Taine et que d’autres ont aussi oubliée, mais qui n’en sera pas moins la caractéristique suprême de ce génie, svelte et idéal au milieu de toutes ses violences, comme la beauté d’un jeune dieu… Certes, oui !
Par lui, le dieu pour les uns, le monstre pour les autres, sera mis debout, les pieds sur la terre, à portée de main.
Il n’est point pédant comme les philosophes qu’il combat, et dont quelquefois il se moque avec une bonhomie meurtrière… Du fond de sa province, où il est peut-être resté toute sa vie, — comme Rocaché, le grand médecin des Landes, cet immense praticien, plus haut que la fortune et que la gloire, inconnu à Paris, mais regardé comme un dieu de Bordeaux à Barcelone, où il régna cinquante ans sur la santé et sur la maladie, — le Dr Athanase Renard, dont j’ignore la valeur comme médecin, apparaît dans son livre comme un robuste penseur solitaire, et ce qui étonne davantage, comme un homme de la compétence la plus éclairée sur toutes les questions d’enseignement, de méthodes et de classifications de ce temps, et comme s’il avait vécu dans le milieu philosophique où ces questions s’agitent le plus… Par ce côté, il ressemble encore à Saint-Bonnet, le grand esprit métaphysique dont le rayonnement finira un jour par tout percer, et qui aussi vivait au loin de ce que les flatteurs ou les fats de Paris appellent insolemment la Ville-lumière.
Je ne crois point, pour ma part, — moi, l’adversaire de toute académie quand il s’agit d’art ou de littérature, et qui me moque de ces sociétés, affectations organisées, coteries bonnes pour tous les Vadius et les Trissotins de la terre, — je ne crois point que Jules de Gères eût besoin d’un si pauvre stimulant pour revenir à la poésie, pour réveiller la Muse qui dormait au fond de son âme comme la Nuit de Michel-Ange… Quand toutes les sociétés de sonnettistes (s’il y en a plusieurs) auraient manqué à la France, qui ne s’en doute pas, il fût retourné à la poésie, qui est son destin, de par cette imagination que la vie peut blesser, comme les dieux sont blessés dans les batailles d’Homère, mais ne meurent pas de la perte de leur sang immortel… Jules de Gères est, de nature, très au-dessus des petites sociétés littéraires dont il peut avoir la condescendance, mais il n’a aucunement besoin d’elles pour se retrouver un poète, — c’est-à-dire un solitaire, un isolé, une tour seule (il me comprendra, le poète de la Tour seule !).
José-Maria de Heredia58 I Cette Histoire d’une conquête 59 en est une sur l’imagination… Cette antique chronique d’un vieux chroniqueur oublié et à peu près inconnu en France, traduite par la fantaisie éprise d’un écrivain qui a du sang espagnol et conquérant dans les veines et la plus profonde culture de la langue française, ce récit, si différent, par les sentiments et par le ton, du ton et des sentiments de l’histoire moderne, a fait son chemin en deux temps, comme les Dieux d’Homère.
Comme il a gauloisé la grâce ionienne d’Anacréon, La Fontaine a bonhomisé les Dieux de la Grèce.
Alors même qu’elle ne penserait pas que la poésie est la plus belle et la plus difficile des choses littéraires, alors qu’elle partagerait pour ce langage des dieux, méprisé des goujats, l’indifférence dédaigneuse des fortes têtes de son siècle, la Critique ne peut pas plus laisser inaperçu un livre de vers signé Auguste Barbier, qu’un poème de Lamartine et des recueils de poésies de Victor Hugo et d’Alfred de Musset.
L’amour, vainqueur des dieux et des hommes, comme on disait à Abdère, l’amour dans le livre de M.
Tout à coup l’orateur s’arrête, il s’adresse au dieu qui dispose également et des vainqueurs et des victoires, et se plaît à immoler à sa grandeur de grandes victimes.
