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444. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « APPENDICE. — LEOPARDI, page 363. » pp. 472-473

Que n’as-tu, comme moi, l’espoir qui te soutienne, Qui te montre la vie en germe dans la mort, Le mal à se détruire épuisant son effort !

445. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rebell, Hugues (1867-1905) »

Il soutient avec une vive intelligence et une finesse habile au paradoxe des causes souvent bizarres, excessives, difficiles, et il voyage de l’audace à la routine, du subtil au violent, du précieux au déréglé, avec autorité parfois, avec grâce souvent, avec talent toujours.

446. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 241-244

On a dit que les Comédies de cet Auteur étoient moins comiques que ses Mémoires : ce qui est certain, c’est que le succès soutenu de son Eugénie ne peut s’attribuer qu’au goût stupide du siecle pour les Comédies dolentes.

447. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 465-468

Cette découverte, qui suppose une étude réfléchie & combinée des Langues anciennes & une connoissance approfondie de l’Histoire, n’est pas appuyée sur des rapports vagues & isolés, mais sur toute la suite de l’Histoire des Egyptiens, rapprochée de celle des Hébreux, mais sur une ressemblance si sensible, si soutenue, qu’on ne peut la regarder comme fortuite, sans renoncer à tout ce que l’érudition présente de plus convaincant.

448. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 162-165

Martini que le Public a trouvée agréable, s'est soutenue assez long-temps sur le Théatre, quoiqu'elle manque par le plan, par l'intrigue, & par les caracteres.

449. (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Vassé » pp. 323-324

Qu’on les laisse se soutenir d’eux-mêmes dans la jeunesse, ou s’en aller librement dans l’âge avancé.

450. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Rathery »

La thèse qu’il soutient répond très péremptoirement à un lieu commun longtemps exploité (car, si suffisants que soient les Français, ils ont des jours de singulière modestie), à savoir que, littérairement, la France doit tout à la Renaissance et à l’Italie.

451. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »

De plus, peut-on soutenir que Nicole n’eût point visé particulièrement Racine en traitant les poètes d’empoisonneurs publics ? […] Mais, puisque l’ingénieux critique était en train, il aurait bien pu soutenir que Bajazet est tout aussi Turc que les autres. […] Il ne serait pas impossible, avec un peu d’art, de soutenir ce badinage. […] Qui oserait le soutenir ?

452. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

L’Église catholique s’oblige à soutenir que ses dogmes ont toujours existé tels qu’elle les enseigne, que Jésus a institué la confession, l’extrême-onction, le mariage ; qu’il a enseigné ce qu’ont décidé plus tard les conciles de Nicée et de Trente. […] Il n’est plus possible de soutenir que la seconde partie d’Isaïe soit d’Isaïe. […] Une idée élevée m’a toujours soutenu dans la direction de ma vie ; si bien même, que l’héritage que Dieu devrait me rendre, d’après notre arrangement réciproque, ma foi ! […] L’idée qu’en abandonnant l’Église, je resterais fidèle à Jésus, s’empara de moi, et, si j’avais été capable de croire aux apparitions, j’aurais certainement vu Jésus me disant : « Abandonne-moi pour être mon disciple. » Cette pensée me soutenait, m’enhardissait.

453. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — II. (Fin.) » pp. 330-342

Il apostrophe ceux qui ne rougissent point des vertus et grandeurs paternelles, et qui se sentent de force à en soutenir l’héritage ; il les supplie de lui tendre la main et de lui prêter secours. […] Un jour qu’il avait écouté ses excuses et ses raisons, qui consistaient à prétendre rester d’autant plus fidèle à la cause des faibles et des vaincus, Henri IV lui demanda s’il connaissait le président Jeannin, et sur ce que d’Aubigné répondit que non, le roi poursuivit : « C’est celui sur la cervelle duquel toutes les affaires de la Ligue se reposaient ; voilà les mêmes raisons desquelles il me paya ; je veux que vous le connaissiez, je me fierais mieux en vous et en lui qu’en ceux qui ont été doubles. » Et toutefois, nous qui avons récemment étudié le président Jeannin, nous savons trop bien en quoi il différait essentiellement de d’Aubigné : celui-ci, par point d’honneur, par bravade, par une sorte de crânerie ou d’esprit de contradiction qu’il était homme ensuite à soutenir à tout prix, excédait sans cesse ce que le devoir seul et la fidélité aux engagements eussent conseillé.

454. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Lettres de la mère Agnès Arnauld, abbesse de Port-Royal, publiées sur les textes authentiques avec une introduction par M. P. Faugère » pp. 148-162

Elle eut dans une nièce (son égale pour le moins par l’esprit, et sa supérieure par le caractère), dans la mère Angélique de Saint-Jean, un lieutenant énergique qui lui prêta de la force dans les sièges et les blocus qu’on eut à soutenir durant plusieurs années. […] C’est ce chevalier bizarre, mais cordial et excellent homme, qui se mit en correspondance régulière avec la mère Agnès, et y apporta un mélange de courtoisie et de spiritualité qu’elle soutint à merveille.

455. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — II » pp. 161-173

Il a raconté ainsi cet assaut qui manqua, mais qui amena la reddition le lendemain : Rien de plus terrible que l’assaut où j’ai été blessé en passant par un créneau : mes carabiniers me soutenaient en l’air ; d’une main j’embrassais le mur, je parais les pierres avec mon sabre, et tout mon corps était le point de mire de deux retranchements dominant à dix pas. […] Le brave La Noue, cet excellent homme de guerre du xvie  siècle, a soutenu dans ses Paradoxes militaires « qu’il est profitable à un chef de guerre d’avoir reçu une route », c’est-à-dire d’avoir, une fois dans sa vie, essuyé une déroute ou du moins un échec qui lui est une leçon ; Joubert essuya une première défaite à Corona, et cela dut lui servir : il paraît bien, d’ailleurs, qu’il avait reconnu tout d’abord, et mieux que Masséna son chef, l’importance de ce poste de Corona, qui est la clef, le point stratégique des opérations dans cette contrée du Montebaldo : Pour ce qui me regarde, dit-il, je n’osais, après ma défaite de Corona, me présenter à Bonaparte ; mais tous les volontaires avaient parlé de ma défense.

456. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET (La Confession d’un Enfant du siècle.) » pp. 202-217

Or, voir une chose en se souvenant d’une autre, soutenir, au sein de sa pensée, des rapports multiples et presque contraires en les dominant, c’est l’opposé du taureau ardent, c’est le propre du jugement humain par excellence ; et, dans l’exécution des œuvres, c’est la gloire de l’art. […] S’il n’a nulle part atteint à une élévation plus soutenue et plus énergique que dans le discours de Desgenais, il n’a nulle part non plus faussé sa manière plus évidemment que dans le chapitre ii de la première partie, où l’histoire et la métaphysique se déguisent sous un incroyable abus de métaphores.

457. (1874) Premiers lundis. Tome II « Hippolyte Fortoul. Grandeur de la vie privée. »

La pensée sérieuse et élevée de cet ouvrage le distingue de tant d’autres productions romanesques du moment, et mérite une attention que soutient le talent de l’auteur. […] On rencontre assurément, en France, de tels salons aujourd’hui, et plus qu’on ne voudrait ; mais c’est un singulier auditoire pour y venir plaider la vie privée et soutenir une thèse en faveur des humbles vertus.

458. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre I. Publicistes et orateurs »

Mêlant ensemble républicanisme, anticléricalisme et patriotisme, il écrivit de brillants articles, où tout l’esprit, toute la sincérité de l’écrivain ne masquent pas certaine maigreur ou étroitesse de la pensée, depuis que l’actualité ne les soutient plus. […] Dans le grand nombre des orateurs et des hommes d’État qui soutinrent à la tribune les croyances ou les intérêts de leurs partis844, il faut distinguer trois hommes, comme représentant les formes supérieures de l’éloquence politique : Thiers, Jules Favre et Gambetta.

459. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »

Moleschott, qui soutient cette théorie, et au lieu de dire : La pensée est un mouvement, on dira : Le mouvement est une pensée ; mais cette seconde proposition est le renversement de la première. […] Ceux qui soutiennent que la pensée est un mouvement font valoir aujourd’hui deux considérations empruntées aux nouvelles découvertes de la science. — Nous voyons, disent-ils, les vibrations de l’éther se changer en lumière ; nous voyons la chaleur se transformer en mouvement, et le mouvement en chaleur.

460. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Police générale d’une Université et police, particulière d’un collège. » pp. 521-532

Des programmes imprimés en exposeront la nature et inviteront tous les citoyens à y assister ; et ce qu’il importe bien davantage d’ordonner, c’est que tous les élèves de la classe, ignorants ou instruits, soient indistinctement exposés à répondre aux questions des assistants : moyen excellent d’honorer la diligence, de punir la paresse des élèves et de soutenir l’émulation des maîtres. […] L’assurance d’une pension viagère après un certain nombre d’années de bons services, les rendrait attentifs à leurs devoirs, les attacherait à leur place et les soutiendrait contre le dégoût de leurs fonctions.

461. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Beaufort » pp. 308-316

Point de grâce, point de chair, point de couleur ; cou, bras, mains noires, le bras qui soutient la tête, paralitique et décharné ; vêtemens grossiers et raides ; et le tout si pâle, si pâle, si gris, qu’on dirait que l’artiste n’avait pas vingt-quatre sous dans sa poche pour avoir six vessies. […] Notre abbé Galiani que j’aime autant écouter quand il soutient un paradoxe que quand il prouve une vérité, pense comme Webb ; et il ajoute que Michel-Ange l’avait bien senti ; qu’il avait réprouvé les cheveux plats, les barbes à la juive, les physionomies pâles, maigres, mesquines, communes et traditionnelles des apôtres, qu’il leur avait substitué le caractère de l’antique, et qu’il avait envoyé à des religieux qui lui avaient demandé une statue de Jésus-Christ, l’Hercule Farnèse la croix à la main ; que dans d’autres morceaux, notre bon sauveur est Jupiter foudroyant ; st Jean, Ganymède ; les apôtres Bacchus, Mars, Mercure, Apollon, etc.

462. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210

Dans la comédie, les acteurs chaussez et vétus à l’ordinaire ne crient point si haut, mais leurs masques sont encore plus ridicules que ceux des premiers. " il est vrai qu’à l’aide de ces masques, l’acteur paroissoit aussi conforme qu’il le vouloit au caractere qu’il devoit soutenir. […] Plusieurs passages de Ciceron et de Quintilien, font foi que les acteurs des anciens marquoient parfaitement tous les signes des passions par le mouvement de leurs yeux, aidez et soutenus par les gestes et par la contenance.

463. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »

Chez une race mobile, enthousiaste, charmée des fêtes et des plaisirs comme de la gloire, ce génie prend part à tout : il commence où cesse le récit épique ; il donne à l’hexamètre majestueux l’accompagnement d’un second vers plus court, et, gravant ainsi la pensée, soutient le son poétique par l’accent musical. […] Chante tant les plus mémorables guerres et les plus illustres généraux, il soutient sur la lyre tout le poids de l’œuvre épique.

464. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIX » pp. 227-230

Au roi qui le pressait, il y a quelques mois, de soutenir la loi telle que l’avait faite Villemain, et qui lui donnait pour raison qu’il fallait accorder quelque chose au clergé, que c’était encore quelque chose de très-fort qu’un prêtre, Thiers aurait répondu : « Sire, il y a quelque chose de plus fort que le prêtre, je vous assure, c’est le jacobin.

465. (1874) Premiers lundis. Tome II « Achille du Clésieux. L’âme et la solitude. »

En abordant, comme il le fait dans ses derniers morceaux, une poésie plus soutenue et plus figurée, M. du Clésieux aura à se garder de perdre la clarté simple de ses premiers essais.

466. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 264-267

On lit encore avec plaisir la Princesse de Cléves, tandis que mille autres Romans, publiés depuis, n’ont pu se soutenir au delà des bornes toujours étroites de la nouveauté.

467. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 540-543

Quoi qu’il en soit, le style n’en est pas toujours soutenu ; tous les faits n’en sont pas exacts, ni les jugemens équitables.

468. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 343-347

Un Esprit aisé, profond, indépendant ; une imagination féconde, forte, hardie, & presque toujours agréable ; un langage familier, naïf, quelquefois énergique ; une érudition vaste, choisie, & le talent assez rare de s’en parer à propos, auront toujours des charmes propres à établir la réputation d’un Auteur, & le pouvoir de soutenir son Ouvrage contre l’inconstance des temps, malgré les défauts multipliés qu’on y remarque.

469. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 451-455

La Bourgeoise à présent n’est plus reconnoissable, On la voit magnifique, aux Spectacles, aux Cours ; La Coquette soutient un train considérable, Et le moindre Commis arbore le velours.

470. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre IV. Effet pittoresque des ruines. — Ruines de Palmyre, d’Égypte, etc. »

À Palmyre, le dattier fend les têtes d’homme et de lion qui soutiennent les chapiteaux du temple du Soleil ; le palmier remplace par sa colonne la colonne tombée, et le pêcher que les anciens consacraient à Harpocrate, s’élève dans la demeure du silence.

471. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Avant-propos » pp. 1-5

Je ferai voir en second lieu que les anciens composoient et qu’ils écrivoient en notes leur déclamation theatrale, de maniere que ceux qui la récitoient, pouvoient être, comme ils l’étoient en effet, soutenus par un accompagnement.

472. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159

S’il faiblit devant César, il ne faiblit pas devant la mort ; mais, pour appuyer le levier de cette force d’âme qu’on lui demande, et pour soutenir seul la république contre César, il lui fallait un point d’appui dans la république : il n’y en avait plus. […] Le grand-père et les oncles de Cicéron s’étaient distingués déjà par l’aptitude aux affaires et par quelques symptômes inattendus d’éloquence dans des députations envoyées par leur ville à Rome pour y soutenir de graves intérêts. […] Si mes concitoyens, prévenus d’injustes soupçons, me haïssaient comme ils te haïssent, j’aimerais mieux me priver de leur vue que d’avoir à soutenir leurs regards irrités ; et toi, quand une conscience criminelle t’avertit que depuis longtemps ils ne te doivent que de l’horreur, tu balances à fuir la présence de ceux pour qui ton aspect est un cruel supplice ! […] César, patricien corrompu, cherchait un appui dans la plèbe romaine ; il commençait la tyrannie, comme elle commence toujours, par la licence ; il soutenait, à ce titre, Clodius ; il affectait de l’intérêt pour Catilina. […] On lui obéit ; il attend sans pâlir ses assassins ; il appuie son coude sur son genou, soutient son menton dans sa main, comme c’était son habitude de corps quand il méditait en repos dans le sénat ou dans sa bibliothèque, et, regardant d’un œil intrépide Hérennius et Popilius, il leur évite la peine de l’arracher de sa litière, et leur tend la gorge comme un homme qui, en allant au-devant du coup, va au-devant de l’immortalité.

473. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IX »

. — Et la seule autre chose qu’ils aient à faire, pour le moment, c’est de soutenir par tous les moyens possibles le théâtre de Bayreuth. […] N’est-il pas évident que le devoir de tout homme qui prétend lutter pour les idées de Wagner, c’est de soutenir Bayreuth ? De le soutenir matériellement et moralement ? […] Laissons ce soin à d’autres, et sachons bien que les Wagnériens n’ont que deux choses à faire : répandre la connaissance des idées de Wagner sur l’art, et soutenir Bayreuth. […] Elle a soutenu le festival de Bayreuth moralement et financièrement.

474. (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121

Le bras gauche de Jupiter est passé sur les reins de sa femme, et son bras droit est porté sur des nuées vraiment assez solides pour le soutenir. […] Tout à fait à gauche sur le fond deux autres amours occupés, l’un debout à soutenir le bouclier de Renaud ; l’autre juché sur un arbre, à le suspendre à des branches ; puis un autre bout de paysage, des arbres aussi monotones, aussi lourds, aussi compacts que ceux de la droite. […] Que je voye à gauche, un groupe de quatre figures ; le maréchal mort et prêt à être emporté par ses aides de camp, dont l’un porte son bras, en détournant la tête, l’autre soutient le général par-dessous les aisselles, et montre toute sa désolation ; le troisième plus ferme est à son action. […] Dans ces moments où tes membres sacrés le soutiennent, panche-toi tendrement sur lui, et l’enveloppant de ton céleste corps, verse dans son cœur la douce persuasion. […] C’est dans ce siècle et sous ce règne que la nation épuisée ne forme aucune grande entreprise, aucuns grands travaux, rien qui soutienne les esprits et élève les âmes.

475. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

Il y a quelques semaines, j’ignorais encore que je dusse paraître devant vous ; nulle préparation ne m’accompagne et ne me soutient. […] Le genre humain soutient avec lui-même, dans le cours de sa destinée, les mêmes différences que l’individu soutient relativement à lui-même dans les bornes de la sienne. […] De même les époques de l’humanité ne soutiennent pas seulement l’une envers l’autre un rapport de succession ; elles sont liées entre elles par un rapport de génération. […] Soutenir le contraire est un blasphème contre l’existence et son auteur. […] Mais cette démocratie, semant l’effroi autour d’elle, eut bientôt des luttes formidables à soutenir contre le reste de l’Europe.

476. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Il en est de même pour Piron ; il a laissé une réputation de folie, de luronnerie, d’enluminure joviale, que ses écrits ne soutiennent pas ou ne justifient qu’imparfaitement. […] Quoi qu’il en soit, l’action ne porte que sur une pointe d’aiguille ; Piron a su soutenir et animer l’ensemble par d’heureux incidents, et surtout par une verve continue de dialogue. […] Une justice que les gens du métier lui doivent, c’est que, s’il ne craint pas d’être rude comme versificateur, il n’est jamais banal ; il sort du cercle usé ; il aborde de front les rimes quelconques et soutient hardiment la gageure. […] Il y a trente-deux ans qu’il vivait avec elle ; il lui avait toutes sortes d’obligations ; elle l’avait soutenu longtemps lorsqu’il était dans l’indigence. […] Cet abbé Legendre, nous dit Collé, était « le premier homme de table qu’il y ait eu, et le dernier des Français qui en ait encore soutenu les plaisirs » ; c’est sur lui que Piron a fait la joyeuse chanson, célèbre en son temps : Vive notre vénérable abbé, Qui siège à table mieux qu’au jubé !

477. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIV » pp. 209-212

Le comte Arthur Beugnot l’a très-vivement soutenu à la Chambre des pairs et l’a demandé illimité.

478. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 343-347

Son ardeur pour l’étude, qui étoit son unique passion, le soutint dans sa captivité.

479. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVIII »

Après tout, ce sont encore des enseignements de style que j’ai dégagés de ce conflit, et l’on daignera remarquer que je soutiens ici la cause de mes lecteurs bien plus que ma propre cause.

480. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »

Les effets de cette loi ne dépendent plus de la lutte soutenue pour les moyens d’existence, mais de la lutte qui a lieu entre les mâles pour la possession des femelles. […] Mais je dois traiter ici ce sujet avec une extrême brièveté, bien que j’aie à ma disposition des matériaux suffisants pour soutenir une discussion approfondie. […] Un certain ensemble d’espèces, peu différentes les unes des autres par leur organisation, pourrait difficilement soutenir la concurrence contre un autre ensemble plus diversifié. […] Waterhouse et d’autres l’ont remarqué, nos groupes de Carnivores, de Ruminants et de Rongeurs, puissent avec succès soutenir la concurrence contre ces ordres si profondément distincts. […] Peut-on soutenir d’ailleurs que des variétés végétales, ou appartenant aux ordres inférieurs du règne animal, soient souvent très répandues à côté de la forme mère ?

481. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Vous dites que, s’ils soutiennent telle philosophie, c’est dans l’intérêt de la morale : qui les empêchera de vous dire que c’est par haine pour la morale que vous soutenez vous-même telle philosophie ? […] Celle-ci soutient-elle qu’il y a des idées qui ne viennent pas des sens, ni directement ni indirectement : M.  […] L’école spiritualiste soutient-elle qu’il y a des causes et des substances : M.  […] Et oserez-vous soutenir que tout ce qui n’est pas scientifique (toujours dans le sens étroit que vous entendez) n’est pas la pensée ? […] Vacherot soutient les doctrines spiritualistes, à sa manière à la vérité, mais sans qu’aucun grand principe soit mis en péril.

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