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2157. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre I. »

J’ai classé dans cette catégorie les contes qui n’ont d’autre but que de provoquer l’intérêt par l’exposé d’événements de deux sortes : les uns, comportant des personnages de nature fabuleuse et les autres ne produisant en scène que des personnages de nature humaine qui évoluent au milieu d’une action purement anecdotique ou romanesque.

2158. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VII. Mme de Gasparin »

… Il a fait son livre comme une bonne action, et sa main gauche n’a pas voulu savoir ce que sa droite écrivait si bien.

2159. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Henri Heine »

Panthéiste enfin dépanthéisé, quand il faisait une bonne action, dans les dernières années de sa vie, il disait qu’il « mettait sa carte chez le bon Dieu », échappant ainsi par l’esprit même à cette impiété qui finit par dégoûter de l’esprit de Voltaire et qui l’a englouti et fait disparaître dans sa blasphématoire fétidité.

2160. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235

Au xviie  siècle, malgré Louis XIV, moins fort que lui, l’abominable Jansénisme, qui, dans ses tableaux et ses sculptures, changeait jusqu’à l’attitude de Notre-Seigneur sur la croix et faisait — blasphème en action ! 

2161. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre v »

De tout mon être je voulais être Français, mériter de l’être, prouver que je l’étais, et je rêvais d’actions d’éclat à la guerre contre Guillaume.

2162. (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387

Ils s’exercent aux grands désastres et à la destinée tumultueuse qui les attend, comme quelqu’un qui crache dans ses mains et les frotte l’une contre l’autre avant de faire une action d’éclat.

2163. (1905) Propos littéraires. Troisième série

La postérité revient aux sacrifiés avec une foule de bons et de mauvais sentiments, mélange qui se retrouve à l’origine de presque toutes nos actions, avec un souci de la justice, une saine et noble curiosité, et aussi un malicieux désir de faire pièce un peu à ceux qui ont trop triomphé, aux victorieux authentiques, aux princes consacrés de la littérature. […] Il est fondé sur une préoccupation constante de la destinée de l’homme et des conditions d’existence que lui font ses passions, ses préjugés, ses mœurs, ses rapports avec ses semblables, l’action et la réaction de l’individu sur la société et de la société sur l’individu, et des individus les uns sur les autres. […] Et la seconde, à travers les méandres de l’imagination capricieuse du poète, qui n’a nullement tenu à ne pas se contredire, est, tout compte fait, la réhabilitation de Faust par le savoir et par l’action. […] Zola : Assommoir, Germinal, Débâcle, sont des romans historiques, tout simplement, des romans qui nous montrent des peuples, ou des foules, eu action. […] Mais il fit, conduit par ces nouvelles rêveries un peu confuses, des livres qui, s’ils étaient de mauvais romans, étaient de bonnes actions.

2164. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le cardinal de Bernis. (Fin.) » pp. 44-66

Dans l’action, il pourra avoir ses vanités, ses éblouissements d’amour-propre, son désir de paraître avoir fait quelquefois plus qu’il n’a fait en réalité : au repos et dans la réflexion, en présence de lui-même, il est modeste.

2165. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — I. » pp. 88-109

Richelieu fit venir le doyen de la Faculté, qui était alors Du Val, et Renaudot : Son Éminence, dit celui-ci, fit l’honneur au doyen et à moi de nous dire qu’Elle désirait notre accommodement, qui n’est pas purement et simplement protéger ceux de l’école de Paris en l’action intentée contre ma charité envers les pauvres malades : ce qu’on ne doit aussi jamais attendre d’une si grande piété qu’est la sienne.

2166. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Saint-Martin, le Philosophe inconnu. — II. (Fin.) » pp. 257-278

Saint-Martin comprend au reste qu’il a eu des malheurs d’expression et des duretés apparentes56, des torts d’indiscrétion et de négligence dans l’exposition de ses idées, et il s’explique par là leur peu d’effet et d’action sur les contemporains.

2167. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

. — J’aime mieux le repos. » Sa santé est intérieurement épuisée ; elle a des défaillances, des impuissances de vivre, qu’elle ne répare qu’avec des journées de silence et de la moindre action possible.

2168. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345

C’est de ce corps, qui devint plus tard le 18e régiment de ligne, que Pelleport s’est proposé de faire l’historique, s’écartant peu de tout ce qui est relatif à la fortune et aux actions de la famille militaire à laquelle il appartient désormais jusqu’après la campagne de Russie.

2169. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La femme au XVIIIe siècle, par MM. Edmond et Jules de Goncourt. » pp. 2-30

Mme de Luxembourg les gagne, les séduit tous, comme elle a fait avec Rousseau, met à l’aise un chacun, et Mme de Choiseul écrit, à demi vaincue dès la première rencontre (citer est la seule manière de montrer Mme de Luxembourg à l’œuvre et en action) : « La maréchale n’est point arrivée ici avec cet air de confiance que devaient lui inspirer les pressantes sollicitations qu’elle vous avait dit avoir reçues.

