Mais le peuple ne nourrissait point la crainte de ces fléaux, quand il avait sous son toit le Christ d’ébène, le laurier bénit, l’image du saint, protecteur de la famille. […] Toucher au nid d’une hirondelle, tuer un rouge-gorge, un roitelet, un grillon, hôte du foyer champêtre, un chien devenu caduc au service de la famille, c’était une sorte d’impiété qui ne manquait point, disait-on, d’attirer après soi quelque malheur.
C’eût été montrer une vertu barbare et punir avec inhumanité M. de Séez des grandeurs de sa famille. […] La famille impériale et quelques personnes de l’entourage intime restaient seules. […] Une inspection à la maison mortuaire ne tarda pas à me convaincre de la culpabilité de la famille. […] Faites votre testament, Maret se chargera de le faire parvenir à votre famille. […] « J’estime que la famille d’aujourd’hui, disait H.
De la poésie du foyer et de la famille Lundi 13 novembre 1854. […] Il nie les principes de la famille, de la société, et il revêt d’une sorte d’imagination échauffée et factice ses conclusions stériles. […] La correspondance qu’il entretint avec sa fille et avec quelques amis durant ses dix mois de captivité, tant à Sainte-Pélagie qu’à Saint-Lazare, offre des pages touchantes, des qualités cordiales, un amour franc de la nature et de la famille : Un botaniste passionné, écrivait-il à sa fille en avril 1794, n’est pas un conspirateur. […] Ce noble et bon vieillard a écrit dans ses dernières années d’admirables lettres où respire la poésie de la solitude, de la campagne, de la famille regrettée et perdue, de l’amitié toujours accueillie, et de la patrie céleste de plus en plus prochaine et souhaitée ; mais le même homme, qui a sous sa plume en prose des paroles douces et fortes comme le miel des déserts, ne trouve plus dans ses vers de la même date que des couleurs mêlées, inégales, et où le talent se relâche trop dans la bonhomie : ici, c’est l’art et l’originalité de forme qui a manqué.
Guérin ne quitta pourtant pas encore la Bretagne, et il y resta jusqu’à la fin de janvier 1834, tantôt à la Brousse, dans la famille de M. de Marzan, tantôt au Val de l’Arguenon, dans l’ermitage de son ami Hippolyte de La Morvonnais, tantôt à Mordreux, chez le beau-père de ce dernier. […] Les poètes anglais du foyer, Cowper, Wordsworth, ont-ils jamais rendu plus délicieusement les joies d’un intérieur pur, la félicité domestique, ce ressouvenir de l’Éden, que le voyageur qui s’asseyant un moment sous un toit béni, a su dire : Le Val, 20 décembre. — Je ne crois pas avoir jamais senti avec autant d’intimité et de recueillement le bonheur de la vie de famille. […] Cependant ces joies de la famille, trop senties par un cœur à qui il n’était point donné de les goûter pour son propre compte, l’attendrissaient trop ; il en était venu, il nous le dit, à pleurer pour un rien, « comme il arrive aux petits enfants et aux vieillards ». […] Les anges de la famille veillaient en prière à son chevet, et ils consolèrent son dernier regard.
Un des traits les plus marquants de la poésie de Jasmin, et qu’il partage avec la famille de poëtes à laquelle il appartient, c’est cette gaieté native, cette gentillesse de pinceau, cette allégresse de tour qui s’accommode si bien d’un patois accentué et pittoresque. […] Il voit passer un vieillard en fauteuil, qu’on porte ; il le reconnaît : c’est son grand-père que la famille environne. […] Bref, les papillotes, les chansons, attirent dans la boutique un petit ruisseau si argentin, qu’en son ardeur poétique Jasmin met en pièces le fauteuil redouté où tous ses pères se sont fait porter à l’hôpital ; lui, au lieu de l’hôpital, il est allé chez un notaire, et finalement, le premier de sa famille, il a vu son nom briller sur la liste du collecteur. […] dit-elle ; chaque vers, c’est une tuile que tu pétris pour achever de couvrir la maison. » Et toute la famille lui crie : « Fais des vers, fais des vers !
