Première partie. […] Première séance. […] Rien ne marque mieux que ce premier exemple le haut rang du genre tragique. […] Dans les trois premiers, le même sujet, traité par les trois auteurs, offre le triomphe des vengeurs d’Agamemnon, et le châtiment de ses meurtriers. […] Son Andromaque, épouse de Pyrrhus, et déjà mère de Molossus, est victime de la rivalité d’Hermione, première femme du fils d’Achille.
Notre première classification du bon et du mauvais subsiste, et n’en domine pas moins la question ? […] C’est une de ces compositions hasardeuses, dont on peut dire, à première vue, sans être ami ni ennemi : C’est absurde ! […] Je préfère de beaucoup les derniers vers aux premiers. […] La première tâche est rude ; elle offre pour premiers attraits des faits à rassembler, des matériaux à amasser. […] Outre que nous avons été de ceux qui ont applaudi aux premiers ouvrages de M.
Dans toutes ces premières pages de Werther, on se sent dans le vrai, on est avec Goethe tel qu’il était alors ; et toute la première partie de la relation avec Charlotte ou Lotte (comme elle s’appelle familièrement) produit le même effet. […] c’est un galant homme auquel je suis promise. » Le lien qui unissait alors Charlotte et Kestner était tout moral et tacite, et Charlotte n’en aurait point parlé ainsi à première vue. […] Nous reconnaissons là le souffle des premières et belles parties de Werther, de celles où l’auteur se répand sympathiquement par toute la nature et voudrait s’en emparer : « Ah ! […] Le livre paraît : un des premiers exemplaires arrive à Hanovre. […] On a sa première lettre de plainte à Goethe : « La ressemblance (avec Albert) ne porte, il est vrai, disait-il en terminant, que sur le côté extérieur, et, grâce à Dieu, seulement sur l’extérieur ; mais si vous teniez à l’y introduire, était-il donc nécessaire d’en faire un être aussi apathique ?
On a dit et imprimé que lorsque l’abbé Lacordaire prêcha les premières fois dans la chapelle du collège Stanislas, quelques amis et hommes de lettres qui l’entendirent n’augurèrent pas beaucoup d’abord de son éloquence, et l’on m’a nommé comme étant de ces premiers auditeurs. […] « Même lorsqu’on imitait, il y avait une certaine ignorance première, une demi-science qui prêtait à l’imagination et lui laissait de sa latitude. […] Il lui est arrivé de dire, je crois, que s’il l’avait connue dès lors il n’aurait pas fait son premier ouvrage. […] Entre ceux dont j’ai gardé un souvenir reconnaissant, je dois mettre au premier rang M. […] Un autre lecteur ami, que j’ai ou vers le même temps, s’appelait Oger ; c’est lui encore dont je me suis permis d’esquisser le portrait dans cette même première pièce des Pensées d’Aout.
Je viens de terminer notre première course dans l’intérieur, j’ai rempli autant que possible ma mission avec prudence, et je rapporte les documents nécessaires pour faire la bataille d’Isly avec toute la vérité que je tiens à mettre dans la représentation de nos faits de guerre. […] Que serions-nous, vous et moi, si, dès nos premières années, nous n’avions marché dans l’unique voie qui nous a conduits à la grande réputation dont nous jouissons ? […] Vous avez des enfants qui vous rattachent au monde, puisque vous avez à y guider leurs premiers pas ; comme père, vous ne devez pas renoncer à remplir ce devoir. […] Ainsi, à l’un il achetait son premier tableau ; à l’autre, qui ne pouvait vendre le sien, il le lui retouchait de telle sorte que les amateurs bientôt y mordaient comme à l’hameçon et qu’on se le disputait. […] Mais, de grâce, ne te dénature pas ; ne sacrifie jamais ta fibre première, essentielle, fondamentale, ta corde sensible, celle qui vibrait chez Voltaire quand il écrivait ses charmants vers sur le siège de Philisbourg.
