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839. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

Un peu étranger à la matière même du livre de M.  […] A tous ceux-là le petit livre de M.  […] C’est la date de l’Envers de l’histoire contemporaine, son dernier livre. […] Certaines pages de mes livres, notamment celles du début d’Outre-Mer, en portent la trace. […] Le pathétique intense des premiers livres de M. 

840. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

I, livre III). […] Il nous l’a dit en propres termes, dans un endroit bien curieux de son livre, qui n’est pas un livre, mais un recueil d’observations, d’observations directes et d’observations précises sur ses contemporains. […] Telle est aussi la grande raison du grand succès de son livre. […] Six livres de ces Lettres sont adressés à Chapelain, et quatre à Conrart. […] La publication du livre de la Fréquente communion, 1643. — Origine du livre [Cf. 

841. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIe Entretien. Chateaubriand »

Il avait paru tout à coup à son siècle, un livre à la main. Ce livre était bien plus qu’un chef-d’œuvre, c’était un mystère ; c’était bien plus encore, c’était un sentiment, une résurrection, un passé évoqué de toutes les tombes, de tous les cœurs. […] Un livre qu’on a eu bien de la peine à se procurer, un livre qu’on tire précieusement du lieu obscur où on l’avait caché, va remplir ces heures de silence. […] Les romans sont les livres des malheureux : ils nous nourrissent d’illusions, il est vrai ; mais en sont-ils plus remplis que la vie ?  […] Il l’aura mis partout, parce qu’il a tout manié. » C’était vrai : l’amour avait tout consacré dans ce premier livre de Chateaubriand.

842. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre III. L’Histoire »

Je ne sais s’il y a une anecdote dans son livre : il faut qu’il s’agisse du marquis de Montferrat, pour qu’il nous détaille les circonstances de sa mort. […] Mais on peut douter qu’il les ait jamais bien conçues, et ce ne sont pas les secrets de la stratégie ni des conseils qui font l’intérêt de son livre. […] Les entretiens de saint Louis et de Joinville sont exquis : c’est la plus fraîche et délicieuse partie du livre. […] Il trouve tout naturel aussi de tricher sur le paiement, et de frustrer les Sarrasins de dix mille livres qu’on leur doit : est-ce péché de tromper les mécréants ? […] Paris, la Composition du livre de J. sur saint Louis, Romania, oct. 1894.

843. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1881 » pp. 132-169

Chercher laborieusement, pendant cinq ou six ans, ce qu’il y a de bête dans les livres, pour en faire le sien. […] On a vérifié les livres, et, on a trouvé les noms des destinataires. […] On revient dîner et la conversation va au livre du Bachelier, de Vallès, sur lequel Zola vient de faire un article dans Le Figaro. […] C’est plein de souvenirs de nous, ce livre. […] À travers la politesse de ses paroles, il perce une déception du succès qu’il avait espéré, presque une honte des audaces de mon livre.

844. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre I. Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre »

Livre I. […] Un livre où il y a du fantôme est irrésistible. […] Donc pas de livres. […] Ces deux livres ne vivent pas en bonne intelligence. […] Mais les apocryphes sont des livres tout aussi authentiques que les canoniques.

845. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XII » pp. 47-52

— Il vient de paraître un livre très-savant et capital de Raspail, intitulé : Histoire naturelle de la santé et de la maladie chez les végétaux et chez les animaux en général et en particulier chez l’homme, avec l’indication de nouveaux moyens de traitement (2 gros volumes grand in-8°). […] — Le livre de M. de Custine intitulé La Russie en 1839 (4 vol. in-8°) est intéressant malgré des longueurs et des prétentions. […] J'ai entendu dire que son livre de Rome était intéressant, mais je ne l’ai pas eu sous les yeux. — Il a paru un livre de Mélanges posthumes d’histoire et de philosophie orientales, par Abel Rémusat, imprimé à l’imprimerie royale, aux frais de l’État, et qui ne se vend pas.

846. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre troisième. »

Livre troisième. […] Une femme d’esprit, lasse de voir dans nos livres des peintures satyriques de son sexe, appliqua aux hommes qui font les livres, la remarque du lion de cette fable. Elle avait raison ; mais les femmes ont mieux fait depuis : c’est de prendre leur revanche, de faire des livres, et de peindre les hommes à leur tour.

847. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XII »

Ernest Charles prétend que mon premier livre « donne en peu de préceptes le moyen d’avoir du génie ou d’y suppléer avantageusement ». […] S’il pensait ce qu’il affirme, il faudrait conclure qu’il tient mon livre pour absurde et ridicule, et je n’y verrais pas d’inconvénient chacun étant libre de ses opinions ; mais si mon volume est absurde et ridicule, comment peut-il écrire, dans le même article, à propos du même ouvrage : « Hélas ! […] Il a obtenu un succès prodigieux, ce succès dure encore, il durera longtemps. » La prédiction est flatteuse, mais je continue à me demander comment le même livre peut être à la fois le meilleur, le plus pratique et avoir la prétention de donner du génie à tout le monde.‌ […] Ernest Charles est plus clairvoyant, quand il dit à propos de notre dernier volume, le Travail du style. « Ce livre ne nous enseigne pas le style ni le moyen de nous en procurer par le travail, mais il déroule les efforts héroïques des écrivains passés. » C’est cela même : Exposer les exemples de travail des grands écrivains et tirer des leçons de leurs refontes et de leurs ratures ; tel est le but.

848. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame de La Fayette ; Frédéric Soulié »

Mais, quoique cette protestation soit spirituelle et fondée, quoiqu’elle réduise assez plaisamment à néant les prétentions et les interprétations de Barbier, qui nous fait l’effet d’un érudit… à côté ; quoique, enfin, Techener s’associe au travail de Briquet, cependant il ne résulte pas pour nous de ce travail que madame de la Fayette soit étrangère, dans l’opinion de Techener, au livre qu’il publie. […] Le livre est-il, quel qu’en soit l’auteur, un de ces diamants qu’il fallût s’empresser d’enchâsser et de mettre en lumière ? […] En soi, c’est un livre médiocre. […] Le sujet du livre est la conversion d’une belle juive qui devient chrétienne pour épouser un seigneur français, ou qui épouse un seigneur français pour devenir chrétienne.

849. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

On éleva les livres d’Aristote à la dignité de texte divin. […] Il écrivit que tous les livres d’Aristote n’étoient bons qu’à brûler. […] Plusieurs de ses livres ne sont plus que le roman de la physique. […] Son livre leur parut bien autrement à craindre que la thèse. […] C’est là le grand reproche qu’on fait à ce livre.

850. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

C’est un livre avec lequel tout artiste doit aimer à se mesurer, un livre qui se présente tout naturellement à la pensée comme un thème fécond d’inspirations pittoresques. […] Les conclusions du livre semblent donc démentir ses prémisses. […] Les autres acteurs du livre n’ont pas d’oreilles ou d’intelligence pour eux. […] Sans doute nous assistons dans ce livre à bien des découragements, et, si nous nous en tenons aux premiers compagnons de Wilhelm, il est évident que le livre paraîtra entaché de pessimisme. […] Que manque-t-il donc à ce livre pour nous laisser entièrement satisfaits ?

851. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gramont, Ferdinand de (1815-1897) »

. — Le Livre de Job, traduction (1843). […] Les premiers vers du marquis, par exemple, traduction remarquable du Livre de Ruth, parurent en 1843 dans le même volume que la traduction en vers du Livre de Job par le comte Ferdinand.

852. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Legrand, Marc (1865-1908) »

Charles Guérin J’estime l’Âme antique, parce que c’est un livre simple et de formes sereines ; il n’apaisera point ceux qui sont tristes, pas plus qu’il n’inquiétera ceux qui sont calmes, mais il flattera les esprits classiques qui aiment la nature vue à travers les bons auteurs. […] Philippe Gille Je signalerai d’abord, dans ce livre, l’Âme antique, d’élégantes et fidèles traductions, des imitations de poésies grecques d’ […] Mais j’insisterai sur la partie moderne, la première du livre, où je trouve des pièces exquises de forme et qu’eût pu signer A. 

853. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vielé-Griffin, Francis (1864-1937) »

[Le Livre des masques (1896).] […] Alors que Verhaeren s’enthousiasme devant l’action, lui se livre, sans plus, à la naturelle extase devant les sites. […] de quelle limpide et réconfortante beauté il est, ce livre, la Clarté de vie ! […] Ce livre procure une grande ivresse qui n’est point amère ni voluptueuse ; qu’on l’approche de son âme, on y entendra l’immense respiration de la vie : ainsi le coquillage redit à l’oreille l’immortel murmure de la mer. […] D’anciennes racines ne le lient point à ce sol, ni à ce splendide parler auquel, avec une noble humilité, il a dédié son livre le mieux achevé.

854. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bayle, et Jurieu. » pp. 349-361

Quelques personnes assignent, pour époque de cette persécution, le célèbre Avis aux réfugiés ; livre qui parut en 1690, & qui n’est que la satyre de la conduite des prétendus réformés. […] A son départ pour la cour d’Hanovre, dans laquelle il fut retenu longtemps, il laissa son Avis aux réfugiés entre les mains de Bayle, qui le fit imprimer de son consentement, mais avec la précaution de ne point mettre de nom d’auteur à la tête du livre, ainsi qu’ils en étoient convenus. […] Il vient à Paris ; il y fait abjuration ; parle de son livre à quelques personnes, qui lui disent que c’est un livre affreux, que l’auteur, ayant voulu ménager les protestans & les catholiques, avoit également déplu aux deux partis. […] Une pareille distinction irrita Jurieu, à qui l’on n’accorda que le plus grand mépris pour son livre.

855. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Deuxième cours des études d’une Université » pp. 489-494

Livres classiques de la première classe du second cours d’études (La métaphysique.) […] On trouvera dans Abbadie autant et plus qu’il n’en faut savoir sur l’authenticité des livres saints, la certitude de la révélation et la divinité de Jésus-Christ. […] Livres classiques de la deuxième classe. […] Si cet abbé Millot était encouragé à fournir le reste de sa carrière, tous les livres classiques sur l’histoire seraient faits. […] Celle du jésuite Petau, Rationarium Temporum90 , est peut-être le meilleur livre sur la connaissance des temps.

856. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Véron »

Et Véron, qui nous parle de ses indiscrétions à la page 333 de son livre, Véron, l’homme à la plume familière et facile, qui causait autrefois dans ses articles comme on cause en faisant sa barbe, l’homme du cure-dent à la bouche et de toutes les breloques de l’anecdote et du commérage, Véron ressemblait par là à M. de Retz. […] En nous racontant ces quatre années de règne auxquelles il manque encore un historien, il aurait pu faire naître au moins un intérêt immense et écrire un livre vivant ; mais la plume du docteur ne sait rédiger que des consultations, et c’est une consultation qu’il nous a donnée. […]  » Et il continue sur ce ton-là jusqu’à la dernière page de son livre. […] C’est une erreur, en effet, et pis qu’une erreur, que d’écrire comme il le fait, à la page 33 de son livre : « Aujourd’hui les influences les plus honnêtes, les plus légitimes, sont éteintes et réprimées. […] s’il y avait une chose qui dût faire passer par-dessus l’inconséquence et la légèreté qui ont dicté ce livre, au titre impatienté : Où en sommes-nous ? 

857. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Belmontet »

Belmontet55 Un livre de poésies, annoncé seul dans un bulletin bibliographique exclusivement consacré aux ouvrages en prose, doit produire un effet inattendu et un contraste, comme si l’on plaçait une pierre d’une autre espèce dans une mosaïque dont les marbres ne différeraient, jusque-là, que par les couleurs. […] Quel que fût le poète, en effet, nous ne pouvions laisser passer, sans le signaler, un livre qui portait sur sa première page un titre à la hauteur duquel ce serait assez, pour la gloire d’un homme, de monter et de se maintenir ! […] Belmontet, qui l’a bien compris, nous dit dans la préface de son livre que la poésie des civilisations comme la nôtre ne doit plus être que sociale, et que les temps de la poésie individuelle sont révolus. […] Parce qu’il n’a jamais eu, lui, — et son livre l’atteste, — que des inspirations sociales ; parce que l’Empire l’a créé poète en le touchant de son rayon de feu et qu’il ne se détache jamais de la gloire ou des malheurs de l’Empire en se repliant sur lui-même, il nie l’inspiration la plus profonde de l’humanité, son inspiration éternelle, qui va de Job jusqu’à lord Byron… Franchement, n’est-ce pas abuser de sa propre préoccupation personnelle ? […] son livre le rappelle à plus d’une page, Belmontet est un impérialiste de vieille date.

858. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

Qu’on lise beaucoup, et les livres se classeront d’eux-mêmes. […] Mais revenons au livre de M.  […] Les livres, comme les générations, se suivent et ne se ressemblent pas. […] Ce ne sont pas ces livres-là qu’on écrit pour une idée. […] Vous possédez une pièce de vingt sous et un pain de quatre livres ?

859. (1929) Les livres du Temps. Deuxième série pp. 2-509

A qui son livre s’adresse-t-il ? […] C’est un livre très amusant, comme tout ce qu’a écrit M.  […] Le genre humain se passe bien de livres. […] Mais par instants, ce livre, c’est aussi du Flaubert. […] Cette partie, fort satirique, du livre de M. 

860. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — I. » pp. 431-451

Il lisait durant ce temps un peu au hasard tous les livres qui lui tombaient sous la main, et où se prenait sa curiosité déjà excitée ; elle l’était de préférence toujours dans le sens des connaissances historiques, et un instinct de critique aussi le dirigeait plutôt vers les sources. […] Il faut ajouter avec Suard qu’il prononçait avec affectation, et d’un ton de fausset, la langue française, laquelle il parlait d’ailleurs avec une rare correction et comme un livre. […] Il faut voir avec quel plaisir, qui a fait époque pour lui, il a échangé à la première occasion son billet de banque de vingt livres contre un exemplaire de la collection des Mémoires de notre Académie des inscriptions. […] En fait de livres, Gibbon est de l’avis de Pline l’Ancien, à savoir, qu’il n’en est aucun de si mauvais qui ne puisse être bon par quelque endroit. […] Gibbon me fait mal penser de lui ; j’ai revu son livre (l’Essai sur l’étude de la littérature).

861. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite) »

L’Histoire de la Littérature anglaise est un livre qui se tient d’un bout à l’autre : il a été conçu, construit, exécuté d’ensemble ; les premiers et les derniers chapitres se répondent. […] Je livre aux admirateurs-connaisseurs de Shakespeare son explication particulière de ce génie et de la faculté maîtresse qu’il lui reconnaît, « l’imagination ou la passion pure ». […] Mizraïm guérit les blessures, et Pharaon est vendu pour fabriquer du baume… Le plus grand nombre doit se contenter d’être comme s’il n’avait pas été et de subsister dans le livre de Dieu, non dans la mémoire des hommes. […] Le livre de M.  […] Ce livre d’une critique originale et hardie est comme un arbre venu en pleine terre et qui pousse tous ses rameaux dans le sens et au profit de la sève anglo-saxonne.

862. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

Le livre de Daniel, le livre d’Hénoch, certaines parties des livres sibyllins 148, sont l’expression juive de la même théorie. […] Tout le livre d’Esther respire un grand attachement à cette dynastie. […] les livres XVII et XVIII entiers, et B. […] Livre d’Hénoch, XCVII, 13-14. […] J., livre IV et suiv.

863. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le Livre des rois, par le poète persan Firdousi, publié et traduit par M. Jules Mohl. (3 vol. in-folio.) » pp. 332-350

Le Livre des rois, par le poète persan Firdousi, publié et traduit par M.  […] Rassurez-vous : ce titre de Livre des rois n’a rien de séditieux. […] Mais, depuis février 1848, les vicissitudes qu’a subies dans sa direction la ci-devant Imprimerie royale ont réagi sur les destinées du livre magnifique, qui se trouve arrêté sans cause. […] Le livre se compose d’une suite d’épisodes sans lien étroit. […] Hors de là, il se complaît à ce détachement tranquille, universel, à cette espèce d’épicurisme transcendant, le même qu’on retrouve et qui s’exhale dans les livres de la Sagesse de Salomon.

864. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

Au retour, il débuta comme avocat au barreau de Paris (1549), et en même temps, pour occuper ses loisirs, il se livra à la poésie, à la composition littéraire, caractère qui distingue sa génération d’avocats, et Pasquier entre tous les autres : « Lorsque j’arrivai au Palais, dit-il, ne trouvant qui me mît en besogne, et n’étant né pour être oiseux, je me mis à faire des livres, mais livres conformes à mon âge et à l’honnête liberté que je portois sur le front : ce furent des Dialogues de l’amour… » Les dialogues galants et amoureux, les sonnets qu’Étienne Pasquier publia dans ces années de jeunesse, et auxquels il se reportait avec complaisance et sourire en vieillissant, ne prouvent rien autre chose que de l’esprit, de la facilité, de la subtilité ingénieuse, et on n’y trouve d’ailleurs aucun trait original qui puisse assigner rang à leur auteur parmi les vrais poètes. […] C’est son instinct, et il en fait sa règle expresse de conduite : « Je me résous, dit-il, prendre un vol à toute la teneur de ma vie, qui ne soit ni trop haut ni trop bas. » Une de ses lettres (la 12e du livre II) nous paraît renfermer toute sa théorie littéraire, l’idéal de la langue telle qu’il la désire, et il s’y dirige d’après le même esprit de droite et moyenne raison. […] C’est Ovide qui lui est tombé sous la main, et qu’il a lu en deux ou trois endroits ; et il interprète l’oracle gaiement, concluant de l’un de ces passages qu’il ne faut suivre, en matière de vertu et de maniement de fortune, ni la secte trop dissolue des épicuriens, ni celle, trop rigide et trop nue, des stoïques ou des cyniques, mais se rapporter tant qu’on peut, ici-bas, à la maxime du sage mondain Aristote, qui est de jouir de la vertu en affluence de biens : « Voilà comment, petit père, ajoute-t-il en parlant de lui-même, j’ai commencé à dorloter mon enfant. » Les Lettres de Pasquier, qu’il commença lui-même de publier en dix livres (1586), et qui ont été complétées après lui jusqu’au nombre de vingt-deux livres, sont d’une lecture très instructive, plus attachante à mesure qu’on s’y enfonce, et qui nous le rend tout entier avec son monde et son époque. Les premiers livres, pourtant, sont d’un intérêt moindre ; il s’amuse visiblement à imiter parmi nous Pline le Jeune ou Politien, qui ont laissé des recueils de ce genre ; il se propose des sujets, des thèmes, auxquels il se joue. […] La partie politique commence avec le IVe livre des Lettres de Pasquier : on y peut suivre l’origine des troubles (1560), l’invasion, les progrès, les intermittences et redoublements successifs de cette fièvre religieuse et civile.

865. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Il avait très-vite appris assez de chinois pour lire couramment un livre dans cette langue. […] Ampère, ni du livre de M.  […] Les inconvénients et les limites du livre et de la méthode de M.  […] Il serait devenu l’homme d’un seul livre : il n’eût plus été l’amateur universel. […] Sainte-Beuve a fait le sujet des premières pages de son livre de Chateaubriand.

866. (1888) Portraits de maîtres

Mais alors, où donc réside la nouveauté de ce livre ? […] C’est un bon livre, un maître livre que celui où tant de vertus sont remises dans leur lustre. […] Le livre de M.  […] Dans la quatrième partie de son livre : « L’homme privé », M.  […] Nous aimons encore ce livre pour l’évidente sincérité du fond.

867. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface et note de « Notre-Dame de Paris » (1831-1832) — Préface (1831) »

Il y a quelques années qu’en visitant, ou, pour mieux dire, en furetant Notre-Dame, l’auteur de ce livre trouva, dans un recoin obscur de l’une des tours, ce mot gravé à la main sur le mur : ἈNΆГKH. […] Ainsi, hormis le fragile souvenir que lui consacre ici l’auteur de ce livre, il ne reste plus rien aujourd’hui du mot mystérieux gravé dans la sombre tour de Notre-Dame, rien de la destinée inconnue qu’il résumait si mélancoliquement. […] C’est sur ce mot qu’on a fait ce livre.

868. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352

Il prit sous eux le goût des livres. […] Il s’associe à un vieil ami pour éditer des livres. […] La liste de ses livres pendant ces fécondes années est longue. […] Que d’ouvrages il m’a fallu relire pour écrire ce livre ! […] … « Je crois Louis Lambert un beau livre !

869. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

Aujourd’hui se vend ma collection de livres dans la vente Burty. […] Dans le livre des Maisons vertes, je voyais une planche représentant des femmes du Yoshiwara, en contemplation devant la lune, par une belle nuit d’été, et l’écrivain du livre affirmait que ces femmes avaient un très remarquable sentiment poétique. […] Daudet est surtout très frappé de la quantité et du bouillonnement des idées, dans le livre de son fils. […] C’est cette création qui fait l’immortalité du livre ancien ou moderne. […] À Barrès succède près de moi, le jeune Rosny, qui me dit être content du livre écrit, dans le moment, en collaboration avec son frère, que le livre est passionné, renfermant de la belle passion pas dramatique.

870. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

Je composais, en ce temps-là, le livre de Volupté qui parut en 1834 et qui eut le genre de succès que je pouvais désirer. […] Les livres qu’il avait gardés de son père sont sur tous sujets. […] Mais il ne m’est pas permis, dans un livre de M.  […] Je retrouve des livres classiques qui ont servi à M.  […] Louis Favre, qui vient de lui élever ce beau monument littéraire, un livre qui est un exemple à suivre, venait s’en entretenir avec lui.

871. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XIX. Du Jardinage & de l’Agriculture. » pp. 379-380

L’Art de bien ordonner les Jardins étant du ressort de l’Architecture, nous mettons ici la liste des livres nécessaires pour cet art. […] Les principaux ouvrages auxquels on doit donner la préférence sont l’excellent livre du célébre la Quintinie, publié sous ce titre : Instructions pour les Jardins fruitiers & potagers, traité des orangers & réfléxions sur l’agriculture, à Paris, deux vol. […] Cet excellent livre a été le germe d’une foule de brochures sur l’agriculture, l’économie, politique & la régie des finances.

872. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — I » pp. 107-125

C’est un livre vrai. Si chaque homme sensé, et qui a senti ou qui a vu, laissait ainsi son petit livre à son image, la science morale en serait plus avancée. […] Ses frères se montraient aussi amateurs d’épées, de chevaux, de chiens et de chasse, que, lui, il était posé, enjoué, amateur de livres et de peintures, de musique, de contes et d’histoires du temps passé. […] Quelquefois le jeu y était admis, mais il avait ses limites ; et la lecture des bons livres y trouvait son temps, aussi bien que la piété solide, aux heures qui lui sont principalement dédiées. […] si l’on rencontre un de ses livres errants sin le quai, il y a quelqu’un qui l'achète.

873. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Le drame d’ailleurs du Jeune Homme pauvre, tout en poussant à la vogue du livre, a un peu nui en même temps à l’estime qu’on en faisait ; il a mis en relief les défauts de l’œuvre et a éteint quelques-uns des agréments. […] Sibylle n’est pas seulement l’héroïne du roman qui porte son nom ; le livre tout entier, d’un bout à l’autre, prétend n’être que son histoire, sa vie, sa biographie. […] Mais la forme manque, le rythme fait défaut, l’effusion est absente ; et en effet il a annoncé son livre non comme une légende, mais comme une histoire. […] » D’autres romanciers (et nous ne les en louons pas) n’ont cessé, dans leurs livres, de chatouiller les vices de leur temps : M.  […] C’est un livre trop fait de tête et d’après quelque inspiration demi-poétique et rêvée, demi-actuelle et entrevue, pas assez fondue ni assez mûrie.

874. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Millevoye »

Il sortit de là pour être commis libraire dans la maison Treuttel et Würtz, espérant concilier son goût d’étude avec ce commerce des livres. […] Le premier livre des poésies rangées sous ce titre porte l’empreinte de cette disposition croissante et de ces présages. […] Le premier, il cita des fragments du poëme de l’Aveugle dans les notes de son second livre d’Élégies, de même que M. de Chateaubriand avait cité la Jeune Captive. […] Ce second livre des Élégies de Millevoye reste bien inférieur au premier, quoique l’intention en soit plus grande. […] Le troisième livre d’Élégies de Millevoye se compose d’espèces de romances, auxquelles on en peut joindre quelques autres encadrées dans ses poëmes.

875. (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469

Et il y a sur tout cet engouement, et cet entraînant arrangement à l’italienne d’un livre lugubre, plusieurs choses à dire, que le public ne s’est sans doute point dites en sortant de tous ces théâtres. […] Le livre élaboré par le médiocre écrivain que fut Murger n’est point drôle. […] Toute son œuvre le montre trop faible de talent et d’esprit pour se hausser à un tel machiavélisme : je crois qu’il prenait de bonne foi ses héros pour des artistes, sur nature et dans son livre, et qu’il pensait leurs déclamations de brasserie et de mansarde. […] Il y aurait à donner le coup de grâce à des créations aussi funestes que celle de Murger ; avant de contribuer de nouveaux ouvrages d’imagination à la bibliothèque des auteurs actuels, il y aurait à écrire un livre de première nécessité sur l’organisation sociale des créateurs eux-mêmes. […] Nous balbutions la préface de ce livre attendu.

876. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « La Religieuse de Toulouse, par M. Jules Janin. (2 vol. in-8º.) » pp. 103-120

Ce devait être un livre qui aurait eu pour sujet le règne de Louis XV, et pour titre La Fin du monde. […] Janin sentit aussitôt qu’il ne fallait pas porter l’eau, comme on dit, à la rivière, et faire concurrence par son livre avec la fin du monde qui semblait en train d’arriver tout de bon. […] Un livre parut bientôt au milieu de la France indignée, qui fut à la fois le châtiment des vainqueurs et la consolation des vaincus. Ce livre s’appelait Le Cri de l’Innocence opprimée. […] Au reste, tout cela importe assez peu à l’intérêt du livre, car bien peu de gens, je crois, ont lu Arnauld, et se soucient d’aller compulser de près les documents d’alors.

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