Ce sont les vieillards loquaces de la famille humaine dont parle Homère ; on s’attroupe autour d’eux pour les entendre conter : mais pour eux, comme pour leurs lecteurs, l’histoire n’est que de la chronique. […] Écoutons Tacite, c’est ainsi qu’il commence son premier livre : XI « J’entreprends une œuvre riche en vicissitudes, atroce en batailles, déchirée en séditions, sinistre même dans la paix : « Quatre empereurs tranchés successivement par le glaive, trois guerres civiles, plusieurs guerres extérieures, quelques autres tout à la fois civiles et étrangères ; « Nos armes, prospères en Orient, malheureuses en Occident ; l’Illyrie troublée, les Gaules mobiles, la Grande-Bretagne conquise et perdue presque au même moment ; les races suèves et sarmates se ruant contre nous ; les Daces illustrés par des défaites et par des victoires alternatives ; l’Italie elle-même affligée de calamités nouvelles ou renouvelées des calamités déjà éprouvées par elle dans la série des siècles précédents ; des villes englouties ou secouées par les tremblements de terre sur les confins de la fertile Campanie ; Rome dévastée par les flammes ; nos plus anciens temples consumés ; le Capitole lui-même incendié par la main de ses concitoyens ; nos saintes cérémonies profanées ; des adultères souillant nos plus grandes familles ; les îles de la mer pleines d’exilés ; ses écueils ensanglantés de meurtres ; des atrocités plus sanguinaires encore dans le sein de nos villes ; noblesse, dignités, acceptées ou refusées, imputées à crime ; le supplice devenu le prix inévitable de toute vertu ; l’émulation entre les délateurs, non-seulement pour le prix, mais pour l’horreur de leurs forfaits ; ceux-ci revêtus comme dépouilles des consulats et des sacerdoces, ceux-là de l’administration et de la puissance de l’État dans les provinces, afin qu’elles supportassent tout de leur violence et de leur rapacité ; les esclaves corrompus contre leurs maîtres, les affranchis contre leurs patrons, et ceux à qui il manquait des ennemis pour les perdre, perdus par la trahison de leurs amis. » XII « Toutefois le siècle n’est pas assez tari de toute vertu pour ne pas fournir encore de grands exemples : « Des mères accompagnant leurs fils poursuivis, dans leur fuite ; des femmes s’exilant volontairement avec leurs maris ; des proches courageux ; des gendres dévoués ; la fidélité des serviteurs résistant même aux tortures ; des hommes illustres bravant les dernières extrémités de l’infortune ; l’indigence elle-même héroïquement supportée ; des sorties volontaires de la vie comparables aux morts les plus louées de nos ancêtres. […] Galba le prend par la main en présence du sénat et du peuple : « Auguste chercha un successeur dans sa famille, lui dit-il ; moi, je le prends dans la république, non que je manque de parents ou de compagnons d’armes, mais pour prouver que je n’ai point brigué l’empire par ambition. […] « Sous Tibère, sous Caïus, sous Claude, nous fûmes comme le patrimoine d’une seule famille ; aujourd’hui, à la place de la liberté, nous aurons du moins l’élection de nos maîtres.
Zola est captif d’une doctrine, captif d’une époque, captif d’une famille, captif d’un plan. […] Il faut qu’il mène jusqu’au bout « l’histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second empire ». […] Le rêve Ce que je vais vous raconter est tiré des Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second empire. […] Il s’est cru obligé de rattacher sa petite vierge à cette horrible famille par quelque lien de parenté.