» C’est vers 1800 que M. de Chateaubriand entra du premier pas dans la gloire. […] Or, comment ignorer cette première et féconde moitié d’une belle vie ? […] Le premier ensemble, dont la rédaction remonte à 1811 et s’achève en 1822, comprend les trente premières années de sa vie jusqu’en 1800. […] Il est né à Saint-Malo, d’une famille noble, des anciens Chateaubriand de Beaufort qui se rattachent aux premiers comtes, ensuite ducs de Bretagne. […] En relisant l’Essai, j’ai désiré un milieu plus juste entre la louange première et la sentence trop rigoureuse qui durera.
si tu m’avais donné une femme selon mes désirs ; si, comme à notre premier père, tu m’eusses amené par la main une Ève tirée de moi-même… Beauté céleste ! […] À ses premières publications, les hommes s’aperçurent qu’il n’était pas comme les autres hommes. […] On fait silence à ses premiers balbutiements. […] LXXVI Aussi voyez comme, à ses premières lignes, tout se bouleverse dans la littérature de la France et de l’empire ! […] Il fut à lui-même sa première pensée : toutes les fois qu’il y eut à choisir entre sa patrie et lui, il ne songea qu’à lui-même ; il prit le décorum pour l’honneur, et l’honneur pour la vertu.
Vie de Chateaubriand Le 4 septembre 1768, naissait à Saint-Malo, dans la sombre rue des Juifs, le chevalier François-René de Chateaubriand : le mugissement des vagues étouffa ses premiers cris, le bruit de la tempête berça son premier sommeil. […] Bonaparte le vit, et voulut en décorer la France qu’il reconstruisait : Chateaubriand se prêta au bien qu’un autre grand homme lui voulait ; il se laissa nommer premier secrétaire à l’ambassade de Rome, puis ministre dans le Valais. […] Si, malgré ses prétentions, il n’a pas eu un rôle politique de premier ordre, la faute en est à son caractère et à son esthétique, qui l’ont écarté du pouvoir. […] Il demande à Calliope, dans un mouvement virgilien, de lui dire le nom du premier Natchez qui périt dans une mêlée. […] La destination première des Mémoires d’outre-tombe me paraît même avoir suggéré à Hugo l’idée de cette résurrection périodique qu’il s’est préparée en réglant la publication de ses œuvres posthumes.
Chapitre premier § I. […] Les mots les plus ordinaires ont été, dans ces dernières années, ou tellement détournés de leurs acceptions consacrées, ou étendus à tant d’autres sens, que dans un écrit où l’on prétend, peut-être à tort, exposer des doctrines, il est nécessaire de rappeler ces acceptions premières, ou de justifier celles qu’on y substitue. […] A cette lueur qui éclaire ses premiers pas, l’esprit français marche avec tant de lenteur, qu’il paraît à quelques-uns reculer. […] Qui ne sent à première vue combien l’espèce de relâchement dans lequel nous vivons, par des causes qui ne sont pas toutes mauvaises, rend nécessaire une ferme croyance sur ce point ? […] Je veux parler de cette passion exclusive, un peu sauvage, qui préfère le pays à tout, et au pays le lieu même de la naissance, le premier horizon que l’écrivain a vu de ses premiers regards.
La Fontaine est le lait de nos premières années, le pain de l’homme mûr, le dernier mets substantiel du vieillard. […] A l’époque où La Fontaine composa ses premiers poèmes, l’usage était d’écrire chaque ouvrage en vers, petits ou grands, soit dans la même mesure, soit en strophes formées symétriquement de vers inégaux. […] Pour arriver à sa vraie pensée, pour se trouver lui-même, il fallait que le goût vînt lui donner du doute sur ce qu’il avait écrit dans cette première faveur de l’esprit pour ce qu’il vient de produire. […] Premier titre des Lettres provinciales. […] Voir au premier volume.
La philologie, en effet, semble au premier coup d’œil ne présenter qu’un ensemble d’études sans aucune unité scientifique. […] Chaque branche de la connaissance humaine a ses résultats spéciaux qu’elle apporte en tribut à la science générale des choses et à la critique universelle, l’un des premiers besoins de l’homme pensant. […] C’est que l’esprit philologique fait en lui sa première apparition. […] Les pères de la race sémitique eurent, dès l’origine, une tendance secrète au monothéisme ; les Védas, ces chants incomparables, donnent très réellement l’idée des premières aspirations de la race indo-germanique. Chez ces races, la moralité date des premiers jours.
