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1280. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1853 » pp. 31-55

Permettez-moi seulement de défendre contre vous le répertoire comique que vous invoquez ici un peu à contre-sens, car c’est justement dans les tableaux qu’Arsinoé n’aime pas les nudités, Elle fait des tableaux couvrir les nudités, Mais elle a de l’amour pour les réalités. […] À quelques années de là, mené chez un maître de dessin à Cherbourg par son père qui lui montrait les crayonnages de son fils, le maître de dessin disait : Alors la ville de Cherbourg lui faisait une petite pension qui lui permettait d’entrer à l’atelier de Paul Delaroche.

1281. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »

Sans doute il est étrange de dire qu’un gouvernement périt parce qu’il est trop fort, car il est évident qu’au moment où il a succombé il était le plus faible ; mais c’est l’extrême concentration qui a permis de l’attaquer avec avantage sur un point unique, comme on s’empare d’un pays en prenant sa capitale. […] Rien n’est moins instructif que ces politiques qui ont des expédients particuliers pour toutes les affaires, ne vous permettant pas d’en imaginer d’autres que ceux qu’ils ont conçus.

1282. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

On s’est permis d’ajouter, entre crochets, une note renvoyant d’un passage à un autre, pour rappeler que Gaston Paris lui-même a rectifié une assertion démentie par de nouveaux documents. […] Dans la description même du combat, il y a peu de détails qui nous permettent de compléter ces indications ; mais il n’y en a pas qui les contredisent. […] Sans parler de son intérêt propre, cet épisode nous permet de relier le La Sale septuagénaire et jovial au La Sale plus jeune et plus sérieux. […] Rien ne nous permet d’en désigner ou d’en soupçonner l’auteur ; la langue indique qu’il devait être du pays intermédiaire entre l’Île-de-France et la Picardie. […] Cet extrait est malheureusement très incomplet (il ne dit rien du pape et de l’absolution refusée) et même peu fidèle : j’ai donné plus haut un ou deux spécimens des fantaisies que s’est permises le savant belge.

1283. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

La foi de l’auteur, la noblesse de son genre, et la pureté de son goût, lui ont peu permis d’associer les agents divins du paganisme à ceux de la chrétienté. […] Dieu n’a jamais dit que tous les successeurs de saint Pierre seraient des saints, et il a permis qu’un de ses apôtres fût un traître. […] Boileau ne permet point que, par de stériles ornements d’élocution, on ralentisse l’action commencée. […] S’abandonneront-ils à la négligence des vers libres, ou ne se permettront-ils que la liberté des rimes ? […] Je n’accorderai pas que ses harangues soient diffuses et déplacées ; la manière dont les combattants se provoquaient avant de lutter corps à corps, leur permettait jadis les interpellations et les menaces réciproques, par lesquelles ils irritaient leur courage.

1284. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

Puisque ce n’est pas de Corneille que je parle, on me permettra de ne pas insister. […] Aussi tous ceux qui s’étaient permis de précéder Corneille, les supprimait-on, croyant ainsi le rendre lui-même plus extraordinaire et plus grand. […] Morel-Fatio nous permettra-t-il de lui dire qu’il a un peu trompé notre attente ? […] « Les représailles sont-elles permises ? […] Et on lui reproche aussi d’avoir écrit comme s’il croyait que les casuistes eussent permis ou autorisé par leurs décisions tout ce qu’ils ne défendaient point.

1285. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Lettre sur l’orthographe » pp. 427-431

Duclos, le philosophe cynique, soutenait un jour qu’on pouvait se permettre bien plus de libertés en paroles devant les honnêtes femmes que devant celles qui ne le sont pas ; il était alors entre deux femmes de la Cour, et il se mit à leur faire un conte si fort et si salé que l’une d’elles s’écria : « Ah !