Mais les dieux, impitoyables même à ceux qu’ils chérissent, infligèrent au nouvel Orphée une mort ménadienne. […] Ses amours ne connurent pas la publicité littéraire ; elles furent, comme celles des dieux, innombrables. […] Toute la rumeur du temps s’amasse en sa conque redondante et en ressort à son souffle de dieu. […] C’est toute une forêt qui chante avec les feuillages, le vent, les sources, et par la voix d’un dieu. […] Quillard, Mikhaël et Herold chantaient les Héros et les Dieux.
Il fut aussi le chantre des Dieux de la Grece qui eut presque toujours des Poëtes pour ses Théologiens. […] Je me suis trompé ; la Henriade ne prête point au burlesque : je n’y vois ni statue qui défend les Villes, ni cheval de bois qui les prend, ni anges qui luttent contre les diables, ni Dieux qui se mesurent avec les hommes, ni mortels qui blessent les Dieux, & même les plus belles Déesses. […] J’oublie & les amours des Dieux, Et l’orgueil qui suit leur hommage. […] L’erreur est un bienfait des Dieux Qui vous console & vous soulage. […] Celui-ci même ne se mêlait que des amours du Maître des Dieux : jamais il ne devint l’agent de la faiblesse des hommes.
Mais elle veut que les grands hommes, conservés par elle dans le panthéon de ses gloires, puissent être les dieux d’un certain culte, et elle refuse cette consécration aux misérables faiseurs d’un tapage éphémère, qu’elle ne peut aucunement considérer. […] Le fameux article de Scherer, publié dans un grand journal de Paris, qui a fondé le culte d’Amiel, aurait pu, à lui tout seul, rester sans effet ; mais, à la voix du critique, une petite église s’est d’abord formée, et la religion nouvelle s’est vue solidement établie du jour où l’on a donné le nom du dieu à des villas de la campagne suburbaine. […] Quand Edmond Scherer publia l’article où il se permet de dire que Molière n’écrit pas toujours bien, ce fut un scandale, malgré toutes les précautions oratoires que le critique avait prises, à commencer par l’humble titre de son paradoxe : « Une hérésie littéraire. » Les apologies du dieu mis en cause furent subtiles et firent honneur à l’esprit ingénieux de ses dévots ; mais il aurait été plus raisonnable de passer condamnation tout simplement. […] Des apothéoses comme celles de Ronsard, de Voltaire et de Victor Hugo provoquent, par un retour fatal, cette vengeance des Dieux jaloux que les anciens avaient personnifiée dans la terrible et sublime figure de Némésis. […] Si « différence engendre haine », selon la loi psychologique de Stendhal, combien ne dois-je pas haïr un barbare, ennemi de la littérature, qui renverse ainsi mes autels et mes dieux et ma religion et ma pensée même et ma vie intellectuelle et toute la raison de mon travail et tout le sens de mon activité !
Goethe était pour nous un demi dieu honoré et deviné plutôt que bien connu. […] Le cri de Phèdre : Dieux ! […] — La philosophie allemande, continua-t-il, voyez ce qu’elle est devenue avec son réalisme idéal, ses formules stériles, et son dieu bipède, comme dit Henri Heine ! […] Le ciel même n’était pour elle que le séjour des dieux de l’Olympe, et les astres qu’une décoration mythologique. […] À la tête de ses bataillons fantastiques, il avait déclaré la guerre aux anciens dieux.
Nous le tenons de nos aïeux du grand siècle, qui le tenaient des Romains, qui des Grecs, qui… — des Dieux, sans doute. — Méditez leur exemple, ô classiques d’imitation ! […] Certains dévots du nouveau « dieu » ne se plaisent-ils pas à lui rendre un culte d’autant plus ardent, que ce Dieu demeure pour eux « l’inconnu » ou « l’inconnaissable » ? […] païen qui ne reconnaît pas ses dieux. […] Racine n’est plus ce dieu en cage. […] Tandis que se reposera, endormi dans le bois sacré, le couple d’amoureux chauffeurs, les dieux s’empresseront autour de la voiture : ils fouilleront le coffre, le capot, le nécessaire de voyage, Vénus se poudrera, Vulcain réparera l’avarie, etc., etc.
