Enfin, il doit encore prévenir les lecteurs que l’histoire de Bug-Jargal n’est qu’un fragment d’un ouvrage plus étendu, qui devait être composé avec le titre de Contes sous la tente.
Et, d’abord, je n’y pouvais faire remarquer combien le titre, il est vrai, heureusement corrigé par l’épigraphe, était mauvais. […] Le titre avait été trouvé par M. […] Pourquoi ce titre et cette forme chez le moins anecdotier de nos poètes ? […] Le titre en était presque tout le piquant : Lion Vanné à Byzance ! […] L’ambition du titre et du livre apparaissent plus grandes.
Paul Georges donne à son livre un titre latin. […] Notre ange raté se déguise en démon et imite un titre de Barbey d’Aurevilly. […] Vous pouvez traduire le « russe » du titre par capricieux. […] Pour aimer tant le bouquin, il n’a dû lire que le titre, qui est gentil. […] Je ne change guère que le titre, — trop général pour désigner un simple fragment.
Sous ce titre modeste, le petit volume de M.
Quelques titres de pièces feront assez connaître la manière du poète : Square, Petites ouvrières, Lumière crue, Gennevilliers (un bon Raffaëlli), etc….
C’est à peine si de temps à autre, dans le Mercure de France, on voit son nom au bas d’études dont le titre « Méthodes » est significatif des abstractions et spéculations mathématiques où s’est jeté son esprit.
On ne peut sans injustice lui refuser le titre d’Interprete de la Nature ; sa mission est trop bien établie.
Malebranche lui reprochoit quelquefois les mouvemens qu’il se donnoit pour découvrir un titre de Livre, une date, ou quelque autre minutie.
La science, l'érudition, & l'amour du travail, sont des titres à l'estime publique ; mais ces qualités ne sont pas capables de justifier l'orgueil qui le dominoit & qui transpire souvent dans ses Ouvrages.
On doit encore à cet Auteur un petit Ouvrage en faveur de la Religion, qui se fait lire avec intérêt : il a pour titre, Motifs de ma Foi.
L’immortalité est le prix des efforts d’un poète qui a su nous émouvoir et nous plaire sans sortir du cercle que l’art lui avait tracé ; on peut et doit examiner ses titres à un si beau triomphe. […] Le titre semblait n’annoncer que des plaisanteries ; mais le marguillier se piqua d’être grave, judicieux, impartial, et ne se permit de rire qu’à propos. […] où des passions féroces usurpent le titre de vertus et subjuguent notre admiration ! […] Cependant Octave n’a pas pris pour gouverner le titre de roi ou de dictateur ; il s’est contenté de celui de prince. […] C’est ce glorieux titre, à présent effectif, Que je viens ennoblir par celui de captif.
Le titre le dit un peu, c’est déjà beaucoup et rien ne le rendait nécessaire. […] Ceci posé, je constate un effort dans le Gaga (quel titre !) […] C’est à ce titre que son livre doit rester, en dépit d’un gros mot et d’une confidence à la Jean-Jacques qui y surgissent inutilement à mon avis. […] Le titre indique jusqu’à un certain point le sujet, — l’infatuation de la naissance avec ses dédains, ses hauteurs, sa fierté, son orgueil. […] Émile Bergerat vient de publier chez Ollendorff ; le titre est gros et inquiétant : le Viol.
