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580. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Deroulède, Paul (1846-1914) »

À cette époque, comme beaucoup de jeunes intellectuels, je méprisais les vers de M. 

581. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Nerval, Gérard de (1808-1855) »

Il s’inquiétait beaucoup de la prosodie des peuples étrangers, de ceux surtout qui ont une langue accentuée, notée, comme les Allemands, les Arabes, etc.

582. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sainte-Beuve, Charles-Augustin (1804-1869) »

Depuis ce jour, unique dans sa vie, il a eu beaucoup de talent, noyé dans un bavardage inondant, car il a dans la plume ce prurit albumineux que M. 

583. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 296-302

Si ses Oraisons funebres & ses Sermons perdent beaucoup de leur mérite par une élégance trop compassée, on peut dire que ses Instructions Pastorales, ses Discours Synodaux, sont bien éloignés d’une pareille affectation.

584. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Chœur. » pp. 21-24

Ils rendaient la tragédie plus régulière et plus variée : plus régulière, en ce que, chez les anciens, le lieu de la scène était toujours le devant d’un temple, d’un palais, ou quelque autre endroit public ; et l’action se passant entre les premières personnes de l’état, la vraisemblance exigeait qu’elle eût beaucoup de témoins, qu’elle intéressât tout un peuple : et ces témoins formaient le chœur.

585. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre II. Vue générale des Poèmes où le merveilleux du Christianisme remplace la Mythologie. L’Enfer du Dante, la Jérusalem délivrée. »

C’est moins chez eux, ainsi que parmi nous, quelques pensées éclatantes, au milieu de beaucoup de choses communes, qu’une belle troupe de pensées qui se conviennent, et qui ont toutes comme un air de parenté : c’est le groupe des enfants de Niobé, nus, simples, pudiques, rougissants, se tenant par la main avec un doux sourire, et portant, pour seul ornement, dans leurs cheveux, une couronne de fleurs.

586. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VI. La Mère. — Andromaque. »

Vox in Rama audita est, dit Jérémie18, ploratus et ululatus multus ; Rachel plorans filios suos, et noluit consolari, quia non sunt. « Une voix a été entendue sur la montagne, avec des pleurs et beaucoup de gémissements : c’est Rachel pleurant ses fils, et elle n’a pas voulu être consolée, parce qu’ils ne sont plus. » Comme ce quia non sunt est beau19 !

587. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Hallé  » pp. 127-130

Toile immense, et beaucoup de couleurs.

588. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

À voir leurs coups de main, leur férocité, leurs ricanements de cannibales, on devine qu’ils n’avaient pas beaucoup de chemin à faire pour redevenir rois de la mer et parents de ces sectateurs d’Odin qui mangeaient la chair crue, pendaient des hommes aux arbres sacrés d’Upsal en guise de victimes, et se tuaient eux-mêmes pour mourir dans le sang comme ils avaient vécu. […] Il n’y avait pas un roi — de tous mes voisins — qui osât me rencontrer — avec des hommes de guerre,  — m’attaquer avec la peur. —  J’ai bien tenu ma terre. —  Je n’ai point cherché des embûches de traître ; — je n’ai point juré — injustement beaucoup de serments. —  À cause de tout cela, je puis,  — quoique malade de mortelles blessures,  — avoir de la joie… —  Maintenant, va tout de suite — voir le trésor — sous la pierre grise, cher Wiglaf… Ce monceau de trésors,  — je l’ai acheté,  — vieux que je suis, par ma mort. —  Il pourra servir — dans les besoins de mon peuple… —  Je me réjouis d’avoir pu,  — avant de mourir, acquérir un tel trésor — pour mon peuple… —  À présent, je n’ai plus besoin de demeurer ici plus longtemps. » C’est ici la générosité entière et véritable, non pas exagérée et factice, comme elle le sera plus tard, dans l’imagination romanesque des clercs bavards, arrangeurs d’aventures. […] Mais les hommes ont beaucoup de peine, si même ils le peuvent, à retenir leur amour. […] Le patois jutlandais a encore beaucoup de ressemblance avec l’anglais. […] Néanmoins ils sont d’accord avec ceux de Mackintosh, de George Chalmers et de plusieurs autres ; beaucoup de faits prouvent que la population saxonne était très-nombreuse, et tout à fait hors de proportion avec la population normande.

