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583. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Frédéric le Grand littérateur. » pp. 185-205

En juin 1763, d’Alembert alla trouver Frédéric, qui était alors dans ses États de Westphalie ; il le joignit à Gueldre, et fit à sa suite le voyage jusqu’à Potsdam. […] M. de Guibert nous a rapporté dans son Journal de voyage une de ces confidences pleines de noirceur et de perfidie, et à laquelle il se montre trop crédule.

584. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

Il fit ensuite le voyage d’Italie, et alla entendre à Pavie et à Bologne les professeurs de droit les plus en renom. […] Pibrac, avocat du roi, éloigné de Paris en 1567, et abrité en lieu sûr, lui fait demander s’il doit revenir à Paris et s’exposer aux hasards d’un voyage.

585. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. (1850.) » pp. 76-96

Cette même année, Montaigne partit pour faire un voyage de Suisse et d’Italie. C’est pendant ce voyage que Messieurs de Bordeaux l’élurent maire de leur ville.

586. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Maintenon. » pp. 369-388

Cependant la jeune personne commençait dans ses voyages à Paris à voir le monde, et ses premiers pas furent des succès. […] La jeune Indienne, comme on la nommait à cause de son voyage d’Amérique, fut très remarquée à première vue, et elle ne perdait pas à l’examen.

587. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « De la poésie et des poètes en 1852. » pp. 380-400

Ampère, a réuni, en 1850, à la suite de ses esquisses de voyages, ses Heures de poésie, où il a recueilli l’esprit même des choses diverses qu’il a étudiées, et quelques notes sensibles d’une âme délicate : on distingue surtout les stances sur Le Nil, qui sont d’un beau et large sentiment62. […] Henri Chevreau et Laurent-Pichat, qui ont publié en commun un recueil de vers, Les Voyageuses (1844), butin rapporté d’un voyage fait ensemble par les deux amis en Grèce et en Orient.

588. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — I. » pp. 401-420

On la vit comblée de grâces et de marques de distinction « comme pas une sujette ne l’avait été », et à l’un des voyages de Marly, Louis XIV lui en fit les honneurs comme à un « diminutif de reine étrangère ». […] Les misères et les incidents de ce voyage à travers des provinces fidèles, que Mme des Ursins apprécie mieux qu’elle n’avait fait jusque-là, sont racontés avec enjouement.

589. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — II. (Suite et fin.) » pp. 421-440

Quand le voyage de M. de Torcy en Hollande, qui a pour but la paix, manque son effet, elle s’en réjouit. […] Une femme de chambre et deux officiers des gardes étaient montés avec elle dans le carrosse : Je ne sais comment j’ai pu résister à toutes les fatigues du voyage (écrivait-elle à Mme de Maintenon en errant sur la frontière de France, dix-huit jours après la scène de Xadraque).

590. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Saint François de Sales. Son portrait littéraire au tome Ier de l’Histoire de la littérature française à l’étranger par M. Sayous. 1853. » pp. 266-286

Et le cardinal Du Perron, le grand controversiste, disait également, quand on proposait de lui amener des calvinistes à combattre : « S’il ne s’agit que de les convaincre, je crois posséder assez de savoir pour cela ; mais, s’il est question de les convertir, conduisez-les à M. de Genève, qui a reçu de Dieu ce talent. » C’est à la fin de ce voyage de Paris que François de Sales apprit la mort de l’évêque de Genève dont il était le successeur désigné, et il s’empressa aussitôt de revenir en son diocèse. […] On raconte que le libraire qui se chargea de la première publication, et qui était un libraire de Lyon, y eut tant de bénéfice, qu’il crut devoir faire exprès le voyage d’Annecy pour offrir en don à l’auteur une somme de quatre cents écus d’or.

591. (1767) Salon de 1767 « Adressé à mon ami Mr Grimm » pp. 52-65

Supposez-moi de retour d’un voyage d’Italie, et l’imagination pleine des chefs-d’œuvre que la peinture ancienne a produits dans cette contrée. […] Pour ce voyage d’Italie si souvent projeté, il ne se fera jamais.

592. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre V. Séductions pour la compréhension de la psychologie indigène. — Conclusion »

. — « Les chefs s’entendent entre eux comme larrons en foire et toujours les petits seront par eux tenus à l’écart » (Kahué — Le fils du sérigne — Les trois frères en voyage) […] — « Mieux vaut peu de nourriture et point de soucis que de la nourriture à satiété et des ennuis à l’avenant » (Les trois frères en voyage — Kahué). — « Il ne faut pas se confier aux femmes » (Guéhuel et damel, —Mariage ou célibat ? 

593. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »

un voyage des bourgs de Bretagne aux villes d’Italie ; « double voyage idéal et réel », dit le Breton, devenu Revue des Deux Mondes.

594. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »

Au retour, quand on les priait de raconter leur voyage, ils n’osaient, par amour-propre, avouer qu’ils s’étaient salis et froissés en pure perte, et confesser qu’ils étaient descendus dans une basse-fosse bien bouchée pour y mieux distinguer les objets. « Oh ! […] Son portier, par ordre, annonçait qu’il était en voyage.

595. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIII » pp. 133-140

Le voyage du duc de Bordeaux en Angleterre défraye la conversation d’un certain monde, qui d’ailleurs se restreint et diminue de plus en plus M.

596. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »

La sympathie universelle, un redoublement de déférence et de vénération, les hommages de son souverain et de la nation britannique dans ce dernier voyage exécuté aux frais de l’État, tout acheva de le dédommager, et il est mort comme il avait vécu, heureux, bienveillant, paisible, et, même dans ses extrêmes souffrances, ne rejetant pas la vie.

597. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « André Theuriet »

Au moment où il commence à aller mieux, Mme la préfète entre dans sa chambre, lui dit : « Grand merci », et lui annonce qu’elle part pour un voyage de quelques semaines.

598. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Silvestre, Armand (1837-1901) »

Dans tout cela, pas le plus petit mot drôle : un lyrisme soutenu, soutenu très haut, des images grandioses, de vagues effusions panthéistiques, un sublime voyage sur la croupe d’une chimère, des aurores aux couchants, l’héroïque chevauchée d’un rêveur sur le cheval ailé des Mille et Une nuits.

599. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

Est-ce en souvenir du séjour que les Fedeli avaient fait à Paris en 1624-1625, ou à l’occasion d’un nouveau voyage de cette troupe, qu’un des organisateurs des divertissements de la Cour eut l’idée de faire danser « un ballet du roi représentant les comédiens italiens » pour lequel Bordier fît des vers 23 ?

600. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau et M. de Voltaire. » pp. 47-58

Un voyage que M. de Voltaire fit à Bruxelles avec madame de Rupelmonde acheva de les brouiller.

601. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Léon Feugère ; Ambroise-Firmin Didot »

Derrière cet Henri Estienne, qu’il suit pas à pas dans ses voyages et dans ses travaux, il n’a pas mis la société du xvie  siècle pour la peindre ou pour la juger.

602. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — IV »

Nos grands écrivains littéraires, quand ils dépeignent la société moderne, et à quelque parti d’ailleurs qu’ils se figurent appartenir, emploient toujours des couleurs au moins aussi injurieuses que celles qu’on trouve dans ces Carnets de voyage de Taine.

603. (1929) Critique et conférences (Œuvres posthumes III)

Jules Tellier était Havrais, et l’on eût dit que la vue de la mer natale lui avait dès l’enfance communiqué un culte, j’allais dire une religion, pour le voyage. […] Des voyages, de longs séjours à l’étranger, la maladie m’empêchèrent bien contre mon gré de revoir Charles Cros autant que j’aurais voulu. […] L’auteur affecte la plupart du temps cette allure d’un voyage un peu partout dans ses pays aimés, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne, un peu de France pittoresque et Paris, fréquemment. […] Varié : impossible de l’être davantage, le plan, tout simple, du livre, sinon son titre d’une abstraction peut-être excessive, en fait foi, et ce sont, bonnement et bellement, des impressions triées sur le volet, de voyage un peu partout. […] À mi-chemin — ou à peu près, — de notre voyage, nous fûmes obligés de nous arrêter à une sorte de tourniquet et de payer un droit de péage qui n’existe plus.

604. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

C’est en vain qu’on a voulu faire de Jack un ouvrier ; malgré l’abandon de sa mère, les persécutions de d’Argenton, un terrible voyage, il revient mourant à Étiolles. […] C’était un vrai voyage. […] La métamorphose qui me plut le moins fut celle qu’elle contracta à la suite d’un voyage à Bourbon, d’où elle revint mulâtresse, sans cependant cesser d’être remarquablement jolie. […] » Dans ce terrible voyage, qui rappelle en plus d’un incident celui de Louis XVI, je trouve ce détail curieux au point de vue de la question d’étiquette. […] Quelques-uns disent que l’empereur ira dans quelques jours à Vichy ; d’autres, que Leurs Majestés, partiront pour leur voyage en Alsace et en Franche-Comté.

605. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Tout le contraste de la nature fut rompu par toi, et une terre inconnue, immense, servit de trophée de gloire à ton voyage et aux périls de ton retour. […] C’est aux environs de l’année 1820, et probablement avant son premier voyage à Rome, que dut s’opérer un changement complet dans les croyances intimes de Leopardi : il passa de la première soumission de son enfance à une incrédulité raisonnée et invincible, qui s’étendait non-seulement aux dogmes de la révélation, mais encore aux doctrines dites de la religion naturelle. […] L’abbé Gioberti, à qui l’on doit cette justice que, chrétien et prêtre, il n’a jamais parlé de Leopardi qu’en des termes pleins de sympathie et d’une admiration compatissante142, a raconté qu’ayant connu le poëte à Florence, en 1828, et l’ayant accompagné dans un petit voyage à Recanati, il entendit chemin faisant, de sa bouche, le récit de sa conversion philosophique, c’est ainsi que Leopardi la nommait : la première impulsion lui serait venue d’un personnage qu’il admirait beaucoup, littérateur influent par son esprit et par ses ouvrages. […] J’avais cru d’abord que c’était à cette époque même et pendant son voyage à Rome que Leopardi avait eu maille à partir avec Manzi ; mais celui-ci était mort en février 1821, et la vengeance de Leopardi remonte à l’année 1817 et se rattache à une polémique littéraire dans laquelle Manzi s’était montré grossier.

606. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

Ton esprit, d’en haut, se pencha-t-il sur ton fils désolé, malheureux déjà dans ce voyage à peine commencé de la vie ? […] Voici une traduction ou imitation en français d’une des plus citées, et dans laquelle on verra qu’il essaye de combattre et de réfuter sa propre terreur, de se rassurer contre ses craintes habituelles : Dans un chemin mystérieux     L’esprit de Dieu voyage, Sur les flots, dans l’ombre des cieux,     Tout voilé par l’orage.

607. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie de Maupertuis, par La Beaumelle. Ouvrage posthume » pp. 86-106

Maupertuis, jeune, ancien capitaine de cavalerie, converti à la géométrie et aux sciences, eut alors son moment d’éclat et de faveur, surtout lorsqu’au retour de son voyage dans le Nord, où il était allé vérifier par ses mesures la forme assignée à cette région de la terre par Newton, il eut incidemment tant de choses à raconter sur les Lapons et les Lapones. […] Ainsi, lorsque Maupertuis perdit son père et fit à cette occasion un voyage à Saint-Malo, le roi lui écrivit plusieurs lettres dont l’une a fourni à La Beaumelle le motif d’une de ses meilleures amplifications.

608. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Lettres inédites de Michel de Montaigne, et de quelques autres personnages du XVIe siècle »

Montaigne, lorsqu’il apprit sur la fin de son voyage d’Italie, aux bains de Lucques où il se trouvait à ce moment (septembre 1581), son élection inopinée à la mairie de Bordeaux, et quand après une première hésitation il crut devoir accepter, Montaigne n’était nullement étranger aux fonctions publiques. […] Nous avons vu Montaigne en voyage, ajoutant chaque jour par sa curiosité à ses connaissances et à ses plaisirs : et en général, il semble n’avoir voulu prendre de chaque état nouveau, de chaque profession ou fonction accidentelle où il entrait, que ce qu’il en fallait pour compléter son éducation personnelle, pour perfectionner son outil intérieur par une application fréquente et variée.

609. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »

Tous ces voyages furent féconds ; il devint le peintre algérien, le paysagiste qu’on sait et que tous admirent pour sa vérité de ton, sa fermeté, sa finesse, pour cette verve même qui s’est déclarée dans ses derniers tableaux. […] Fromentin ne se borne pas, dans ses Voyages, à l’expression directe du pays ; il s’inquiète de l’historique, du passé, des mœurs et du naturel des habitants, du caractère différent et individuel de ceux qu’à première vue on est porté à confondre.

610. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »

Feuillet de Conches, et si abondante en révélations de tout genre, avait confirmé le fait et l’avait déplus en plus précisé, en rapportant au voyage de l’empereur Joseph II à Paris un changement notable dû aux conseils de ce prince et à son intervention dans cette singularité matrimoniale. […] Il a même eu quelque temps la réputation d’esprit, qu’il a perdue par quelqu’une de ses lettres qui ont paru dans le public et qui étaient peu honnêtes et très-maladroites. (12 novembre 1775.) » Cette réputation d’esprit qu’on avait refaite à Louis XVIII devenu roi fut également compromise aux yeux de tous par la publication de ce pitoyable Voyage à Bruxelles et à Coblentz.

611. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Cependant de Perray, à qui il avait été alloué 1,500 francs pour ses frais de voyage, en avait dépensé 2,000 : il en fut pour 500 francs de retour, mais il eut l’embrassade du prince. […] M. de Talleyrand, quand il la lui vit, s’en montra mécontent, parce que cela affichait le voyage.

612. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — M. de Sénancour, en 1832 »

Les dehors fleuris ne m’en imposent pas, et mes yeux, demi-fermés, ne sont jamais éblouis ; trop fixes, ils ne sont point surpris. » Il étudia avec une ardeur précoce : à sept ans il savait la géographie et les voyages d’une manière qui surprit beaucoup le bon et savant Mentelle. […] Il n’y a pas de roman ni de nœud dans ce livre ; Oberman voyage dans le Valais, vient à Fontainebleau, retourne en Suisse, et, durant ces courses errantes et ces divers séjours, il écrit les sentiments et les réflexions de son âme à un ami.

613. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213

Un voyage de Sophie à Paris et la petite vérole font quelque interruption de correspondance. […] Roland, qui avait fait un voyage en Italie, repasse par Paris, mais il la visite assez inexactement ; elle en est un peu piquée.

614. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIIIe entretien. Chateaubriand, (suite) »

C’était ordinairement dans ces soirées que mes amis me faisaient parler de mes voyages ; je n’ai jamais si bien peint qu’alors les déserts du nouveau monde. […] XL Son voyage à Rome fut lent et glorieux, comme un triomphe au milieu d’un pays réjoui par le retour de son vieux culte.

615. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »

II Dans toutes les langues, l’homme a parlé et écrit en prose des choses nécessaires à la vie physique ou sociale, domesticité, agriculture, politique, éloquence, histoire, sciences naturelles, économie publique, correspondance épistolaire, conversation, mémoires, polémique, voyages, théories philosophiques, affaires publiques, affaires privées, tout ce qui est purement du domaine de la raison ou de l’utilité a été dévolu sans délibération à la prose. […] « Je médite, écrit-il alors à Bossuet, un grand voyage.

616. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Adrienne Le Couvreur. » pp. 199-220

Il faut bien que cette passion soit extraordinaire, puisqu’elle subsiste depuis si longtemps sans nulle espérance, au milieu des dégoûts, malgré les voyages que vous lui avez fait faire, et huit mois de séjour à Paris sans me voir, au moins chez moi, et sans qu’il sût si je le recevrais de ma vie. […] Il n’est pas difficile d’imaginer quelle était cette personne si attendue : le comte de Saxe revenait, à cette date, d’un de ses voyages de Courlande à Paris.

617. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Procès de Jeanne d’arc, publiés pour la première fois par M. J. Quicherat. (6 vol. in-8º.) » pp. 399-420

» Jeanne partit donc et arriva sans encombre, après onze jours de voyage, jusqu’au Dauphin, qui était pour lors à Chinon (mars 1429). […] Le vieil écuyer Bertrand de Poulangy, qui, dans sa jeunesse, avait eu l’honneur d’escorter Jeanne lors de sa première chevauchée de Vaucouleurs à Chinon, disait que, dans toutes les nuitées et les couchées du voyage, il n’avait pas eu à son égard une pensée de désir.

618. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

Jeune, il se lia avec le gouverneur d’un jeune seigneur anglais qui séjournait à Dijon, et cette liaison lui fit faire un voyage d’Italie, puis un autre voyage en Angleterre ; ce sont les seuls qu’il ait jamais faits.

619. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Mémoires du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujoulat, édition Champollion.) 1837 » pp. 40-61

En Italie, à Rome, pendant un voyage qu’il y fit en 1638, à l’âge de vingt-quatre ans, il résolut de ne donner sur lui aucune prise et de s’acquérir à tout hasard une bonne renommée dans une cour ecclésiastique. Retz nous le dit, et Tallemant, qui était du voyage et de sa compagnie, nous le confirme expressément : « Il le faut bien louer d’une chose, dit Tallemant, c’est qu’à Rome, non plus qu’à Venise, il ne vit pas une femme, ou il en vit si secrètement que nous n’en pûmes rien découvrir. » Avec cela il s’appliquait à relever cette modestie de passage d’une grande dépense, de belles livrées, d’un équipage très cavalier ; et un jour, pour soutenir le point d’honneur et plutôt que de céder le terrain dans un jeu de paume, il fut près de tirer l’épée avec sa poignée de gentilshommes contre toute l’escorte de l’ambassadeur de l’Empire.

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