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620. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Cette pièce, reproduite probablement dans quelque journal hostile, provoqua la lettre de Mme de Staël qu’on va lire, et qui, je crois, est la première en date de la série que nous possédons. […] Un journal avait apparemment critiqué cet acte public comme étant d’un mauvais exemple. […] — On a dû vous écrire pour vous redemander des exemplaires. — Les journaux allemands n’ont fait jusqu’à présent que copier les journaux anglais. […] Mais elle aurait eu une grande consolation si elle avait pu laisser en partant son Allemagne publiée, lue, débattue dans les salons, dans les journaux, et occupant la renommée : un succès lui eût peut-être fait changer de projet. […] J’ai lu avec un vif intérêt ce qu’on nous dit dans les journaux de votre discours.

621. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

» 23 décembre J’ai reçu, ces jours-ci, une lettre des quatre étudiants qui ont envoyé aux journaux le prodigieux manifeste littéraire auquel j’ai tenu à donner l’immortalité, dans ma préface. […] Du reste les attaques pleuvent de tous côtés et dans les journaux de toutes couleurs. […] Dans je ne sais quel journal, je ne sais qui crie à la profanation de la Révolution, parce que nous avons comparé un vieux monsieur au cheval blanc de Lafayette… Fait énorme, en pleine Sorbonne, dans une leçon sur le droit de tester, le professeur Franck ayant assez pauvrement réussi auprès de son auditoire, par un compliment détourné à M. de Montalembert, s’est rejeté sur Henriette Maréchal, et l’a trépignée, au grand plaisir de tous les Pipe-en-Bois du cours. Enfin il y a eu un premier, oui un premier Paris de La Guéronnière (signé Polin) dans La France, le journal de l’Impératrice, mi-partie contre Henriette Maréchal, mi-partie contre le salon de la princesse Mathilde. […] Je donne sur Carpeaux notre impression première, et telle que je la rencontre sur notre journal, mais j’ai besoin d’ajouter que cette impression a été fort modifiée par les rapports que nous avons eus depuis avec lui, et que nous le considérons comme le plus grand artiste français de la seconde moitié du xixe  siècle.

622. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

Trois jours après, les journaux contenaient le récit de l’arrestation de Lebiez et ses aveux. Le père qui recevait le journal, le déchira, ne songeant qu’à éviter un pareil coup à sa malheureuse femme ; mais la mère, mise en émoi par la suppression d’un journal qu’elle lit d’habitude, sort, en achète un autre à l’insu de son mari, et voit que son terrible pressentiment était juste ! […] Journal. — 1891. […] En curieux, je lis le Journal des Goncourt, sans y chercher autre chose que le renseignement et mon agrément. […] Renan au Journal des Débats ; il y parle des Bertin, Prévost-Paradol, de Sacy, Rigault, Jules Janin, etc., il donne de M. 

623. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLI » pp. 167-171

Limayrac est le seul jusqu’ici qui ait traité ce livre détestable comme il convient ; si cet article n’était pas venu, il n’y en aurait eu aucun dans les journaux de Paris qui méritât de compter.

624. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « de la littérature de ce temps-ci, a propos du « népenthès » de m. loève-veimars (1833). » pp. 506-509

Charles Nodier, que certes on ne récusera pas comme l’un des types les plus actuels et les plus contemporains, assure qu’il a besoin de remettre au net même de simples articles de journal.

625. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Note. »

La publication de ces Lettres de Benjamin Constant, commencée dans le journal la Presse après la mort de Mme Récamier, a été interrompue par un procès dans lequel l’avocat de Mme Colet s’est fait à son tour le défenseur de Benjamin Constant contre ce qu’il appelait nos interprétations trop fines et subtiles.

626. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Theuriet, André (1833-1907) »

. — Le Journal de Tristan (1883). — Michel Verneuil (1883)

627. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vacquerie, Auguste (1819-1895) »

Louis Ulbach Un journaliste n’ayant d’autre ambition que son journal, s’y renfermant par honneur et par fierté, refusant tout, ne se prêtant à aucune vanité de place, de ruban, de tribune, dépensant dans un labeur quotidien, mais non routinier, toujours nouveau et toujours égal, de l’esprit, de la logique, de l’éloquence, de la poésie, sans tarir aucune source.

628. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre V »

Il faut accepter la langue sous l’aspect que lui ont donné quatre siècles d’imprimerie, et que le journal vulgarise depuis cinquante ans.

629. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Introduction » pp. 5-10

Nous remercions également les directeurs des journaux et revues qui ont annoncé cet ouvrage.

630. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — I »

  (Le Journal, 6 mars 1893).‌

631. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

* * * — Le journal a tué le salon, le public a succédé à la société. […] * * * — Ce soir, une jeune fille me disait qu’elle avait commencé à écrire un journal, et qu’elle s’était arrêtée, par peur de l’entraînement de cette causerie confidentielle avec elle-même. […] Avec son système, il affirme tuer, et l’affirmation me semble juste, deux partis sur trois dans l’opposition : les journaux légitimistes sombrant dans le nombre des feuilles paraissant, et l’orléanisme mourant de ce qu’il n’a plus rien à demander ; — l’orléanisme auquel il porte par là-dessus un coup tout à fait mortel, en faisant racheter par le gouvernement les charges de notaires, d’avoués, d’agents de change, et de toutes ces fonctions privilégiées, faisant des charges libres et accessibles à toute la jeunesse, qui est le grand appoint du parti. […] 30 mars Lu dans un journal une lettre de Louis Blanc, qui me semble vraiment bien préoccupé de l’action sur le public de notre Histoire de la société française pendant la Révolution. […] Aujourd’hui elle ne lit pas plus, mais elle a des opinions littéraires, prises dans le bas des petits journaux.

632. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Il recueillit et publia, en 1827, ses Essais de morale (Operette morali, Milan), dont la plupart avaient précédemment paru dans divers journaux ; c’est le livre de prose auquel Manzoni décerne un si bel éloge. […] Je vois très-souvent le bon ministre de Prusse, le chevalier Bunsen, qui était ami du pauvre Niebuhr ; il réunit toutes les semaines chez lui une société de savants, dont je n’ai pu encore profiter à cause de ma santé et de la distance où il demeure… » Mais voici un passage curieux dans lequel, à l’occasion d’un article sur lui qu’avait inséré un journal de Stuttgard, l’Hesperus 159, Léopardi, au beau milieu d’une lettre écrite en italien, s’exprime tout d’un coup en français, comme pour rendre plus nettement sa pensée et pour adresser sa profession de foi à plus de monde. […] Quels que soient mes malheurs, qu’on a jugé à propos d’étaler et que peut-être on a un peu exagérés dans ce journal, j’ai eu assez de courage pour ne pas chercher à en diminuer le poids ni par de frivoles espérances d’une prétendue félicité future et inconnue, ni par une lâche résignation. […] Nous nous tenons en ce genre à sa pièce adressée à Capponi sous le titre de Palinodie, dans laquelle il se moque très-agréablement de notre progrès proclamé par les journaux et de notre âge d’or industriel. […] Theil l’avait remarqué dans un article du journal la Paix (4 mars 1837), où il parlait de Leopardi à merveille, mais devant un public distrait et dans un lieu trop peu littéraire.

633. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »

De 1775 à 1789191, récapitulant lui-même ce qu’il a fait, il trouve « cent quatre chasses au sanglier, cent trente-quatre au cerf, deux cent soixante-six au chevreuil, trente-trois hourailleries, mille vingt-cinq tirés », en tout quinze cent soixante-deux jours de chasse, c’est-à-dire une chasse au moins tous les trois jours ; outre cela, cent quarante-neuf voyages sans chasse, et deux cent vingt-trois promenades à cheval ou en voiture. « Pendant quatre mois de l’année192 il va à Rambouillet deux fois par semaine et n’en revient qu’après avoir soupé, c’est-à-dire à trois heures du matin »  Cette habitude invétérée finit par se tourner en manie et même en quelque chose de pis. « Il n’y a pas d’exemple, écrit Arthur Young, le 26 juin 1789, d’une nonchalance et d’une stupidité pareilles à celles de la cour ; le moment demanderait la plus grande décision, et hier, pendant qu’on discutait s’il serait doge de Venise ou roi de France, le roi était à la chasse. » Son journal semble celui d’un piqueur. […] Vingt fois, en 1790, on lit sur son journal que tel jour le cerf chasse à tel endroit ; il souffre de n’y pas être. […] , 253. — Journal de Louis XVI, publié par Nicolardot, passim. […] Nicolardot, Journal de Louis XVI, 129. […] Barbier, Journal, III, 211 (déc. 1750.)