Cousin a entrepris de nous donner et qui étonnent et détonnent et sont bouffonnes, sous la plume du traducteur de Platon, il y a, si on regarde au fond, plus de philosophie, — au moins de la sienne, — qu’on ne le croirait au premier abord. […] Son premier ressort, c’était l’amour, ou plutôt c’étaient la galanterie et l’intérêt de celui qu’elle aimait (il faudrait ceux de l’aveu même de M. […] Cousin, qu’il faut citer, car nous serions embarrassé pour exprimer de telles choses, nous raconte que son premier amour fut pour lord Holland, l’ami de Buckingham, « qui lui persuada d’engager sa royale amie, la reine Anne d’Autriche, dans quelque belle passion semblable à la leur… et ce ne fut point la faute de Mme de Chevreuse, si Anne d’Autriche ne succomba pas… Buckingham était entreprenant, la surintendante (Mme de Chevreuse) fort complaisante, et la reine ne se sauva qu’à grand’peine. » Ce premier maquignonnage d’amitié résume, en un seul fait, toute la vie de Mme de Chevreuse, qu’on pourrait appeler le vice sans succès ! […] Venue à une époque de trouble, de mouvement, d’anarchie, elle se jeta de premier bond et d’entêtement dans tout ce qu’une pareille époque eut de plus fou et de plus avorté. […] C’est que la duchesse de Chevreuse avait été duchesse de Luynes en premières noces !
» et qui lui articule les raisons de son mépris, qui sont très bonnes, — et tout cela est excellent de vérité, d’observation, de connaissance de ces bourgeoises qui se donnent au premier aristocrate venu, je ne dis pas de naissance, mais de high life, de chevaux, d’élégance, de luxe et de célébrité. […] Mais il verra, si le public de ce soir-là n’est pas stupide, chose dont on peut toujours douter, ce que lui coûtera un pareil dénouement à sa première représentation ! […] Eh bien, aux premières pages de ce roman si peu romanesque, Philippe déclare cette volonté à son père, un gentilhomme de l’ancien temps qui croit qu’on peut continuer, dans son château de province, la tradition des gentilshommes, en ce temps-ci qui les a mis à pied comme des postillons qui ont mal mené ! […] Cette scène de tous les pères nobles contrariés par de jeunes premiers dans toutes les comédies, cette scène décrépite, usée comme une pantoufle sur tous les théâtres, mais prise au sérieux par Feuillet, aurait presque de la grandeur s’il avait appuyé sur la fibre qu’elle a encore. […] Reconnaissez pourtant dans ce roman, tout faible qu’il soit, un romancier qui, s’il se ressemble trop à lui-même, ne ressemble pas du moins à ceux-là, venus après lui, et qui tendent à s’élever sur ses débris… Octave Feuillet a encore à son front un reflet de romantisme de sa première heure.
Je ne reculerai donc ni devant la brutalité des premières catégories, puisque nous sommes d’accord sur leur valeur très relative, ni devant les répétitions, puisque j’essaierai de leur donner chaque fois une nuance nouvelle, grâce aux progrès de l’exposition. […] De là les trois périodes d’une ère, périodes qui ne se succèdent normalement que dans un groupe de contiguïté bien constitué ; de là cet autre fait encore : que les conséquences pratiques d’un principe semblent parfois en contradiction avec la perception première ; et ce dernier fait enfin : que, pour l’observateur superficiel, l’histoire humaine semble se répéter et piétiner sur place, tandis qu’en réalité elle se renouvelle en des plans successifs. […] Sans doute, il y a une difficulté immense dans cet enchevêtrement des effets et des causes, qui nous cache la cause première et l’effet dernier. […] Je ne me flatte point de trouver la cause première ; ce serait quelque chose déjà que de constater les causes secondaires ; pour ma part, j’en vois une dans l’action de l’individu, que nous allons considérer, non plus dans sa dépendance sociale, en tant qu’effet, mais dans sa réaction, en tant que créateur. […] À première vue, il semble que ce soit la note personnelle, par opposition aux idées plus générales ; à y regarder de près, on se persuade du contraire
Précédemment, bien jeune, et sous l’inspiration première et les conseils de M. […] A mon premier article du National sur Boerne, s’il m’en souvient), on me fit dire que l’Angleterre et l’Amérique étaient des reliques, de saintes reliques de liberté : j’avais écrit des contrées.