1286. (1874) Premiers lundis. Tome I « Anacréon : Odes, traduites en vers française avec le texte en regard, par H. Veisser-Descombres »

Si l’on s’attaque à un lyrique, la question change, et il est permis de douter que la même manière convienne.

1287. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Malaise moral. » pp. 176-183

Nous pouvions tout au moins — avant de nous rabattre à l’« autonomie » crétoise avec vassalité et tribut payé à l’égorgeur — exprimer le désir qu’il fût permis à la Crète de disposer d’elle-même par un plébiscite.

1288. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Casuistique. » pp. 184-190

Vous me permettrez donc d’y regarder d’un peu près et me ferez la grâce de ne point m’accuser d’immoralité avant d’avoir lu mes conclusions.

1289. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Lutèce » pp. 28-35

Un panier de liqueurs assorties lui permit l’orgue de bouche.

1290. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401

Le 31, c’est madame de Théobon que le roi a distinguée en passant, et sans tirer a conséquence, dit madame de Sévigné, comme si les duels étant défendus, les rencontres étaient permises.

1291. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 211-219

Castor & Pollux occupent tour-à-tour la troisieme place ; un destin rigoureux ne leur permet point d’y régner ensemble.

1292. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 181-190

Aussi-tôt il fit un second Ouvrage, intitulé, Conversations Chrétiennes, où il venge victorieusement sa foi & ses principes, autant que son Systême pouvoit le permettre.

1293. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre IV »

En 1812, devant la répugnance bien naturelle du peuple, on dut permettre le retour des anciens mots proscrits qui s’adaptèrent désormais à des poids et à des mesures conformes à la loi nouvelle.

1294. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Dédicace, préface et poème liminaire de « La Légende des siècles » (1859) — Préface (1859) »

c’est tout l’homme ; mais il est permis, même au plus faible, d’avoir une bonne intention et de la dire.

1295. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Joseph Scaliger, et Scioppius. » pp. 139-147

Le même Baillet observe que dieu, qui pouvoit faire succomber ce critique épouvantable à ses veilles continuelles, au travail excessif de ses études, permit qu’il vécut une vingtaine d’olympiades, & davantage, pour l’exécution de quelque grand dessein, & l’expiation des péchés des hommes.

1296. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Introduction »

Seulement, après cinq années de travail, je me permis quelques inductions et rédigeai de courtes notes.

1297. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Examen du clair-obscur » pp. 34-38

La scène d’un peintre peut être aussi étendue qu’il le désire ; cependant il ne lui est pas permis de placer partout des objets.

1298. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 25, du jugement des gens du métier » pp. 366-374

Qu’il me soit permis d’user ici de l’expression dont Ciceron se servoit pour peindre encore plus vivement l’indolence de la république.

1299. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — VI »

Permettez !

1300. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »

D’autres inspirations, d’autres penchants plus ou moins nobles, sont venus à l’ensemble de la société, et, favorisés de toutes parts, agréés par les gouvernants comme des garanties, ils se développent avec une rapidité presque effrénée, qui ne permet pas le retour. […] Ç’a été une des conditions de son rôle, en le définissant comme je viens de le faire ; et si c’en a été un des moyens, il n’a rien eu que de permis. […] à Dieu ne plaise que je me permette d’y croire ! […] Ces réserves que je pose, je ne me permets de les appliquer à La Fayette lui-même qu’avec réserve. […] Les années en s’écoulant permettent bien des choses.

