Attiré par ce nom de Silvio Pellico, astre de popularité, un moment, sur lequel un nuage avait passé, il nous en souvenait, attiré surtout par ce nuage que nous aimions plus que l’astre lui-même, nous avons ouvert ces lettres posthumes et nous y avons trouvé ce que tout d’abord nous n’espérions guères y rencontrer.
La chose, qui nous a été si souvent contée, n’importe guères !
Jannet, — lequel, par parenthèse, respecte sa fonction d’éditeur et la fait respecter, — nous n’avons guère, en fait de livres, que des choses laides et fragiles, contre lesquelles la Critique, au nom même de l’esprit, doit s’élever avec vigilance.
Mais, dans le nord, en Lombardie, et même en Toscane, on ne s’en occupait guère. […] voilà qui ne me plaît guère. […] Cela est beau ; mais pourtant, mettre Caton dans le purgatoire, c’est y mettre en quelque sorte l’apologie du suicide, ce qui n’est guère catholique. […] Voilà qui est bizarre, en effet ; et votre Gœthe ne ressemble guère à celui que je me figurais. […] Je ne comprends guère, je l’avoue, ce que j’ai lu à ce sujet ; je ne saurais me figurer Gœthe ordonnateur des fêtes à la cour de Weimar, impresario, compositeur de ballets, fabricant d’épithalames.
Ce n’est guère que vers le milieu du xviiie siècle qu’un érudit de médiocre valeur, un homme de plus de zèle que de génie, La Curne de Sainte-Palaye, se mit résolument à lire ces vieux textes français manuscrits, à les dépouiller et à en dresser un Glossaire qui se consulte encore. […] Il est très vrai que, dans cette dissolution de l’antique latinité et lors de la rénovation qui s’en est suivie, tout semble s’être passé, dans les contrées gauloise, espagnole, italienne, comme si l’immixtion germanique n’avait guère été qu’une perturbation accidentelle et superficielle. […] Quant au Dictionnaire historique de l’Académie, il n’est encore connu du public que par un premier fascicule qui a été bien accueilli, mais qui n’a guère été pris qu’à titre de gage et d’arrhes.
Il ne permettait guère à la critique, même la plus bienveillante et la plus admirative, de prendre ses mesures et encore moins à la biographie de s’orienter autour de son œuvre ou de sa personne ; il a défendu, même au plus pieux et au plus filial des éditeurs, qu’un seul mot de préface fût mis en tête de ses Œuvres posthumes : il considérait volontiers tout appareil de ce genre comme un tréteau au pied d’une statue, comme une baraque au pied d’un temple ; mais lui-même, et ne se confiant qu’à lui seul, il dégageait et dressait amoureusement sur son socle de marbre blanc une figure élevée, pure, une image sereine, chaste, éblouissante, austère et sans tache, sa forme incorporelle, si l’on peut dire. […] Je n’ai guère rien trouvé à ajouter depuis aux très brefs renseignements de famille que j’ai donnés alors. […] Cependant des éléments nouveaux, et qu’on n’aurait guère prévus, s’étaient introduits dans sa vie et dans son talent.
Pendant ce voyage, la veine poétique se rouvrit en moi, plus abondante que jamais, et il n’y avait guère de jour où celle qui avait sur moi plus d’empire que moi-même ne me fit composer jusqu’à trois sonnets et plus encore. […] Mais le bonheur de cette seconde réunion ne dura et ne pouvait guère durer que deux mois, mon amie devant passer l’hiver à Paris. […] Mais Alfieri ne méritait guère mieux.
Dans ces régions désolées et sauvages qui ne sont guère fréquentées que par l’Indien, l’espèce du daim commun était extraordinairement abondante. […] J’arrivai sur les bords d’un bayou qui n’avait guère que quelques pas de large ; mais ses eaux étaient si bourbeuses que je n’en pouvais distinguer la profondeur, et je ne jugeai pas prudent de m’y aventurer avec mon fardeau. […] Jour par jour, j’y revins : le 13 août, il n’y en entra guère que deux ou trois cents ; le 18, pas un seul ne s’en approcha, et c’est à peine si je vis passer isolément quelques individus qui m’avaient l’air de s’en aller vers le sud.