Dans les trois premières, l’auteur a su amuser avec malice sans être par trop méchant. […] Il est difficile en ce métier de persévérer sans passer outre ; on ne pique pas au premier sang, aussi longtemps qu’on veut, et il vient un moment où l’action l’emporte et où l’on ne calcule plus.
* * * Premier bouton, première, position.
L’infortuné Hialmar est sa première victime. […] Il appartient à son premier crime, qui en veut d’autres. […] Son ancien amour, après dix-neuf ans, la possède comme au premier jour. […] Elle paraissait, au premier acte, capable sinon de finesse morale, du moins de pitié et de justice. […] Il y a ici dix fois plus de sous-entendus qu’au premier acte, et, décidément, cela commence à nous gêner.
Soumet, Guiraud, Jules Lefèvre, faisaient donc partie de ce premier cénacle qui a devancé l’autre de presque dix ans, et qui s’est prolongé en expirant jusque dans la Muse française. […] La méditation de M. de Lamartine, intitulée la Retraite, ressemble assez bien à quelque belle épître de Voltaire ; Millevoye plus fort aurait écrit quelques-unes des plus légères pièces de ce premier recueil ; Fontanes aurait pu faire pressentir quelques tons de ces accords. […] c’est que le principe d’où partent ces inadvertances légères s’étend insensiblement à tout le récit et lui ôte un air de réalité, au milieu de beautés philosophiques et pathétiques du premier ordre. […] Mais ce débris d’une antique vertu chevaleresque, auquel le poëte-chevalier se rattache dans la perte de ses premières étoiles, est-ce donc, comme il le veut croire, une planche de salut pour une société tout entière ? […] Je regagnai vite le temps perdu, et j’avais hâte de réparer envers un homme de ce talent sinon l’injustice, du moins l’excessive sévérité de ma première critique.
Le berceau de Mme de Rémusat est donc bien posé ; ces circonstances premières et décisives, qui environnent l’enfance, vont y introduire et y développer les germes prudents qui grandiront. […] Une particularité essentielle et, pour ainsi dire, historique, reste à noter : Mme de Rémusat fut une des personnes qui, pendant ces premières années, causèrent le plus avec le Consul. […] La situation assez grande qu’ils avaient obtenue du premier jour n’alla donc jamais jusqu’à la faveur. […] C’est là, on le conçoit, un bien joli cadre : deux âmes sœurs, séparées par une cloison, par un voile, et qui se sont devinées du premier jour, sans jamais devoir se reconnaître en face. […] Le retour subit à de certains usages surannés rendit, du premier jour, le nouveau point central plus sensible, en le tiraillant et le faisant crier.
De l’abus même de l’instrument logique, une certaine liberté de pensée naîtra, et les opinions individuelles livreront leurs premières batailles sous l’épaisse armure du syllogisme. […] L’homme en qui se résument les règnes des deux premiers Valois, avec leur violent réveil de vaine chevalerie, le spectateur enivré de toutes les folies aristocratiques du siècle, c’est Froissart : non pas le poète, mais l’historien100. […] Il refera trois fois son premier livre, deux fois le second et le troisième, pour corriger, étendre, compléter : il effacera de plus en plus du premier, primitivement tout anglais, l’air de nation et de parti. […] Et se tournant vers le peuple, pensant et sentant avec lui, il a eu conscience de la patrie, un des premiers de notre nation. […] Il est donc impossible de faire l’histoire de la prédication chrétienne au moyen âge, sans réunir les textes latins aux textes français, quelle qu’en ait été la forme première : et c’est ce qui nous dispense d’y insister, dans un ouvrage tel que celui-ci.
Telle fut l’illusion des premiers qui après Racine osèrent donner des tragédies, Campistron, Lagrange-Chancel, Duché. […] On lui doit la liberté de la scène, l’éclat des costumes, premier pas vers l’exactitude historique, la pompe des décorations. […] Il n’en resta pas à ses premières insinuations contre le théâtre de ses devanciers ; il s’émancipa peu à peu du principe salutaire qu’il faut écrire pour être représenté et lu, et il fit passer le parterre avant le lecteur. […] Il est, au cinquième acte, ce qu’il était au premier, uniforme, plutôt que conforme à lui-même, comme le veulent les maîtres, et comme l’exige la vérité dramatique. […] Mais ces corrections, aussi rapides que sa première rédaction, ne fortifiaient pas son travail ; il enjolivait la façade d’une maison qui péchait par les fondements.