634. (1914) Une année de critique

Elle n’existait plus ; les journaux n’en voulaient plus, les auteurs n’en écrivaient plus. […] On me dira que chaque jour, en tête de chaque numéro de chaque journal, il y a une chronique. […] C’était là, il me semble, le type parfait du journal. […] Henry Bidou, chaque semaine, sont parmi les meilleures choses qui se trouvent dans les journaux, aujourd’hui. […] Jamais la vanité de l’action n’a été rendue plus sensible que dans ce journal d’un voyageur.

635. (1913) Poètes et critiques

Il débuta par la eune Amérique, journal de route, recueil de sensations éprouvées et notées à travers les villes, les vastes cultures, les exploitations minières du Chili et de la Bolivie. […] Même, lorsque l’ouvrage avait tout d’abord paru dans un journal ou dans une Revue, je me suis reporté le plus souvent que j’ai pu au texte primitif, afin de saisir, tout près de la source, la pensée de Taine. […] Il aspirait à prendre rang parmi les publicistes ; il voulait courir sa carrière dans les journaux. […] Pour que cette œuvre parût au jour, il fallut qu’un ami fidèle, Edmond Lepelletier, se vît contraint, par les rigueurs de l’« état de siège » de transporter dans l’Yonne et de rééditer à Sens son journal, Le Peuple souverain, supprimé à Paris : la plaquette de cinq cents vers s’imprima, comme par surcroît, dans les ateliers du journal. […] Que d’élégies, que d’harmonies, que de méditations, que d’odes on entasserait sur l’un des deux plateaux de la balance pour faire à peu près équilibre au petit volume sorti des presses du journal de Sens !

636. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

Les plus grands seigneurs y mettent leur gloire ; quantité de gentlemen de campagne n’ont pas d’autre emploi ; le prince Albert, a près de Windsor, une ferme modèle, et cette ferme rapporte de l’argent ; il y a quelques années, les journaux annonçaient que la reine avait découvert un remède pour la maladie des dindonneaux. […] Vers le sommet, les inventions du bien-être sont si multipliées, qu’on en est gêné ; il y a trop de journaux et de revues sur votre table de nuit, trop d’espèces de tapis, de cuvettes, d’allumettes, de serviettes dans votre cabinet de toilette : leur raffinement est infini : vous songerez, en fourrant vos pieds dans les pantoufles, qu’il a fallu vingt générations d’inventeurs pour porter la semelle et la doublure jusqu’à ce degré de perfection. […] Tel a bâti un pont à ses frais, tel autre une chapelle, une maison d’école ; plusieurs établissent des bibliothèques qui prêtent des livres, avec des chambres chauffées ou éclairées, où les villageois trouvent le soir des journaux, des jeux, du thé à bon marché, bref des divertissements honnêtes qui les détournent du cabaret et du gin. […] Par les revues, les journaux, les innombrables volumes de géographie, de statistique et de voyages, ils ont le monde sur le bout du doigt.

637. (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159

L’éclat de son front lui venait d’en bas et non d’en haut ; le faux jour de sa physionomie était un reflet de lumière inférieure ; son sourire pincé décochait éternellement l’ironie ou l’épigramme dans les salons, dans les journaux, à la tribune ; on ne voyait jamais sur ses lèvres que la joie de la malignité qu’il avait lancée. […] Le Journal des Débats, véritable arène de cette opposition, lui était prêté pour ces luttes par MM.  […] Il faut du bruit à un journal sous la liberté de la presse ; les foudres de paroles de M. de Chateaubriand faisaient l’éclat. Le Journal des Débats portait ces retentissements du cœur de M. de Chateaubriand à toute l’Europe.

638. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal de Dangeau. tomes III, IV et V » pp. 316-332

Journal de Dangeau tomes III, IV et V [Samedi 11 août 1855.] […] Assez d’autres chercheront dans le journal de Dangeau tel ou tel fait particulier ; très peu de monde aura la patience de le lire d’un bout à l’autre comme on lit un livre.

639. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 64-81

Il y aurait, dans les douze volumes que j’ai devant moi et qui représentent dix-sept années de rédaction à l’Univers, à distinguer plusieurs temps : — la période de Louis-Philippe, de 1843 à 1848, très-riche en grandes polémiques sur la liberté d’enseignement, sur la question des Jésuites, en luttes contre les universitaires, les professeurs du Collège de France, les romanciers feuilletonistes, et en croquis parlementaires de toutes sortes et de toutes dimensions ; — la période républicaine proprement dite, la moins féconde (l’auteur gêné dans son journal fit sa débauche d’esprit au dehors, dans les Libres Penseurs) ; — la période qui date de la présidence et qui comprend l’Empire, dans laquelle on distinguerait encore deux moments, l’un de complet acquiescement ou même d’admiration fervente ; l’autre de séparation, de scission jusqu’à la déchirure. […] On n’est pas journaliste pour mettre de temps en temps des articles dans les journaux ; on l’est, pour être prêt à y écrire n’importe sur quoi, à toute heure et à toute minute ; il faut tirer au vol et ne pas manquer : « Le talent du journaliste, dit-il, c’est la promptitude, le trait, avant tout la clarté.

640. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Lettres d’Eugénie de Guérin, publiées par M. Trébutien. »

La faveur qui a accueilli, il y a deux ans, la publication du Journal de Mlle Eugénie de Guérin en est la preuve. […] Or, Mme la comtesse Agénor de Gasparin, — c’est elle en toutes lettres, — femme d’un homme de cœur et d’un homme de bien, Genevoise de famille et de naissance, de la haute bourgeoisie ou de l’aristocratie de cette république (c’est tout un), passant certaines saisons à Paris, mais établie et vivant plus ordinairement en son château ou manoir au pied du Jura suisse, dans le canton de Vaud, dans le pays de Glaire d’Orbe, a publié, en ces dernières années surtout, une série d’esquisses, d’impressions morales ou pittoresques, de tableaux paysanesques ou alpestres avec intention et inspiration chrétienne très-marquée46, toute une œuvre qu’il est naturel de rapprocher des Lettres et Journaux d’Eugénie de Guérin.

641. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « GLANES, PÖESIES PAR MADEMOISELLE LOUISE BERTIN. » pp. 307-327

Les Roches, telles que je les ai vues, ce n’était pas la campagne du Journal des Débats ni d’aucun journal : on n’y parlait point de ces choses.

642. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Léonard »

Les journaux, les recueils du temps, les étrennes et almanachs des Muses furent inondés de traductions et imitations en vers, d’après la version en prose. […] Cet article a été donné au Journal des Débats (21 avril 1843), avec destination aux victimes du tremblement de terre de la Guadeloupe : l’humble obole marquée au nom de Léonard revenait de droit à ses infortunés compatriotes.

643. (1890) L’avenir de la science « XII »

La révolution, qui a transformé la littérature en journaux ou écrits périodiques et fait de toute œuvre d’esprit une œuvre actuelle qui sera oubliée dans quelques jours, nous place tout naturellement à ce point de vue. […] Chaix-d’Est-Ange ne sortira pas des colonnes du journal du lendemain.

644. (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle

Ceux que nous allons citer ici sont empruntés aux journaux et aux livres français des deux dernières années2. […] De là les aventures extraordinaires qui occupent fréquemment la police et les faits divers des journaux. […] En Allemagne paraissaient, en 1840, 305 journaux, en 1891, 6800 ; en France, 776 et 5182, en Angleterre (1846) 551 et 2255. […] Puis il advint que des chroniqueurs de journaux du boulevard, dans les mains desquels ces écrits étaient tombés par hasard, leur consacrèrent, en l’absence d’autres sujets, des articles, mais uniquement pour se moquer d’eux. […] Elle se laisse tranquillement suggérer l’idée par quelques journaux écrits principalement pour des membres de cercles et des catins dorées et dans lesquels les élèves des écoles de prêtres ont trouvé accès, que la science recule devant la religion.

645. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Le petit provincial n’apprend pas grand-chose en dehors de ce que lui disent ses professeurs, le critique autorisé du journal de Paris qu’affectionnent son père ou son petit café, et le critique du journal local, habituellement moins lumineux qu’un phare. […] Après elle, un journal, La Vie littéraire, qui lui succédait, sans la remplacer, jetait au monde, toutes les semaines, un tourbillon de poèmes et de gloire. […] Maurice Du Plessis ; le journal s’appelait le Décadent. […] Baju s’entêta, nous offrit son journal et la rédaction de La Vogue, écrivit un nº du Décadent. […] L’opinion de Bruscambille vaut par le talent que Jean Lorrain met dans ses livres, et par le nombre de lecteurs du journal où il écrit.

646. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — Notice sur M. G. Duplessis. » pp. 516-517

[NdA] Elle a paru en effet, et a été appréciée par M. de Sacy dans un article du Journal des débats du 28 janvier 1854.

647. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Appendice. »

Les autres lisaient les journaux ou en faisaient, rimaient des chansons, dont quelques-unes sont restées populaires dans l’Université, lisaient Balzac, George Sand ou Proudhon.

648. (1874) Premiers lundis. Tome I « Le vicomte d’Arlincourt : L’étrangère »

Remarquons seulement un singulier progrès : en voyant les inversions nombreuses, autrefois si chères à l’auteur, un journal qui a trop de sens pour ne pas en supposer aux autres, la Revue d’Édimbourg pensa que M. d’Arlincourt pouvait bien être le Cervantes du siècle, que ses romans n’étaient après tout que des critiques ingénieuses et voilées, et qu’en forçant la bizarrerie, il avait voulu faire honte au goût de ses contemporains : ainsi dans un autre genre, Machiavel, en professant le despotisme aux princes, n’avait fait, selon quelques-uns, que prêcher la liberté aux peuples.

649. (1875) Premiers lundis. Tome III « De l’audience accordée à M. Victor Hugo »

Ce que l’histoire consacre, ce qu’elle imprime dans ses livres, professe dans les chaires, et invoque à tous moments dans les discussions de l’une et l’autre Chambre ; ce que les journaux répètent et portent à la fois sur tous les points du pays, cela même deviendrait-il dangereux au théâtre, sous un point de vue tout impartial, et à travers le prisme purificateur de l’art ?

650. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Béranger, Pierre-Jean de (1780-1857) »

Journal des débats (17 décembre 1859).]

651. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Ghil, René (1862-1925) »

Il fut sincère, on n’en doit point douter, mais il fut trop hâtif, ambitieux d’un titre et de ce bruit des journaux où le talent court des risques.

652. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XII. Demain »

Un journal d’étudiants, Le Cri du quartier, a publié sous diverses signatures — particulièrement sous les signatures de mes amis Yves Michel et Édouard Guerber — de fières et conscientes déclarations.

653. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 139-145

On sait encore qu’après avoir contribué, par leurs libelles & par leurs intrigues, à le faire exclure de son Corps, ils sont parvenus, par de nouvelles menées, à surprendre des ordres à l’autorité pour lui ôter la rédaction du Journal de Politique & de Littérature, & le dépouiller ainsi du seul bien qui lui restoit : ce bien est devenu aussi-tôt la proie du plus acharné de ses ennemis, qui, au mépris des bienséances les plus indispensables, n’a pas rougi de le briguer & de s’en revêtir.

654. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « De la peinture. A propos d’une lettre de M. J.-F. Raffaëlli » pp. 230-235

I Le Salon de cette année, les réflexions qu’il a suggérées dans ce journal s’étaient bien éloignés déjà de la mémoire de leur auteur, quand tableaux et commentaires lui furent rappelés par une conversation fortuite dont l’écho lui parvint.

655. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une conspiration sous Abdul-Théo. Vaudeville turc en trois journées, mêlé d’orientales — Première journée (1865). Les soucis du pouvoir » pp. 215-224

À moi tous les soucis, à eux toute la rêverie… Ils n’ont plus ni livres à écrire, ni journaux à faire, j’ai aboli l’imprimerie ; — et leurs contemplations muettes leur sont payées cent sous l’heure sur ma cassette impériale.

656. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Gérard de Nerval »

Si Gérard de Nerval avait seulement écrit les Excentriques au front du livre où sont réunis les articles faits pour les journaux ou pour des revues, ces biographies, tout au plus spirituelles, qui n’ont que l’intérêt raccourci des anecdotes et dont le titre, souvent déplacé, semblait promettre davantage, on n’aurait peut-être rien à objecter contre son titre, quoiqu’il pût trouver sans grand peine des types d’excentricités plus frappants, plus dramatiques, plus exceptionnels enfin, que les types qu’il nous a décrits.

657. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Saint-Marc Girardin »

Il est intitulé : Souvenirs de voyages et d’études 3, et il justifie parfaitement son titre car il est composé d’articles que l’amour-propre d’auteur, si dur aux sacrifices, n’aura pas voulu sacrifier, et on se souvient de les avoir lus, à peu de choses près et à des époques déjà distantes, soit dans le Journal des Débats, dont l’auteur est, comme on le sait, l’un des rédacteurs ordinaires, soit dans cette Revue des Deux-Mondes, le bazar du talent… autrefois.

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