Se chercher n’est guère plus aisé. […] Parler de Dieu et de l’âme à ce siècle où, dans une foule qui n’y croyait plus guère que par respect humain, des esprits distingués faisaient profession d’athéisme, où Voltaire défendait Dieu comme une bonne institution de police, c’était une inspiration de génie et un acte d’homme de bien. […] On n’aimait guère la nature au dix-huitième siècle.
Quant on songe que cette admirable science ne compte guère encore qu’une génération de travaux et que déjà pourtant elle a amené de si précieuses découvertes, on ne peut assez s’étonner qu’elle soit si peu cultivée et si peu comprise. […] Bouddha ne fut qu’un philosophe ; le brahmanisme n’a guère des religions organisées que le livre sacré et n’est au fond que l’expression la plus simple du naturalisme. […] Fréron admire Sophocle pour avoir respecté certaines convenances, auxquelles assurément ce poète ne pensait guère.
Samedi 17 janvier L’on ne se doute guère de l’héroïsme secret déployé par les suprêmes élégantes de Paris. […] Mme X… était, il y a huit jours, à la représentation de Fort-en-gueule, et la salle, à la voir toute charmante et toute souriante, ne pensait guère, que lorsque les yeux de cette femme regardaient dans sa jumelle, ils ne voyaient pas ce qui se jouait sur la scène, mais qu’ils voyaient les affreux instruments d’acier, les bistouris impitoyables qui allaient la déchirer, le lendemain matin, et lui faire, pour la septième fois, l’opération des glandes cancéreuses. […] Elle ne durera guère plus que le JJ. en fleurs, calligraphié au milieu du gazon de son jardin.
Hopkins, je ferai observer que tous les géologues, à l’exception du petit nombre de ceux qui croient voir dans les schistes métamorphiques le noyau primitif du globe en fusion, admettront probablement que ces mêmes roches doivent avoir subi une dénudation considérable, Car il n’est guère possible qu’elles se soient solidifiées et cristallisées à l’air libre ; mais, si l’action métamorphique s’est effectuée dans les profondeurs de l’Océan, le revêtement primitif peut n’avoir pas été très épais128. […] Mais nous avons vu qu’une formation puissante et riche en fossiles dans toute son épaisseur ne peut guère s’accumuler que pendant une période d’affaissement ; et, pour que la mer garde à peu près la même profondeur, condition nécessaire pour que les mêmes espèces continuent à vivre dans le même lieu, la vitesse d’accumulation du sédiment doit être exactement contre-balancée par la vitesse d’affaissement131. […] Cependant cette action a sans doute été de beaucoup postérieure à la première apparition de la vie organique ; et, à moins de s’être effectuée immédiatement sous la couche d’eau, elle ne peut guère avoir été antérieure à la première émersion des continents.
Ils ne s’inquiétaient guère des vraisemblances ; on pouvait les promener en un instant sur des forêts et des océans, d’un ciel à l’autre, à travers vingt années, parmi dix batailles et tout le pêle-mêle des aventures. […] Dorset ne s’en afflige guère, continue à jouer avec la poésie, sans excès ni assiduité, au courant de la plume, écrivant aujourd’hui un couplet contre Dorinda, demain une satire contre M. […] je ne me soucierai guère qu’il soit pendu quand je l’aurai épousé une bonne fois. […] Ce sont des comédies de société, les plus amusantes qu’on ait jamais faites, mais ce ne sont guère que des comédies de société. […] Sa première pièce, les Rivaux, plus tard sa Duègne et son Critique, en regorgent et ne renferment guère que cela.
