De même, dans l’ordre politique et littéraire, on suivrait à la trace un retour presque parallèle. […] mais avez-vous donc oublié qu’à cette heure où Louis XVI avait péri, il n’y avait plus que deux ou trois habitants de ces ci-devant palais, des femmes comme vous, prisonnières comme vous, enfermées au Temple comme vous à Sainte-Pélagie, destinées à plus d’insultes, à plus d’outrages que vous n’en subîtes jamais ; — l’une surtout, une reine redevenue auguste par le courage et le malheur, une victime comme vous allez l’être, et que vous suivrez à trois semaines de distance sur le fatal échafaud ; celle même dont les pages secrètes retrouvées aujourd’hui viennent faire concurrence aux vôtres et avertir les cœurs généreux de ne rien maudire, de ne rien commettre d’inexpiable, et de réunir dans un même culte de justice et d’humanité tout ce qui a régné par la noblesse du sang, le charme de la bonté, par l’esprit, par le caractère, tout ce qui a lutté, combattu, souffert et grandi dans la souffrance, tout ce que le malheur a sacré ! […] C’est délicatesse à Mme Champagneux d’avoir éprouvé ce sentiment de souffrance filiale ; mais la postérité, mais les indifférents ne sauraient la suivre en cela ni l’imiter.
Il faut que ce soit des gens du métier et qui suivent bien une affaire. » Et dans le même temps : « Notre campagne n’est pas brillante, mais je te réponds qu’elle a été difficile, et qu’il a fallu bien prévoir des choses pour qu’elle ne fût pas dangereuse, ou au moins d’être obligé de sortir bien plus tôt du Piémont. […] Je ne sais quel jugement fera le public de cette campagne ; mais je t’assure qu’à la suivre de près, j’ai plus de mérite que de celle de l’année passée. […] Cependant la maladie du duc de Savoie, le ralentissement qui s’en était suivi dans les opérations militaires, avaient donné naturellement à Tessé l’occasion de renouer les fils si souvent rompus.
La demande solennelle de mariage, faite à Dresde le 7 janvier 1747 par les deux ambassadeurs extraordinaire et ordinaire, le duc de Richelieu et le marquis des Issarts, fut suivie du mariage par procuration le 10, et de fêtes, feux d’artifice, concerts et galas, dont le détail nous est donné dans ce volume. […] On peut suivre dans le Journal du duc de Luynes les renseignements successifs et de plus en plus précis sur la jeune princesse, à mesure qu’elle approche. […] Effectivement, je ne sais comment elle a pu résister : j’en suis sur les dents de l’avoir suivie.
Lenient, De la Satire en France ou de la Littérature militante au xvie siècle (1866) ; mais surtout la forme nouvelle de la satire philosophique, politique, morale, y est suivie de près dans les œuvres de Du Bellay, Ronsard, Grévin, Jean de La Taille, Rapin, Passerai, d’Aubigné, jusqu’à Vauquelin de La Fresnaye et Mathurin Régnier. […] L’on comprend d’ailleurs ce succès ; les habitudes scolastiques données aux esprits par les théologiens et par les légistes, qui étaient les deux classes de la société spécialement littéraires, rendaient facile à comprendre et intéressante à suivre une forme de pensée et de style qui nous paraît aujourd’hui pénible autant que fastidieuse et monotone, parce que nous ne sommes plus dans un milieu imprégné de ce genre d’études et de ces distinctions quintessenciées qui étaient comme dans l’air. […] C’est une grosse erreur ; car, d’un côté, le Roman de la Rose est un symptôme, un résultat au lieu d’être une cause, et de l’autre il est venu à la fin d’une période qui avait été grande et qui reste plus importante que ce qui l’a suivi ; il a apporté un élément nouveau sans doute, mais regrettable, et, par son succès, il a jeté la poésie française dans une voie déplorable, où elle pouvait rester éternellement embourbée ; en somme, il lui a fait perdre près de deux siècles et peut-être vingt poètes.
L’abbé Delille avait tracé la voie par ses Géorgiques : on le suivait à la file, M. […] Du Bellay nous offre là en quelque sorte l’idée d’un Racine anticipé, l’idée véritablement d’un Virgile français né et nourri exprès pour rivaliser de son mieux avec cet admirable prince des poètes ; et il arrive au juste conseil, au conseil fécond et opportun, s’il avait pu se suivre et s’appliquer avec feu, avec tact et maturité : « