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1939. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) » pp. 161-240

XXXII À ces hommes retentissants du passé ou de l’avenir se joignaient, comme un fond de tableau de cheminée, quelques hommes assidus, quotidiens, modestes, tels que le marquis de Vérac, le comte de Bellile ; ceux-là, personnages de conversation, et non de littérature, apportaient dans ce salon le plus facile des caractères, une amabilité réelle et désintéressée, ce qu’on appelle les hommes sans prétention.

1940. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

Sa voix avait repris son timbre naturel, sa respiration était libre ; sa main n’était plus enflée, son apparence était celle de la santé, sa conversation était facile.

1941. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »

fit-il, on ne perd pas de temps… ça presse. » Il est facile de se faire une idée de mon chagrin durant ce jour et les suivants.

1942. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »

Il serait facile de dégager des écrits de Rousseau les thèmes éternels du lyrisme : à l’occasion de sa vie, il agite tous les problèmes de la destinée humaine, il ressent toutes les inquiétudes métaphysiques que les hasards de l’existence font surgir au fond des cœurs.

1943. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IX »

Ce qu’il est par contre facile de suivre, c’est l’achèvement définitif de tout ce travail de longues années, c’est la création des partitions.

1944. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

Mardonios qui convoitait la Satrapie de l’HelIade rabaissait les Grecs : il les représentait divisés et pauvres, incapables de rallier leurs tribus éparses contre l’unité d’une puissante attaque, proie facile et conquête certaine.

1945. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Il lui a fait facile le travail, qu’il avait autrefois très difficile.

1946. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1874 » pp. 106-168

Avec le sérieux implacable, le sérieux presque cruel de tous les comiques du dix-neuvième siècle, le dit Labiche lâche des mots drôles, des mots faisant rire les gens qui ont le rire facile.

1947. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »

Il est si facile d’être courageux, héroïque, généreux à la lecture des œuvres qui représentent le courage, l’héroïsme, la générosité !

1948. (1885) La légende de Victor Hugo pp. 1-58

Il aimait trop ses rentes et les antithèses pour désirer l’égalité des biens qui du coup lui eût enlevé ses millions et dérobé les plus faciles et les plus brillants contrastes de sa poétique.

1949. (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507

Ils répliquent par des banalités de sagesse vulgaire qui leur donnent la supériorité facile de l’homme heureux sur le misérable.

1950. (1884) Articles. Revue des deux mondes

Ainsi, à l’en croire, « les hommes qui ont un grand front sont plus lents que les autres : ceux qui ont un front petit sont très vifs ; ceux dont le front est large ont des facultés extraordinaires ; ceux dont il est rond sont d’une humeur facile… Quand les sourcils sont droits, c’est le signe d’une grande douceur ; quand ils se courbent vers le nez, c’est un signe de rudesse.

1951. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IX : Insuffisance des documents géologiques »

Si les formations de l’époque primaire présentent partout de puissantes assises, il faut l’attribuer, sans doute, d’une part, à la longueur incommensurable du temps qu’elles ont mis à s’accumuler, et, d’autre part, à la désagrégation facile des premières terres émergées, formées de sédiments précipités, plutôt que charriés dans des eaux chaudes et peu profondes, c’est-à-dire sous une pression relativement peu considérable.

1952. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »

Cette représentation de durées à élasticité inégale est peut-être pénible pour notre esprit, qui a contracté l’habitude utile de substituer à la durée vraie, vécue par la conscience, un temps homogène et indépendant ; mais d’abord il est facile, comme nous l’avons montré, de démasquer l’illusion qui rend une telle représentation pénible, et ensuite cette idée a pour elle, au fond, l’assentiment tacite de notre conscience.