Il n’y eut guère que les bourgeois et les pauvres qui se rendirent à la Comédie-Française pour écouter Tartuffe et la pièce nouvelle. […] Ces patois divers, ceux du Midi, ceux de la Flandre, ceux du Poitou ou du Limousin, étaient d’ailleurs familiers à Molière : on ne parodie guère que ce qu’on a étudié. […] Je gagerais qu’elle ne s’en inquiétait guère, et s’en moquait peut-être avec Guiche ou Lauzun. […] Couthon, gentilhomme, n’apparaît guère pour défendre le corps et un peu la mémoire du défunt qu’après le trépas du poète. […] Il ne joua guère en effet de tragédie qu’à cette époque.
Un piano qui ne servait guère qu’à Rollinat aux époques précédentes, accompagne maintenant d’inédites chansons de tels et tels que je ne nommerai pas, parce que ce sont mes amis, mais passablement fadées en malice non moins qu’en esprit de bon aloi et… de haulte graisse2. […] Picard qui n’a guère que cinquante-cinq ans est un homme très vigoureux et que je soupçonne d’être un friand du danger. […] Je ne crois guère et je ne puis même croire qu’il y ait dans ces strophes plus de pente aux ibsénismes dont nous jouissons, que de droit ni que nature. […] Pendant le trajet que je fis, j’admirai pour la première fois (car jusque-là je n’avais guère habité que dans le triste Londres d’hiver) le charmant spectacle automnal des environs, au nord de la métropole. […] sur ma parole, je ne m’en souviens guère, bien que, par la suite, nous devînmes de grands amis, — le jeune garçon stoppa et me dit : « Voici l’école, monsieur. » Et nous nous trouvâmes — le cabriolet, le poney, le groom et votre humble serviteur — devant une porte cochère.
Le procédé de peinture indirecte ne permet guère l’échafaudage des incidents. […] Le récit par témoin suppose un coup d’œil rétrospectif qui n’est guère favorable à cette qualité. […] Jusqu’ici je n’en ai guère trouvé qu’un si simple qu’il semble puéril et que j’ose à peine l’énoncer. […] Mais la jeune France actuelle ne peut guère la comprendre. […] Leurs livres se mouvaient dans la psychologie individuelle, et même les auteurs ne concevaient guère qu’il y en eût une autre.
À ce point de vue, il n’y aurait guère parmi les jeunes (suis-je un jeune ?) […] car les madame Bovary réelles ne se suicident guère) et, bien davantage encore, dans Germinal. […] En fait d’idées, jusqu’à présent, ils n’ont guère sorti que des couteaux ! […] je ne suis guère plus naturaliste que symboliste. […] Ce sont d’exquis poèmes en prose rythmée, qui n’étaient guère connus que des poètes.
Ce n’était guère la peine. […] Il est vrai que les erreurs de la critique ne doivent pas s’éterniser, et, en fait, la plupart ne durent guère ; mais il y en a qui ont la vie très dure. […] On ne se trompe guère sur la médiocrité ; le moindre commerce avec les manuscrits de la jeunesse studieuse la fait reconnaître au premier coup d’œil. […] Mais, en somme, on ne s’y dispute guère, et ce qui me frappe beaucoup plus que quelques cris discordants, c’est l’ordre et le silence. […] Généralement, les hommes de grand style n’ont guère réfléchi ni sur « l’écriture simple », ni sur « l’écriture artiste ».
Sauf quelques personnes du quartier qui le connaissaient et lui jetaient en passant leur habituelle aumône, on ne se retournait plus guère pour lui donner. […] Gaussin ne s’en doute guère, elle est plus âgée que lui et a droit à un « passé ». […] Comme on le voit, les scènes d’amour se suivent dans les romans et ne se ressemblent guère. […] La foule ne vint guère qu’à partir de trois heures. […] Le fils et la bru ne s’inquiètent guère des fureurs de la brave dame, et leur amour, qui a pris une forêt pour cadre, s’y écoule de la façon la plus poétique et la plus charmante.
