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602. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre IX. Caractères sociaux. — Le Prêtre. »

Enfin, le sacrifice antique n’est pas même banni du sujet chrétien ; car il n’y a rien de plus facile, au moyen d’un épisode, d’une comparaison ou d’un souvenir, de rappeler un sacrifice de l’ancienne loi.

603. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

Il veut rappeler les hommes à la contemplation de la divinité, et saper tout l’édifice dont la fausse splendeur aveugle les païens : d’un seul trait de son imagination il perce les ténèbres du paganisme. […] On en parle avec indifférence comme d’un livre raisonnable que chacun se rappelle d’avoir une fois lu ; mais, à mon gré, ce même livre est un trésor de bons préceptes, et le code véritable de la poésie française. […] À chaque pas ; le feu de la verve rappelle celui de l’esprit, du génie : on dit, les pas que fait l’esprit, la marche, les pas du génie. […] L’opéra villageois se rapporte à ce genre : j’en aurais mille exemples charmants à citer, si je ne préférais vous rappeler ici la flexibilité du génie de J. […] Il est bon de se rappeler cette remarque : nous aurons lieu de l’appliquer à d’autres sortes de mixtions, pour discerner ce qu’en général elles ont de meilleur ou de désavantageux.

604. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

Je commencerai donc par vous la rappeler. […] Le sacrifice de Marie ne vous rappelle-t-il pas vaguement celui de Blanche dans le Roi s’amuse ? […] Je ne rappellerai que le petit homard des Batignolles, dont une bonne fille garde les pattes pour sa mère. […] — Rien ; je ne me rappelle plus. — Etait-il tout près de vous ? […] Je vous rappelle un fragment de ce dialogue : « Esther : Avez-vous un canif ?

605. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

Rappelée à Dieu ? […] Étienne, à chaque frisson de l’eau, recevait un léger coup de l’homme qu’il avait tué, le simple coudoiement d’un voisin lui rappelait sa présence. […] Comme lui, en effet, il reçoit, il retrace, mais de plus il entend, il ressent, il se rappelle et il classe. […] Il est écrit de la même encore que Sylvestre Bonnard, dont on se rappelle le succès. […] Cela lui rappelait cette ronde maudite du moyen âge, ces gens condamnés à danser jusqu’à la mort dans le cimetière de l’église qu’ils avaient profanée.

606. (1888) Études sur le XIXe siècle

Il parle de Rome et des Romains sur un ton qui rappelle les colères indignées de Luther. […] … J’ai connu le mal que j’ai fait le jour où, espérant encore la rappeler à la vie, j’ai serré la main d’un cadavre et pleuré de désespoir… J’ai péché grandement, et j’ai péché seul ! […] » D’ailleurs, les Mille avançaient de succès en succès : Calatafimi, Palerme, Milazzo, Garibaldi rappelle tous ces noms avec une dramatique émotion. […] « Mais les générations ainsi unies se rappelleront, pieuses et respectueuses, les massacres énormes, le sang, la valeur auxquels elles devront leur vie plus facile. […] Voilà les seuls mots dont je me rappelle… … « Je la quittai ce soir-là plein d’espérances, d’amour, de regrets et de remords.

607. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

Rappelons les remarques et les calculs de Galton à ce sujet. […] Rappelons, comme nous l’avons dit précédemment, que si l’on tient l’œil immobile fixé sur un objet, à bref délai la perception devient confuse, puis s’évanouit. […] On demandera alors : A quelle contraction musculaire le sentiment d’effort attentionnel peut-il être lié, quand nous nous efforçons de nous rappeler quelque chose ? […] Rappelons aussi le rôle des mouvements respiratoires dont Feehner ne parle pas. […] Tartini, Condorcet, Voltaire, Franklin, Burdach, Coleridge  et bien d’autres ont rapporté des observations personnelles assez connues pour que je me borne à les rappeler.

608. (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166

Je rappelle que ce débat avait eu pour point de départ la lecture que je fis l’automne dernier de la séance publique annuelle de l’institut. […] Même dans son ordre-« l’intelligence » — il ne rappelle Fontenelle ou Bayle que d’assez loin. […] Thibaudet, le plus violent, fait d’abord mine de m’avaler, puis, avant que j’aie eu le temps de fuir, il me rappelle ; au lieu de l’unique banc qu’il avait feint de me disputer, il m’en offre deux. […] Cette espèce d’agonie accompagne, bien que très atténuée, le plus souvent, toutes les expériences qui rappellent, de près ou de loin, la contemplation proprement dite. […] Je me rappelais les tortures chez l’oculiste.

609. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Dans la préface en prose de cette canzone, Leopardi rappelait le mot de Pétrarque : Ed io son di quei che’l pianger giova (Et moi aussi je suis de ceux qui se plaisent à la plainte) : « Je ne dirai pas, ajoute-t-il, que la plainte soit ma nature propre, mais une nécessité des temps et de la fortune. » Et en effet on ne peut douter, rien que d’après ces débuts, de la nature avant tout mâle et antique de Leopardi ; elle continuera de se dessiner de plus en plus. […] Chez Leopardi, je le rappelle, pas un mot inutile n’est accordé ni à la nécessité du rhythme ni à l’entraînement de l’harmonie : la simplicité grecque primitive diffère peu de celle qu’il a gardée et qu’il observe religieusement dans sa forme. […] Il y rappelle à propos de Leopardi, ce beau mot de saint Augustin, au début de ses Confessions : « Fecisti nos, Domine, ad te, et inquietum est cor nostrum donec requiescat in te (Tu nous as faits en vue de toi, ô Seigneur, et notre cœur est en proie à une inquiétude sans relâche, jusqu’à ce qu’il trouve son repos en toi). » 143. […] Quand il énumère les congés de la Vaticane et des autres bibliothèques, qui sont en vacances la moitié de l’année, et qui, le reste du temps, profitent de toutes les fêtes et de tous les saints du calendrier, sans compter deux ou trois jours de clôture régulière par semaine, il me rappelle le conte malin de Boccace imité par La Fontaine. […] Se rappeler Horace, ode VII, livre iv : Damna tamen celeres reparant cœlestia lunæ ; Nos ubi decidimus, etc., etc.

610. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

Là-dessus, le trésorier m’a remis cent ducats, en ajoutant que Sa Majesté nous ferait bientôt rappeler. […] Le regret de la mère absente les rappelle vite à Salzbourg. […] Rappelle-toi que j’en fis de même en Italie. […] Le but de cette lettre était de me recommander à madame la duchesse de Bourbon (qui était alors au couvent), et de me rappeler au souvenir et à l’intérêt de madame de Chabot. […] Dieu l’a rappelée auprès de lui.

611. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

Le vent de Loclin plaît à mon oreille ; il souffle sur mes mers, il mugit dans mes voiles, et rappelle à ma pensée les vertes forêts de Gormal, dont tant de fois les échos répondirent à ses sifflements lorsque ma lance se baignait dans le sang du sanglier. […] « Fingal aperçoit le fils de Starno, et se rappelle Agandecca. […] Il se rappelle les combats de sa jeunesse ; et, dans sa course, il dévaste le champ de bataille. […] Brave Gaul, et toi, Ossian, accompagnez le frère d’Agandecca, et rappelez la joie dans son âme attristée. […] chante et rappelle à notre mémoire les tristes habitants de la tombe.

612. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

Car voilà le mysticisme réel : c’est le rêve de l’infini , — et je crois utile de le rappeler puisque des écrivains de rare valeur l’ont oublié, M.  […] Voilà pourquoi La Fontaine imite tous les anciens sans en rappeler aucun. […] Je vous rappellerai quelques vers de lui, dans cette œuvre des Destinées que sa mort nous livra. […] Rappelons-nous notre définition : La poésie est, par la beauté, l’expression humaine de la notion divine. […] Puis l’envoyé céleste est rappelé, son vêtement de terre tombe, et bientôt devient pour les sens une ombre évanouie.

613. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

Il faudra la rappeler et la fixer. […] Mais il faut toujours se rappeler que la vie sociale était comprise dans le plan de structure de l’espèce humaine comme dans celui de l’abeille, qu’elle était nécessaire, que la nature n’a pas pu s’en remettre exclusivement à nos volontés libres, que dès lors elle a dû faire en sorte qu’un seul ou quelques-uns commandent, que les autres obéissent. […] Tandis que les parents se félicitent de l’état présent comme d’une acquisition qu’ils se rappellent avoir payée cher, les enfants n’y pensent pas plus qu’à l’air qu’ils respirent ; en revanche, ils seront sensibles à des désagréments qui ne sont que l’envers des avantages douloureusement conquis pour eux. […] Inutile de rappeler les exagérations auxquelles il avait conduit ; déjà il y avait eu frénésie. […] Rappelons-nous en effet que la « religion statique » est naturelle à l’homme, et que la nature humaine ne change pas.

614. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

C’est ce que n’ont vu ni les historiens, ni les jurisconsultes ; ils nous expliquent les lois, nous en rappellent l’institution sans en marquer les rapports avec les révolutions politiques ; ainsi ils nous présentent les faits isolés de leurs causes. […] Pour ne point juger cette partie du système avec une injuste sévérité, il faut se rappeler qu’au temps de Vico, la science mythologique était encore frappée de stérilité par l’opinion ancienne qui ne voyait que des démons dans les dieux du paganisme, ou renfermée dans le système presque aussi infécond de l’apothéose. […] Me connaissant dès ma première jeunesse, ils se rappellent mes faiblesses et mes erreurs. […] Mais, c’est dans sa prose, c’est dans son grand poème philosophique de la Science nouvelle, que Vico rappelle la profondeur et la sublimité de Dante. […] Le critique bienveillant rappelle à cette occasion l’hérésie d’un Alméricus (p. 139), dont on jeta, les cendres au vent.

615. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38

Prenez garde, dit-il en commençant, « si vous ordonnez quelque cas contre Folie, Amour en aura le premier regret. » Il entre insensiblement dans un éloge de Folie qui rappelle celui d’Érasme, et il se tire avec agrément de ce paradoxe, Sans Folie, point de grandeur : « Qui fut plus fol qu’Alexandre…, et quel nom est plus célèbre entre les rois ? […] C’est dans ses sonnets surtout que la passion de Louise éclate et se couronne par instants d’une flamme qui rappelle Sapho et l’amant de Lesbie. […] Son précédent sonnet et sa manière en général de concevoir la Vénus éternelle m’ont rappelé un très-beau fragment de Sophocle, assez peu connu, que nous a conservé Stobée11. […] » Cette naïveté de vœu en rappelle directement un autre bien orageux aussi, bien audacieux, et moins simple dans sa sublimité, celui d’Atala, lorsque, découvrant son cœur à Chactas, elle s’écrie : « Quel dessein n’ai-je point rêvé !

616. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) » pp. 305-367

Ne serait-il pas possible de retrouver ce sens vrai de la Révolution française en remontant à son origine et à ses premiers organes, d’en dégager la juste signification des passions et des crimes à travers lesquels elle a perdu son caractère et son but, et de rappeler ainsi la France de 1840 à la philosophie sociale et politique dont elle fut l’apôtre et la victime pour devenir, quoi ? […] Il me répondit avec beaucoup de bonté qu’il était étonné que son nom, depuis si longtemps égaré et enseveli dans le coin de terre où il desservait une humble paroisse, fût parvenu jusqu’à moi ; que, son âge et ses infirmités l’empêchant de se déplacer lui-même, il me recevrait dans son pauvre presbytère et me dirait tout ce que sa mémoire lui rappelait de ces tragiques événements. […] Je pense qu’il n’aimait pas à reporter la pensée de ses paroissiens sur sa qualité de prêtre assermenté et constitutionnel dans sa jeunesse, et qu’il était plus importuné qu’empressé d’être cité en témoignage sur ces événements qui lui rappelaient une faute d’orthodoxie sacerdotale, expiée depuis par sa rétractation. […] La jeune fille était devenue femme, mère, veuve ; elle avait vieilli d’années et de visage, sans rappeler par ses traits aucune beauté passée, mais sans aucun signe de vieillesse ou de caducité.

617. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIe entretien. La passion désintéressée du beau dans la littérature et dans l’art. Phidias, par Louis de Ronchaud (1re partie) » pp. 177-240