Cesano, une Amphitrite entourée de tritons et des dieux de la mer ; et moi, je composai une ovale d’environ quinze pouces de hauteur ; elle était ornée de deux figures qui s’entrelaçaient, comme la mer entrelace la terre ; et par dessus, un vaisseau qui renfermait le sel. […] Le lendemain François Ier le fit venir et lui commanda pour sa table douze chandeliers en argent, représentant six dieux et six déesses. […] C’est alors qu’il conçut le monument colossal de la statue du dieu Mars, représentant François Ier.
Je lui conseillai d’y comprendre les Dieux, les Héros et Wieland et les Lettres d’un Pasteur. […] Il la vit s’écrouler avec douleur, mais avec l’impassibilité apparente d’un dieu qui voit brûler son temple et qui songe à le rebâtir promptement. […] On le craindra, et il deviendra le dieu de ceux qui seraient volontiers négatifs comme lui, mais qui n’ont pas son talent. » * * * Mercredi, 3 janvier 1827.
Et Victor Hugo écrivit : Dans Virgile parfois, dieu tout près d’être un ange, Le vers porte à sa cime une lueur étrange. […] Il fallait insérer dans le récit épique Rome entière, l’histoire de Rome depuis les origines jusqu’à la bataille d’Actium, la légende des vieilles races qui avaient peuplé d’abord le sol italien, une sorte de livre d’or de la noblesse, qui se disait sortie des compagnons d’Énée ; toute la religion romaine, les dieux indigènes, les dieux helléniques latinisés, les vieilles divinités locales, les mœurs et usages publics et privés du peuple romain, etc… Virgile y a réussi.
Au commencement, quand le poète n’était vraiment que le porte-voix de l’humanité, le poète s’effaçait devant le poème, et c’était une énorme collaboration de tous où les échos d’un combat entre les hommes et les dieux venaient se briser en harmonies sur la lyre d’Homère. […] Il y a quelques quinze ans Banville l’observait déjà : « Ce n’est plus un duel courtois, c’est un combat sérieux que le poète doit soutenir contre l’Isis éternelle ; il ne veut plus seulement soulever ses voiles, il veut les déchirer, les anéantir à jamais, et, privé de ses dieux évanouis, posséder du moins l’immuable nature : car il sent que les dieux renaîtront d’elle et de nouveau peupleront les solitudes du vaste azur et les jardins mystérieux où fleurissent les étoiles. » Ainsi l’art et la science restent en présence et à eux deux se proposent de rendre à l’humanité tous les biens dont les religions mortes l’ont déshéritée.
Un lit, un canapé, une table ronde où les journaux et les brochures du jour faisaient place à leur heure à la bouteille de verre noir et au frugal repas du matin, une cheminée au fond de laquelle couvait un petit feu de fagots dans un massif de cendres, une ou deux gravures pendues à des clous contre la muraille, représentant les amis de sa jeunesse, dieux lares de son cœur : Manuel, le favori de ses souvenirs, près de qui il doit lui être doux de reposer dans son tombeau d’emprunt ; Laffitte, le Mécène bienfaisant des factions, dans un temps où les factions vendaient et achetaient la gloire ; Chateaubriand, qu’il avait cru aimer, et dont il avait pris les morosités monarchiques pour des convictions républicaines ; Lamennais, dont il estimait le courage, mais dont il aimait peu le caractère ; un masque mort du premier Napoléon couché sur le grabat de Sainte-Hélène, relique obligée chez ce dévot railleur à la grande armée : ce masque est moitié pathétique et moitié lugubre. […] On demande une revanche, un autre coup de dé au dieu des armées ; on reproche Moscou, Leipsick, Waterloo à Louis XVIII, et l’on dit dans son délire à ce malheureux gouvernement : « C’est toi qui m’as blessé ! […] Il m’aurait fallu louer des chansons qui avaient renversé les dieux et banni les rois de ma famille ; il lui aurait fallu louer des vers qu’il avait raillés sans doute, comme son parti les raillait pendant la bataille.
Mais, si mauvaise qu’elle soit, elle n’a pas peur de l’énergie du barbare ; et quoiqu’on n’y voie plus les lignes de ce beau et puissant génie, plus civilisé et plus artiste, comme je le prouverai prochainement, que ceux-là qui parlaient de lui, perdues qu’elles sont sous le fatras du traducteur, comme la statue d’un dieu tombée et engloutie dans la fontaine vaseuse des crocodiles, on y a cependant conscience des tressaillements de ce génie qui vit encore, quoique massacré, et tellement que les Anglais eux-mêmes ont retraduit dans leur langue ces morceaux curieux de Le Tourneur, inspirés de Shakespeare plutôt que traduits de Shakespeare. […] Elle attachait un rêve à chaque coup qu’elle donnait à la pauvre feuille déchiquetée ; mais qui pouvait reconnaître, dans le travail de sa rêverie, la feuille brillante de l’arbre immortel dont on couronne le front des héros et des dieux ? […] Seulement, ce que nous savons de Lord Byron, de science certaine, par ses Mémoires, par ses lettres, par ses vers à Ada, dans Childe Harold, par cet Adieu que madame de Staël, au prix d’un égal malheur à celui de Lady Byron, eût voulu avoir inspiré, nous ne le savons pas de Shakespeare, le grand inconnu, le grand mystérieux, auquel François Hugo veut, à toute force, ôter ce mystère qui lui donne davantage l’air d’un dieu !
Nos dieux s’en vont ! […] « Épargne, ô vieux Caton, tes stoïques entrailles, Survis, et tu vaincras, fallût-il cent batailles ; Survis, et tu rendras par ta seule fierté Des autels à nos dieux, à nous la liberté !
c’est que, voyez-vous, il y a un dieu pour les musiciens, monsieur ! Ce dieu, c’est la foule ; quand elle est contente, ils sont inspirés ; j’étais au-dessus de moi-même, ivre, folle, quoi !
Sa misère n’est que d’un degré plus profonde que celle du fier Ajax, s’écriant : « Je me sauverai malgré les Dieux. » Et même est-il bien permis de dire que cet espoir de salut manque complètement à Satan ? […] Il se trouve donc, lui poète, entre l’inspiration de Voltaire et celle de Klopstock, entre les deux muses qui ont clos le Dix-Huitième Siècle par une terrible antithèse, la Messiade et la Guerre des Dieux.
Dans un poëme allégorique que Bertaut fit à l’occasion de sa mort, la France, étant allée se plaindre à Jupiter du malheur de Pavie, le dieu, qui dînait chez Thétis, sous un roc, près de Toulon, la console par ces mots : Cependant, pour montrer qu’ici-bas je n’envoie Nulle pure douleur ni nulle pure joie, Sache que ce mesme an qui maintenant escrit D’un encre si sanglant son nom en ton esprit, Ce mesme an qui te semble à bon droit deplorable, Te sera quelque jour doucement mémorable, D’autant que dans le sein du terroir vendosmois Avant que par le ciel se soient tournés sept mois, Un enfant te naistra, dont la plume latine Egalera ta gloire la gloire divine. […] Quelle nouveauté charmante, en effet, après les froides allégories de Jean de Meung que cet Olympe grec ses dieux si aimables !
Personne ne voulait admettre que l’histoire des hommes et des peuples est pleine d’inattendu, et que ces dieux dont l’Italie accompagne ses guerriers, ne sont qu’un symbole poétique d’une force réelle et mystérieuse, adverse ou contraire, qui secourt ou terrasse les êtres. […] Oui, je l’aime, je l’aime pour tout ce qu’il y a dans son œuvre d’encouragement à vivre, je l’aime pour son grand cantique à la nature, bien que ce soit le cantique d’un protestant, je l’aime parce qu’il n’a rien des superstitions modernes et qu’il est d’une parfaite irrévérence, comme doivent l’être tous les grands esprits aux nouvelles idoles de la démocratie, à ses prétendus grands hommes et à ses dieux et déesses : sainte Morale, sainte Science, sainte Hygiène, sainte Dignité, saint Progrès, saint Socialisme, etc.