Je ne m’amuse guère au vieux Dumas : Gomberville m’assomme, et La Calprenède. […] Les autres poètes ne sont guère plus absents de leurs poèmes, sans doute ; mais ils ont un peu plus d’hypocrisie, en général. […] Il n’y a guère de mots plus séduisants, plus décevants que celui-ci : le progrès. […] Après cela, l’on cherche de plus grandes compositions de ce bon peintre : elles sont médiocres ; il n’a guère d’imagination. […] Ils ne se trompent guère de mots, en général ; mais ils les emploient comme des étiquettes.
Dans le fait, l’esprit humain ne procède guère autrement. […] Le public ne s’inquiète guère des ânes qui ont poussé des beuglements quand la musique de Rossini fut représentée en France ; le spirituel, l’amoureux Rossini fut traité à ses débuts avec aussi peu de ménagements que M. […] Même en Alsace, à ce qu’on m’assure, il n’est guère de paysans qui ne connaissent sur le pouce leurs écrits. […] L’intention s’explique, car il est évident que depuis Victor Hugo, ce Louis XIV de la versification française, la pauvre susdite versification n’a plus guère fait, dans la personne de MM. de Musset, Gautier, Houssaye et compagnie, que tomber de régence en Louis XV. […] Ce travail consisterait à réunir en faisceau les fragments relatifs à l’émancipation de l’art que l’on rencontre dans tous les grands écrivains, tels que Diderot, Stendhal, Balzac, etc., voire même les romantiques, car il n’est guère d’arguments de ceux-ci contre les classiques qui ne puissent, en tant que critique, leur être opposés de plein droit.
Ils ne risquent guère de m’étrangler, m’étouffer, puisque, déjà, les voici hors des zones respiratoires. […] Pour ces messieurs à qui la tradition bourgeoise a, dès avant la puberté, appris à différencier l’amour qu’on éprouve de celui qu’on fait, leur sort n’est guère plus enviable. […] D’un monde où l’idéalisme a chassé tout principe vivant, la créature n’a guère à se réjouir. […] Les contraires, de leur rencontre, de leur choc, ne risquent certes guère de produire cette flamme, légitime, brûlante et précaire, identité de l’homme. […] Ses recherches, son alchimie, si verbale puisse-t-elle paraître, ne font point de lui un de ces spécialistes que la société volontiers protège, sachant que toute spécialité à soi-même confinée, ne risque guère de lui être danger.
Les philosophes ne se sont guère occupés de l’idée de néant. […] Si donc notre activité vise toujours un résultat où momentanément elle s’insère, notre perception ne doit guère retenir du monde matériel, à tout instant, qu’un état où provisoirement elle se pose. […] Les premiers ne sentent guère que des mouvements, les derniers perçoivent de la qualité. […] Mais le verbe lui-même, si l’on s’en tient à la partie éclairée de la représentation qu’il évoque, n’exprime guère autre chose. […] Qu’il s’agisse de penser le devenir, ou de l’exprimer, ou même de le percevoir, nous ne faisons guère autre chose qu’actionner une espèce de cinématographe intérieur.
« Dans l’article publié par vous, monsieur, dans le tome I des Causeries du Lundi sur le Père Lacordaire orateur, je lis ce qui suit à propos de la paix dont il jouit à Saint-Sulpice : — « Je pourrais citer de lui là-dessus des pages char-« mantes, poétiques, écrites pour un ami et placées dans un « livre où l’on ne s’aviserait guère de les démêler. » « Ce sont ces pages, monsieur, que j’aimerais à connaître et vous m’obligeriez beaucoup de m’indiquer le livre où elles se trouvent. […] Il n’était guère pour moi qu’un lecteur ; sa modestie lui interdisait presque toute remarque à l’occasion de ce qu’il lisait.