Lorsque, quittant sa patrie, à la fin du premier livre des Confessions, il se représente le tableau simple et touchant de l’obscur bonheur qu’il aurait pu y goûter ; quand il nous dit : J’aurais passé dans le sein de ma religion, de ma patrie, de ma famille et de mes amis, une vie paisible et douce, telle qu’il la fallait à mon caractère, dans l’uniformité d’un travail de mon goût et d’une société selon mon cœur ; j’aurais été bon chrétien, bon citoyen, bon père de famille, bon ami, bon ouvrier, bon homme en toute chose ; j’aurais aimé mon état, je l’aurais honoré peut-être, et, après avoir passé une vie obscure et simple., mais égale et douce, je serais mort paisiblement dans le sein des miens ; bientôt oublié sans doute, j’aurais été regretté du moins aussi longtemps qu’on se serait souvenu de moi. […] Le premier livre des Confessions n’est pas le plus remarquable, mais Rousseau s’y trouve déjà renfermé tout entier, avec son orgueil, ses vices en germe, ses humeurs bizarres et grotesques, ses bassesses et ses saletés (on voit que je marque tout) ; avec sa fierté aussi et ce ressort d’indépendance et de fermeté qui le relève ; avec son enfance heureuse et saine, son adolescence souffrante et martyrisée, et ce qu’elle lui inspirera plus tard (on le pressent) d’apostrophes à la société et de représailles vengeresses ; avec son sentiment attendri du bonheur domestique et de famille qu’il goûta si peu, et encore avec les premières bouffées de printemps et ces premières haleines, signal du réveil naturel qui éclatera dans la littérature du xixe siècle. […] Notre dîner fut fait chez un paysan et partagé avec sa famille, qui nous bénissait de bon cœur.
À côté de ces figures rudes et mâles, une femme nous apparaîtrait, la reine Marguerite, sœur des Valois, qui nous laisse entrevoir dans ce qu’elle écrit un personnage élégant, fin, délicat, exquis, perfide, un type qui n’était point rare dans cette famille et dans ce cortège de Catherine de Médicis. […] Étienne Pasquier, né à Paris en 1529, d’une famille honorablement établie, mais qu’il devait le premier illustrer, se trouva, par la date de sa naissance, en mesure de profiter de toute la science et de l’érudition qui sont propres au xvie siècle. […] Les longs travaux et les années d’épreuves, quelques pertes même domestiques au sein de sa nombreuse famille, n’avaient en rien amorti l’esprit de Pasquier ni chagriné son humeur. […] Ce serait ne pas tout rendre à sa mémoire que de ne pas remarquer que cette qualité du judicieux, si essentielle en lui, et qu’il possédait avec tant de plénitude et d’étendue, est celle aussi qui a reparu comme un trait distinctif et comme une ressemblance de famille chez le dernier et le plus illustre de ses descendants.
Sa famille le destinait à l’état ecclésiastique, et il fut d’abord tonsuré. […] Dans cette famille de greffiers et d’avocats dont il était sorti, un génie satirique circulait en effet. […] Le Grand Condé l’avait reconnu au premier mot pour être de la famille. […] Le mérite original de Nicolas Boileau, étant de cette famille gaie, moqueuse et satirique, fut de joindre à la malice héréditaire le coin du bon sens, de manière à faire dire à ceux qui sortaient d’auprès de lui ce que disait l’avocat Mathieu Marais : « Il y a plaisir à entendre cet homme-là, c’est la raison incarnée. » Le dirai-je ?
Sa famille était du Midi, de la jolie ville d’Aubagne, entre Marseille et Toulon, et lui-même naquit à Cassis, dans un voyage qu’y avait fait sa mère, le 20 janvier 1716. Il nous a laissé une idée riante de son enfance au sein d’une famille unie et tendre ; il avait un frère et deux sœurs ; ayant perdu sa mère de bonne heure, il retrouva dans son père une affection toute maternelle. […] Sans ambition, sans passion violente, entremêlant une libre étude, souvent opiniâtre, à des distractions de société, à des lectures en commun, à de petits concerts, négligé et oublié de son évêque, il vivait ordinairement à Aubagne au sein de sa famille et faisait de temps en temps à Marseille ou à Aix des voyages qui entretenaient ses relations avec les savants du pays. Cependant il touchait à ses vingt-neuf ans ; la famille de son frère augmentait, et l’heure était venue d’aviser à une carrière.