Et ce que n’ont pu ni Mme de Staël avec tout son esprit, ni Chateaubriand avec tout son génie, c’est bien eux qui l’opèrent contre les encyclopédistes, contre les idéologues, et contre la révolution, plus imprégnés d’ailleurs qu’ils ne le croient de l’esprit de cette révolution, et témoins, à ce titre, de ce qu’il y a de « satanique », ou d’apocalyptique en elle. […] Déjà même, de tous les côtés, on applaudissait, sans seulement en vérifier le titre, aux plaisanteries, — si lourdes cependant ! […] 3º Les Œuvres. — Les Œuvres de Gautier, — qui n’ont pas été réunies en Œuvres complètes, ni ne le seront sans doute jamais, à cause qu’elles ne rempliraient pas moins de soixante ou quatre-vingts volumes, — se composent : 1º De ses Poésies, dont les premières ont paru sous ce titre en 1830 ; — pour être suivies d’Albertus, 1833 ; — de La Comédie de la mort, 1838 ; — et réunies en 1845 avec España sous le titre de Poésies complètes. — Il y faut joindre Émaux et Camées, 1852 ; 2º Ses Romans, Contes et Nouvelles, dont les principaux sont : Les Jeunes France, romans goguenards, 1833 ; — Mademoiselle de Maupin, 1835 ; — Fortunio, 1837 [publié sous le titre de L’Eldorado] ; — ses Nouvelles, 1845 ; — ses Romans et Contes, 1857 ; — le Roman de la momie, 1858 ; — et Le Capitaine Fracasse, 1863 ; 3º Ses Récits de voyage, — Tra les montes [Voyage en Espagne], 1843 ; — Constantinople, 1853 ; — Italia ; — Voyage en Russie, 1867 ; 4º Ses Œuvres de critique : A. […] Critique dramatique, dont on n’a rassemblé qu’une partie, sous le titre d’Histoire de l’art dramatique depuis vingt-cinq ans, 6 volumes, 1858-1859, Paris ; — C. […] Jules Lemaître ont été réunis en volume sous le titre d’Impressions de théâtre.
Oscar Méténier s’était uniquement donné la peine d’en changer le titre (jadis le Roman d’une jeune fille pauvre), et que le véritable auteur Oscar Honoré l’avait perpétrée, quarante années auparavant. […] Un sujet, un titre se lève dans son cerveau. […] Quelque fécond improvisateur a fait accepter le titre d’un roman et promis sa signature. […] En attendant, vous avez disqualifié ceux qui usurpent ce beau titre ; soyez-en loué et remercié, pour le Peuple et pour les Lettres. […] La besogne est bienfaisante d’assainir ces bas-fonds, au même titre que d’assainir par l’hygiène les quartiers pauvres d’une grande ville : leur senteur se répand et atteint, au bout du compte, les heureux… Nous croyons que ceux d’entre nous qui consacrent leurs loisirs à produire quelque travail pour rénover le roman-feuilleton, et surtout pour l’assainir, méritent et la reconnaissance du public et celle des lettrés.
Dans une série d’articles au journal de Bayreuth, il faut noter, d’abord, une étude sous ce titre : Qu’est-ce que l’Allemand ? […] Le doute cruel qui attristait déjà la fin de l’étude sur l’esprit allemand, se retrouve dans un magnifique article publié sous ce titre : Voulons-nous espérer ? […] C’est l’étude publiée sous le titre : Art et Religion (Bayreuth, 1880). […] Il vient, tout récemment encore, de traduire en français, pour la première fois, des fragments autobiographiques dus à la plume de l’illustre maître, et de les publier chez l’éditeur Charpentier, sous le titre de Souvenirs. […] En particulier, Dujardin ne soulève pas la question de l’antisémitisme de Wagner bien qu’il mentionne le titre de son pamphlet : La juiverie en art et qu’il relaye les attaques de Wagner contre « l’esprit juif » et « anti-chrétien ».
Ici encore la noblesse s’est laissé dérober l’autorité, l’action, l’utilité de sa charge, à condition d’en garder le titre, la pompe et l’argent109. C’est l’intendant qui gouverne ; « le gouverneur en titre ne peut remplir aucune fonction sans lettres particulières de commandement » ; il n’est là que pour donner à dîner ; encore lui faut-il pour cela une permission, « la permission d’aller résider dans son gouvernement ». […] À tous ces titres, ce serait merveille s’il ne considérait pas le revenu public comme son revenu privé, et si, maintes fois, il n’agissait pas en conséquence. […] Qui dit sire ou seigneur, dit « le protecteur qui nourrit, l’ancien qui conduit139 » ; à ce titre et pour cet emploi, on ne peut lui donner trop, car il n’y a pas d’emploi plus difficile et plus haut.