Les fées ont disparu, les dieux immortels sont morts ! […] Et en effet, j’admets volontiers que les mythes d’autrefois ont eu leur raison d’être, leur grandeur et leur grâce ; que les dieux et les déesses de l’Olympe, les fées et les lutins des légendes populaires, les anges et les démons de la religion chrétienne ont pu être, aux yeux de nombreuses générations, de commodes incarnations des forces inconnues qui agissent autour de nous et sur nous.
Pour Alfred de Musset, la poésie était le contraire ; sa poésie, c’était lui-même, il s’y était rivé tout entier ; il s’y précipitait à corps perdu ; c’était son âme juvénile, c’était sa chair et son sang qui s’écoulait ; et quand il avait jeté aux autres ces lambeaux, ces membres éblouissants du poète qui semblaient parfois des membres de Phaéton et d’un jeune dieu (se rappeler les magnifiques apostrophes et invocations de Rolla), il gardait encore son lambeau à lui, son cœur saignant, son cœur brûlant et ennuyé.
Mis à la retraite le 31 août suivant à l’âge de cinquante-sept ans, exclu de tout service et de toute faveur sous la Restauration, il mourut, fidèle à ses dieux, le 24 juin 1829, à Gaillonnet, non loin de sa province natale, et voulut être enterré dans l’humble cimetière de Seraincourt. — Il ne se peut de vie militaire plus belle, plus pleine, plus simple, plus une, plus exactement enchâssée dans l’époque héroïque où son profil toujours se détachera.
Comme ces doctes et ingénieux philosophes païens du iiie siècle, vous nous ramenez aux autels connus par des raisons ignorées, avec cette différence que vous n’êtes point païen et que vos dieux sont immortels !
— Une étincelle poétique de M. de Pongerville, qui faisait maintenant appel à la critique dans la langue des dieux, au nom de Lucrèce, fit écrire à M.
Victorin Fabre s’était arrêté et comme figé en 1811 ; son biographe se rabat de plus près à 1804 ; il n’en sort point, il a posé son dieu Terme à cette date-là.
À son ami le poëte Guiraud qui faisait d’assez beaux vers, mais qui bredouillait en les récitant : « Prends garde, Guiraud, lui disait Soumet : tu es comme les dieux, tu te nourris d’ambroisie, tu manges la moitié de tes vers. » Au même qui, dans une discussion, en était venu à forcer le ton sans s’en apercevoir : « Guiraud, lui disait-il, tu parles si haut qu’on ne t’entend pas. » Il disait de son gendre, en le présentant comme un homme savant et qui parlait peu : « C’est un homme de mérite, il se tait en sept langues !
Le paganisme, avec ses dieux et ses héros tout resplendissants de force et de beauté, avec ses pompes riantes, ses chœurs gracieux et ses fêtes sensuelles, peut être considéré comme le trophée et l’hymne du triomphe.
L’homme est le dieu qui veut sa créature tout entière.
Je ne crois point qu’Isabelle Soit une femme mortelle, C’est plutôt quelqu’un des dieux Qui s’est déguisé en femme Afin de nous ravir l’âme Par l’oreille et par les yeux.
Mais enfin, vous en ferez tant, que ce dieu, prenant le couteau de son tonnerre, ce couteau formidable, ce maître couteau, fondra sur le cochon bien-aimé, c’est-à-dire sur vous, pour le dépecer, le réduire en saucisses, en côtelettes, que les diables feront griller en enfer, et croqueront à belles dents. » « Don Juan feint d’être sensible à ces discours.
Je sais, depuis, maintenant, un nouveau livre où l’on peut pleurer, aux soirs noirs où c’est la jouissance désirée ; j’aurai la Mort d’Isabelle et ses ultimes paroles Floris, où, comme aux adieux de Wotan, toutes nos contraintes écorchées se fondront dans les sanglots, les sanglots de bénédiction qui sont, après le sommeil, le meilleur don des dieux mauvais aux hommes faibles.
La moustache énergique sous le monocle étincelant, il dresse sur la foule un geste d’autorité qui le proclame dieu.