Sentiments de famille. […] De ce qui précède on peut conclure — ce que confirment les faits — que le noir possède, fortement accentué, le sentiment de la famille. […] Quant aux questions d’intérêt c’est une cause de zizanie peu importante, étant donnée la constitution patriarcale de la famille indigène, où la qualité de chef est toujours déterminée par des règles précises. […] Les Peuhl prennent soin de leurs bœufs autant que des membres de leur propre famille, sinon davantage.
D’abord ce duc, qui a eu deux ancêtres ministres sous Louis XV, qui a puisé dans sa famille une pensée politique suivie et des traditions ambitieuses ; ce duc, aujourd’hui démocrate et socialiste avec arrière-pensée, quel est-il ? On cherche son nom, car il est notablement désigné ; mais on ne le trouve pas ; il n’y a pas en France de telles familles, de telles traditions politiques transmises, suivies et transformées ; cela sent plutôt les grandes famille whigs.
Il se proposait de faire l’histoire naturelle des esprits, de les classer par familles. […] C’est une famille qui se plaint qu’on n’ait pas assez idéalisé, ou voilé, le grand ancêtre dont elle rougit un peu sans renoncer à s’en emparer. […] Lettrés, chauvins, famille, partis, tout le monde nous pousse à défigurer, affadir, embellir les traits de nos écrivains immortels, et nous harcèle, si nous y résistons.
Combien d’hommes chez qui l’amour de la famille, des amis, du pays, de l’humanité, paraît complètement impuissant, quand il est en lutte avec leur avarice ou leur ambition. […] Amitié, Bonté, Famille, Pays, Parti, Humanité : tels sont les six titres un peu confus sous lesquels l’auteur les classe. […] Dans les familles très pauvres et très riches, les circonstances sont peu favorables à la formation de ces associations d’où résulte l’affection des parents.
Or il nous apparaît que la croyance de ces anciens peuples était chimérique, et que les mânes n’avaient souci des nourritures dont les vivants leur avaient assuré, par la procréation d’une famille, le bénéfice et le tribut, mais il nous apparaît bien que cette croyance chimérique, en leur faisant redouter le célibat, en les contraignant à contracter des unions consacrées selon les rites religieux et sociaux, et à élever une famille, il nous apparaît bien que cette croyance singulière favorisait le vœu de l’espèce. […] L’effort des hommes pour se conformer au précepte, s’il échoua sous sa forme absolue, réussit du moins à contenir la volupté dans les limites de la monogamie, resserrant les mailles de la famille, ce milieu le plus propre, dans une société organisée, à faire éclore, à faire vivre et à développer l’enfant.
Tombé dans la fleur de sa force (il avait trente-six ans), ce jeune homme, ce Français, appartenait aux vieilles familles politiquement déchues, mais qui ont encore de ces descendants dans leur déchéance. Gaston de Raousset-Boulbon — d’une des familles les plus nobles et les plus anciennes de Provence — était le dernier rejeton d’une de ces races militaires qui, selon le mot du grand-duc de Guise, « doivent se bâtir des renommées sur les ruines de leur propre corps ». […] Mais c’est le bénéfice de quelques familles d’avoir concentré dans le feu de leur sang l’ardeur gauloise qui nous anime tous !