Mais de plus, ce n’est pas de soi-même et sans cause que l’instinct de conservation est venu féconder ce premier germe de spécialisation. […] Le processus des premiers est centrifuge ; celui des seconds, centripète. […] Pour que la question pût se poser, il faudrait donc remonter jusqu’aux origines premières de toute société. […] D’ailleurs, la science ne connaît pas de causes premières, au sens absolu du mot. […] C’est dire que ces mots de contrainte et de spontanéité n’ont pas dans notre terminologie le sens que Hobbes donne au premier et M.
Quand le livre a paru, quelques optimistes, à la lecture des premières pages, qui sont réellement belles et qui paraissent justes, avaient vu là une si étonnante modification dans les idées présumables de M. […] Il y a en histoire des causes premières mystérieuses, impénétrables à l’analyse, tenant à la nature de l’homme et à sa destinée, et devant lesquelles l’historien de vocation est quelque chose de plus qu’un observateur ! […] Ce fond historique, sur lequel on sera bien obligé de se prononcer quand on aura la pensée tout entière de l’auteur touchant les Origines de la France contemporaine n’est point en solution dans ce premier volume. […] Taine publia son premier volume sur la Révolution. […] Au premier coup terrible contre la Révolution, qui a été une si effroyable surprise parmi les révolutionnaires, succéda le second, aussi terrible, tout aussi à fond… Mais celui-là, on s’y attendait, et on n’a pas crié.
Le livre, tel que le voilà venu, est tellement incompréhensible qu’on n’en aperçoit ni l’idée première, ni même l’intention. […] Dans Madame Bovary, son premier livre, on l’avait vu poindre. […] Ce n’est pas plus là, en effet, la Tentation de saint Antoine que celle du premier fou pris à Charenton ; car à Charenton il y a aussi la folie obscène et la folie religieuse. […] À partir de Madame Bovary, qui fut son premier mot, sur lequel il a vécu toute sa vie, jusqu’à Bouvard et Pécuchet, qui a été son dernier, sur lequel il est mort, Gustave Flaubert (rendons-lui cette justice !) […] Par là, il est un des premiers de ceux-là qui s’appellent actuellement les naturalistes, et par là aussi, par la sécheresse de la description dans sa manière de peindre la passion humaine, il se rallie à ceux qui n’en ont jamais parlé éloquemment ou poétiquement le langage, mais qui l’ont crachée, froide et répugnante, dans leurs écrits inanimés.
Raynouard. — Premiers monuments de la langue romane. […] Un dernier exemple prouvera bien au-delà de mes premières paroles. […] Son premier époux, André de Hongrie, périt assassiné sous ses yeux, et, on le croit, avec son aveu. […] Il semble que Bertram de Born devait partir un des premiers ; mais il ne se pressa pas du tout. […] Nul doute que c’est à Charlemagne qu’il faut reporter cette première influence.
premier article . […] Ce désaccord, qui tenait à la rapidité des temps et à l’empressement honorable des premières générations, a graduellement cessé ; depuis une douzaine d’années surtout, l’Université ne se lasse pas de former dans ses écoles, d’exercer dans ses concours, une jeune et forte milice qui soutiendrait le choc dans les luttes philologiques contre nos rivaux d’outre-Rhin, et qui n’a pas à rougir non plus devant les souvenirs domestiques, devant les traditions exhumées de la vieille Université d’avant Rollin. […] Depuis l’amateur qui l’a saluée d’un coup d’œil et qui s’en souvient avec grâce, jusqu’à celui qui s’initie lentement à ses mystères ; depuis l’heureuse nature qui en a été allaitée et pétrie dès l’enfance, jusqu’à l’esprit fait qui tard y revient et tâche, comme Alfieri, comme Marie-Joseph Chénier, de se l’inoculer par réflexion, qui en épelle et qui en reconquiert chaque beauté, tous y gagnent et trouvent de ce côté seulement la patrie première, le point fixe et lumineux pour s’orienter dans les écarts comme dans les retours. […] Entre l’Iliade et l’Odyssée, si l’on y découvre à toute force deux époques bien différentes et que n’ait pu embrasser une seule et même vie de poëte, on pourrait toujours admettre le partage ; l’Iliade serait d’Homère, l’Odyssée serait du premier et du plus grand des homérides.