1953. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

Jules Janin est connu par tous ses confrères et tous les artistes pour son facile accueil et son humeur hospitalière, — On a dit quelquefois, en parlant de sa maison, que c’était celle du bon Dieu. — Il serait peut-être plus juste de dire qu’elle est celle d’un bon diable. — Tous ceux qui sont connus à Paris ont monté l’escalier du critique. — Mais ce sont particulièrement ceux qui désirent l’être qui en usent les marches. — L’écrivain concilie cependant les devoirs de l’hospitalité avec ceux du travail. — Son esprit se dédouble avec une prodigieuse facilité, et sait être en même temps dans la conversation et sur le papier où il écrit. — Janin a parié une fois qu’il raconterait tout haut la retraite des Dix mille en même temps qu’il jouerait aux dominos d’une main et qu’il écrirait son feuilleton de l’autre ; — et il a gagné son pari. — Mais, parmi les nombreuses visites qui l’obligent à mettre chaque semaine un nouveau cordon à sa sonnette, il en est souvent qui manquent de gaieté. — De ce nombre sont : les amours-propres dramatiques, froissés par un silence indulgent, ou irrités par l’éloge d’un rival ou d’une rivale ; — les réputations microscopiques juchées sur des vanités hautes de cent coudées ; — les gens qui, n’ayant jamais pu apprendre leur nom, même à des créanciers, vont le crier eux-mêmes dans les endroits qui possèdent un écho, pour avoir le plaisir de s’entendre appeler ; — les auteurs qui désirent qu’on fasse mention de la naissance de leur petit dernier, et ceux-là mêmes qui oublient que la critique n’enregistre pas les enfants morts sur son état civil. — Et les oisifs, les inutiles, les diseurs de riens, qui vous usent votre temps, votre patience, qui entrent chez vous comme à la foire, et en ressortent ne laissant d’eux après eux que la boue de leurs souliers sur vos tapis, — une odeur d’ennui dans votre chambre— et du noir dans votre âme. […] Elles eurent au contraire pour résultat de l’accoutumer aux périls de la lutte, et de le rendre indifférent aux faciles triomphes qu’on peut obtenir en flattant l’opinion de la majorité, nativement hostile à tout art qui tend à s’élever. […] En même temps qu’il agrandit l’horizon de ses idées, il imprime à ses œuvres nouvelles un mouvement dramatique, où la vie commence à remuer : progrès qui lui attire déjà quelques mauvaises notes dans l’école du bon sens. — Son vers, facile et spirituel, s’empreint de poésie, en exprimant des passions autres que celles permises dans le répertoire du théâtre-sermon. — M. 

1954. (1925) Proses datées

La vie ne lui avait pas été facile, et il en avait conservé de l’amertume. […] Quoi qu’il en fût et bien que la défense d’un pareil cas paraisse facile, bien que la parfaite conscience de l’écrivain eût dû plaider pour lui autant que le caractère strictement poétique du délit, Baudelaire et son livre n’en furent pas moins condamnés par le tribunal correctionnel, celui-ci à une amende de 300 francs, celui-là à la suppression de cinq de ses pièces, dont l’une, les Femmes damnées (Delphine et Hippolyte), est un des plus beaux poèmes de la langue française et l’un des chefs-d’œuvre de la poésie érotique de tous les temps. […] Rien n’est plus facile à des ombres.

1955. (1903) Le problème de l’avenir latin

Son caractère séduit par ce qu’il contient de non-viril, de non-brutal, d’indifférent, de facile, de léger, d’en dehors de l’âpre vie. […] J’en crois, je le répète, le succès beaucoup plus facile qu’on ne le pense, à condition que l’entreprise soit menée avec énergie et intelligence, sans précipitation, ni à-peu-près, ni coups de tête, suivant un plan longuement et mûrement conçu. […] Je suis loin de penser que le remède préconisé soit bénin et de facile réussite.

1956. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Ces vers sont naturels et faciles ; quant aux sentiments du poète, ils sont doux et pieux, et se mêlent bien aux objets dont il compose le fond de son tableau. […] Il était aimable de sa personne, honnête et de facile accès à tout le monde ; mais avec un air grand et sérieux qui imprimait le respect et la crainte dans le public. » Et telles sont précisément les qualités que l’on trouve et le caractère que l’on sent dans le Recueil des pensées de ce prince.

1957. (1930) Le roman français pp. 1-197

Il était d’une province où, comme dans l’Angleterre de 1830, l’existence, surtout champêtre et commerciale, était facile, même pour les « petits ». […] La couleur locale de l’Islam, le facile exotisme du burnous ? […] Ce n’est pas au contraire le courage, ni la sincérité qui manquent à Édouard Estaunié, mais peut-être un peu du sourire parfois un peu trop facile, et s’appliquant trop aisément à tout, de René Boylesve.