Il y a plus, les fautes commises par les classes dirigeantes de la société, et sur lesquelles M. de Chalambert ne pèse pas assez dans son introduction trop rapide, les lâchetés d’une royauté qui oubliait, depuis trop longtemps, sa fonction de bras droit de la chrétienté, les corruptions et les révoltes d’une noblesse qui ne méritait plus de porter la croix de ses aïeux des croisades sur le pommeau de son épée, le triste rôle de l’indécis François Ier, de l’imbécile Henri II, de Catherine de Médicis, cette athée à tout ce qui n’était pas le pouvoir dont elle était folle pour elle et pour sa race, toutes ces choses, compliquées de la mort du duc d’Anjou, le dernier héritier de cette famille de Valois qui périssait dans l’infécondité de la débauche, ne justifient pas entièrement et bien nettement, aux yeux de tous ceux que le catholicisme n’éclaire pas, le fait à outrance et si antipathique au génie national d’une confédération armée contre la descendance directe, dans un pays d’hérédité comme l’a toujours été la France. […] Dans cette histoire où se meuvent des personnages comme les Guise et comme Catherine de Médicis, le seul homme de cette famille des Valois, tombée en quenouille et terminée par cet énigmatique Henri III, l’hermaphrodite d’Agrippa d’Aubigné : Si bien qu’en le voyant, chacun était en peine S’il voyait un roi-femme ou bien un homme-reine ! […] Et pourtant quelle meilleure occasion qu’une histoire qui va de 1584 à 1598 pour peser cette gloire faite et surfaite par des cadets de famille en guerre contre leurs aînés (car voilà tout le secret du protestantisme de la noblesse de Henri IV !)
Sa petite pièce, intitulée Milan, nous la montre plus sensible encore aux maux de la grande famille humaine qu’aux beautés de l’éblouissante nature. […] quand l’Italie et son soleil n’auraient valu à la chère famille errante que cette fleur sombre au parfum profond, tant de douleur ne serait pas perdue !
Même le poète nous dit qu’il est de bonne famille et que ses parents ont du bien. […] C’est la condition même de l’ascension des humbles familles.
Nous devions à l’illustrateur de notre famille d’aller rire à un de ses chefs-d’œuvre, avant de mourir ! […] Soyez béni au nom de ma famille reconnaissante, et au nom de Regnard, monsieur.
Nous avons vu jusqu’à présent, que dès qu’un homme en place, roi ou prince, cardinal ou évêque, général d’armée ou ministre, enfin quiconque, ou avait fait ou avait dû faire de grandes choses, était mort, tout aussitôt un orateur sacré, nommé par la famille, s’emparait de ce grand homme, et après avoir choisi un texte, fait un exorde ou trivial ou touchant, sur la vanité des grandeurs de ce monde, divisé le mérite du mort en deux ou trois points, et chacun des trois points en quatre ; après avoir parlé longuement de la généalogie, en disant qu’il n’en parlerait pas, faisait ensuite le détail des grandes qualités que le mort avait eues ou qu’il devait avoir, mêlait à ces qualités des réflexions ou fines ou profondes, ou élevées ou communes, sur les vertus, sur les vices, sur la cour, sur la guerre, et finissait enfin par assurer que celui qu’on louait, avait été un très grand homme dans ce monde, et serait probablement un très grand saint dans l’autre. […] La vanité de la famille a ses droits, il faut bien les satisfaire ; mais la vanité de l’orateur a aussi les siens, et ils ne sont pas oubliés.
Un mariage d’amour avait fait entrer la jeune Irlandaise, Lucy O’Neilly, dans l’antique famille de Couaën. […] Cet éloge, que je ne voudrais pas exagérer, est vrai pourtant, de nos jours, de la généralité des familles. […] On reconnaît les chefs-d’œuvre de ces grandes époques, quelque divers qu’ils puissent être, à je ne sais quel air de famille qui brille au front de leurs auteurs. […] Aussi ne cesse-t-il, dans sa correspondance, de combattre par des raisonnements moitié sérieux, moitié plaisants, les inquiétudes de sa famille et de ses amis. […] Nicol, négociant anglais, qui assista notre malheureux compatriote à ses derniers moments, et transmit à sa famille tous les détails de sa mort.
C’était au moment d’un repas, et toute la famille était réunie. […] À cause de cela, j’étais attirée vers cette famille. […] Tout enfant, sa mère habitant Passy, il avait voisiné avec la famille Gautier. […] Ce n’était certes pas à cause d’opinions antireligieuses, aussi peu vraisemblables dans la famille italienne et pieuse de ma mère, que dans la famille Gautier, ardemment légitimiste et fidèle autant à l’autel qu’au trône. […] Elle me les avait donnés pour m’inciter à écrire à ma famille, mais je n’avais rien à lui dire.