Mais nulle part ses paroles émues, ses chants d’oiseau plaintif et ses battements d’ailes ne se portèrent plus souvent ni plus ardemment qu’aux grilles du château de Doullens, où cette singulière République de 1848, qui trouva moyen de canonner, d’emprisonner ou de déporter tous les vrais républicains, ne laissant guère à sa tête que des royalistes, avait renfermé l’opiniâtre et indomptable citoyen Raspail. […] Le nouveau Paris en train de se transformer, et dont elle vit les premières splendeurs, ne lui était guère un asile propice.
Ce caractère de salon, qui est le propre des réunions particulières de l’Académie française, ne peut guère être bien compris que par ceux qui en sont. […] Ou, si elle l’a fait, ce n’a guère été qu’indirectement, de façon oblique, jamais de face et de front.
Ses yeux ne se hasardaient guère au-delà, dans le territoire interdit et dangereux des choses d’État ; à peine s’il y coulait un regard furtif et rare ; les affaires publiques étaient « les affaires du roi ». — Point de fronde alors, sauf dans le barreau, satellite obligé du Parlement et entraîné dans son orbite. […] Enfermée d’abord dans le réservoir aristocratique, la doctrine a filtré par tous les interstices comme une eau glissante, et se répand insensiblement dans tout l’étage inférieur Déjà en 1727, Barbier, qui est un bourgeois de l’ancienne roche et ne connaît guère que de nom la philosophie et les philosophes, écrit dans son journal : « On retranche à cent pauvres familles des rentes viagères qui les faisaient subsister, acquises avec des effets dont le roi était débiteur et dont le fonds est éteint ; on donne cinquante-six mille livres de pension à des gens qui ont été dans les grands postes où ils ont amassé des biens considérables, toujours aux dépens du peuple, et cela pour se reposer et ne rien faire578 » Une à une, les idées de réforme pénètrent dans son cabinet d’avocat consultant ; il a suffi de la conversation pour les propager, et le gros sens commun n’a pas besoin de philosophie pour les admettre. « La taxe des impositions sur les biens, dit-il en 1750, doit être proportionnelle et répartie également sur tous les sujets du roi et membres de l’État, à proportion des biens que chacun possède réellement dans le royaume ; en Angleterre, les terres de la noblesse, du clergé et du Tiers-état payent également sans distinction ; rien n’est plus juste. » — Dans les dix années qui suivent, le flot grossit ; on parle en mal du gouvernement dans les cafés, aux promenades, et la police n’ose arrêter les frondeurs, « parce qu’il faudrait arrêter tout le monde ».
Ce récit de couvent ne contient guère moins d’un demi-volume. […] « — Je m’appelle Cosette. » XXIX Autre interruption qui nous ramène aux Thénardier, maintenant établis à Paris sous le faux nom de Jondrette, et dont les nombreux enfants, échangés, prêtés, rendus, ne savent plus guère à qui ils appartiennent.
» Depuis dix ans qu’on nous répète ces leçons, nous n’en profitons guère. […] Goethe aussi, car le genre romantique n’a point encore de théorie constante, Goethe, dans son Gœtz de Berlichingen, a essayé de retracer presque aussi vaguement l’image de la chevalerie du seizième siècle et de quelques-uns des désordres qui régnaient alors en Allemagne ; mais il y a mêlé des détails ignobles qui, pour être vrais, n’en sont pas plus tragiques, et ne conviendraient guère qu’à la comédie.
Nos enfants durant leurs études (j’ai trois grands fils qui viennent d’achever leurs études) ne sont guère préoccupés que des langues étrangères. […] Mais ceux-là mêmes que le désir travaille ne parviennent guère à se dominer.
Je ne parle pas de Rutebœuf, que je n’ai guère pratiqué. […] Quant à Rutebœuf, souffrez que je m’étonne de votre indifférence : « Je ne parle pas de Rutebœuf, dites-vous, que je n’ai guère pratiqué. » Il me semblait cependant que le « doux trouvère » avait droit à l’estime de tout bon poète.