2170. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Histoire de la Restauration par M. Louis de Viel-Castel. Tomes IV et V. (suite et fin) »

Prenant la Chambre à partie pour chaque projet de loi qu’elle avait ainsi transformé et dénaturé, il aboutit a résumer ses griefs et son acte d’accusation sous cette forme saisissante : « Proposer la loi, c’est régner. » Il alla même d’audace en audace, à mesure que croissait l’irritation autour de lui, et puisqu’il était en veine de la braver, jusqu’à ne pas craindre de réveiller le plus terrible souvenir et à montrer au bout de cette voie fatale, et comme conséquence extrême de ces empiétements illégitimes, la liberté d’action du souverain et la sanction royale enchaînée au point de n’être plus que le Veto de l’infortuné Louis XVI !

2171. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

n’allez pas, par un emportement blâmable, détruire en un instant votre réputation de vertueux voyageur. » On vient de voir le voyageur en pleine action ; voyager, c’était sa manière de se reposer.

2172. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. »

« Un soir que nous parlions à Gavarni de ses légendes, racontent MM. de Goncourt, et que nous lui demandions comment elles lui venaient : « Toutes seules, nous dit-il ; j’attaque ma pierre sans penser ‘a la légende, et ce sont mes personnages qui me la disent… Quelquefois ils me demandent du temps… En voilà qui ne m’ont pas encore parlé… » Et il nous montrait les retardataires, des pierres lithographiques adossées au mur, la tête en bas. » Ces mots décisifs, ces paroles stridentes qui ouvrent des jours soudains sur une action, sur un ordre habituel de sentiments, et qui sont comme des sillons de lumière à travers la nature humaine, font de Gavarni un littérateur, un observateur qui rentre, autrement encore que par le crayon, dans la famille des maîtres moralistes.

2173. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier. »

Mais, encore une fois, je laisse l’action, très-secondaire dans le livre, je ne m’attache qu’à d’Albert, au jeune homme qu’elle rencontre et qui s’émeut d’abord à sa vue.

2174. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc (suite et fin.) »

Ainsi nous faisons sans cesse, toujours en action et en réaction ; nous nous chargeons volontiers d’être nos propres mépriseurs.

2175. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite et fin.) »

Peut-être aussi, en rendant justice, comme l’a fait l’auteur, aux vertus, aux bonnes actions (qui sont, selon son heureuse expression, le complément des bons ouvrages), à l’obligeance de Raynal, à cet amour généreux de la gloire qui lui avait fait élever à ses frais un monument aux fondateurs de la liberté helvétique, et fonder pour des prix dans cinq diverses Académies des rentes perpétuelles de douze cents-livres ; peut-être aussi ne fallait-il pas dissimuler le tort qu’il s’ôtait donné en signant et laissant paraître avec son nom, sous l’Assemblée constituante, cette Lettre si déplacée, dont l’auteur est maintenant connu, et le fut même dès ce temps-là.

2176. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422

La circonstance mystérieuse, et cependant naturelle, qui fait qu’Arthur retrouve Julie et son enfant, introduit le léger intérêt romanesque qui, avec la conversion, compose la seule action de ce livre où pourtant l’attrait ne cesse pas.

2177. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61

Il me semble étrange que des gens qui achèteraient au poids de l’or une douzaine de portraits originaux de cette époque pour orner une galerie, ne jettent jamais les yeux sur tant de tableaux mouvants de la vie, des actions, des mœurs et des pensées de leurs ancêtres, peints sur place, avec de simples, mais fortes couleurs. » En France, Saint-Palaye déjà l’avait rappelé à l’attention des érudits ; M. de Barante le mit en valeur pour tous15.

2178. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Madame de Krüdner et ce qu’en aurait dit Saint-Évremond. Vie de madame de Krüdner, par M. Charles Eynard »

Du moment surtout qu’elle eut découvert en elle cette faculté merveilleuse de prédication qui pouvait lui rendre l’action et l’influence, tout fut dit, elle eut un débouché pour son âme et pour son talent ; sa vocation nouvelle fut trouvée.

2179. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (6e partie) » pp. 129-176

L’action est grande, et l’idée plane au-dessus de ses instruments comme une cause juste sur les horreurs du champ de bataille.

2180. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

L’École des maris fut représentée le 24 juin 1661 : elle marque une nouvelle époque dans la carrière du grand comique, celle où il est en pleine possession de son génie : désormais il fera encore plus d’un emprunt à la comédie italienne, il lui empruntera une situation, une scène, quelque moyen d’action ; il ne reproduira plus une œuvre dans son ensemble.