On ne doit plus s’étonner qu’à ce premier jour, monté sur le toit modeste, il y arbore et y agite le drapeau. […] Fortoul nous le dépeint avec fidélité et avec amour ; c’est bien le Rousseau des premières années des Confessions, à la veille des Charmettes. […] Que manque-t-il à ce premier volume de M. […] La compagnie, devant laquelle il a lu son premier roman, lui reproche d’avoir fait l’apothéose de l’égoïsme, et il tient à montrer, par un nouvel exemple, que le foyer domestique n’a pas moins son inspiration, sa flamme active, que son renoncement et son sacrifice.
Enfin, parmi ces nobles esprits, il faut placer au premier rang l’illustre publiciste enlevé à la France il y a quelques années, et dont le nom grandira de plus en plus avec le temps, M. de Tocqueville. […] En même temps, elle emprunte à la Constitution de l’an VIII l’idée d’un corps conservateur, qui ne serait pas une chambre haute, mais une sorte de cour de cassation politique : idée dont l’invention première appartient, comme on sait, à Sieyès, et qui était destinée à de curieux retours de fortune. […] La première période du socialisme est celle que j’appellerai période industrielle : c’est le temps des premiers écrits de Saint-Simon5. Dans cette première période, l’école socialiste n’est qu’un démembrement de l’école économiste.
Tite-Live dit que dans la guerre des latins, on distinguoit leurs troupes d’avec les troupes romaines au premier coup d’oeil. […] Il n’y a que trois cens ans que les portugais ont planté sur la côte occidentale de l’Afrique les colonies qu’ils y possedent encore aujourd’hui, et déja les descendans des premiers colons ne ressemblent plus aux portugais nez dans le roïaume de Portugal. […] Le sep de vigne transplanté de Champagne en Brie, y donne bien-tôt un vin où l’on ne reconnoît plus les qualitez de la liqueur qu’il donnoit dans son premier terroir. […] Les naturels du païs, qu’on prétend avoir fait de si grands exploits de guerre sous Sesostris et sous leurs premiers rois, étoient déja bien dégenerez dès le temps d’Alexandre Le Grand.
Lamartine, en premier, n’est ici que le clou, à tête de diamant, auquel M. […] Auguste Barbier, l’auteur des Ïambes et du Pianto, a été un de ces fleuves, bouillonnants et disparus… Mais Lamartine, l’inépuisable Lamartine n’a jamais cessé d’être le grand poète des premières Méditations ; et, jusqu’à sa dernière heure, il aurait coulé, nappe éblouissante d’une inspiration et d’une expression de la plus idéale pureté, sans la politique de son temps, dans laquelle, hélas ! […] Après ces premières Méditations, qui ravirent le monde charmé et qui apprirent à la distraction hautaine de lord Byron l’orthographe d’un nom qui allait devenir aussi éclatant que le sien, Lamartine donna les Secondes Méditations, aussi belles que les Premières, quoi qu’on en ait dit, — car l’admiration fatigue vite l’âme faible et basse des hommes. […] Et si, dans ses autres poésies, — Les Recueillements, Jocelyn, La Chute d’un ange, où le poète fut l’ange même dans sa chute, le Dernier chant de Child-Harold, dans lequel il lutta avec ce Byron qui avait affecté de ne pas l’entendre, quand il avait parlé de lui en termes dont une fierté si royale et si satanique même qu’elle fût, aurait dû être reconnaissante, La Mort de Socrate, où la beauté du texte de Platon est vaincue et divinisée par une forme inconnue aux Grecs, — si enfin partout, dans tous ses poèmes, Lamartine se sentit au niveau du poète des premières Méditations, jamais il ne monta plus haut que dans les Harmonies.