Ce qui caractérise Tannhaeuser, c’est que cette œuvre, quoi qu’écrite « avec son propre sang », était destinée par Wagner de très bonne foi au théâtre, qu’il en espérait même un grand succès (IV, 339) ; il ne soupçonnait guère que c’était « son propre arrêt de mort » (IV, 344) qu’il signait ; bientôt il le sut. — Un état d’épuisement physique et moral, de prostration, devait nécessairement suivre ; aussi, la dernière note écrite, se hâta-t-il de prendre un congé. […] En effet, l’action dramatique tout entière se concentre autour de sa personne, et en dehors d’elle il n’y a qu’Ortrud, sa rivale, qui soit vivante ; Lohengrin n’est guère qu’un spectateur.
Ce sujet étudié avec tant de soin, ce dessein obstinément suivi, ces travaux, ces recherches, ces voyages, ces lectures, tout cela ne se concilie guère avec le délire ou le charlatanisme. […] Si son père l’interroge sur l’emploi des heures qu’elle a passées sous la tente, ne croyez pas qu’elle se trouble ; elle répond que Mâtho paraissait furieux, qu’il a crié, qu’il s’est endormi, et si elle n’ajoute rien de plus, c’est peut-être, nous dit le romancier, par « un excès de candeur faisant qu’elle n’attachait guère d’importance aux baisers du soldat ».
* * * — Quand Murger écrivit la Vie de bohème, il ne se doutait guère qu’il écrivait l’histoire d’un monde qui allait être un pouvoir au bout de cinq ou six ans, et cela est cependant à l’heure qu’il est. […] La dame du logis ne sort guère plus dans la journée que le soir.
Les hommes à vocation native présentent rarement, ajoute M. un désaccord Hennequin, accusé entre leurs délassements et leurs occupations. « L’expérience générale ne s’est guère trompée sur ce point ; ce qu’on cherche à connaître d’un homme pour le juger, ce ne sont pas ses occupations, ce sont ses goûts L’histoire, de même, nous montre que Louis XVI était simplement un excellent ouvrier serrurier, Néron un médiocre poète, Léon X un bon dilettante. » Ces considérations admettent pourtant bien des exceptions. […] Les ouvriers ne croient guère à la vérité de l’Assommoir, tandis qu’ils admettent facilement le maçon ou le forgeron idéal des feuilletonistes populaires.
Celui qui ne connaît pas la distraction de l’art et qui est tout à fait réduit à la bestialité ne connaît plus guère qu’une distraction au monde : manger et boire, boire surtout82. […] Il importe de montrer cette sorte d’évolution, en ce moment de décadence poétique où l’on ne s’attache guère qu’aux jeux de la forme.
Je ne suis guère bien disposé à jouer ma symphonie du dimanche ; j’ai besoin, au contraire, de toutes mes forces et de tout mon courage ma partition m’apparaît confusément dans un nuage gris et froid l’idée est absente, et la parole aussi. […] Enfin, comme toutes les personnes qui avaient l’honneur d’appartenir à Sa Majesté, Molière devait nécessairement être invulnérable ; or, Louis XIV avait été scandalisé des attaques de Boursault contre son poète ; il avait donc ordonné positivement à Molière de répondre, et Molière ne se fit guère prier ; il était naturellement guerroyeur ; il supportait difficilement la piqûre des insectes : — Le mépris des sots, disait-il, est une pilule qu’on peut avaler, mais non pas sans faire la grimace.
Couple littéraire sans analogue dans la poésie du monde, car la Bible est l’esprit de Dieu et les poèmes de l’Orient ne sont guère que de l’opium fumé qui rêve et se tord au soleil, Homère et Virgile sont l’Adam et l’Ève de la poésie telle que l’homme, en possession de toutes ses puissances, la conçoit et la réalise. […] VI Il n’a jamais, lui, dit de ces mots-là, et même il ne s’en souciait guère.
Arrivé à ce comble, le mal ne pouvait guères empirer. […] l’Angleterre n’est guère aimée à cette heure.