Puis la Nanon faisait partie de la famille : elle riait quand riait Grandet, s’attristait, gelait, se chauffait, travaillait avec lui. […] Une seule chandelle suffisait à la famille pour la soirée. […] « — Ta, ta, ta, ta, vous autres, vous ne mourez jamais dans votre famille ! […] « — Ne suis-je pas le chef de ma famille ? […] Mais, en route, il trouve une famille d’émigrés qui ramène une jeune personne dont le père, aimé de Charles X, peut leur promettre la faveur du roi.
Est-ce l’égalité que de ne pouvoir contracter une alliance avec les familles des Américains sans déshonorer la famille ? […] Des années s’écoulèrent ainsi loin de ma famille. […] Un couple de ces animaux avait rongé le bois, s’était introduit dans la boîte et y avait installé sa famille : voilà tout ce qui me restait de mes travaux ; près de deux mille habitants de l’air, dessinés et coloriés de ma main, étaient anéantis. […] J’allai visiter ma famille qui habitait alors la Louisiane ; et, emportant avec moi tous les oiseaux du nouveau continent, je fis voile pour le vieux monde. […] Au lieu d’abandonner son produit, comme ceux de sa famille ont coutume de le faire, ce charmant petit poisson veille dessus avec toute la sollicitude d’un oiseau qui couve ; il se tient immobile au-dessus du nid, observant ce qui se passe aux environs.
Alors il repasse son nom de Sôri à son élève Sôji, et rend à la famille Tawaraya la signature qu’il avait reçue d’elle. […] Un roman où deux familles, séparées par des dissensions politiques, habitent deux montagnes voisines, et où le fils d’une de ces familles devient amoureux de la fille de l’autre famille et, plus heureux que Roméo, arrive à se la faire accorder : roman dans lequel l’intérêt amoureux est associé à l’intérêt dramatique d’une conspiration du prince Irouka contre l’empereur régnant. […] Le prince Soukéshighé, l’héritier de la famille Ogouri, a pour fiancée la princesse Térouté. […] Kiyomori a vaincu Minamoto et veut exterminer sa famille dont il s’est emparé dans sa fuite et qui est composée de sa femme et de ses trois enfants. […] Sur la base : Kawamoura Ouji (Famille Kawamoura).
Il en est de même, en grand, dans la famille humaine et dans la suite inépuisable des esprits. […] C’est le rapport de M. de Fontanes à Racine ; il est de cette famille, et il s’y présente à nous comme le dernier. […] De la famille de Racine par le cœur et par les vers, il touchait à Voltaire par l’esprit et par le ton courant. […] Il continua pourtant de servir, enchaîné par ses antécédents, par ses devoirs de famille, par sa modération même. […] La soirée se passa en famille dans des transes extrêmes, dont on n’a plus idée sous les gouvernements constitutionnels.
Le second ensemble, dont la rédaction est de 1833, comprend les deux voyages de M. de Chateaubriand à Prague, le voyage à Venise, les diverses relations avec la famille royale déchue, dans cette même année. […] Il est né à Saint-Malo, d’une famille noble, des anciens Chateaubriand de Beaufort qui se rattachent aux premiers comtes, ensuite ducs de Bretagne. […] Cette idée de noblesse et d’antique naissance est surtout nécessaire pour expliquer le caractère et la physionomie du père de M. de Chateaubriand, de l’homme ardent, rigoureux, opiniâtre, magnanime et de génie à sa manière, dont toute la vie se passe à vouloir relever son nom et sa famille ; espèce de Jean-Antoine de Mirabeau dans son âpre baronnie. […] Le mal du solitaire René, en retranchant même ce qui a été de contagion et d’imitation, est assez endémique en ce siècle ; la famille est nombreuse, je le crois, qui l’invoque tout bas comme l’aîné des siens. […] Il redouble la solitude autour de lui dans sa solitude, il disperse sa famille et ses serviteurs aux quatre tourelles du château.