Arthur propose à sa jeune tante de clore le débat par un mariage ; mais le titre de Valtaneuse, apporté dans la corbeille par le fils de maître Guérin, remportera sur les offres du jeune député. […] La Contagion Ce qui me frappe tout d’abord dans la Contagion, c’est la disproportion de ses caractères et de son intrigue comparés à la grandeur de son titre. […] Mademoiselle Navarette, comédienne de petit théâtre, est sa maîtresse en titre et sa complice clandestine. […] Ce bon jeune homme si mal déguisé égayerait décemment une comédie de genre ; mais il n’est pas à sa place dans une pièce qui porte le titre effrayant de la Contagion.
La première version en parut en volume en 1886, sous le titre provisoire de Traité du Verbe, ce livre qui devait « répandre avec éclat » les principes d’une Poésie nouvelle et pour l’idée fondamentale et pour la technique rythmique, et dont les impartiaux auteurs de l’Anthologie des Poètes d’aujourd’hui (A. […] Il en est de même d’une quatrième édition, portant le Titre « ne varietur » de En Méthode à l’Œuvre, parue en sa place d’Argument à l’Œuvre, en 1891. […] *** Nous nous sentons ainsi au terme des seuls développements dont nous avons voulu élargir le texte des Principes, — auquel il nous plut de garder un sens et une atmosphère ainsi que rares, et la sensation de vertige qui émane de l’Essence… De l’entier développement toute la poétique mouvance, maintenant l’épandra en dramatique diaprure des natures et des êtres l’Œuvre qui prit âme en mon esprit en même temps que la Méthode, dont (au titre générique de Œuvre) elle sort. […] Nous prétendons à son emploi au même titre que de tout autre timbre-vocal.
Et il dit, que cette hantise de la mort, et peut-être une évolution des idées philosophiques, amenée par le décès d’un être cher, il songe à l’introduire dans un roman, auquel il donnerait un titre, comme « La Douleur ». […] Je voudrais un titre nouveau, que je cherche sans le trouver, où il y aurait peut-être à introduire le mot : Histoires au pluriel, avec une épithète ad hoc, mais voilà le chiendent : c’est l’épithète… Non il faudrait pour dénommer le nouveau roman, un vocable unique. […] le beau livre qu’il y aurait à écrire sous le titre : Histoire du vice. […] * * * — Si l’on était jeune, il y aurait un livre brave à faire, sous ce titre : Les choses que personne n’a encore imprimées.
Dans ce cas, la censure n’était donc qu’une mesure dérisoire, puisqu’elle n’a jamais pu empêcher un livre de paraître, ni un auteur d’écrire librement sa pensée sur toute espèce de sujets : après tout, le plus grand mal qui pouvait arriver à un écrivain, était d’aller passer quelques mois à la Bastille, d’où il sortait bientôt avec les honneurs d’une persécution, qui quelquefois était son seul titre à célébrité. […] L’un qui, dès sa jeunesse errant et rebuté, Nourrit dans les affronts son orgueil révolté, Sur l’horizon des arts sinistre météore, Marqua par le scandale une tardive aurore, Et, pour premier essai d’un talent imposteur, Calomnia les arts, ses seuls titres d’honneur, D’un moderne cynique affecta l’arrogance, Du paradoxe altier orna l’extravagance, Ennoblit le sophisme, et cria vérité ; Mais par quel art honteux s’est-il accrédité ? […] Ceint de tous les lauriers, fait pour tous les succès, Voltaire a de son nom fait un titre aux François. […] Grâce à lui, le blasphème, et piquant et frivole, Circulait embelli des traits de la gaîté ; Au bon sens il ôta sa vieille autorité, Repoussa l’examen, fit rougir du scrupule, Et mit au premier rang le titre d’incrédule.