1301. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Aveugles ou sophistes, ne voyez-vous pas que ce qui n’était qu’une chose permise par la religion et la société a pris aujourd’hui la place de la religion et de la société, et a tout envahi, comme la mauvaise herbe qui pullule là où devait croître le bon grain ! […] Mon maître ne me commandait pas sans droit, au nom de son égoïsme ; son pouvoir sur moi remontait à Dieu, qui permettait l’inégalité sur la terre. […] Je vous comprends : à défaut d’une loi morale, vous voulez, comme dit De Maistre, remédier au mal par des lois impitoyables ; mais, au lieu de séparer les deux sexes et de frapper le second sexe tout entier, vous tracez une ligne entre les classes, et vous dites : D’un côté de cette ligne le vice sera permis, de l’autre prohibé. […] Et il m’est permis de les tourner l’un contre l’autre, afin de les détruire l’un par l’autre. Il m’est permis de me faire le représentant du droit de la femme, et de vous dire, en son nom : Puisque vous n’avez d’autre Dieu que l’égoïsme, je ne veux avoir d’autre Dieu que le vôtre ; je marcherai donc, comme vous, sur la terre, à la lumière de mes passions.

1302. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Personne, moins que lui, n’a cru qu’il nous fût permis de nous abandonner à la liberté de nos instincts, et de borner à la joie de les rassasier l’unique ambition de notre destinée. […] À la vérité, l’influence n’en a pas été louable à tous égards ; et, si c’est bien Amyot dont le Plutarque nous a comme imbus de ce vague idéal d’héroïsme à la grecque ou à la romaine qui deviendra celui de notre tragédie classique ; et, deux cent cinquante ans durant, si ce sont bien ses Agésilas et ses Timoléon, ses Coriolan et ses Marius qui défraieront la scène française, ou plutôt qui l’encombreront, sans réussir toujours à la remplir ; — il est permis de le regretter. […] La « nationalisation » de la littérature, si les circonstances ne lui permettent pas de se réaliser encore, est devenue l’objet que les écrivains, la société, la royauté même vont se proposer ; et, en un mot, si l’idéal classique n’a encore qu’une conscience un peu vague de lui-même, il est cependant déjà formé. […] — Son Apologie pour Hérodote, 1566. — En quoi le livre ment à son titre, et n’est au fond qu’un pamphlet protestant ; — Henri Estienne et Rabelais sur « les Gens d’Église ». — Comparaison de l’Apologie pour Hérodote et du Quatrième livre de Pantagruel. — Si quelques « nouvelles » agréablement contées nous permettent, comme on l’a fait, de placer Henri Estienne bien au-dessus de Bandello. — Qu’on a peine également à trouver dans l’Apologie un avant-goût des Provinciales [Cf.  […] Vianey [1896] permettraient d’apporter encore de nombreuses améliorations.

1303. (1911) Études pp. 9-261

Il ne nous permet pas de ne pas lui ressembler. […] Ainsi qu’elle nous permet d’appréhender Dieu, la destruction du corps nous met en communion avec toutes les autres âmes. […] Cette raréfaction de la musique par l’intelligence permet une continuité plus sûre, plus droite. […] La sobre délicatesse d’Iberia permet d’imaginer une déclamation dramatique tout imprégnée de sévérité, une musique toute serrée et nue, et dont l’expression ne sera que par sa rigueur même émouvante. […] Alors il serait permis de lui décerner des éloges…, tout au moins de choisir, pour qualifier ses livres, des épithètes irrévocables. — Mais non.

1304. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

Sous prétexte d’épurer les mœurs est-il permis d’en renverser les appuis ? […] Ayant permis à la courtisane Phryné de choisir le plus beau, elle s’y prit d’une manière singulière pour ne pas se méprendre. […] Qu’il plaise donc à votre sainteté me permettre de porter cette forme d’habit, de vivre dans quelque hermitage, & d’aller par le monde prêcher la parole de Dieu ». […] Excepté le cardinal de Tencin, qui étoit Harduiniste, aussi permit-il à Dusauzet, libraire de Hollande, de lui dédier la Paraphrase du P. […] Rousseau dans son opinion : mais il pouvoit dire : Pourquoi mettre le fait en question, s’il n’est pas aussi permis de le nier que de l’affirmer ?

