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1523. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre II. L’homme »

Il ne le fit point, et je m’en passai. » Un peu plus loin, Mme de La Fontaine apprend de son mari qu’on dit des merveilles sur les Limousines de la première bourgeoisie, sur leurs chaperons de drap rose sèche et sur leurs cales de velours noir. « Si je trouve quelqu’un de ces chaperons qui couvre une jolie tête, je pourrai bien m’y amuser en passant et par curiosité seulement. », Curiosité scabreuse et certes peu conjugale : l’aveu suivant ne l’est guère davantage. […] Il trouve le loisir de lancer en passant des traits contre les nobles « mangeurs de gens », contre les « volereaux » qui font les voleurs, contre les seigneurs « qui ont belle tête, mais point de cervelle », ou « qui n’ont que l’habit pour tout talent. » S’il porte quelquefois l’habit d’un valet, il n’en a point l’âme ; cette livrée n’a revêtu en lui que l’homme extérieur, le maladroit que ses amis prêchaient et menaient, le sujet fidèle, l’humble bourgeois qu’assujettissaient les convenances.

1524. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Les femmes de France : poètes et prosateurs  »

Je crois la voir donner la main à Mme Dacier, cette autre Clorinde de la naïve érudition d’antan  Mlle de Montpensier est une héroïne de Corneille, très fière, très bizarre et très pure, sans nul sentiment du ridicule, préservée des souillures par le romanesque et par un immense orgueil de race ; qui nous raconte, tête haute, l’interminable histoire de ses mariages manqués ; touchante enfin dans son inaltérable et superbe ingénuité quand nous la voyons, à quarante-deux ans, aimer le jeune et beau Lauzun (telle Mandane aimant un officier du grand Cyrus) et lui faire la cour, et le vouloir, et le prendre, et le perdre  Le sourire discret de la prudente et loyale Mme de Motteville nous accueille au passage  Mais voici Mme de Sévigné, cette grosse blonde à la grande bouche et au nez tout rond, cette éternelle réjouie, d’esprit si net et si robuste, de tant de bon sens sous sa préciosité ou parmi les vigoureuses pétarades de son imagination, femme trop bien portante seulement, d’un équilibre trop imperturbable et mère un peu trop bavarde et trop extasiée devant sa désagréable fille (à moins que l’étrange emportement de cette affection n’ait été la rançon de sa belle santé morale et de son calme sur tout le reste)  A côté d’elle, son amie Mme de La Fayette, moins épanouie, moins débordante, plus fine, plus réfléchie, d’esprit plus libre, d’orthodoxie déjà plus douteuse, qui, tout en se jouant, crée le roman vrai, et dont le fauteuil de malade, flanqué assidûment de La Rochefoucauld vieilli, fait déjà un peu songer au fauteuil d’aveugle de Mme du Deffand  Et voyez-vous, tout près, la mine circonspecte de Mme de Maintenon, cette femme si sage, si sensée et l’on peut dire, je crois, de tant de vertu, et dont on ne saura jamais pourquoi elle est à ce point antipathique, à moins que ce ne soit simplement parce que le triomphe de la vertu adroite et ambitieuse et qui se glisse par des voies non pas injustes ni déloyales, mais cependant obliques et cachées, nous paraît une sorte d’offense à la vertu naïve et malchanceuse : type suprême, infiniment distingué et déplaisant, de la gouvernante avisée qui s’impose au veuf opulent, ou de l’institutrice bien élevée qui se fait épouser par le fils de la maison ! […] J’ai pourtant ajouté, chemin faisant, deux ou trois têtes, je crois, au « blanc troupeau des femmes » de M. 

1525. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

En l’an 1576, au moment où allaient s’ouvrir les États généraux de Blois, quatre ans après la Saint-Barthélemy, Henri III, qui appréhendait la réunion de cette grande assemblée, n’imagina rien de mieux, soit pour l’adoucir, soit pour la distraire, que de mander d’Italie la plus fameuse troupe d’acteurs de la commedia dell’arte qu’il y eût alors : les Gelosi (Jaloux de plaire), à la tête desquels venait de se mettre un homme distingué par sa naissance et par ses talents, Flaminio Scala, dit Flavio au théâtre. […] Ils prenaient quatre sols de salaire par tête de tous les Français, et il y avait tel concours, que les quatre meilleurs prédicateurs de Paris n’en avaient pas tous ensemble autant quand ils prêchaient. » Cet empressement du public se comprend aisément.