Aux yeux du moraliste, cet article inscrit dans une loi paraîtra un jour bien digne d’une époque où ceux qui respectent le moins la règle des mœurs, qui sont les plus habitués à manquer aux devoirs de la famille, à préférer constamment la mauvaise compagnie à la bonne, à violer les convenances et à friser le scandale, qui semblent même les plus disposés par moments à s’en faire gloire avec fatuité, sont en même temps les plus jaloux d’être soustraits à la médisance publique et se montrent les plus offensés si la chronique les effleure. […] J’ai eu affaire dans ma vie à bien des familles pour des notices biographiques. Les familles, en général (sauf quelques exceptions bien rares), sont peu amies de la littérature. Le public qui nous lit croit tout naturellement que ce que nous écrivons d’agréable pour elles doit plaire aux familles, et que ces endroits sont même quelquefois assaisonnés, arrangés tout exprès en vue de les flatter. […] Je sais des familles, et des plus hautes, des plus réputées libérales, qui sont ainsi.
Aujourd’hui sa philosophie est aussi dangereuse pour la société et la famille qu’une lanterne magique ou qu’un kaléïdoscope. […] Peu à peu ils se développent et dépravent l’âme de la jeune femme, mariée déjà et mère de famille. […] Il lutta héroïquement contre la gêne qui avait peu à peu écrasé sa famille, gêne qui finissait par être de la pauvreté. […] Cette famille est atteinte dans son tronc même par la névrose, et la lésion se communique à toutes les branches de l’arbre, en adoptant différentes formes. […] Que l’innombrable famille des romanciers d’au-delà du détroit me pardonne si je suis injuste en parlant de leur décadence générale.
Il appartenait à une famille terrienne, originaire de l’Angoumois. […] Léonce était le septième enfant de cette famille. […] En réalité, le problème qui s’impose au législateur consiste à organiser des familles. […] De vieilles familles bourgeoises voisinent et cousinent avec ces aristocrates. […] Il était né d’une famille de bonne bourgeoisie provinciale.
Le moindre poids soulevé du cœur oppressé lui rend l’élasticité et la vie ; le Tasse se complut à célébrer depuis cette hospitalité du gentilhomme de Novare, dans son charmant dialogue du Père de famille. […] Il ne tarda pas à se lasser de l’accueil que lui fit sa famille et sa ville natale. […] Il faut encore remarquer que les idées du Tasse ne sont pas d’une aussi belle famille que celles du poète latin. […] Il lui répond : Ô mon fils, ma famille et mes troupeaux ont toujours été à l’abri des injures et des outrages, et le bruit des combats n’a point encore troublé notre retraite. […] La Providence lui donnait le lit que la charité de sa famille avait préparé pour d’autres malheureux ; le cardinal Gonzague, de retour à Rome, le retira dans son palais.
Ces deux premières associations de l’époux et de la femme, du maître et de l’esclave, sont donc les bases de la famille. […] Manger à la même table, se chauffer au même foyer, c’est la famille ! Plusieurs familles s’associent, c’est le village ; ils ont sucé le même lait, ce sont les enfants et les enfants des enfants ; le plus âgé est le roi. […] Il définit plus loin les trois genres d’autorité du père de famille sur les esclaves, la femme et les enfants, et sur la nature des vertus nécessaires à tous. […] Sans doute l’État et la famille doivent avoir une sorte d’unité, mais non point une unité absolue.
