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2679. (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle

Ceux qui vinrent furent les Parnassiens : qui, avec une tranquillité extraordinaire se désistant de doute et de n’importe quel rêve suivi, s’appliquèrent, disciples de Gautier et de Banville, à n’être que de très corrects formistes, en même temps — et c’est leur nécessité heureuse — qu’ils faisaient perdre aux mots ce que de criard, de hasardeux, leur demeurait encore — et avec la patience et l’art subtil parfois avec lesquels ils surent les ménager au vers, leur communiquaient ces adoucis et nets éclats de pierreries aux lointaines vibrations, ces orients.

2680. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298

Proche du char de la justice, en devant, l’innocence toute nue, les bras tendus et les regards tournés sur la justice, la suit portée sur des nuages ; elle a son mouton derrière elle.

2681. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »

De ce que les croyances et les pratiques sociales nous pénètrent ainsi du dehors, il ne suit pas que nous les recevions passivement et sans leur faire subir de modification.

2682. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146

Je suivais de l’œil, en riant aux éclats, ce steeple-chase forcené, quand j’ai été ramené aux choses et aux journaux de ce monde par la voix du garçon, qui criait : « Le Siècle demandé, voilà ! 

2683. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « I »

Albalat, avec une érudition profonde et un esprit d’observation remarquable, aiguisés encore par la concentration d’un effort continu, s’est proposé de combler et qu’il a comblée, au jugement des critiques de valeur, qui ont pris la peine de suivre attentivement son œuvre.

2684. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »

Elle dit sans cesse de telle ou telle œuvre : « Je la fis à bâtons rompus. » La conscience réfléchie de la chose qu’on fait ; l’idée vraie qui doit la dominer ; la mesure de son influence ; la caresse féconde de l’étude qui en approfondit la beauté ; le calcul de la route qu’on doit suivre pour arriver au but qu’on veut frapper ; toutes ces choses, grandes et difficiles, qui seraient l’orgueil et la force des plus nobles esprits, ne sont pas pour elle « du génie. » Tout cela est trop déduit, trop travaillé, trop voulu.

2685. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »

Les réactions motrices naissantes dessinent en effet quelques-uns des effets possibles de la représentation qui va réapparaître, et non pas cette représentation même ; et comme la même réaction motrice peut suivre bien des souvenirs différents, ce n’est pas un souvenir déterminé qui sera évoqué par un état déterminé du corps, ce sont au contraire bien des souvenirs différents qui seront également possibles, et entre lesquels la conscience aura le choix.

2686. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »

S’il se porte à des figures plus hardies, elles sont suivies, raisonnables, tirées d’objets ordinaires, préparées de loin, sans rien qui puisse étonner ou choquer, simples effets d’une éloquence passionnée, simples moyens oratoires, au même titre que les raisonnements et les faits : « La religion de Pascal, dit-il, n’est pas le christianisme des Arnaud et des Malebranche, des Fénelon et des Bossuet ; fruit solide et doux de l’alliance de la raison et du cœur dans une âme bien faite et sagement cultivée ; c’est un fruit amer, éclos dans la région désolée du doute, sous le souffle aride du désespoir. » Telle est l’imagination de l’orateur, bien différente de celle de l’artiste, qui est brusque, excessive, aventureuse, qui se plaît aux images nouvelles, qui frappe et éblouit le lecteur, qui se hasarde parmi les figures les plus rudes et les plus familières, qui ne se soucie pas d’élever, par des transitions ménagées, les esprits jusqu’à elle, et dont la folie et la violence mettraient en fuite l’auditoire que l’orateur doit se concilier incessamment pour le retenir jusqu’au bout.

2687. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre V : M. Cousin historien et biographe »

Il ne montre pas ce qui lui manque ; il ne l’oppose pas à celle des siècles qui précèdent ou qui suivent ; il la met sur le trône, prosterne devant elle le dix-huitième siècle, et pour toute définition nous dit : « Adorez. » Et cependant tout ne mérite pas d’y être adoré.