1958. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

Et, comme peu d’esprits sont assez favorisés de la nature pour pouvoir faire de grands progrès dans une carrière si pénible, sans y être éclairés par les ouvrages des maîtres de l’art, qui sont la plupart écrits en Latin, & sans avoir acquis l’habitude de méditer & de former des raisonnemens justes par l’étude de la philosophie, nous avons reçu favorablement les représentations qui nous ont été faites par les chirurgiens de notre bonne ville de Paris, sur la nécessité d’exiger la qualité de maître-ès-arts de ceux qui aspirent à exercer la chirurgie dans cette ville, afin que leur art y étant porté par ce moyen à la plus grande perfection qu’il est possible, ils méritent également, par leur science & par leur pratique, d’être le modèle & les guides de ceux qui, sans avoir la même capacité, se destinent à remplir la même profession dans les provinces & dans les lieux où il ne saroit pas facile d’établir une semblable loi ». […] Il étoit facile à l’avocat de ne pas ménager les facultés provinciales : mais, comment réfuter le pouvoir qu’ont les médecins d’exercer dans tout l’univers (*) ? […] On voulut bien se rendre aux raisons des médecins qui soutenoient que leur profession, quoique la plus importante pour le genre humain, étoit du nombre de celles qui sont le plus susceptibles de charlatanerie & de mauvaise foi ; que les magistrats ne pouvoient être trop attentifs à prévenir les abus & à empêcher que le peuple ne fût trompé, étant déjà si facile à l’être & si sujet à prendre d’ignorans imposteurs pour de très-habiles gens.

1959. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

C’est ce qui nous rend facile aujourd’hui d’en reconnaître les vrais caractères ; et, par exemple, de voir clairement que, ce que des œuvres aussi différentes en apparence que les Poèmes antiques, 1852, Le Demi-Monde, 1855, et Madame Bovary, 1857, ont pourtant de commun, c’est d’être en premier lieu ce que nous appelons des œuvres « impersonnelles ». […] De l’influence de Michelet ; — et qu’elle a été considérable ; — si, tout en favorisant le naturalisme, — elle a cependant maintenu contre lui une tradition d’idéalisme. — Personne en effet n’a cru plus que lui au progrès ; — mais surtout au progrès moral ; — sur les conditions duquel il a pu d’ailleurs se tromper ; — mais auquel enfin il a travaillé de toute son âme ; — et qu’il a surtout cru trop facile à réaliser ; — mais dont il n’a jamais admis que l’écrivain se désintéressât. — C’est aussi lui qui plus que personne a travaillé à fonder a la religion de la Révolution » ; — et, quoi qu’on en puisse dire, il y a réussi. — Enfin, avec tous ses défauts, — qui sont peut-être inséparables de ses qualités, — son Histoire de France est la seule que nous ayons ; — parce que, seul de tous les historiens qui ont tenté l’entreprise, — il a eu l’imagination assez forte, pour « personnaliser » la patrie ; — et ainsi donner à son histoire quelque chose de ce vivant intérêt qui est celui de la biographie. — Toutes les autres ne sont que des compilations. […] 3º Les Œuvres. — Les Œuvres de Victor Hugo, faciles à classer, et en négligeant les Œuvres de début, qu’il a lui-même oubliées, sont : Ses Poésies, qui comprennent : les Odes et Ballades, 1822, 1824, 1826,1828 ; — Les Orientales, 1829 ; — Les Feuilles d’automne, 1831 ; — les Chants du crépuscule, 1835 ; — Les Voix intérieures, 1837 ; — Les Rayons et les Ombres, 1840 ; — Les Châtiments, 1852 ; — Les Contemplations, 1856 ; — La Légende des siècles [trois parties], 1859, 1877, 1883 ; — Les Chansons des Rues et des Bois, 1865 ; — L’Année terrible, 1871 ; — L’Art d’être grand-père, 1877 ; — Le Pape, 1878 ; — La Pitié suprême, 1879 ; — L’Âne, 1880 ; — Religions et Religion, 1880 ; — Les Quatre Vents de l’esprit, 1881 ; — le Théâtre en liberté, 1884.

1960. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »

Je ne me flatte pas d’avoir rompu toute l’enveloppe, et je n’y ai pas visé le moins du monde ; j’ai lu, j’ai glissé, et il m’a suffi de cet à-peu-près facile pour apprécier du moins, au milieu de tout ce qui m’échappait, la façon de dire vite et bien, la touche légère, l’élégante familiarité, cette nouveauté qui n’est pas tirée de trop loin et qui rencontre aisément ce qu’elle cherche (curiosa felicitas, comme Pétrone lui-même a dit d’Horace), en un mot, ce cachet qui a caractérisé de tout temps les écrivains maîtres en l’art de plaire.