Ne trouvez-vous pas quelque chose de joliment superstitieux, dans l’arrangement de cette femme, pour que ces portraits de famille ne puissent pas se voir sortir de chez eux ? […] » Royer-Collard préféra se retirer dans sa maison de famille, une façon de ferme près de Vitry-le-François, exploitée par sa mère, et là il passa tout le temps de la Terreur. […] Et dans la crainte qu’il se déclarât un cas chez la femme et les enfants, avec l’aide de la police, il embarquait de force la veuve et sa petite famille, au milieu des injures de la femme… qui, arrivée en Europe, lui adressait une lettre de remerciement. […] Renan appartient à la famille des grands penseurs, des contempteurs de beaucoup de convictions humaines, que des esprits plus humbles, des gens comme moi, vénèrent encore un peu, estomaqués, quand ils entendent un penseur de la même famille proclamer que la religion de la patrie, à l’heure présente, est une religion aussi vieille que la religion du Roi sous l’ancienne monarchie. […] Vendredi 5 décembre Pélagie me parlait ce matin d’une pauvre famille bourgeoise d’ici, de la famille d’un inspecteur des eaux, dont la fille aînée mourante, après avoir vu mourir de la poitrine trois de ses frères et sœurs, disait à sa mère, lui parlant du jour de sa mort : « Tu seras aussi morte que moi, ce jour-là… oui, tu ne sauras, où donner de la tête !
Il suit évidemment de là qu’elles se sentent parfaitement chez elles et comme en famille. […] Il suit de là qu’une épargne de cire, ayant pour conséquence une épargne de miel, est un élément de succès des plus importants pour une famille d’Abeilles. […] Cette difficulté, qui paraît au premier abord insurmontable, diminue quand on songe que le principe de sélection s’applique autant à la famille qu’à l’individu, et que la production d’êtres neutres peut être un avantage décisif pour la communauté. […] De plus, ces castes ne semblent pas généralement se confondre les unes dans les autres, mais sont au contraire parfaitement délimitées, étant aussi différentes les unes des autres que pourraient l’être deux espèces du même genre ou même deux genres de même famille. […] Les Lapins n’ont guère, il est vrai, été gardés en domesticité que pour servir d’aliments, mais ils ont été le plus souvent gardés par de pauvres familles, ou du moins par des familles de paysans, et le soin en a presque toujours été laissé aux femmes et aux enfants.
Guadet52, qui est le résultat d’une longue et consciencieuse enquête, dans laquelle l’auteur a été animé par les plus honorables sentiments de famille et de patriotisme. […] Ses paroles suprêmes y répondent : elle défend à ses amis de famille tout regret, elle ne leur demande qu’un prompt oubli : « Leur affliction, dit-elle, déshonorerait ma mémoire. » M. […] La société était choisie : elle se composait de peu d’ecclésiastiques, de quelques gentilhommes de campagne, du lieutenant général du bailliage de Bouzonville et de son épouse, du procureur du roi et de sa famille. […] Mais la nuit porte conseil : il réfléchit au danger de son voyage, et il pense que mieux vaut le différer et partir, non pour Paris, mais pour Reims et Vervins, afin de se rendre de là à la Chartreuse du Val-Saint-Pierre-en-Thiérarche, où il avait un parent, dom Barthélemy Effinger, qu’il n’avait jamais vu, mais qui lui destinait une cure : « Je resterai, se disait-il, au monastère sous prétexte d’en vouloir connaître l’intérieur, les pratiques, et peut-être d’en devenir un des moines ; sous ce prétexte, j’exigerai et j’obtiendrai le secret. » il ne serait allé à Paris qu’un peu plus tard et quand déjà sa famille, inquiète de son absence, l’y aurait fait chercher vainement.
Une des curiosités de Bayle était de savoir si ces lettres étaient bien authentiques ; il en écrivit à son correspondant de Paris, l’avocat Matthieu Marais : on lui répondit que la famille les désavouait ; mais ce désaveu tout verbal ne prouvait qu’une seule chose : c’est que la famille n’entendait pas être responsable ni complice de l’impression. […] Il est le chef, presque le père et le patron de toute une famille militaire. […] Voulez-vous des noms pour cette famille militaire de Catinat, je dirai ceux qui se présentent : maréchal Sérurier, maréchal Macdonald, maréchal Saint-Cyr, général Reynier, Drouot… ; ses contraires sont les violents, les terribles, maréchal Davout,Vandamme, etc.