2688. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1870 » pp. 3-176

……………………………………………………………………………………………………… Les ruines, les déchiquetures de murs de la descente de Passy au Trocadéro, escaladées par des hommes, par des gamins, qui, étagés dans la pierraille croulante, suivent de l’œil la canonnade… Sur le pont de la Concorde, précédés d’une troupe d’enfants, criant, chantant, dansant au milieu d’un peloton de mobiles, j’aperçois du haut de l’omnibus, deux têtes de mauvais roux, dans des uniformes bleuâtres : des prisonniers bavarois. […] » éclatent sur toute la place, et de nouveaux bataillons se précipitent par la rue de Rivoli, suivis d’une voyoucratie vociférante et gesticulante… Dans ce moment une vieille dame qui me voit achever le journal du soir, me demande, ô ironie, si le cours des fonds publics est dans mon journal. […] En le ciel sans étoiles, coupé par les ramures des grands arbres, c’est une succession, depuis le fort de Bicêtre jusqu’au fort d’Issy, dans toute l’étendue de cette grande ligne hémicyclaire, c’est une succession de petits points de feu, s’allumant comme des becs de gaz, suivis de retentissements sonores. […] Le mort est suivi d’un garde national et d’un membre du comité des ambulances. […] Moi je lui jette : « Tout très grand écrivain de tous les temps ne se reconnaît absolument qu’à cela, c’est qu’il a une langue personnelle, une langue dont chaque page, chaque ligne est signée, pour le lecteur lettré, comme si son nom était au bas de cette page, de cette ligne, et avec votre théorie vous condamnez le xixe  siècle, et les siècles qui vont suivre, à n’avoir plus de grands écrivains. » Renan se dérobe, ainsi qu’il en a l’habitude dans les discussions, se rejette sur l’éloge de l’Université, qui a refait le style, qui, selon son expression, a opéré le castoiement de la langue, gâtée par la Restauration, déclarant que Chateaubriand écrit mal.

2689. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

Le comte de Maistre, qui n’avait rien à espérer de l’Autriche que l’abandon et de la France que la proscription, suivit le roi en Sardaigne. […] Ses lettres suivent pas à pas les événements et les commentent à sa manière.

2690. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

Le seul titre de libérateur de sa patrie le suit dans la postérité. […] Effacée enfin du rang des souverainetés italiennes par Bonaparte, comme éternelle complice de l’Autriche, elle se relègue elle-même sur son rocher royal de Sardaigne, où nos ressentiments ne peuvent la suivre.

2691. (1860) Cours familier de littérature. X « LVe entretien. L’Arioste (1re partie) » pp. 5-80

etc. » Le guerrier qui soupire ainsi sur l’infidélité de son amante est Sacripant, roi de Circassie, éperdument épris d’Angélique, et qui l’avait suivie du fond des Indes jusqu’aux Pyrénées. […] Ariodant, suivi de son frère, se cache en effet une nuit derrière les murs abandonnés de ce précipice.

2692. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

Bonaparte nomma pour la suivre à Rome M. de Cacault, déjà accrédité à Rome sous le précédent pontificat. […] « On ne se dissimula point combien les ministres et l’Empereur seraient irrités en ne nous voyant pas suivre leurs conseils.

2693. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

Quand le plus grand homme de l’Allemagne moderne eut vieilli sans perdre une seule des facultés de son âme et sans perdre un seul des cheveux blanchis de sa large tête, le ciel lui envoya Eckermann, comme le soir envoie au voyageur son ombre prolongée qui le suit dans sa route afin de lui certifier son image. […] En 1792, Goethe suivit, par dévouement monarchique, le duc de Weimar dans la campagne des Prussiens contre la France ; après la paix, il passa à Bruxelles et revint vivre à Weimar.

2694. (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357

Pour moi, je déclare que, quand je fais bien, je n’obéis à personne, je ne livre aucune bataille et ne remporte aucune victoire, que je fais un acte aussi indépendant et aussi spontané que celui de l’artiste qui tire du fond de son âme la beauté pour la réaliser au dehors, que je n’ai qu’à suivre avec ravissement et parfait acquiescement l’inspiration morale qui sort du fond de mon cœur. L’homme élevé n’a qu’à suivre la délicieuse pente de son impulsion intime ; il pourrait adopter la devise de saint Augustin et de l’abbaye de Thélème : « Fais ce que tu voudras » ; car il ne peut vouloir que de belles choses.

2695. (1909) De la poésie scientifique

Et, de la même loi de concentration ici pléthorique, d’amassement pesant des vitalités suivi de délivrance, dépend la volition à deux pôles qui engendre, conserve la race et améliore l’espèce, en un troisième mouvement de l’évolution. […] Et surtout, n’est-ce point de là que vient en reprise des travaux de Helmholtz et d’autres, l’étude de plus en plus suivie de la graphophonie où se distinguent actuellement, en France, MM. 

