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563. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Troisième cours d’études. Une classe de perspective et de dessin. » pp. 495-496

(suite de la Faculté des arts.)

564. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « Appendice »

Car si à la vérité nous délivrions Ou renvoyions toi maintenant, Certes et dans la suite tu viendrais Vers les vaisseaux rapides Des Achéens Ou devant espionner, Ou devant combattre ouvertement ; Mais si dompté par mes mains Tu venais à perdre la vie, Toi tu ne serais plus jamais Un fléau pour les Argiens ensuite.

565. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Quant à la suite des événements, nous ne nous la représentons pas, nous la reconstituons plutôt par induction. […] Une suite d’images n’a rien de plus attrayant en soi qu’une suite de perceptions. […] Ces images visuelles, les premières apparues, vont amener les autres à leur suite. […] Ainsi l’esprit du poète est hanté d’idées conçues par hasard, de projets d’œuvres auxquels il n’a pas donné suite, d’images qu’il a laissées à l’état d’ébauches. […] La suite des sentiments qu’il prêtera à ses personnages ne pourra manquer d’être conforme aux lois de la psychologie, puisqu’il aura fait jouer ces lois en lui-même.

566. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

C’est là le principe d’un renouvellement que nous commençons seulement à apercevoir en quelque ensemble et quelque suite. […] Dès lors, Brunetière et sa suite mettent tout sur le compte de la mystification, alors que pour Baudelaire c’est précisément cet instinct de la mystification qui se ramène à une figure du péché. […] Mais on aura reconnu ce que cette glose, prenant la suite de celle de Fromentin, comporte d’artificiel. […] On y a souvent l’impression d’une suite musicale, et ce tableau de la chambre de travail de Dominique paraît une brève mais véritable ouverture. […] « J’écris ici sans but quelconque..., c’est l’holocauste à la déesse stérile, à l’inutilité. » Il ne lui arrive jamais, tout au moins dans les fragments publiés (et je ne crois pas que d’autres fragments nous prouvent le contraire) de relire de suite et systématiquement le Journal entier pour s’apercevoir lui-même sous la forme d’une histoire, d’une suite, d’un progrès.

567. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

Les opinions particulières de cet auteur fournirent, dans la suite, un beau champ à l’éloquence du P. […] Il voit toujours les vertus à côté de l’ignorance, & les vices à la suite des sciences & des arts. […] Dans la suite cette dispute de l’immaculée conception a plusieurs fois été renouvellée. […] Saint-Germain ne consulte aucune faculté : il n’imagine pas même que la chose puisse avoir des suites funestes. […] Le duc de Lermes, ministre de Philippe III, roi d’Espagne, en appréhendant les suites, voulut la faire cesser.

568. (1774) Correspondance générale

C’est, ce me semble, au saisissant à répondre des suites d’une saisie mal faite. […] Il n’y a point de malhonnêteté à exposer un galant homme à toutes les suites d’une passion malheureuse ? […] J’attends mes malles et tous vos envois ; n’oubliez pas la suite des anecdotes polonaises. […] J’attends tous les jours de votre bonté pour moi et de votre attachement à notre ouvrage la suite de B et la lettre F. […] Imprimée à la suite du Mémoire pour les libraires associés à l’Encyclopédie contre le sieur Luneau de Boisjermain.

569. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

La vraie critique applicable à leur œuvre consisterait en une suite d’annotations, aussi indépendantes les unes des autres que les diverses pages qui leur serviraient de fondement. […] Ils n’ont pas d’histoire : car leur esprit répugnerait à ce labeur de conserver une suite d’actions concrètes où ils ne voient que de vaines apparences. […] Par malheur, il ne s’en tiendra pas à ces justes limites : nous ne sommes qu’à l’instant où il débute, et rapidement, par la suite, le progrès s’accélère. […] L’industrie, la science, l’art, la littérature, la religion, examinés et disséqués avec soin jusqu’en leurs profondeurs secrètes, ne sont que ramenés à leur exacte valeur et proportion dans cette suite de scènes si bizarres qu’on les y croirait bafoués et tournés à la charge. […] Et cependant, devant les affirmations de ses intimes, devant ses multiples internements chez le docteur Blanche à la suite d’accès suffisamment caractéristiques, devant l’allure même habituelle de son esprit, que penser ?