1526. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Dernière semaine de Jésus. »

Mais si la folle envie de quelques pièces d’argent fit tourner la tête au pauvre Juda, il ne semble pas qu’il eût complètement perdu le sentiment moral, puisque, voyant les conséquences de sa faute, il se repentit 1072, et, dit-on, se donna la mort. […] Jean (c’est lui du moins qui l’assure) était couché sur le divan, à côté de Jésus, et sa tête reposait sur la poitrine du maître.

1527. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires touchant la vie et les écrits de Mme de Sévigné, par M. le baron Walckenaer. (4 vol.) » pp. 49-62

Cette passion, elle ne la porta sur personne jusqu’au jour où ces trésors accumulés de tendresse éclatèrent sur la tête de sa fille pour ne plus s’en déplacer. […] Le malheur voulut qu’elle prît aussitôt pour Louvois une aversion presque égale à celle qu’elle avait pour son mari, et qu’elle se mît en tête de le leurrer.

1528. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XV. M. Dargaud » pp. 323-339

Cette queue impérieuse qui commande à la tête dans tous les partis et qu’il a méprisée l’a, dit-on, accusé d’avoir fait trop belles certaines individualités catholiques, comme si lui, le plus vrai d’impression de tous les historiens, même quand il ne l’est pas d’appréciation raisonnée, ne les avait pas vues telles qu’il les a peintes, absous par cette pureté de vision qui est, hélas ! […] Michelet, ce haïsseur d’imagination, cette grêle couleuvre après tous ces boas, qui a dans la tête un venin qui peut-être ne descend pas jusqu’à son cœur !

1529. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Eugène Fromentin ; Maxime du Camp »

Et quitte, quand on sera de retour, à repasser, lécher et pointiller tout cela, à y mettre le chaud, et le vert, et le sec, et à faire enfin, avec des mots, de petites aquarelles ou de petites gouaches, on obtient à peu près un livre, — un livre qui n’a ouvert ni le cœur ni la tête à son auteur ! […] En effet, c’est d’un séjour d’un an qu’il est question en cet écrit, et d’un séjour recommencé, ce qui donne à l’ouvrage un charme de passé que ne connaissent pas d’ordinaire les livres de voyage, qui poussent droit devant eux la tête en avant, et ne savent pas la retourner en arrière avec cette mélancolie qui convient si bien aux livres des hommes !

1530. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame Paul de Molènes »

Il y a déjà longtemps que le nom, sign é en toutes lettres à la tête de ce livre, tout le monde le disait et le répétait ; car on n’a pas pour rien à Paris le talent original qui est lui-même une signature. […] Et, en effet, le caractère de ces lilliputiennes comédies, c’était la faculté très inattendue, dans un journal très hardi et qui, comme un postillon de noce, n’avait pas peur de verser dans toutes les ornières, de se risquer avec une grâce incomparablement audacieuse et… heureuse sur les bords les plus glissants de cet abîme de l’indécence qui fait tourner la tête aux imaginations pudiques, et de se retenir… et de n’y tomber jamais… Est-ce assez rare, cela ?

1531. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXI » pp. 87-90

Au bout des trois premiers quarts d’heure, ce jeu bruyant commence à fendre la tête, et les délicats n’y tiennent plus.

1532. (1875) Premiers lundis. Tome III « Viollet-Le-Duc »

Viollet-Le-Duc, qui dans sa jeunesse s’est essayé contre l’école alors régnante de Delille par un petit Art poétique qui parut une satire hardie, a depuis pris place parmi les érudits en vieille littérature par une très-bonne édition de Mathurin Regnier (1822) ; il y mit en tête, comme Introduction, une histoire de la Satire en France.

1533. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Barbey d’Aurevilly, Jules (1808-1889) »

Charles Buet Lamartine a caractérisé d’un mot l’écrivain dont nous inscrivons le nom glorieux en tête de cette étude : il a appelé M. 

1534. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Blémont, Émile (1839-1927) »

On me permettra de donner un échantillon du genre : Lorsque les vierges des campagnes Voguent sur les flots du lac bleu, Les fleurs lèvent la tête un peu Et disent : « Voici nos compagnes ! 

1535. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bouilhet, Louis (1821-1869) »

Maxime Du Camp Parmi les poetæ minores, il arrive en tête ; certaines de ses pièces de vers subsisteront, il aura place dans tous les Selectæ ; Melænis est une œuvre très remarquable, de longue haleine, savante, bien conduite et de forte poésie, mais, dans le défilé des poètes de ce temps, il me semble qu’il ne marche qu’après Alfred de Musset, Victor Hugo, Lamartine, Victor de Laprade, Auguste Barbier, Théophile Gautier.

1536. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVI. Consultation pour un apprenti romancier » pp. 196-200

Le mauvais artisan fait faux, et donc inexistant parce qu’il n’aime pas assez la vie (les arbres, les rues, les calculs, les têtes…) pour en pénétrer le sens : on ne comprend qu’en aimant.

1537. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXII. L’affichage moderne » pp. 283-287

Tirée en bon bistre clair avec de légers rehauts, sur fond vert d’eau, elle évoque avec ses feuilles de vigne serrées, ses grappes nerveuses et sa fine champenoise légèrement équilibrée, une si fraîche vision d’ivresse qu’à la voir déjà vous tourne la tête.

1538. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 521-526

Ce n’est certainement pas pour avoir fait celui qui termine un Quatrain à la louange du Maréchal de Saxe, où le Poëte Géometre, après avoir mis en pieces deux Héros de l’antiquité, César & Scipion, dit que Maurice eut pour sa part, La tête du premier, & le bras du second.

1539. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 122-127

Faut-il s'étonner, après cela, que la tête ait tourné à Ronsard ?

1540. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 309-314

A la tête de ce petit Poëme, est un Avertissement où l'Auteur s'exprime ainsi : « Une fausse Philosophie, née de l'indépendance & de la présomption, leve aujourd'hui un front audacieux, s'arme de mille traits empoisonnés qu'elle ose lancer contre la Religion ; elle la poursuit avec une fureur qui n'a point d'exemple.

1541. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 387-391

Il vient de composer, dit-on, un Poëme sur les peines de l’Enfer, dont il a tâché de faire le tableau le plus effrayant : il aura rempli son objet, s’il se fait peindre à la tête du Poëme, tome IV, pag. 308.

1542. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Horace, et les mauvais écrivains du siècle d’Auguste. » pp. 63-68

D’être né d’un affranchi, le meilleur des pères, le seul qu’il eût pris, s’il avoit pu s’en choisir un ; d’éviter la société de ses confrères les auteurs, se réduisant à celle de quelques amis intimes & choisis, placés à la tête du gouvernement & de la littérature ; d’avoir pris la suite à la bataille de Philippe, jetté son bouclier, & protesté qu’il ne remanieroit plus les armes ; d’avoir été tribun militaire sans en avoir le mérite ; de s’être emparé de la confiance de Mécène ; de comparer son devancier Lucile à un fleuve qui roule quelques grains précieux d’or parmi beaucoup de boue ; enfin de ne se refuser à aucune raillerie sanglante, & de nommer chacun par son nom.

1543. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre V. Moralistes. — La Bruyère. »

On jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais. » Comme ce dernier mot est effrayant !

1544. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 47, quels vers sont les plus propres à être mis en musique » pp. 479-483

Le méchant par le prix au crime encouragé, le mari dans son lit par sa femme égorgé, le fils tout dégoûtant du meurtre de son pere et sa tête à la main demandant son salaire, etc.