1961. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

« Le musicien sourit ; il sait que l’amour doit être facile à éveiller à son tour ; ce n’est qu’une note sympathique à faire résonner, car la pitié prépare à l’amour.

1962. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

Il a dû se repentir bien des fois avant sa mort de ce mauvais coup de langue à deux tranchants envers un homme d’honneur d’autant plus facile à asphyxier de faux éloges qu’il était incapable de comprendre deux sens dans une parole.

1963. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

— Il me serait plus facile, lui répartis-je en colère, de vous en tirer que de fortifier cette porte ; et, en même temps, nous mîmes l’épée à la main : mais une foule de nos honnêtes Florentins accourut pour nous séparer, en lui donnant tort, parce que j’agissais par ordre de Son Excellence, et depuis il me laissa en repos.

1964. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

Ce n’était pas aussi facile que je le pensais, et je me suis mépris bien souvent.

1965. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

Elle n’est pas facile, la conquête de la beauté qui a déjà refusé tant de guerriers d’Erin ; mais sois heureux, ô toi, fils de Fingal : heureuse est la belle qui t’est réservée !

1966. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

Les Veuves À moins d’être très bonne, très simple, très modeste, et aussi d’avoir aimé son défunt « pour lui-même », — ne croyez pas que ce soit facile, le rôle de veuve d’un grand homme, ou d’un homme illustre, ou d’un homme célèbre.

1967. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

D’ailleurs, il manquait à sir Temple autant que sir Temple lui manquait, et leur réconciliation fut facile.

1968. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »

Ta main dans la mienne, et jamais tu ne t’éloigneras de ce qu’il y a de plus intelligible à chaque homme, car avec moi tu restes toujours sur le ferme terrain de l’action dramatique, et cette action, représentée sur la scène, est le plus clair, le plus facile à comprendre de tous les poèmes.

1969. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

La transition est également facile de la classification à la perception ; car il y a identité de nature entre ces deux procédés, qui à rigoureusement parler sont inséparables.

1970. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

L’enchaînement facile des idées, la dextérité des arguments, la clarté nuancée du discours, tous ces dons natifs de l’Hellène coulent de ses lèvres comme d’une source vive.

1971. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

La sandale retentissante sur la dalle, chaussée au pied droit, le gant de combat à la main, le plastron sur le sein, l’épée mouchetée au poing, le masque de fil de fer sur le visage, treillis à travers lequel brillait l’ardeur des joues colorées par le jeu du combat, tout ce costume obligé d’un prévôt de salle d’armes devait faire, de la belle Judith, une Clorinde de quinze ans, plus facile à admirer qu’à combattre.

1972. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »

Les changements d’instincts peuvent être surtout rendus faciles, lorsque les mêmes espèces ont des instincts très différents à différentes époques de la vie, selon les saisons de l’année, ou lorsqu’elles se trouvent placées en des circonstances différentes.

1973. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Écoutons l’histoire : « Chaque assemblée quinquennale redoublait, au moment du vote du don gratuit, d’instances pour la destruction de l’hérésie : « Nous ne demandons pas, Sire, disaient les évêques, que votre Majesté bannisse à présent de son royaume cette malheureuse liberté de conscience, qui détruit la véritable liberté des enfants de Dieu, parce que nous ne jugeons pas que l’exécution en soit facile ; mais nous souhaitons que si votre autorité ne peut étouffer tout d’un coup ce mal, elle le rende languissant et le faire périr peu à peu73 » Sous ce langage patelin, ne reconnaissons-nous pas ce fait positif, que l’épiscopat n’accordait au roi l’argent dont il avait besoin pour entretenir sa valetaille, que contre une promesse formelle de persécution 74 ?‌

1974. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Il y est moins agréable, moins facile, moins simple, moins naïf, que Marot ; moins travaillé et moins artificieux que Rousseau.

1975. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Sa conversation n’est pas assez vive ; les promptes allures, les faciles changements de ton, le sourire aisé, vite effacé et vite repris, ne s’y rencontrent guère.

1976. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

Se venger est plus facile ; il en coûte moins pour surpasser la méchanceté que pour égaler la bienfaisance et la vertu.

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