Aujourd’hui que vous marchez sous un étendard politique, en les désignant seulement par leurs titres, j’aurais l’air de vous lancer des épigrammes. […] Monsieur, je n’ai point l’honneur d’être connu de vous ; je n’ai pas plus de titre pour vous donner des conseils que je n’en ai pour faire la critique de vos ouvrages ; et si j’ai pris cette liberté, c’est que j’ai conçu l’espoir, tout en éclairant le public et le gouvernement sur la cause de la décadence de notre beau théâtre, de détruire quelques-unes de vos erreurs romantiques et de rappeler tous nos jeunes auteurs à des idées plus saines sur notre littérature dramatique. […] Eh bien, que tous les billets donnés, que toutes les entrées sans titres soient tout à fait supprimés, et que le gouvernement, au lieu de donner de l’argent au Théâtre-Français à titre gratuit, exige tous les jours une valeur en entrées égale à la somme qui lui sera accordée.
André Lemoyne, renferment des pièces parfaites de limpidité et de sentiment ; j’ai des raisons pour recommander celle qui a pour titre : L’Étoile du Berger.
Qu’il me soit permis d’ajouter que je ne crois pas avoir fait tort à la littérature de mon pays, en l’admirant comme l’héritière des deux littératures universelles, et en lui reconnaissant pour trait distinctif, pour titre d’hoirie, la supériorité de la raison.
C’est parce que nous dirons tout à l’heure leurs torts et leurs excès qu’il nous plaît d’insister aujourd’hui sur leurs vertus et les titres qu’ils se sont acquis à l’estime et à la reconnaissance des Lettrés.
Sa Traduction de l’Iliade parut d’abord, en 1760, sous le titre d’Essai, & fut suivie, deux ans après, de ce que l’Auteur appelle une Traduction libre, & qu’on peut regarder plutôt comme un bizarre travestissement ; Homere y est défiguré d’un bout à l’autre, plus qu’il ne l’a jamais été par la Mothe.
Cet Ouvrage, qui a pour titre, le Systême du Cœur, parut sous le faux nom de Clarigny, & est dédié à M. de Fontenelle, ami de l’Auteur.
Ces titres ne seroient pas suffisans pour prétendre à une réputation solide, si M. l’Abbé de Gourcy n’annonçoit d’ailleurs des talens capables de se développer dans la suite d’une maniere plus avantageuse.
Peu d'hommes ont débuté avec plus d'éclat dans la carriere des Sciences, & y ont acquis, plus jeunes, des titres à la reconnoissance publique.
En novembre 1788, sous le titre : De la députation aux États généraux, il publiait une brochure où il exposait ses principes, et où l’on trouve le type de toutes les opinions qu’il allait professer à l’Assemblée : Je m’étais fait, disait-il après des années en se jugeant lui-même, une théorie de l’État social bien ordonné, d’après les écrits philosophiques les plus accrédités alors, et d’après mes propres réflexions. […] Dans la dernière partie de sa carrière, l’Assemblée constituante essaya de revenir, par le moyen de la révision, sur ce qu’avaient eu de trop absolu ses premiers décrets ; Roederer résista : Je soutins, dit-il, que pour que la Constitution répondît au titre qu’on lui avait donné de Constitution représentative, et pour que ce titre ne fût pas une imposture, il fallait que les fonctions administratives dans les départements, les districts, les municipalités, fussent déclarées constitutionnellement, c’est-à-dire irrévocablement électives. — Je me détrompai en 1793 de mon opinion, par l’expérience que j’acquis comme procureur général syndic du département de Paris.
. — Le roi eut nouvelle à son lever que toute la ville de Castres s’était convertie. » Cette action signalée des deux époux devenait un mérite auprès de Louis XIV, un titre à ses futurs bienfaits, et, dans la lettre dont je parle, l’honnête homme, qui n’était que de la race des savants, ne se montrait pas insensible à cette idée. […] Louise, dans sa réponse, a deviné qu’il y a là un titre d’honneur pour son sexe : « Pourquoi, lui dit-elle, en voulez-vous donc tant à Mme Dacier ? […] [NdA] Bitisia Gozzadina, seu de Mulierum Doctoratu, c’est le titre de la dissertation dont on peut voir l’analyse dans les Acta eruditorum de Leipzig, année 1724, p. 239.
Que si quelque savant tel que Ménage, venant à passer au Mans, lui faisait visite, Costar l’invitait à un de ces dîners recherchés qu’un de ses commençaux nous a décrits, où le buffet était brillant, le linge riche et propre, l’argenterie somptueuse, le vin exquis, la chère succulente, et les raretés de tout genre en abondance, à titre le plus souvent de cadeaux lointains et faits pour flatter la vanité de l’Amphitryon autant que le goût des convives : mais rien n’était si bien apprêté que le maître, qui, doué d’une excellente mémoire, s’était dès le matin préparé à un extraordinaire de grec, d’italien et de latin. […] Rose, alors premier secrétaire du cardinal Mazarin, en ayant lu des passages à Son Éminence, Costar reçut, sans savoir à qui il était redevable de ce bon office, une gratification de cinq cents écus ; il faisait bon en ce temps-là de défendre la mémoire de Voiture, cet auteur chéri dont Sorbière disait : « On est forcé de louer Hobbes, Descartes, Balzac, mais on est bien aise de louer Voiture. » Coslar ne se tenait pas de joie ; une fois en veine, il ne crut pas devoir s’arrêter, il ouvrit et desserra tous ses lieux communs et publia en 1654, sous ce titre un peu prétentieux : Les Entretiens de M. de Voiture et de M. […] Voici, au reste, un léger aperçu des titres de chapitres dans ce dernier ouvrage de Girac : « Que M.
Mirabeau toujours préoccupé de l’idée que Vauvenargues n’est pas ambitieux, qu’il est philosophe par tempérament et par choix (il le juge trop sur la mine, et par le dehors), qu’il est porté à l’inaction et au rêve, le presse souvent et dans les termes d’une cordiale amitié de se proposer un plan de vie, un but, de ne plus vivre au jour la journée : « Nous avons besoin de nous joindre, mon cher ami ; vous appuieriez sur la raison, et je vous fournirais des idées. » Vauvenargues décline ce titre de philosophe auquel, dit-il, il n’a pas droit : Vous me faites trop d’honneur en cherchant à me soutenir par le nom de philosophe dont vous couvrez mes singularités ; c’est un nom que je n’ai pas pris ; on me l’a jeté à la tête, je ne le mérite point ; je l’ai reçu sans en prendre les charges ; le poids en est trop fort pour moi. Ce sont mes inclinations qui m’ont rendu philosophe ou qui m’en ont acquis le titre : si ce titre les gênait, il leur deviendrait odieux ; je ne m’en suis jamais caché, toute ma philosophie a sa source dans mon cœur… Mirabeau insiste et le secoue : il prétend lui montrer qu’avec ses talents, il serait impardonnable de se laisser aller à l’accablement, à la nonchalance.
L’abbé Legendre, malgré le titre qu’on lui donne ou qu’il prend en tête des Mémoires, n’était pas proprement le secrétaire du prélat ou, si l’on veut, ce n’était qu’un secrétaire libre et détaché, qu’il employait aux recherches et qu’il envoyait à la découverte. […] Ceci rentre dans le chapitre de sa Vie qui aurait pour titre : M. de Harlay, académicien. […] Le chancelier Séguier étant mort au commencement de l’année suivante (1672), M. de Harlay fut, auprès de Louis XIV, l’interprète du vœu de l’Académie pour que le roi en personne voulût bien agréer dorénavant le titre de son Protecteur.
Évidemment le titre d’un ouvrage anglais, les Réminiscences d’Horace Walpole, l’a séduit ; mais, en laissant à la charge de l’auteur anglais le mot de Réminiscences pris en ce sens, je nie qu’en français ce soit le mot juste. […] Le titre donné par M. […] Coulmann a une nature morale assez riche, et c’est assurément un homme d’esprit ; mais son pinceau est mou ; on voit bien qu’au collège il se plaisait à lire en allemand les romans d’Auguste Lafontaine auxquels il avait collé un titre d’ Histoire romaine pour mieux tromper le maître d’étude.