1545. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — V. L’avare et l’étranger »

Cette fois il fut définitivement enterré et « ne revit plus la terre »146 car, avant qu’on l’enfouît, l’étranger à qui il avait refusé le couscouss et qui se trouvait là lui avait fendu la tête d’un coup de nôma.

1546. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

D’après les prévisions de la théorie, la section du nerf sympathique à gauche, chez notre lapin, a dû paralyser les actes chimiques qui se passent dans les capillaires de la tête, et la température devra se trouver abaissée dans la moitié de la tête correspondant au côté où ce nerf a été coupé. […] Nous opérons de même que sur le premier ; nous prenons d’abord le sang du cœur, puis le sang de l’artère carotide et enfin le sang de la veine jugulaire qui revient de la tête. […] Si nous ouvrons actuellement l’estomac et l’intestin de l’autre animal, nous trouvons dans l’estomac une matière grisâtre dans laquelle on reconnaît des fragments de tête de mouton cuite. […] C’est pourquoi il faut surtout avoir la précaution de maintenir très solidement la tête de la main gauche, au moment où l’on pénètre dans la moelle allongée. […] Coupe, d’une tête de lapin pour voir la marche de l’instrument à piqûre.

1547. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Théophile Gautier en tête, n’ayant pas les mêmes ménagements à garder avec cette filiation poétique et déjà lointaine qui rattachait M.  […] Cousin a le droit d’inscrire ce noble mot en tête de son nouveau volume, et d’en couvrir, comme d’une égide, ce qui a pu paraître autrefois hasardé ou dangereux dans quelques-unes de ses conclusions. […] Rêveur subtil et passionné, inégal et vain, si je n’apercevais pas sa figure en tête d’un in-folio du moyen âge, je la chercherais au frontispice d’un poëme de l’école de Gœthe ou de Byron. […] Couthon en tête : « Pas de ces expressions-là ! […] Remercions-le d’avoir rendu au crime du 21 janvier son vrai nom, le Régicide, et d’avoir inscrit ce nom en tête d’un de ses principaux chapitres.

1548. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

A mesure que son influence décroît, elle perd la tête. […] Et alors je me méfie… Ce vieux monsieur s’est mis un jour en tête d’épouser une jeune fille de dix-huit ans. […] Je n’ai plus ma tête à moi. […] Il a la tête de Tibère jeune ; mais il n’a pas la cruauté de ce prince. […] Mais, à s’en tenir à la version définitive, on dirait qu’il a, lui aussi, des phrases de roman dans la tête.

1549. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

Ils ne le sont pas, puisqu’on peut les former de tête et sans expérience. […] Vous refuseriez de croire un voyageur qui vous dirait qu’il y a des hommes dont la tête est au-dessous des épaules. […] Et cependant votre expérience de la chose est la même dans les deux cas ; vous n’avez jamais vu que des cygnes blancs, comme vous n’avez jamais vu que des hommes ayant la tête au-dessus des épaules. […] Il me semble que le plus souvent ces deux dispositions se rencontrent dans une tête anglaise. […] Les boutons d’or, les reines-des-prés par myriades, les graminées penchées sous le poids de leur tête grisâtre, les plantes abreuvées par la rosée de la nuit, avaient pullulé dans la riche terre plantureuse.

1550. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

. — Brantôme : Les Dames Illustres, Discours VI, article 6 ; — Bayle : Dictionnaire historique, article Marguerite ; — Génin : « Notice sur Marguerite », en tête de son édition des Lettres, Paris, 1841 ; — Leroux de Lincy : « Notice », en tête de son édition de l’Heptaméron, Paris, 1853 ; — La Ferrière : Le Livre de dépenses de la reine de Navarre, Paris, 1862 ; —  Marguerite de Valois, par l’auteur de Robert Emmet [Ctesse d’Haussonville], Paris, 1870. […] II, Paris, 1868 ; — Louis Audiat, « Palissy, sa vie et ses œuvres », en tête de l’édition Fillon, Niort, 1888 ; — Ernest Dupuy, Bernard Palissy, Paris, 1891. […] Le Clerc, « Discours sur la vie et les ouvrages de Montaigne », en tête de son édition des Œuvres ; — Sainte-Beuve, Port-Royal, t.  […] Motheau, « Notice sur Montaigne », en tête de l’édition des Œuvres, Paris, 1886 ; — Eug.  […] XIV ; — Sainte-Beuve, Tableau de la poésie française au xvie  siècle : « Mathurin Regnier et André Chénier », 1829 ; — Viollet-le-Duc, « Notice », en tête de son édition des Satires, 1853 ; — Robiou, Essai sur l’histoire de la littérature et des mœurs, etc., Paris, 1858 ; — Garsonnet, Étude sur Mathurin Regnier, Paris, 1859 et 1877 ; — Courbet, « Notice », en tête de son édition des Satires, Paris, 1875. — J. 