1305. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

Vielé-Griffin se permet de protester contre les règles conventionnelles fixées par l’école parnassienne, parce qu’une école n’est jamais qu’une position, qu’un point de vue. […] Il fallait que ce désir païen fût exaucé pour permettre aux symbolistes de prendre conscience d’eux-mêmes et de la nature réfléchie dans leur âme. […] La sensibilité de Fort est de toute première qualité qui lui permet de vibrer avec tous les êtres, d’entrer en contact avec chaque lieu évoqué, d’aiguiser sa psychologie jusqu’à pénétrer les plus subtils sentiments humains. […] Heureuse possession de soi permettant de se mettre à côté des choses pour mieux les regarder. […] Je me réjouirais de cet oubli qui me permet une fois de plus de m’aventurer délicieusement dans un sentier non foulé, si je n’y voyais la preuve d’un coupable dédain.

1306. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

C’est d’abord la perte du rythme intérieur, qui permet d’approcher, dans tous les domaines, la vérité et la beauté. […] Banville et Gautier permettent d’étudier, sans légitime irritation, les colifichets du romantisme, et de prendre plaisir à ses jeux syntaxiques. […] Qu’il me fût permis de m’approcher d’elles et de les contempler, cela suffisait à mon bonheur. […] Certains de ces points de vue sont des relais, qui permettent de passer à des spéculations latérales différentes, ou plus complexes. […] Il a obscurci la liberté intérieure, qui permet de discerner et d’éviter les chimères sanglantes.

1307. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Il n’est point plaisant qu’il soit permis de dire aux gens, par écrit, ce qu’on n’oserait leur dire en face. D’abord il n’est jamais permis de calomnier les gens, ni même d’en médire, soit par écrit, soit en leur présence : quant à la censure littéraire, ce n’est point aux auteurs qu’elle s’adresse, mais au public. […] Est-ce au contraire un sarcasme qu’il s’est permis contre la corruption qui régnait alors au théâtre, où l’on accueillait les pantomimes les plus affreuses, où l’horreur était à la mode ? […] Permettez donc que, si cette faible tragédie peut durer quelque temps après moi, on sache que l’auteur ne vous a pas été indifférent ; permettez qu’on apprenne que, si votre oncle fonda les beaux-arts en France, vous les avez soutenus dans leur décadence. » Le style de ce morceau est négligé, même un peu lourd ; il n’en a qu’un plus grand air de vérité : ce n’est pas là le brillant, la légèreté ordinaire de l’auteur ; c’est quelque chose de mieux, c’est de la douceur et du sentiment. […] Le succès en fut, pour ainsi dire, escamoté : elle lut jouée sans annonce a la place de Britannicus qu’on avait affiché, et que l’indisposition prétendue d’un acteur ne permit pas de donner.

1308. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Il y a des diables, des esprits immondes à qui Dieu permet de tenter l’homme. […] C’est qu’il justifie Dieu ; c’est qu’il le montre, même au jugement humain, moins incompréhensible en ses choix arbitraires ; c’est qu’il permet à Calvin d’être fataliste sans avouer qu’il l’est et pour ainsi dire sans l’être ; c’est qu’il lui permet de croire à la fatalité après la chute et au libre arbitre humain avant. […] Leur honneur sera de s’éclairer sans cesse, et en s’éclairant elles courront le risque, que vous leur permettez d’accepter, ou d’adhérer plus fortement à votre pensée, ou de s’en éloigner infiniment. […] Il pousse assez loin quand il se permet de s’y livrer. […] Hélène de Surgères lui permettait de l’aimer et de faire pour elle les plus beaux vers qu’il ait écrits.

1309. (1903) Le problème de l’avenir latin

Il n’est plus permis maintenant d’affirmer parmi nous l’importance vitale de la force, cette vertu cardinale. […] Du maniement quotidien des idées, de la pratique des choses de l’esprit nuit un scepticisme qui permet d’envisager de haut, avec supériorité et détachement, le monde et la vie. […] Cela est admirable, permettant l’insouciance et le détachement, là où d’autres peinent et luttent. […] Permet-on toutes les nourritures à un malade ? […] Mais ce qui est certain, c’est que la période de temps où il nous sera permis de tenter le suprême effort régénérateur sur nous-mêmes n’est pas indéfinie.