570. (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série

Mais écoutez la suite de la prophétie : “Je veux que ces peuples lui obéissent, et qu’ils obéissent encore à son fils, jusqu’à ce que le temps des uns et des autres vienne.” […] On n’est honnête homme et bien éclairé qu’autant qu’on a pu guérir les maladies naturelles de l’âme et leurs suites. […] Nous le saurons plus tard, quand nous en aurons vu le développement et les suites. […] C’est ce qui en explique les suites philosophiques et politiques. […] S’étonnera-t-on là-dessus que le mépris de la religion ait entraîné celui de la morale même à sa suite, dans un temps où l’on ne concevait guère la morale que par rapport à la religion ?

571. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

Voilà où mènent l’esprit de suite et l’habileté persévérante. […] Il y avait deux ou trois volumes différents et se faisant suite, à écrire sur les matières que M.  […] La suite des événements l’a assez prouvé. […] On sait la suite, qui fut Sadowa. […] Suite de sa chance.

572. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

La chance lui étant défavorable, il perdit une somme assez peu élevée, mais enfin qu’il ne put payer de suite. […] Cela déplut à Richelieu qui lui dit : — Il faut avoir un esprit de suite. […] La partie dramatique est traitée avec suite et régularité, les événements sont naturels, bien amenés et vraisemblables. […] Dans la suite, il la supprima. […] Du reste, ce Dauvilliers devint fou par la suite.

573. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

Evidemment, lui, à suivre le développement de ma pensée philosophique, moi à mieux connaître la sienne, devions-nous par la suite nous trouver aux deux extrêmes. […] La théorie était posée, qui, par la suite, ne devait que s’assurer par l’apport de sa documentation science, et en tirer de plus larges possibilités. […] » Il se lassa par la suite, renonça. […] (Je le remaniai complètement, le rendis plus concret en quelque sorte, quand il reparut à sa place à la suite du Meilleur Devenirqui vint en 89). […] Evidemment il y a à souhaiter une suite plus accusée dans le motif général qu’on appelle à tort Sujet, et que vous sentez très bien n’en devoir être que le semblant.

574. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

Il se met dans cette œuvre comme l’auteur s’y est mis : de là une combinaison nouvelle ; et ainsi de suite, de siècle en siècle. […] Mais représentez-vous ce jeune provincial, timide et doutant de lui-même ; essayez d’oublier la suite de sa vie et de le voir comme il est alors, tout frais débarqué dans Paris. […] ce petit poète de province, qui « n’avait pas l’esprit de suite » réussissait à lui tout seul, mieux que Son Éminence et ses cinq garçons versificateurs ? […] Deux ans après le Menteur, Corneille donna une nouvelle pièce, intitulée la Suite du Menteur (1644). Ces sortes de suites sont rarement heureuses.

575. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

Voilà l’œuvre ou les suites de l’œuvre de ce faux pouvoir spirituel qui s’est composé des légistes. […] Les Égyptiens sont bâtisseurs, les Grecs artistes, les Romains belliqueux et tout le moyen âge à leur suite. […] Il n’a pas su trouver le moyen de supprimer le lourd poids mort des parasites que l’humanité traîne à sa suite. […] L’éloquence, qui, sans être précisément un défaut, est un des plus grands dangers qu’un homme puisse porter avec soi ; elle a des suites graves chez les entêtés. […] Mais, pour la suite de la pensée de Ballanche, c’est important.

576. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Dans le premier cas, il demandait le nom de l’auteur ; dans le second, il riait ironiquement, ce qui produisait un chœur de huées sourdes, à la suite desquelles ordinairement la caricature était effacée. […] Ce dernier avait encore peu d’habileté, mais il dessinait et coloriait avec assez de naïveté pour faire espérer qu’il en acquerrait par la suite. […] Tous deux étudiaient chez David avec une suite et une régularité qu’ils devaient sans doute aux sentiments religieux dont ils étaient également animés. […] David fut un des premiers que Bonaparte fascina et l’un des hommes de la révolution qui lui furent le plus dévoués par la suite. […] Quatre ou cinq d’entre eux ont été arrêtés, et cette affaire n’a pas eu d’autres suites.

577. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — I. Sur M. Viennet »

Il s’est cru dégagé, comme il l’explique dans sa Préface, d’un scrupule excessif et il publie ce livre : l’Histoire de la puissance pontificale 179, lequel, d’ailleurs, ne renversera rien, mais instruira les esprits sérieux qui aiment, sans trop de détail, à se rendre compte de la suite des choses et à s’expliquer les résultats.

578. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. — POST-SCRIPTUM. » pp. 269-272

Que si maintenant, nous relisant nous-même comme nous venons forcément de le faire, nous avions à confesser notre propre impression et à faire entendre un aveu, nous dirions que, dans la suite de ces articles critiques et dans leur mode de justice distributive (s’il nous est permis d’employer un tel mot), il est certains manques de proportions et de gradations que nous regrettons de n’avoir pu mieux rajuster.

579. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « César Cantu »

pour des raisons qui ne sont pas le mérite du livre ; mais il est douteux, pourtant, qu’avec le sens droit et les besoins logiques de ce pays, un ouvrage écrit avec le manque de suite de ces Cent dernières années pût même se soutenir.

580. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

Par une suite de cette disposition, je ferai toujours sensible aux plus légeres critiques, dès qu’elles pourront jeter le moindre soupçon sur la droiture de mes intentions & sur l’équité que je me suis prescrite. […] Abauzit, est de convenir que ses erreurs peuvent être regardées comme involontaires, & une suite presque inévitable de la démangeaison indiscrete de tout approfondir & de tout commenter, en matiere de Religion. […] Quel Ecrivain s'inquiéta moins que lui de mettre de l'unité & de la suite dans ses conceptions ? […] Je connoissois trop bien la sensibilité des Auteurs, pour m’être aveuglé sur les suites de mon entreprise.

581. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

Le procédé des beaux vers est mortel au vrai talent ; tout y est sacrifié, la suite et la belle ordonnance des idées, l’ampleur des développements, la richesse et la variété des horizons, la véritable fécondité qui se renouvelle et se déploie. […] Le premier, il a conçu avec ampleur et suite ce que pouvait être la poésie scientifique ; le premier, il en a eu l’ambition, soutenue à travers toute une vie trop courte. […] Mais aussitôt et dans la suite du même morceau, voici le langage mythologique qui recommence, précisément pour exprimer le vœu que la mythologie soit chassée de la poésie. […] Il faut, pour soutenir une longue suite de vers et pour y intéresser le lecteur, un système vigoureusement accepté, traduit par une conviction ardente.

582. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

Monseigneur, qui en vit les suites, si cette odeur gagnait, leur fit quitter cet exercice. […] « Le lever, le coucher ; les deux autres changements d’habits tous les jours, les chasses et les promenades du roi, tous les jours aussi, il n’en manquait jamais ; quelquefois dix ans de suite sans découcher d’où était le roi, et sur pied de demander un congé, non pas pour découcher, car en plus de quarante ans il n’a jamais couché vingt fois à Paris, mais pour aller dîner hors de la cour et ne pas être de la promenade. » Vous êtes une décoration, vous faites partie des appartements ; vous êtes compté comme un des baldaquins, pilastres, consoles et sculptures que fournit Lepautre. […] De là une échelle immense, le roi au sommet, dans une gloire surhumaine, sorte de dieu foudroyant, si haut placé, et séparé du peuple par une si longue suite de si larges intervalles, qu’il n’y avait plus rien de commun entre lui et les vermisseaux prosternés dans la poussière, au-dessous des pieds de ses derniers valets. […] Les plus politiques, les yeux fichés en terre et reclus dans des coins, méditaient profondément aux suites d’un événement aussi peu attendu, et bien davantage sur eux-mêmes. » Le duc de Berry, qui perdait tout et d’avance se sentait plié sous son frère, s’abandonnait.

583. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121

— Dans l’âge suivant, au xve  siècle, dit Gray à la suite du passage que j’ai précédemment cité, je vois que Froissart était lu avec grand plaisir par tous ceux qui savaient lire, et sur le même pied que le Roi Arthur, Sire Tristram et l’Archevêque Turpin ; non pas qu’on le prît pour un romancier auteur de fables, mais bien parce qu’on les prenait, eux tous, pour de vrais et authentiques historiens ; tant il était alors de peu de conséquence pour un homme, de se mettre en peine d’écrire la vérité ! […] C’est, entre le prince et son sujet, une suite d’assauts de courtoisie, de libéralité et de noblesse d’âme. […] Donnons-nous au complet le sentiment de cette belle page : Quand ce vint au soir, le prince de Galles donna à souper en sa tente au roi de France et à monseigneur Philippe son fils, à monseigneur Jacques de Bourbon et à la plus grande partie des comtes et des barons de France qui étoient prisonniers ; et le prince fit asseoir le roi de France et son fils, et monseigneur Jacques de Bourbon… (je supprime la suite des noms) à une table très haute et bien couverte, et tous les autres barons et chevaliers aux autres tables.

584. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « L’abbé Prévost »

La dernière guerre de Louis XIV tirait à sa fin ; les emplois à l’armée étaient devenus très-rares ; mais il avait l’espérance, commune à une infinité de jeunes gens, d’être avancé aux premières occasions ; et, comme lui-même il l’a dit par la suite en réponse à ceux qui calomniaient cette partie de sa vie, « il n’étoit pas si disgracié du côté de la naissance et de la fortune qu’il ne pût espérer de faire heureusement son chemin. » Las pourtant d’attendre, et la guerre d’ailleurs finissant, il retourna à La Flèche chez les pères jésuites, qui le reçurent avec toutes sortes de caresses ; il en fut séduit au point de s’engager presque définitivement dans l’Ordre ; il composa, en l’honneur de saint François Xavier, une ode qui ne s’est pas conservée. […] Du milieu des bouleversements de sa jeunesse et des nécessités matérielles qui en furent la suite, Prévost tendit d’un effort constant à cette sagesse pleine d’humilité, et il mérita d’en cueillir les fruits dès l’âge mûr. […] Le biographe de l’édition de 1810, qui est le même que celui de l’édition de 1783, a copié sur ce point le biographe qui a publié les Pensées de l’abbé Prévost en 1764, et qui lui-même s’en était tenu aux explications insérées dans le nombre 47 du Pour et Contre. — On a imprimé dans je ne sais quel livre d’Ana, que Prévost étant tombé amoureux d’une dame, à Hesdin probablement, son père, qui voyait cette intrigue de mauvais œil, alla un soir à la porte de la dame pour morigéner son fils au passage, et que celui-ci, dans la rapidité du mouvement qu’il fit pour s’échapper, heurta si violemment son père que le vieillard mourut des suites du coup.

585. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »

Aussi pressens-je que, quand même je pourrois rencontrer dans la suite quelque emploi à grand loisir, je ne deviendrais jamais profond. […] Mais ses disputes avec Le Clerc, Bernard et Jaquelot, envahirent toute la suite de l’ouvrage. […] Quand on veut se dire que rien n’est bien nouveau sous le soleil, que chaque génération s’évertue à découvrir ou à refaire ce que ses pères ont souvent mieux vu, qu’il est presque aussi aisé en effet de découvrir de nouveau les choses que de les déterrer de dessous les monceaux croissants de livres et de souvenirs ; quand on veut réfléchir sans fatigue sur bien des suites de pensées vieillies ou qui seraient neuves encore, oh !

586. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »

Montesquieu, dans son sublime ouvrage sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains, a traité, tout ensemble, les causes diverses qui ont influé sur le sort de cet Empire ; il faudrait apprendre dans son livre, et démêler dans l’histoire de tous les autres peuples, les événements qui sont la suite immédiate des constitutions, et peut-être trouverait-on que tous les événements dérivent de cette cause : les nations sont élevées par leur gouvernement, comme les enfants par l’autorité paternelle. […] Les grands écrivains, deux siècles après, ont admis et fait admettre le genre simple ; et le discours du sauvage qui s’écriait : dirons-nous aux ossements de nos pères, levez-vous et marchez à notre suite ? […] Dans l’étude des constitutions, il faut se proposer pour but le bonheur, et pour moyen la liberté ; dans la science morale de l’homme, c’est l’indépendance de l’âme qui doit être l’objet principal, ce qu’on peut avoir de bonheur en est la suite.

587. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »

Ne pouvant en même temps se dissimuler l’état d’infirmité où il était lui-même, il les exhortait à ne se plus considérer comme des enfants, mais comme des hommes ; car il prévoyait que les circonstances où ils allaient se trouver les réduiraient bientôt à la nécessité de mettre à l’épreuve leurs talents et leurs moyens personnels. « On attend à toute heure l’arrivée d’un médecin de Milan, leur dit-il ; mais pour moi, c’est en Dieu seul que je mets ma confiance. » Soit que le médecin ne fût pas arrivé, ou que le peu de confiance que Pierre avait dans ses secours fût bien fondé, environ six jours après, le premier jour d’août de l’année 1464, Côme mourut, à l’âge de soixante et quinze ans, profondément regretté du plus grand nombre des citoyens de Florence, qui s’étaient sincèrement attachés à ses intérêts, et qui craignaient que la tranquillité de la ville ne fût troublée par les dissensions qui allaient probablement être la suite de ce triste événement. […] Il appuie son opinion par une telle variété d’exemples, qu’il est aisé d’apercevoir que, bien que le but de Landino, sous le nom d’Alberti, fût d’établir les purs dogmes du platonisme, c’est-à-dire que la contemplation abstraite de la vérité constitue seule l’essence du vrai bonheur, Laurent avait élevé des objections auxquelles l’ingénuité du philosophe, dans la suite de l’entretien, n’ôte presque rien de leur force. […] Laurent l’invita en conséquence à venir le prendre dans son palais pour l’accompagner avec sa suite.

588. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Chapitre neuvième Suite de l’histoire des gains de la prose française au dix-septième siècle. — § I. […] A un récit complexe et continu, il a préféré une suite de tableaux représentant, l’un après l’autre, tous les grands côtés de la société française sous le règne de Louis XIV. […] Suite des anecdotes.

589. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »

En sorte que la suite des mensonges que l’on vient de décrire s’achève ou plutôt prend sa source en cette fiction originelle d’un instinct spectateur qui se croit l’auteur et l’acteur unique d’un drame à cent personnages auquel il assiste. […] Une histoire de la médecine avec la suite de ses effets et des modifications qu’elle a apportées dans l’organisme humain, montrerait à nu, si elle pouvait être faite avec un pareil dessein, le mécanisme de cette secrète substitution d’une fin impersonnelle à un but intéressé. […] C’est à cet engouement, à ce souci thérapeutique qu’est due la fondation de l’Institut Pasteur, excellent monastère scientifique d’où sont sortis déjà, d’où sortiront par la suite nombre de travaux désintéressés dont le Génie de la Connaissance sera seul à profiler.

590. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mélanges de critique religieuse, par M. Edmond Scherer » pp. 53-66

Scherer nous offre, dans cette suite d’études premières, le spectacle d’une âme, d’une intelligence en travail, en marche continuelle, en évolution permanente : c’est une variante moins orageuse et sous forme toute scientifique, une variante qui a son intérêt pourtant, de la lutte et de la recherche que nous offre l’homme de Pascal dans les Pensées, avec cette différence qu’au lieu d’acquérir de la foi, il va la perdant, ce semble, de plus en plus, mais en s’obstinant à ne jamais la perdre tout à fait. […] M. de Lamartine, dans une conclusion éloquente qui termine ses Entretiens sur de Maistre, a également relevé cette suite de démentis éclatants donnés au prophète du passé ; et, comme pour les consommer et les résumer en un seul, la vieille Savoie elle-même, avec ses glaciers, ses rochers et ses chalets, ne vient-elle pas de rouler, de glisser vers la France ?

591. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

Il n’a aucun goût pour l’étude abstraite, pour l’idée en elle-même, séparée comme un fruit de sa tige et considérée isolément ; il n’a de confiance qu’en l’histoire, en l’histoire vue dans sa suite, dans son étendue, une véritable histoire humaine comparée. […] Après avoir donné à la revue qui paraissait sous le titre de La liberté de penser un morceau très-remarqué entre autres, De l’Origine du langage (1848), il signala bien tôt son entrée à la Revue des Deux Mondes (1851), et presque en même temps au Journal des Débats (1852), par une suite d’essais ou d’articles, parfaits, excellents, où se produisait sur maint sujet d’histoire, de littérature ou d’art, et sous une forme également grave et piquante, cet esprit savant, profond, délicat, fin, fier et un peu dédaigneux.

592. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens, par M. Le Play, Conseiller d’État. »

Doué d’un esprit de suite, de teneur et de patience incroyable, obstiné et même acharné à mener son idée à fin et à la pousser aussi loin que possible, M.  […] Le Play provoquait également, dans les conclusions de son premier ouvrage, la formation d’une Société internationale, ayant pour objet d’observer et de décrire à son exemple dans tous les pays du monde les faits sociaux, et particulièrement ceux qui intéressent les diverses classes et familles d’ouvriers, cette observation positive et dégagée de tout système devant suggérer à sa suite des mesures spéciales et pratiques de conservation et de réforme que la théorie toute seule ne découvrirait pas.

593. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176

L’imagination s’éveillait déjà en elle, une espèce d’imagination qui s’isole en le voulant, pleine de suite en son rêve, compatible avec les qualités de la vie positive, et qui ne fait jamais confusion avec la réalité ; elle-même l’a décrite à merveille dans son conte en prose du Bracelet maure. […] Jusqu’à quel point cette discipline morale, régulière, contractée de bonne heure, et toujours observée dans la suite, favorise-t-elle ce qu’on appelle talent poétique, et ce qu’admire le monde sous ce nom ?

594. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « L’abbé Prevost et les bénédictins. »

On avait raconté que Prevost, jeune, au sortir du collège, avait eu une liaison amoureuse dans sa ville natale, et qu’un jour son père étant venu lui faire une scène chez sa maîtresse qu’il avait maltraitée, l’amant en fureur avait précipité du haut d’un escalier le bonhomme, qui, sans accuser personne, était mort des suites de sa chute : on prétendait expliquer de la sorte la brusque vocation du coupable et son entrée chez les bénédictins. […] C’est une suite d’ on dit et de propos de table ou de salon, pour amuser.

595. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Rodolphe Topffer »

Après quoi il reprit la suite de son Traité du lavis à l’encre de Chine (Menus-Propos d’un Peintre Genevois) et en acheva une partie assez considérable et complètement inédite, dans laquelle, remuant et discutant à sa manière les plus intéressantes questions de l’esthétique, il a écrit, nous assurent de bons juges, des pages bien neuves et les plus sérieuses qui soient sorties de sa plume. […] ils ne furent bientôt plus pour Topffer qu’une suite de pertes graduelles, de déchirements avant-coureurs.

596. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Donnant le premier exemple d’un accommodement qui par la suite devint presque habituel, les Français et les Italiens jouèrent alternativement sur le théâtre de la rue Mauconseil. […] De ce livre imprimé du temps de Henri IV, j’ai pris le dessin de l’habit d’Arlequin. » Ce costume, comme on le voit, est bien différent de celui qu’Arlequin adopta par la suite : il porte ici une jaquette ouverte par devant et attachée par de mauvais rubans ; un pantalon étroit, collant, couvert de morceaux d’étoffes placés au hasard, et sans doute de diverses couleurs.

597. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Dernière semaine de Jésus. »

Le trésorier avide calcula de suite combien le parfum aurait pu être vendu et ce qu’il eût rapporté à la caisse des pauvres. […] Les discours placés par Jean à la suite du récit de la Cène ne peuvent être pris pour historiques.

598. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre I : Des sens, des appétits et des instincts. »

. — La force qui anime l’organisme humain et entretient les courants du cerveau, a son origine dans la grande source première de force vivifiante, le soleil159. » Si nos moyens d’observation et de mesure étaient parfaits, nous pourrions voir comment se consomme la nourriture dans l’être humain, en attribuer une partie à la chaleur animale, une autre à l’action des viscères, une autre à l’activité du cerveau, et ainsi de suite. […] Son étude sur les émotions qui sera exposée plus tard, excellente dans le détail, n’est qu’une suite de fragments dont la connexion ne paraît pas assez clairement ; et ce défaut, c’est ici, croyons-nous, qu’en est la source.

599. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Chapitre XXV Année 1670 (suite de la septième période). — Madame de Maintenon destinée à assurer le triomphe de la société polie. — Commencement de madame de Maintenon. — Son éducation. — Son mariage avec Scarron. — Naissance de son amour pour le roi. […] Je crois, au contraire, et la suite apprendra qui d’Auger ou de moi a raison, que madame de Scarron a plu très sensible me ni au roi dans sa première visite ; que le compliment qu’il lui adressa non seulement fut sincère, mais même inspiré par une secrète inclination pour elle, et fut une première amorce, jetée par des espérances confuses de possession plus ou moins prochaine, à un cœur qu’il jugeait disposé à lui céder.

600. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23

Elle se réduit à une suite de préceptes moraux dont l’observance est imposée à ces peuples par leur législation. […] Dans le siècle qui suit immédiatement la guerre de Troie, et à la suite des courses errantes d’Énée et d’Anténor21, de Diomède et d’Ulysse, nous plaçons la fondation des colonies grecques de l’Italie et de la Sicile.

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