2696. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

Je rencontre un garçon de ma famille qui a coupé ses dettes à temps, qui s’est rangé, qui a pris racine dans la vie provinciale, qui s’est fait à son cercle de sous-préfecture, aux jours qui se suivent et se ressemblent, à l’hiver à la campagne. […] Un dîner et une soirée, où la conversation, sortant des commérages sur les bidets de courtisanes et les tables de nuit d’hommes connus, se balança sur les hautes cimes de la pensée et les grandes épopées de la littérature, avec toutes sortes d’éclairs des uns et des autres, et avec les violences et les sorties de Saint-Victor, se déclarant Latin de la tête au cœur, et n’aimant que l’art latin, et les littératures et les langues latines, et ne rencontrant sa patrie, que lorsqu’il se trouve en Italie… Cette profession de foi, suivie d’un débordement d’exécration pour les pays septentrionaux, disant que le Français chez lui serait peut-être indifférent à une invasion italienne ou espagnole, mais qu’il mourrait sous une invasion allemande ou russe.

2697. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

Elle ne répond pas, passe devant moi, et me fait signe de la suivre dans le premier salon, le promenoir de ses causeries intimes et de ses tête-à-tête confidentiels. […] — Il n’y a plus, à l’heure qu’il est, de médecin, j’entends de médecin de famille qui suive son malade et s’y intéresse !

2698. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1874 » pp. 106-168

Mercredi 8 avril Quelle carrière suivie contre vents et marée, jusqu’aux années ultimes du dernier survivant. […] … celui qui suit mon cours, je n’en aurais pas eu… Il s’est saigné… Lui c’est un ancien élève de Broussais.

2699. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444

Ce qui se passe alors dans ce pieux délire, Les langues d’ici-bas n’ont plus rien pour le dire ; L’âme éprouve un instant ce qu’éprouve notre œil Quand, plongeant sur les bords des mers près d’un écueil, Il s’essaye à compter les lames dont l’écume Étincelle au soleil, croule, jaillit et fume, Et qu’aveuglé d’éclairs et de bouillonnement, Il ne voit plus que flots, lumière et mouvement ; Ou bien ce que l’oreille éprouve auprès d’une onde Qui des pics du Mont-Blanc s’épanche, roule et gronde, Quand, s’efforçant en vain, dans cet immense bruit, De distinguer un son d’avec le son qui suit, Dans les chocs successifs qui font trembler la terre, Elle n’entend vibrer qu’un éternel tonnerre. […] Observons que les monstres parmi les hommes suivent la loi des bêtes carnassières.

2700. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

« Il faut, — dit Schiller — que l’historien, après avoir soigneusement recueilli et étudié les sources, les réduise par la seule chaleur de son cœur en une seule et nouvelle fusion pour en faire jaillir une œuvre d’art. » Précepte difficile à suivre, parce qu’il suppose une grande faculté. […] En 1849, Audin, préoccupé incessamment de la Réforme, tourna un instant le dos à ses sources pour suivre les dégradations successives, les dépouillements religieux qu’elle subit avant d’arriver à la négation totale où elle est tombée.

2701. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — II. (Fin.) » pp. 20-37

Ce n’est pas que le malin n’y reçût de temps en temps sa leçon au passage : dans ce même Petit Carême, Massillon, comme s’il eût présagé à l’avance l’auteur de La Pucelle, a dit : Ces beaux-esprits si vantés, et qui, par des talents heureux, ont rapproché leur siècle du goût et de la politesse des anciens ; dès que leur cœur s’est corrompu, ils n’ont laissé au monde que des ouvrages lascifs et pernicieux, où le poison, préparé par des mains habiles, infecte tous les jours les mœurs publiques, et où les siècles qui nous suivront viendront encore puiser la licence et la corruption du nôtre.

2702. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — I. » pp. 162-179

Au moment de la première charge, voyant qu’on ne s’ébranlait pas, ils s’arrêtèrent à vingt ou trente pas des escadrons et bataillons allemands, sauf un petit nombre qui poussèrent à fond : Dans ce moment, dit Lassay, nos petites pièces de canon ayant commencé à tirer, et les bataillons à faire un feu prodigieux, on leur vit faire un mouvement quasi pareil à celui que fait le blé qui est agité par le vent ; et ensuite ils tournèrent, mais assez lentement ; toute notre ligne s’ébranla pour les suivre, mais fort lentement aussi, craignant de se rompre… En un mot, toutes les particularités et les circonstances de cette victoire de Gran se comprennent à merveille par le récit de Lassay.

2703. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — II. (Fin.) » pp. 495-513

Dacier, qui ne pouvait ni se consoler, ni se passer d’une compagne, et qui finit bientôt par la suivre au tombeau (18 septembre 1722).

2704. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Chateaubriand. Anniversaire du Génie du christianisme. » pp. 74-90

Il ne serait pas impossible peut-être, dans une étude suivie sur Chateaubriand, de noter avec la même précision la date de quelques-uns de ses autres revirements, et celle, par exemple, de sa prochaine rechute épicurienne ; mais ce serait sortir aujourd’hui de notre objet, tout honorable à sa mémoire.

2705. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Maucroix, l’ami de La Fontaine. Ses Œuvres diverses publiées par M. Louis Paris. » pp. 217-234

Il se destinait d’abord au barreau, mais il le suivait moins pour les affaires que pour les hors-d’œuvre et les gais propos ; il était du cercle de ceux qui se rangeaient autour de Patru près du pilier où présidait habituellement cet oracle familier du beau langage : Patru n’était cicéronien qu’en plaidant.

2706. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — II » pp. 71-89

Voyant Montluc près de lui, il se baissa pour l’embrasser et le fit chevalier sur l’heure : « dont je me sentirai toute ma vie honoré, nous dit celui-ci, pour l’avoir été en ce jour de bataille, et de la main d’un tel prince. » Un mécompte amer suivit de près cette joie ; Montluc demanda pour grâce au prince d’être chargé de porter la nouvelle de la victoire au roi : cela lui était bien dû.

2707. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368

Mais on y suit dans toutes ses traverses et ses épines cette vie laborieuse, morcelée, toujours en lutte, et qui n’eut que de rares éclaircies de soleil.

2708. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — II » pp. 39-56

Quelques années après, un novice scrupuleux, le frère Gueston, ayant voulu suivre l’exemple du père Gourdan, s’en vit détourner par l’esprit de liberté et de facilité mondaine qui régnait dans la maison.

2709. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315

Il y a d’estimables écrivains réformés qui s’attachent depuis quelque temps à noircir, à obscurir du moins la gloire de Henri IV, et qui assombrissent sans raison le tableau de la prospérité publique dans les douze années qui suivirent la paix de Vervins, prospérité dont toutes les voix du temps rendent témoignage.

2710. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « La princesse des Ursins. Ses Lettres inédites, recueillies et publiées par M. A Geffrot ; Essai sur sa vie et son caractère politique, par M. François Combes » pp. 260-278

Suivent des détails d’étoffes et de chiffons mêlés à cette poursuite et à cette ambition d’un futur ministère.

2711. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mémoires de Mme Elliot sur la Révolution française, traduits de l’anglais par M. le comte de Baillon » pp. 190-206

Elle insiste un peu plus que M. de La Marck, et selon son rôle de femme, sur les qualités sociales du prince et son amabilité superficielle ; mais pour le fond, elle nous montre encore plus, elle nous fait encore mieux comprendre son peu de caractère et de consistance, et cette absence de tout ressort moral qui le laissait à la merci des factieux et des intrigants, dont les groupes se succédèrent, se relayèrent jusqu’à la fin autour de lui, sans pouvoir jamais l’associer à quelque plan suivi ni rien faire de lui en définitive, dans le plus fatal des instants, qu’un criminel par faiblesse.

2712. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Lammenais » pp. 22-43

On le suit dans ses deux voyages de Rome, sous Léon XII, en 1824, et sous Grégoire XVI, en 1832.

2713. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Des prochaines élections de l’Académie. »

Voilà trente ans et plus que cet homme de mérite, cet ancien rédacteur du premier Correspondant, suit sa voie, écrit des livres d’histoire bien étudiés, persévère dans ses principes, dans ses honorables travaux : il ne demande en récompense qu’une heure brillante qui les couronne.

2714. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Une monarchie en décadence, déboires de la cour d’Espagne sous le règne de Charles II, Par le marquis de Villars »

 » Le glorieux Villars, remarque-t-on, ne manqua pas de suivre la première partie du conseil de sa mère, mais il négligea la seconde : il parla de lui et au roi et à l’univers. — Mme de Sévigné nous a montré également la marquise de Villars dans sa vieillesse, et jouissant discrètement de la renommée victorieuse de son fils : « Sa mère est charmante par ses mines, et par les petits discours qu’elle commence et qui ne sont entendus que des personnes qui la connaissent. » On possède donc maintenant les doubles Relations du marquis et de la marquise de Villars, de l’ambassadeur et de l’ambassadrice de France à Madrid en 1679 ; toutes deux se complètent et nous offrent de cette monarchie en décadence et en ruine le plus curieux, le plus instructif tableau.

2715. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »

Quand l’auteur des Épaves dit à son jeune ami : Vis et chante à l’écart ; dans tes rimes heureuses, Réfléchis les splendeurs du tranquille univers ; A la fleur, à la femme, à ces choses trompeuses, Ne prends que les parfums qu’il te faut pour tes vers ; quel poëte voudrait suivre à la lettre ce conseil après avoir lu M. 

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