Dès le 29 juin 1810, le prince Berthier prévenait le ministre Clarke que « par décision de la veille l’Empereur avait accordé à M. l’adjudant-commandant (Berthier a effacé de sa main le titre de colonel) baron de Jomini un congé de six mois pour soigner sa santé dans ses foyers. » C’est de là, de la ville d’Aarau, que Jomini adressait à cet ami, le baron Monnier, les lettres suivantes où ses fluctuations et son orage intérieurs apparaissent à nu : « Aarau, 15 octobre 1810. […] … Je me tais par prudence, et plutôt pour vous que pour moi… » Berthier, ce grand chef d’état-major dont je ne prétends point méconnaître les mérites appropriés au génie du maître, mais « à qui il fallait tout dicter » ; Berthier, « à qui vingt campagnes n’avaient pas donné une idée de stratégie », et qui n’en avait que faire sans doute dans son rôle infatigable d’activité toute passive ; Berthier, qui, au début de la dernière guerre d’Allemagne (1809), dépêché d’avance à Ratisbonne pour y rassembler l’armée, avait signalé son peu de coup d’œil personnel, son peu de clairvoyance dans l’exécution trop littérale des ordres en face d’une situation non prévue ; Berthier, qui pourtant s’était vu comblé de toutes les dignités, de toutes les prérogatives, et finalement couronné et doté jusque dans son nom de cette gloire même de Wagram, — un tel personnage avait certes beau jeu contre un simple officier en disgrâce, dont il ne prévoyait pas les titres distingués et permanents auprès de tous les militaires instruits et des studieux lecteurs de l’avenir. […] » Puis vient la lettre à Berthier, en ces humbles termes ; — mais à voir cette accumulation de titres, ne semble-t-il pas que l’on craigne toujours qu’il n’y ait pas assez de barrières de séparation élevées entre les hommes ?
De sorte que voilà un nouvel ensemble différent de l’autre par les dimensions, mais pareil en nature, partant soumis aux mêmes règles, poétique au même titre, et atteignant la beauté par les mêmes lois. […] Il faut, quand on parle d’un marchand, nommer, comme La Fontaine, « les facteurs, les associés, les ballots, le fret », raconter la vente « du tabac, du sucre, de la porcelaine et de la cannelle. » Si vous voulez peindre un singe qui dissipe le trésor de son maître et fait des ricochets avec des louis, ne dites pas simplement qu’il jette l’argent par la fenêtre ; donnez le détail de cet argent ; appelez chaque pièce par son titre ; amoncelez les « pistoles, les doublons, les jacobus, les ducatons, les nobles à la rose » ; nous nous rappellerons l’effigie et l’exergue, et, au lieu de comprendre, nous verrons. […] Ils sont nés dans les tavernes ou dans les palais, dans le cabinet ou à la campagne ; ils apparaissent avec un cortège qui leur donne leur titre et leur rang, humble ou élevé, dans le discours.
Ce qui s’offre à nous sous ce titre, c’est tout Montesquieu, toutes ses connaissances et toutes ses idées, historiques, économiques, politiques, religieuses, sociales, à propos d’une étude comparative de toutes les législations. […] L’Esprit des Lois se terminera par cinq livres qui sont une œuvre rigoureusement technique d’érudition juridique ; ce sont, dit le titre, « des recherches nouvelles sur les lois romaines touchant les successions, sur les lois françaises et sur les lois féodales », qui sont comme le fragment et le début d’une étude d’ensemble sur les origines de la législation française. […] Le titre de l’ouvrage accuse suffisamment cette étrange inconséquence : De l’esprit des lois, ou du rapport que les lois doivent avoir avec la constitution de chaque gouvernement. les mœurs, le climat, la religion, le commerce, etc. : comme si mœurs, gouvernement, religion, commerce n’étaient pas déterminés plus ou moins par les conditions primitives d’existence, au premier rang desquelles est le climat.