On se croirait dans les gorges de la Sabine d’Horace, sur les rives du præceps Anio  ; tout a un caractère de grâce et de gaîté terrestres qui rappellent l’Arcadie : ses bergers, ses pêcheurs, ses nymphes, ses radeaux chargés d’herbes odorantes qui traversent le fleuve au chant des faneuses pour porter d’une rive à l’autre les foins du pré penchant à la meule ou à l’étable des troupeaux. […] Elle a apporté, dans ce Midi presque espagnol, cette limpidité sereine du caractère du Nord, beauté des étoiles dans nos nuits d’hiver ; ses yeux couleur d’eau du lac d’Antre sur le plus haut sommet de Saint-Lupicin, et ses cheveux blonds, soyeux et touffus comme une poignée de lin du Jura, rappellent aux climats méridionaux qu’elle habite l’image d’une Velléda des Gaules, les pieds nus dans les neiges, la tête dans l’auréole de l’inspiration grecque ou romaine. […] XXXV C’est ainsi que le poète Béranger, le plus dépoétisant des hommes, parce qu’il faut être dénigrant pour complaire à la foule, me parlait, il y a peu d’années, de ses deux amis Chateaubriand et Lamennais, amis de situation plus que de cœur ; il me rappelait de son vivant M.  […] Puis, il me rappelait mon ascension du lendemain du débarquement à l’acropole, et ma longue station sous les propylées, au milieu d’un groupe prisonnier de soldats turcs qui faisaient leur feu de myrte au pied d’une colonne, foyer auquel deux jambes de déesses séparées des bustes servaient de chenets.

618. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

Je me rappelle de vous avoir vu ici avec le Pape à l’occasion de mon couronnement”, et il passe. […] Il reprit les rênes et rappela son ami Consalvi au gouvernement. […] Le 19 mai 1814, le Pape rappelait Consalvi au ministère par le décret suivant daté de Foligno, écrit de sa propre main et qui respire l’amitié autant que l’estime : « Ayant dû céder aux impérieuses circonstances dans lesquelles nous nous trouvions, et mû par le seul espoir d’amoindrir les maux qui nous menaçaient, nous avions été obligé de subir la volonté du gouvernement français déchu, qui ne voulait pas souffrir, dans la charge de notre secrétaire d’État, le cardinal Hercule Consalvi. […] « Voulant me rappeler à votre bon souvenir, j’ai pris la liberté de faire adresser à Votre Éminence quelques échantillons de nos serres françaises.

619. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Vous vous rappelez que, il y a quelques mois, M.  […] Taine ayant rappelé en note qu’on accusait Napoléon « d’avoir séduit ses sœurs l’une après l’autre » : « Ici, dit le prince, je n’éprouve pour l’écrivain qui reproduit de telles infamies qu’un sentiment de commisération. » C’est bientôt dit. […] Quand vous croyez rêver le bonheur, vous ne rêvez tout au plus que la suppression de la souffrance ; encore vous ne la rêvez pas longtemps : bientôt votre songe vous paraît insignifiant et vain, et vous vous hâtez de rappeler la douleur, d’où naît l’effort et le mérite, et par qui seul se meut  vers quel but ? […] Les magnifiques lamentations de la race humaine, l’éveil de la mémoire et de la pitié de Faustus au bruit de cette plainte qui passe, la scène où, assis près de Stella, il cherche au firmament son ancienne patrie, la terre ;      (Je me rappelle cet enfer…      Et cependant je l’aime encore Pour ses fragiles fleurs dont l’éclat m’était cher, Pour tes sœurs dont le front en passant le décore.

620. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41

Vous le rappelez-vous ? […] ce vaste essai, ouvert à deux battants sur Pindare, me rappelle cette porte cochère dans laquelle Casanova ne mettait pas. […] En effet, à part les principes qu’il n’a point et en restant dans l’ordre abaissé des impressions personnelles, Villemain ne sait résoudre aucune des questions de critique qui se rencontrent sur son passage, et même sur celles-là qu’une érudition plus forte que la sienne a le plus discutées, l’existence d’Homère, par exemple, la moralité de Sapho, l’authenticité des Orphées, etc., etc., la décision de Villemain ne dépasse pas le doute, et il rappelle à l’esprit le mot de Goethe, que nous ne nous lasserons jamais de citer à ces sceptiques, qui devraient être les trappistes de la pensée, car qui doute n’a pas le droit d’enseigner et même de parler : « J’ai bien assez d’opinions douteuses en moi sans que vous y ajoutiez encore !  […] Le général Foy, leur contemporain, aurait pu rappeler les orateurs anglais davantage, mais il manque aussi au livre honteusement surprenant de Villemain… Certes, s’il y a quelque chose qui puisse étonner après l’oubli incompréhensible qu’il a fait de Mirabeau, c’est l’oubli qu’il y ajoute du général Foy, l’honneur de la tribune française sous la Restauration, le plus vivant et le plus palpitant des orateurs que leur cœur a tués, car cet impassible au canon est mort des émotions de la tribune.

621. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143

avec ses habitudes d’histoire, il ne s’est pas rappelé que les nationalités s’écroulent en proportion de leurs atteintes au mariage. […] Toujours est-il qu’involontairement cette figure de Fanny nous rappelle un autre visage, celui de madame Bovary, mais en adouci et en distingué ; comme le style de l’auteur de Fanny nous rappelle aussi, par le fil coupant et la précision intuitive, le style de M.  […] Que si aujourd’hui je rappelle ce premier livre de M. 

622. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

Si je me rappelle cette cave ! […] Il me faut relever, au centre des champs égaux et par dessus les toits rustiques trop semblables, la « Tour du Meilleur », ce toit pointu qui veut pour lui seul la foudre des orages, afin d’en sauver les autres ; ce haut mur qui porte le faible lierre agrippé à ses pierres ; ce signe permanent de la hiérarchie désirable, qui rappelle aux fous qui l’oublient que nul homme ne s’élève sans degrés inégaux ; ce pignon, qui est détestable s’il n’est que celui de l’orgueil, mais divin dans sa mission, s’il ouvre ainsi qu’un grenier ou chacun peut puiser, suivant ses besoins, l’exemple, le conseil, le refuge ou l’aumône…‌ … Il ne faut pas aller au peuple en descendant, mais faire monter le peuple jusqu’à soi, et se mettre haut, sans morgue et simplement…‌ … Ma race est arrivée jusqu’à moi, sans tache et sans vulgarité ; ainsi dois-je la transmettre à l’avenir, dans la même intégrité, vêtue de même noblesse, dirigée dans le même sens de perfection…‌ Voilà des pensées, n’est-ce pas, qu’il n’était pas possible de laisser en dehors du concert des familles spirituelles, que des catholiques aux socialistes, nous avons entendues.‌ […] Ses yeux, sous l’ombre de ses sourcils que fronçait sa résolution, ses yeux que tu te rappelles, luisaient d’un sombre éclat d’acier. […] La grande parole initiale de Déroulède sur laquelle fut bâtie la Ligne et qui l’anime toujours (je la rappelai le 12 juillet 1914 en acceptant, bien indigne, la succession de notre chef), c’est :‌ « Républicains, Bonapartistes, Légitimistes, Orléanistes, ce ne sont là, chez nous, que des prénoms.

623. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 430-432

Ce qui est très-capable de le consoler encore de leurs injures calomnieuses, c'est la certitude qu'elles ne sont que le fruit de l'envie, & l'envie ne s'acharne que contre les hommes célebres ; ce qui nous rappelle ces vers où Virgile peint Drancès tourmenté de la gloire que Turnus s'étoit faite par ses exploits.

624. (1763) Salon de 1763 « Peintures — De Machy » pp. 242-243

Je n’en parlerais pas, sans un incident singulier que l’artiste a rappelé dans son tableau.

625. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — II — Vauvenargues et le marquis de Mirabeau » pp. 17-37

Pour ne pas faire tort à ce caractère original et ne pas se prendre exclusivement à quelques contradictions et quelques ridicules, il importe de bien se rappeler ce que fut le marquis de Mirabeau dans l’ensemble de sa carrière. […] Toutefois, sur cette protestation de son peu d’étude et de lecture, Mirabeau n’est pas dupe et n’est crédule qu’à demi : « Vous ne lisez point, me dites-vous, et vous me citez tous les mots remarquables de nos maîtres ; cela me rappelle Montaigne qui soutient partout qu’il craint d’oublier son nom tant il a peu de mémoire, et nous cite dans son livre toutes les sentences des anciens. » — S’il convie son ami à s’ouvrir à lui, il lui donne largement l’exemple et ne se fait pas faute de se déclarer. […] Passons là-dessus, je veux bien ne pas rappeler nos querelles ; mais soyez bien persuadé qu’il me serait plus facile de justifier ma conduite, qu’à vous de colorer la vôtre.

626. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Dans le chapitre intitulé la Critique et les Honnêtes Gens, titre qui rappelle à dessein l’épigraphe de l’ancien recueil périodique le Conservateur et sa célèbre devise : le Roi, la Charte et les Honnêtes Gens, M. de Pontmartin expose ses principes et plante son drapeau. […] Est-il donc besoin de rappeler ces choses à l’écrivain qui se présente en redresseur de tous ses confrères ; et est-ce au moment où le critique élève la voix pour parler de haut, qu’il lui est permis à ce point de détonner ? […] » Lorsque Gustave Planche vivait, il m’était impossible de le lire sans me rappeler aussitôt le modèle du critique que rêvait Pope : je m’en souviens, et par contraste également, lorsque j’en lis d’autres aujourd’hui.

627. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »

Les premières étapes rappellent assez les vues de France. […] Dans tout cela, rien de farouche et qui fasse penser au voisinage des lions. » La première veillée de bivouac (à El-Gouëa, autrement dit la Clairière), est bien rendue, et rappelle, pour le ton, le Journal de Chateaubriand voyageant dans les forêts américaines. […] C’est ainsi encore qu’en plein désert, durant une nuit caniculaire, il dira : « L’heure était si belle, la nuit si tranquille, un si calmant éclat descendait des étoiles, il y avait tant de bien-être à se sentir vivre et penser dans un tel accord de sensations et de rêves, que je ne me rappelle pas avoir été plus satisfait de ma vie… » Un si calmant éclat, voilà encore un effet moral qui devient une nuance pittoresque, et la beauté du son, sa largeur, s’y joint pour compléter l’impression.

628. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Il a bouleversé la topographie de la pièce espagnole et s’est rappelé qu’il était un riverain de la Seine, se reportant en idée à l’époque des invasions des pirates normands. […] On se rappelle aussi le vers du poète : « Ære ciere viros martemque accendere cantu. » Rêvez, combinez, imaginez tant que vous voudrez : rien ne vit que par le style ; et, comme le dit une expression espagnole bien énergique, c’est lorsqu’on est au détroit du style que la grande difficulté commence. […] Et à ce sujet, je ne puis m’empêcher de me rappeler une analyse du savant Fauriel, une leçon professée, il y a trente ans, à la Faculté des Lettres.

629. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette »

Mais, avant tout, il est quelques points à rappeler et à poser. […] Dans cette capitale de la Lorraine, Marie-Antoinette ne manque pas d’aller visiter les sépultures de sa famille, et elle se rappelle à ce sujet un vers d’Esther qu’elle récitait avec ses sœurs : J’irai pleurer au tombeau de mes pères. Un autre jour, à propos d’une curée aux flambeaux, spectacle que (par parenthèse) elle n’aime pas du tout, les chiens acharnés lui rappelleront ce morceau de Jézabel qu’une de ses sœurs déclamait à ravir.

630. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite et fin.) »

Catinat, qui rappelle Saint-Cyr, était le contraire de ces grands maréchaux de guerre, comme on en a vu, que rien n’arrête ni n’embarrasse, mais qui sont le fléau des populations. […] Il y rappela par sa simplicité, par sa frugalité par le mépris du monde, par la paix de son âme et l’uniformité de sa conduite, le souvenir de ces grands hommes qui, après les triomphes les mieux mérités, retournaient tranquillement à leur charrue, toujours amoureux de leur patrie, et peu sensibles à l’ingratitude de Rome qu’ils avaient si bien servie. […] Il déplorait les fautes signalées qu’il voyait se succéder sans cesse, l’extinction suivie de toute émulation, le luxe, le vide, l’ignorance, la confusion des états, l’inquisition mise à la place de la police ; il voyait tous les signes de destruction, et il disait qu’il n’y avait qu’un comble très-dangereux de désordre qui pût enfin rappeler l’ordre dans ce royaume. » Le corps de Catinat, enterré en l’église de Saint-Gratien, y reposa en paix jusqu’en 1793.

631. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Réminiscences, par M. Coulmann. Ancien Maître des requêtes, ancien Député. »

Coulmann au début ; cependant je me rappelle encore et l’époque où je portais une robe de percale brune avec des étoiles jaunes, et un grand poirier qui était dans le jardin près de la maison : c’est la trace la plus éloignée qui soit restée empreinte dans ma mémoire. » Mais si ces souvenirs sont vagues, pourquoi vouloir nous y faire participer ? […] Elle pensait tout à fait là-dessus comme Mme Récamier, comme Mme de Staël ; et puisque j’ai rappelé ces deux noms de femmes célèbres, je citerai un touchant passage de lettre qui les concerne. […] Ils étaient rivaux sur un point ; ils courtisaient tous deux la même maîtresse, la popularité ; Benjamin Constant rappelait que Béranger lui avait dit un jour ; « Quand j’étais garçon d’auberge, j’avais souvent envie de casser les assiettes sur la tête de ceux auxquels j’étais obligé de les donner. » — Béranger ayant été condamné à trois mois de prison en 1823, M. 

632. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Mais bientôt, et mieux conseillé, il se ravisa : Louis XVIII de son côté, sur le conseil de lord Wellington, se ravisait également, et M. de Talleyrand, rappelé par le roi à Cambrai, fut le principal ministre et le pilote préposé à cette entrée de la seconde Restauration, comme il l’avait été à la première. […] C’est dans ce mémorable discours du 24 juillet 1821 qu’il rappelait dans un langage élevé de grandes vérités politiques : « Tenons pour certain que ce qui est voulu, que ce qui est proclamé bon et utile par tous les hommes éclairés d’un pays, sans variation pendant une suite d’années diversement remplies, est une nécessité du temps. […] Des yeux gris sous des sourcils touffus44, une face morte plaquée de taches, un petit visage qui diminuait encore sous son immense chevelure, le menton noyé dans une large cravate molle remontante, qui rappelait celle des incroyables et le négligé du Directoire, le nez en pointe insolemment retroussé, une lèvre inférieure avançant et débordant sur la supérieure, avec je ne sais quelle expression méprisante indéfinissable, fixée aux deux coins de la bouche et découlant de la commissure des lèvres45 ; un silence fréquent d’où sortaient d’un ton guttural quelques paroles d’oracle ; il y avait là de quoi faire, en causant, un vis-à-vis de première force à Royer-Collard, bien que celui-ci eût plus de sève et de verdeur.

633. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »

Il y soigne sa santé, il y traite ses amis Rapin, Bourdaloue, Bouhonrs ; il y joue aux quilles ; il y cause, après boire, nouvelles de cour, Académie, abbé Cotin, Charpentier ou Perrault, comme Nicole causait théologie sous les admirables ombrages de Port-Royal ; il écrit à Racine de vouloir bien le rappeler au souvenir du roi et de madame de Maintenon ; il lui annonce qu’il compose une ode, qu’il y hasarde des choses fort neuves, jusqu’à parler de la plume blanche que le roi a sur son chapeau ; les jours de verve, il rêve et récite aux échos de ses bois cette terrible Ode sur la prise de Namùr. […] « Il me semble que la perruque est assez heureusement frondée dans ces vers. » Cela rappelle cette autre hardiesse avec laquelle dans l’Ode à Namur, Boileau parle de la plume blanche que le roi a sur son chapeau 7. […] Que si maintenant on nous oppose qu’il n’était pas besoin de tant de détours pour énoncer sur Boileau une opinion si peu neuve et que bien des gens partagent au fond, nous rappellerons qu’en tout ceci nous n’avons prétendu rien inventer ; que nous avons seulement voulu rafraîchir en notre esprit les idées que le nom de Boileau réveille, remettre ce célèbre personnage en place, dans son siècle, avec ses mérites et ses imperfections, et revoir sans préjugés, de près à la fois et à distance, le correct, l’élégant, l’ingénieux rédacteur d’un code poétique abrogé.

634. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIIIe entretien. Chateaubriand, (suite) »

On se familiarise aisément avec le malheureux ; et il se trouve sans cesse dans la dure nécessité de se rappeler sa dignité d’homme, s’il ne veut que les autres l’oublient. […] « Je me rappellerai éternellement quelques soirées passées dans cet abri de l’amitié. […] La nuit, quand les fenêtres de notre salon champêtre étaient ouvertes, madame de Beaumont remarquait diverses constellations, en me disant que je me rappellerais un jour qu’elle m’avait appris à les connaître : depuis que je l’ai perdue, non loin de son tombeau, à Rome, j’ai plusieurs fois, du milieu de la campagne, cherché au firmament les étoiles qu’elle m’avait nommées ; je les ai aperçues brillant au-dessus des montagnes de la Sabine ; le rayon prolongé de ces astres venait frapper la surface du Tibre.

635. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

Duruy, mais il vaut mieux ne pas les rappeler. » L’empereur souffrait ces franchises, et n’en pensait — ou n’en songeait pas moins ; car il me paraît avoir songé sa vie plus qu’il ne l’a vécue. […] Ils reçoivent plus qu’ils ne donnent… Cette doctrine ne détruit la responsabilité de personne, mais elle l’étend à ceux qui trouvent commode de s’en affranchir. » Il nous rappelle ainsi à chaque instant que c’est tout le monde qui fait l’histoire et que nous avons donc tous, pour notre part infime, le devoir de la faire belle — ou de l’empêcher d’être trop hideuse. […] Elles rappellent aux âmes inquiètes que, entre les croyances confessionnelles et le doute ou la négation, il reste à la conscience des refuges ; qu’il est toute une vénérable tradition de postulats moraux, sur qui l’on peut dire que, depuis les temps historiques, ont vécu tous les hommes de bien : car ceux mêmes d’entre eux qui n’y croyaient pas ont agi comme s’ils y croyaient, et ceux, qui croyaient à quelque chose de plus croyaient donc à cela aussi.

636. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame Geoffrin. » pp. 309-329

Cette mise de vieille, si exquise en modestie et en simplicité, lui était particulière, et rappelle l’art tout pareil de Mme de Maintenon. […] On en a cité mille traits charmants, imprévus, dont Sterne eût fait son profit ; je n’en rappellerai qu’un. […] On s’entretenait autour de son lit des moyens que les gouvernements pourraient employer pour rendre les peuples heureux, et chacun d’inventer de grandes choses : « Ajoutez-y, dit-elle, le soin de procurer des plaisirs, chose dont on ne s’occupe pas assez. » Elle mourut sur la paroisse de Saint-Roch, le 6 octobre 1777. — Le nom de Mme Geoffrin et son genre d’influence nous ont naturellement rappelé un autre nom aimable, qu’il est trop tard ici pour venir balancer avec le sien.

637. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329

Il y a toute une moitié de la France qui rirait si nous avions la prétention de lui apprendre ce que c’est que Jasmin, et qui nous répondrait en nous récitant de ses vers et en nous racontant mille traits de sa vie poétique ; mais il y a une autre moitié de la France, celle du Nord, qui a besoin, de temps en temps, qu’on lui rappelle ce qui n’est pas sorti de son sein, ce qui n’est pas habituellement sous ses yeux et ce qui n’arrive pas directement à ses oreilles. […] C’est ainsi que ses poèmes mûrissent pendant des années avant de se produire au grand jour, selon le précepte d’Horace que Jasmin a retrouvé à son usage, et c’est ainsi que ce poète du peuple, écrivant dans un patois populaire et pour des solennités publiques qui rappellent celles du Moyen Âge et de la Grèce, se trouve être en définitive, plus qu’aucun de nos contemporains, de l’école d’Horace que je viens de nommer, de l’école de Théocrite, de celle de Gray et de tous ces charmants génies studieux qui visent dans chaque œuvre à la perfection. […] Berteaud, qui devait prêcher pour la consécration, s’était esquivé pour se préparer à son sermon ; on le rappelle.

638. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le Brun-Pindare. » pp. 145-167

Puisqu’il fait appel à l’Antiquité, nous dirons que Le Brun, dans ces vers odieux, nous rappelle un ancien poète grec, d’un bien vilain nom, Hipponax, « dont la médisance, dit Bayle, n’épargna pas même ceux à qui il devait la vie, qui etiam parentes suos allatravit ». […] Il poursuivait Marie-Antoinette en des vers non moins hideux, qu’il faut rappeler à jamais pour le flétrir : Oh ! […] Je n’en citerai aucune après celle que j’ai rappelée l’autre jour à l’occasion de La Harpe (« Ce petit homme à son petit compas… ») : c’est ce qu’on peut appeler la reine des épigrammes.

639. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237

Pour expliquer le succès et la vogue de ce petit livre, il faut se rappeler qu’on commençait à être las des monstrueux romans anglais dans le genre d’Anne Radcliffe, qui se succédaient depuis trois ou quatre ans, et où les souterrains, les spectres, les chaînes jouaient un grand rôle. […] Le moment où Mme de Senneterre se voit munie de cette lettre de recommandation, son étonnement involontaire en la retournant machinalement entre ses mains, sa préoccupation de l’accueil qui lui sera fait, son inquiétude pour sa toilette qu’il faut proportionner à la modestie de sa condition nouvelle, tout cela est pris dans la nature et devait rappeler à plus d’une lectrice des circonstances trop réelles et trop récentes : Extrêmement fatiguée de ne pouvoir m’arrêter à rien, racontait Mme de Senneterre, je me couchai. […] Combien de fois ce petit roman n’a-t-il pas été rappelé et objecté à M. 

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