2181. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »

S’il vous plaît de taire poursuivre cette enquête par un tribunal arbitral et si les journaux qui m’ont profondément blessé dans mon patriotisme et dans mon honneur consentent à en enregistrer les résultats, je renoncerai de tout cœur, par déférence et reconnaissance pour la presse parisienne, à l’action que j’ai intentée contre eux » Le président du Syndicat de la presse a répondu le 20 mai : « Monsieur, J’ai communiqué au Syndicat de la presse parisienne la lettre que vous lui avez fait l’honneur de lui adresser.

2182. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La duchesse du Maine. » pp. 206-228

On n’y sent rien, en effet, de cette action vivifiante et féconde qui suppose un foyer véritable.

2183. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame Émile de Girardin. (Poésies. — Élégies. — Napoline. — Cléopâtre. — Lettres parisiennes, etc., etc.) » pp. 384-406

Dans les romans de Mme de Girardin, on retrouverait le même genre d’esprit que dans ses feuilletons, des portraits et des scènes de société, des observations fines, force paradoxes, quelque charge, peu d’émotion, peu d’action, une grande science du monde à la mode, l’art et jusqu’au métier de l’élégance.

2184. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « L’abbé de Choisy. » pp. 428-450

Proposez-lui de traiter la morale en action ou la Légende dorée, et dites-lui d’en tirer de quoi faire concurrence aux contes des fées de Mme d’Aulnoy ou de Perrault ; il est homme à tenir la gageure.

2185. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Hégésippe Moreau. (Le Myosotis, nouvelle édition, 1 vol., Masgana.) — Pierre Dupont. (Chants et poésies, 1 vol., Garnier frères.) » pp. 51-75

. — Et pour résumer, non pas mon jugement (ce serait prématuré), mais tout mon vœu sur lui, je dirai : Il a en ce moment la vogue, il a ce que tant d’autres, et des plus dignes, ont vainement attendu toute leur vie, l’attention et le regard du public ; il a le cri du moment, comme dit le poète ; il chante pendant des heures, et on l’écoute, on l’applaudit ; il a de l’action.

2186. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239

Le roi a su cette action, dit Mme de Lambert, et en a parlé plus d’une fois avec estime. » C’est par de tels exemples qu’en entrant dans sa nouvelle famille elle élevait son cœur et qu’elle tâchait ensuite de nourrir celui de ses enfants.

2187. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « L’abbé Maury. Essai sur l’éloquence de la chaire. (Collection Lefèvre.) » pp. 263-286

On ne saurait dire que la vocation naturelle du jeune Maury fût ecclésiastique : à voir certaines qualités d’énergie, d’audace et d’action dont il donna tant de preuves, il eût fait plutôt un militaire, et il en convenait lui-même volontiers.

2188. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Rivarol. » pp. 62-84

Il fait bien sentir à quel point les hommes se conduisent plus d’après leurs passions que par leurs idées, et il en donne un piquant exemple en action et en apologue : On dit à Voltaire dans les champs Élysées : Vous vouliez donc que les hommes fussent égaux ?

2189. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. Anecdotes. » pp. 123-144

Tout homme de lettres proprement dit, s’il a été célèbre et s’il a eu de l’action sur son temps, s’il a été centre à quelque degré, excite plus de curiosité et soulève plus de propos et d’intérêt en divers sens que souvent il n’en mérite.

2190. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le comte-pacha de Bonneval. » pp. 499-522

Toujours il débutera vivement, brillamment, mêlant l’esprit à l’audace, la repartie à la bravoure ; il se montrera capable, des plus prompts à l’occasion, plein de promesses qu’il ne tient qu’à lui, ce semble, de réaliser : puis tout à coup, à un certain moment, une affaire d’honneur, de vrai ou de faux point d’honneur, l’arrêtera court, le fera sortir de la route tracée et le lancera dans une sphère d’action différente : il a en lui comme une force excentrique secrète qui le déjoue.

2191. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — II. (Suite.) Janvier 1830-mars 1831. » pp. 105-127

Sans doute il importe que l’écrivain politique sérieux, et celui surtout qui médite une carrière d’action plus haute, se conserve dans son intégrité de bon renom et se fasse respecter.

2192. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241

Napoléon disait de Figaro que « c’était la Révolution déjà en action ».

2193. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — I. » pp. 389-410

Ce que Volney, dans sa description, n’avait rendu que d’une manière pour ainsi dire géométrique et graphique, Decamps l’a revêtu de couleur, l’a mis en action, et y a versé de toutes parts la splendeur de la nature, l’éclat de la vie.

2194. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — II. (Fin.) » pp. 411-433

cessons d’admirer les anciens qui nous ont peu appris en morale et rien en économie politique, seuls résultats vraiment utiles de l’histoire. » Il définit le gouvernement « une banque d’assurance, à la conservation de laquelle chacun est intéressé, en raison des actions qu’il y possède, et que ceux qui n’y en ont aucune peuvent désirer naturellement de briser ».

2195. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

Elle a gagné le domaine littéraire après l’action politique.

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