589. (1888) Études sur le XIXe siècle

Costa, ont dépensé beaucoup de temps et d’efforts à rechercher ses écrits inédits et les documents relatifs à sa biographie. […] Avec Rossetti, quoique son inspiration soit encore religieuse, nous nous éloignons déjà beaucoup de cet idéal d’ascète et de puritain. […] Quant aux moyens pratiques de réaliser ce triple idéal, ils sont les plus simples du monde : il suffit d’écrire beaucoup de romans sociaux en dix volumes. […] Il amoncelle des montagnes de nuages qui donnent l’illusion d’Alpes authentiques, et dans le vide de beaucoup de ses pièces on voit remuer des mondes et des océans. […] Comme beaucoup de prétendus réalistes, M. 

590. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

C’est là le signe vrai : il faut que, même en déposant la pourpre, il reste encore dans celui qui la porte beaucoup de grandes qualités, les meilleures même. » VIII Goethe lut une sublime inspiration qu’il venait de rédiger en vers sibyllins, intitulée : Nul être ne peut retomber dans le néant. […] Goethe a parlé de Lavater et m’a dit beaucoup de bien de son caractère ; il m’a raconté des traits de leur ancienne intimité ; souvent ils couchèrent fraternellement dans le même lit. […] Je dois à Schiller mon Achilléide, beaucoup de mes Ballades, car c’est lui qui me les a fait écrire, et si je finis la seconde partie de Faust, vous pouvez vous l’attribuer. Je vous l’ai dit déjà souvent, mais je veux que vous le sachiez bien et je vous le répète. » Ces paroles me rendirent heureux, car je sentais qu’elles renfermaient beaucoup de vérité. […] Elle agit avec beaucoup de savants comme une malicieuse jeune fille, qui nous attire par mille charmes, et qui, au moment où nous croyons la saisir et la posséder, s’échappe de nos bras8. » XVIII La religion chrétienne l’occupait de plus en plus, et il l’admirait d’une affection éclectique.

591. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

Et voilà pourquoi beaucoup de vieillards n’ont pu suivre le poète au-delà des Rayons et Ombres : jusque-là l’oreille habituée à la musique de Racine pouvait ne pas trouver l’harmonie de Hugo trop discordante. […] Il n’y a rien en somme que de commun dans la vie de Musset : beaucoup de folie, beaucoup de plaisir, beaucoup de passion, à la fin le naufrage dans l’habitude insipide et tenace, avec l’amertume de la désillusion impuissante.

592. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Paris se compose de vingt ou trente mille personnes désireuses d’entendre Lohengrin, d’un million neuf cent mille indifférents qui se moquent de Wagner et de ses œuvres, et de soixante-dix mille habitants de tout âge, imaginations ardentes, cœurs inflammables, cerveaux affolés, que dix bons meneurs soutenus par beaucoup de braillards conduisent où ils veulent. […] On parle beaucoup de patriotisme en cette affaire : les naïfs, les montons, ceux qu’on entraîne croient peut-être, les pauvres gens, que c’est là le véritable motif de la campagne entreprise contre Richard Wagner et son Lohengrin ; mais ces innocents s’abusent étrangement et ceux qui mènent le mouvement savent fort bien qu’ils jouent de ce grand mot et que le patriotisme est pour eux comme un fonds de commerce : ils l’exploitent le plus avantageusement du monde et sans risques ni périls. […] Aussi, en présence de l’exaspération qui s’est emparée de beaucoup de gens lorsque ceux-ci ont vu que le directeur de l’Opéra-Comique ne tenait pas compte de leurs plaintes, ai-je résolu de me tenir à l’écart. […] Il serait à souhaiter que beaucoup de villes de France en fissent autant ; la condition des compositeurs français en serait du tout au tout changée, et l’on verrait éclore sur notre terre de France une magnifique floraison musicale.

593. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Fanny. Étude, par M. Ernest Feydeau » pp. 163-178

Je vous recevrai demain, me dit-elle, mais je vous conjure… — Beaucoup de personnes nous suivaient ; elle ne put achever sa phrase ; je pressai sa main de mon bras ; nous nous mîmes à table. […] Elle n’a vu dans ce désir de sa part qu’une facilité de plus pour l’avenir : Nous convînmes que j’accepterais enfin les invitations de l’une de ses amies qui donnait à dîner toutes les semaines. — Il n’y a jamais beaucoup de monde, dit-elle, tu pourras aisément te lier avec nous.

594. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 44-63

Mais je vais plus loin et je ne suis pas au bout : — Cet homme, — un autre homme encore, — est arrivé à admettre, à comprendre, à croire non-seulement la Création, non-seulement l’idée d’une Puissance et d’une Intelligence pure, distincte du monde, non-seulement l’incarnation de cette Intelligence ici-bas dans un homme divin, dans l’Homme-Dieu ; mais il admet encore la tradition telle qu’elle s’est établie depuis le Calvaire jusqu’aux derniers des Apôtres, jusqu’aux Pères et aux pontifes qui ont succédé ; il tient, sans en rien lâcher, tout le gros de la chaîne ; il est catholique enfin, mais il l’est comme l’étaient beaucoup de nos pères, avec certaines réserves de bon sens et de nationalité, en distinguant la politique et le temporel du spirituel, en ne passant pas à tout propos les monts pour aller à Rome prendre un mot d’ordre qui n’en peut venir, selon lui, que sous de certaines conditions régulières, moyennant de certaines garanties ; et ce catholique, qui n’est pas du tout un janséniste, qui n’est pas même nécessairement un gallican, qui se contente de ne pas donner dans des nouveautés hasardées, dans des congrégations de formation toute récente, dans des résurrections d’ordres qui lui paraissent compromettantes ; — ce catholique-là, parce qu’il ne l’est pas exactement comme vous et à votre mode, vous l’insulterez encore ! […] Est-il possible, en insistant avec vigueur, amertumeet satire (si surtout on en a le goût et le talent, si laverve vous pousse, si les doigts vous démangent sanscesse, si l’on porte jusque dans l’Univers beaucoup de son tempérament de Chignac), — est-il possible, dis-je, en arrangeant, ainsi son monde, de ne pas produire uneffet tout contraire à celui qu’on prétend chercher, dene pas instituer un combat à outrance, de ne pas rendre bientôt odieuses et la personne même de l’attaquant etjusqu’aux doctrines ?

595. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »

Gaston Paris et la poésie française au moyen âge58 I Depuis qu’on nous a fait entendre que c’étaient les privat-docenten qui avaient gagné la bataille de Sedan, beaucoup de bons esprits se sont figurés chez nous qu’un moyen indirect, mais sûr, de préparer la revanche était d’établir des textes grecs, latins ou romans ; et l’érudition a envahi la France. […] Nous sommes revenus à l’absolue liberté, comme avant la Renaissance  Le réalisme, si en faveur à présent, est chose du moyen âge  Le roman est aujourd’hui une bonne moitié de la littérature, comme au moyen âge  Les épopées du moyen âge défrayent notre poésie et notre musique  La poésie personnelle et lyrique, ressuscitée de nos jours, est chose du moyen âge plus que de la Renaissance et a été presque inconnue des deux derniers siècles ; Musset est plus proche de Villon que Boileau  Le mysticisme, la préoccupation du surnaturel, l’espèce de sensualité triste dont sont pénétrés si curieusement, en plein âge scientifique, les livres de beaucoup de jeunes gens, ce sont encore choses du moyen âge ; Baudelaire est moins loin que Boileau de l’auteur du Mystère de Théophile.

596. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens III) Henri Rochefort »

Il a gardé, dans la société contemporaine, quelque chose de la fière allure de ces aventuriers d’autrefois qui, vivant dans des sociétés moins munies de police et de gendarmes, payaient de beaucoup de courage le droit de faire à leur guise et de n’être point jugés tout haut. […] Nous lui reprochions tout à l’heure, assez ingénument, de n’être jamais grave en exprimant des opinions qui supposent pourtant beaucoup de sérieux.

597. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Nous voyons beaucoup de scènes comme celle que nous allons, par exemple, emprunter au scénario des Quatre Arlequins : « Arlequin vient, tenant une guitare à la main, et dans le dessein de donner une sérénade à sa maîtresse Diamantine. […] Ailleurs, Arlequin, prévôt et juge, instruit ses archers de ce qu’ils doivent faire : « Il faut, dit-il, avoir beaucoup de prudence.

598. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Il y aurait beaucoup de choses à dire, je n’en trouve pas une écrire. » Bussy, instruit par madame de Scudéry, répond nettement à madame de Sévigné, malgré la réserve de celle-ci : « Je ne doute point que l’amour ne soit égal à ce qu’il était, et que toute la différence n’aille qu’à plus de mystère : ce qui le fera durer plus longtemps. » Nous verrons si ce jugement d’un homme du monde n’était pas aussi éclairé que la confiance de l’évêque de Condom dans la conversion des amants l’était peu. […] Il cite un manuscrit de Ledieu, qui n’est je crois, pas connu de beaucoup de personnes.

599. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie-Antoinette. (Notice du comte de La Marck.) » pp. 330-346

Beaucoup d’ambitieux, beaucoup de fats, cependant, furent sur les rangs et échouèrent ; il y eut des tentatives, des commencements sans nombre. […] Cela même ne suffirait pas : il faudrait encore que la reine reconnût la nécessité de s’occuper des affaires avec méthode et suite ; il faudrait qu’elle se fit la loi de ne plus accorder une demi-confiance à beaucoup de gens, et qu’elle donnât en revanche sa confiance entière à celui qu’elle aurait choisi pour la seconder.

600. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Walckenaer. » pp. 165-181

L’auteur apprécie avec beaucoup de bon sens les diverses époques, la Fronde et tout ce qui y a figuré. […] Letronne) où il a montré beaucoup de finesse et de distinction dans le choix des traits qui rendent la physionomie.

601. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »

Après tout, comme les sciences valent par elles-mêmes et non par le bruit qu’elles font, cette sorte de discrédit ne serait qu’un très-petit mal, ce serait peut-être même un bien (au point de vue de la vraie science), si beaucoup de bons esprits ne se joignaient à la foule en cette circonstance, et si des objections dignes d’un examen sérieux n’étaient mêlées à des entraînements peu éclairés. […] Mais s’il a fallu beaucoup de temps et une attention très-particulière pour s’apercevoir que la nature a changé, il est au contraire une classe d’êtres où le changement est si visible et où le passé joue un rôle si considérable, que l’on a dû être de très-bonne heure frappé d’un fait si éclatant.

602. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »

Cependant cette exagération même lui donna une idée de grandeur d’où résulta beaucoup de bien. […] Vendôme eut beaucoup de peine à parvenir au commandement.

603. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Il se dépensait à ce club beaucoup de franche gaîté, à laquelle contribuait plus que tous autres Alphonse Allais, Jules Jouy et on disait des vers. […] On n’y trouverait point de vers libres, mais beaucoup de bonnes choses, connues depuis par l’impression en volume, pas mal de gaieté et de sarcasme. […] Beaucoup de ses chansons sont ainsi alourdies. […] On venait d’écrire beaucoup de petites épopées, et la prose de Salammbô paraissait plus capable de chant héroïque que le vers romantique ou parnassien. […] Verlaine laisse beaucoup de beaux poèmes.

604. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Baudelaire.] » pp. 528-529

Vous êtes bien un poète de l’école de l’art, et il y aurait, à l’occasion de ce livre, si l’on parlait entre soi, beaucoup de remarques à faire.

605. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — I. La Thébaïde des grèves, Reflets de Bretagne, par Hyppolyte Morvonnais. »

Morvonnais est abondante, cordiale, salubre pour ainsi dire, pleine d’images heureuses et particulières de la nature, féconde en effusions mystiques : le fond a beaucoup de richesse et de fertilité ; la forme en est souvent indéterminée et quelque peu inculte.

606. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bouchor, Maurice (1855-1929) »

Renan avec beaucoup de finesse, et que le poète de Noël exprime à son tour avec plus de candeur et de sérénité qu’on n’avait fui avant lui : la piété sans la foi.

607. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XII. Demain »

Ils poursuivent le diplôme par un peu de travail et beaucoup de platitudes et en des groupes catholiques ou républicains ils s’exercent aux roublardises sournoises et à l’insolence des bluffs.

608. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 189-194

Son exemple prouvera vraisemblablement dans la suite, que beaucoup d’esprit, beaucoup d’Ouvrages & beaucoup de vogue, ne sont rien moins que des titres solides pour une réputation durable.

609. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XVI. Le Paradis. »

C’est pourquoi les poètes ont mieux réussi dans la description des enfers ; du moins l’humanité est ici, et les tourments des coupables nous rappellent les chagrins de notre vie ; nous nous attendrissons sur les infortunes des autres, comme les esclaves d’Achille, qui, en répandant beaucoup de larmes sur la mort de Patrocle, pleuraient secrètement leurs propres malheurs.

610. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lundberg » pp. 169-170

Tout ce que je sais, c’est qu’il y avait cette année au sallon beaucoup de portraits, peu de bons, comme cela doit être, et pas un pastel qu’on pût regarder, si vous en exceptez l’ébauche d’une tête de femme dont on pouvait dire, ex ungue leonem ; le portrait de l’oculiste Demours , figure hideuse, beau morceau de peinture ; et la figure crapuleuse et basse de ce vilain abbé De Lattaignant , c’était lui-même passant sa tête à travers un petit cadre de bois noir.

611. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 11, des ouvrages convenables aux gens de génie et de ceux qui contrefont la maniere des autres » pp. 122-127

Un homme sans génie, mais qui a lû beaucoup de vers, peut bien, en arrangeant ses reminiscences avec discernement, composer une épigramme qui ressemblera si bien à celles de Martial, qu’on pourra la prendre pour être de ce poëte.

612. (1894) Études littéraires : seizième siècle

La plupart se lisent encore avec beaucoup de plaisir. […] Il y a eu en lui un peu de Frère Jean, beaucoup d’Epistémon, beaucoup de Ponocratès, beaucoup de Pantagruel, et de Panurge presque rien. […] On ne peut reprocher à Rabelais d’avoir perdu beaucoup de temps en billevesées. […] Il y a là-dedans beaucoup de qu’importe ? […] Il avait dix-huit ans, ne savait rien qu’un peu d’anglais et un peu d’italien ; mais il avait vu beaucoup de pays et beaucoup de choses, avait des relations mondaines et littéraires des plus distinguées et était un homme de cour parfait.

613. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

On continuait à s’occuper beaucoup de l’Amérique, depuis la guerre de l’Indépendance. […] Le culte de la Vierge est presque toute la religion de beaucoup de catholiques. […] Elle avait beaucoup d’esprit, beaucoup de clairvoyance, et le don de l’ironie. […] On a écrit, au moyen âge, beaucoup de relations de pèlerinages en Orient. […] Toutefois il envoie beaucoup de dépêches diplomatiques, parce qu’il adore ça.

614. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

J’espère beaucoup de M.  […] Il y a du vrai dans cette vue, beaucoup de vrai. […] Leur livre est très intéressant et apprend beaucoup de choses. […] Comme toujours Bernadotte eut un peu de coup d’œil, et beaucoup de bonne fortune. […] Beaucoup de choses anglaises sont étudiées dans ce volume.

615. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite et fin). »

Assez éloigné encore du terme de soixante ans, il aspirait de toutes ses forces à la vie de campagne, à la retraite, à une fin de carrière qui, après tant d’ennuis et de tribulations, fût « du moins tranquille et innocente. » Il avait amassé beaucoup de fatigue et se sentait à bout de la vie active : « Resté veuf de bonne heure, chargé de regrets, de douleurs, de dettes, d’embarras, de devoirs, sans bonheur et sans fortune, j’ai usé une partie de ma force à résister. […] Donnez une base solide à votre bonheur par votre raison et par votre conduite ; et, croyez-moi, votre bonheur profitera à votre beau et original talent que personne ne vous contestera. » Quelle juste leçon donnée à ceux qui cultivent l’art du comédien, et qui sont trop tentés d’oublier que cet art brillant, loin d’être l’ami des mœurs déréglées et de ne jamais mieux s’inspirer que dans le désordre, a besoin, comme tous les arts où il s’agit avant tout d’exceller, d’une juste économie de la vie et de beaucoup de conduite ! […] Elle est toute jeune et a beaucoup de fraîcheur.

616. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »

Ainsi, le mot Recouvrer était alors assez difficile à entendre ; beaucoup de gens se trompaient volontiers, et disaient dans ce sens-là Recouvrir, qui leur était plus familier. […] Il avait donc, lui aussi, ses scrupules, mais très-arriérés, et il ne voulait pas qu’on les poussât trop loin, ni jusqu’à s’y asservir au préjudice de l’expression des pensées : « Il y en a, disait-il, qui, plutôt que d’employer une diction tant soit peu douteuse, renonceraient à la meilleure de leurs conceptions ; la crainte de dire une mauvaise parole leur fait abandonner volontairement ce qu’ils ont de meilleur dans l’esprit ; et il se trouve à la fin que, pour ne commettre point de vice, ils se sont éloignés de toute vertu. » Le fait est qu’avec le souci qu’ont perpétuellement les Vaugelas, les Pellisson, et en s’y tenant de trop près, on se retrancherait beaucoup de pensées à leur naissance, de peur d’être en peine de les exprimer. […] C’est qu’aussi il s’est fait et vu en nos jours beaucoup de choses splendides, depuis le gaz et la lumière électrique jusqu’à la poésie, et il n’est pas d’autre mot que celui-là pour les qualifier.

617. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161

Mais dans beaucoup de cas, surtout si la sensation a été saillante et importante, l’image, après une suppression plus ou moins longue, ressuscite d’elle-même. […] Le médecin de soixante ans, qui a beaucoup souffert et qui a senti en imagination beaucoup de souffrances, serait moins bouleversé par une opération chirurgicale aujourd’hui que lorsqu’il était enfant. […] Tout le monde sait qu’on oublie beaucoup de mots d’une langue lorsqu’on cesse pendant plusieurs années de la lire ou de la parler.

618. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

Rousseau attribue à ce mot, faisons-en beaucoup de ce qu’il y a de participation volontaire du peuple au commandement social ; moins il y a de cette révolte individuelle dans l’individu soi-disant libre, plus il est libre en effet, car il ne veut alors que ce qu’il doit vouloir, et il n’obéit qu’à ce qu’il veut dans l’intérêt de tous, qui est en réalité son premier intérêt. […] Sayous donc furète avec beaucoup de loyauté et beaucoup de bonheur ces découvertes dans tous ces recoins du monde français, et nous fait des portraits fins, vrais, originaux, critiques de toutes ces figures d’hommes et de femmes qui gravitaient en ce temps-là dans la sphère de l’esprit français, de la langue française et de la philosophie française.

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