1310. (1884) Propos d’un entrepreneur de démolitions pp. -294

Je demande seulement qu’il me soit permis de la maudire pour cela et de la renier comme elle a, depuis longtemps, renié mon Dieu et comme elle a voulu que je le reniasse. […] Mourir tranquillement dans son lit, revêtu de la puissance souveraine est chose à peine permise à un Cromwel. […] Il attendit ainsi que tout fût dit et qu’un silence lui permît de parler à son tour. […] Or, on sait si Dieu a permis que cela fût grand puisque nos ennemis triomphants sont encore tentés de s’estimer vaincus quand ils s’en souviennent. […] Il semble, au contraire, qu’elle ne doive me permettre que le dithyrambe le plus lyrique et le plus doux.

1311. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXIV » pp. 247-253

La lettre suivante d’un abbé Serres en dit plus qu’on ne se serait permis d’en conjecturer.

1312. (1874) Premiers lundis. Tome II « Étienne Jay. Réception à l’Académie française. »

Nous nous permettrons aussi de trouver que la chaleur de parole et l’emportement exemplaire avec lesquels on a remis sur le tapis, à propos de M. 

1313. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre V. Du jeu, de l’avarice, de l’ivresse, etc. »

Les passions qui dégradent l’homme, en resserrant son égoïsme dans ses sensations, ne produisent pas, sans doute, ces bouleversements de l’âme où l’homme éprouve toutes les douleurs que ses facultés lui permettent de ressentir ; mais il ne reste aux peines, causées par des penchants méprisables, aucun genre de consolation ; le dégoût qu’elles inspirent aux autres, passe jusqu’à celui qui les éprouve ; il n’y a rien de plus amer dans l’adversité que de ne pas pouvoir s’intéresser à soi : l’on est malheureux sans trouver même de l’attendrissement dans son âme ; il y a quelque chose de desséché dans tout votre être, un sentiment d’isolement si profond, qu’aucune idée ne peut se joindre à l’impression de la douleur ; il n’y a rien dans le passé, il n’y a rien dans l’avenir, il n’y a rien autour de soi, on souffre à sa place, mais sans pouvoir s’aider de sa pensée, sans oser méditer sur les différentes causes de son infortune, sans se relever par de grands souvenirs où la douleur puisse s’attacher.

1314. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Delavigne, Casimir (1793-1843) »

Bienveillant par nature, exempt de toute envie, il ne put jamais admettre ce qu’il considérait comme des infractions extrêmes à ce point de vue primitif auquel lui-même n’était plus que médiocrement fidèle ; il croyait surtout que l’ancienne langue, celle de Racine, par exemple, suffit ; il reconnaissait pourtant qu’on lui avait rendu service en faisant accepter au théâtre certaines libertés de style qu’il se fût moins permises auparavant et dont la trace se retrouve évidente chez lui, à dater de Louis XI.

1315. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

Aucune familiarité, aucune liberté dont la décence pût s’offenser n’y était permise.

1316. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — S’il est plus aisé, de faire une belle action, qu’une belle page. » pp. 539-539

** * Et puis permettez, madame, que je défende un endroit de cet écrit que mon ami M. 

1317. (1922) Gustave Flaubert

Le voyage lui permet de loger et de classer le voyage dans le même dégoût. […] Les lettres à Louise Colet, parfois des lettres à Bouilhet nous permettent de suivre assez précisément son travail. […] J’ai parlé de Tristan, et je crois le rapprochement permis. […] Son amour, en se fixant, à la fin, sur Frédéric, a choisi avec justesse l’homme qui lui permettra : une victoire non à vrai dire facile, mais proportionnée à ses forces. […] La révolution, c’est le milieu qui lui permettra d’être.

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