Son premier geste était d’ouvrir son tiroir : « Vous n’avez besoin de rien ? […] Il doit y avoir des notations de premier ordre. […] Hartmann, Léopardi et Shopenhauer furent ses premières lectures. […] C’est dans cette ville qu’il avait fait ses études et exercé son premier professorat. […] Avait-il gardé quelque chose de ses premiers sentiments chrétiens ?
La modestie du duc de Laval était son seul défaut ; très capable des premiers rôles, il n’aspirait jamais qu’aux seconds ; il plaçait son ambition dans son cousin ; son amitié ne désirait point un succès pour lui-même. […] Cette phrase d’une de ses premières lettres à la jeune femme résume toute sa correspondance de vingt-cinq ans avec son amie. […] Il lui apprit que, par suite d’une série de circonstances, au premier rang desquelles il plaçait l’état politique et financier de l’Europe et de ses colonies, sa puissante maison de banque éprouvait un embarras qu’il espérait encore ne devoir être que momentané. […] L’homme qu’il adorait alors était M. de Chateaubriand ; la femme qu’il cherchait pour l’aimer, il la trouva du premier coup d’œil dans madame Récamier. […] M. de Chateaubriand, qui n’y fut pas moins assidu que dans la rue d’Anjou, décrit ainsi la cellule haute du couvent qui y fut son premier asile.
Si dans un vers classique on lie le second élément du premier hémistiche et le premier du second de façon à supprimer la césure médiane par le sens, on obtient un vers qui se coupe en trois parties, non plus en quatre. […] De cet amour éphémère, si vite rompu par la mort, et des états de sensibilité qu’il détermina, sortit le recueil des Premières Méditations 750 (1820). […] Il y retrouvait un autre principe directeur et consolateur, qu’il énonçait dès ses premiers essais : l’amour, ayant pour essence la pitié, pour effet le sacrifice. […] Il a l’expression maigre, un peu terne, fibreuse, si je puis dire, plutôt que nerveuse, ou fâcheusement élégante, partout où la pensée et le sentiment ne sont pas de premier ordre. […] En un sens, Notre-Dame de Paris et les Burgraves sont les deux premiers chapitres de la Légende des siècles.
Stuart Mill ; disserte-t-on sur les attributs de Dieu, sur les causes premières, on vous décerne le même titre. […] Comment dès lors prétendre au titre de science première et universelle ? […] La psychologie ne se demandera point ce que c’est que l’âme : elles s’interdiront toute excursion dans la région des causes premières. […] Plus tard elle ne contiendra que les spéculations générales de l’esprit humain sur les principes premiers et les raisons dernières de toutes choses. […] Au premier abord, je le sais, cette proposition peut paraître inacceptable.
On l’avoit obligé trop jeune à se livrer à l’exercice de la prédication ; il manquoit d’un fonds qui eût été nécessaire, & qui l’eût rendu un des premiers Orateurs de son siécle. […] On n’y trouve ni la solidité, ni la force du premier, ni l’onction, ni l’élégance continue du second. […] Il prêchoit souvent dans son Diocèse ; mais ne le faisant que de l’abondance du cœur, nous n’avons rien de ce qu’il fit dans ce genre qui puisse être placé au premier rang. […] Fléchier fut un des premiers, qui dans l’éloge des morts fit des leçons aux vivans. […] in-12. ne seroient peut-être pas exempts de cette application, sur-tout s’il s’agit des discours des premiers Académiciens.
Kraepelin, qui a insisté sur cette première différence, en signale encore une autre 32. […] Si, à ce dernier moment, l’impression première nous revient, elle nous fait l’effet d’un souvenir vague, non localisable dans le temps, et nous avons la fausse reconnaissance. […] En première ligne figure la fausse reconnaissance. […] Ce qui caractérise la reconnaissance du premier genre, c’est qu’elle exclut tout rappel d’une situation déterminée, personnelle, où l’objet reconnu aurait été déjà perçu. […] L’auteur ajoute avec raison que les théories courantes du premier phénomène n’expliquent pas pourquoi il s’associe au second.
Gondinet attendit jusqu’à trente-cinq ans son premier succès. […] — au premier coup d’œil. […] Le premier rayon de l’année ! […] Il est au premier acte un fanatique de la « nature ». […] » Telle est sa première phrase.