1551. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

Ils ne le sont pas, puisqu’on peut les former de tête et sans expérience. […] Vous refuseriez de croire un voyageur qui vous dirait qu’il y a des hommes dont la tête est au-dessous des épaules. […] Et cependant votre expérience de la chose est la même dans les deux cas ; vous n’avez jamais vu que des cygnes blancs, comme vous n’avez jamais vu que des hommes ayant la tête au-dessus des épaules. […] Il me semble que le plus souvent ces deux dispositions se rencontrent dans une tête anglaise. […] Les boutons-d’or, les reines-des-prés par myriades, les graminées penchées sous le poids de leur tête grisâtre, les plantes abreuvées par la rosée de la nuit, avaient pullulé dans la riche terre plantureuse.

1552. (1894) Critique de combat

Madame, pour achever de s’anoblir, se jette à la tête d’un jeune prince italien. […] Livre sans hypocrisie, a-t-il inscrit en tête de son roman. […] Qui fera entrer dans les têtes la conviction que l’esclavage est une mauvaise école de liberté ? […] Elle périssait, si Etienne ne l’avait sauvée en cassant la tête à son ami Martin. […] voilà qui ne semble pas trop d’accord avec la formule tranchante jetée en tête du volume !

1553. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLI » pp. 167-171

On peut remarquer seulement que vers la fin il est bien dur pour la noblesse française, qui n’a pas été seulement en tête dans les batailles, mais aussi dans les choses de l’esprit (La Rochefoucauld, Saint-Simon.) — Le grand Condé soutenait Boileau, et le maréchal de Richelieu appuyait Voltaire.

1554. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXIII » pp. 332-336

Voici de ce volume une des jolies pièces, une de celles qui se peuvent citer (car toutes à beaucoup près ne sont pas dans ce cas) ; le poëte qui l’a intitulée Fatuité ne fait qu’y exprimer bien sincèrement sa manière d’être le plus habituelle, sa façon de vivre, de porter la tête et de respirer ; on y sent déborder à chaque mot l’orgueil de la vie.

1555. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Note. »

. — Mme Récamier se met en tête de me rendre amoureux d’elle.

1556. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — II »

Les deux amants blasés s’entendirent contre le prince : le comte pour lui vendre cher la place, et la dame pour achever de lui tourner la tête.

1557. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sainte-Beuve, Charles-Augustin (1804-1869) »

Théodore de Banville Ce poète qui, quand il était jeune, n’a pu obtenir rien de ce qu’il désirait, si ce n’est le don d’écrire de beaux vers, a tout obtenu dans son âge mûr ; popularité, gloire, honneurs et même la beauté, car le succès, le contentement intérieur, la joie du devoir accompli ont éclairé sa tête naguère souffrante, poli l’ivoire de ses joues, allumé son regard et rendu ses lèvres aussi spirituelles, ses fiers sourcils — qui, très victorieusement, le dispensent de toute chevelure — aussi beaux que ceux de Boileau.

1558. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 519-526

Le nom de son premier mari lui fut sans doute plus cher que celui de ses successeurs, puisqu’elle le mit constamment à la tête de tous ses Ouvrages.

1559. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 223-229

Un style délicat & correct, un petit ton de minauderie, une morale légere & tout-à-fait du bel air, les rendent un Code amusant pour les têtes frivoles, sans qu’il puisse prétendre au suffrage des ames sensées.

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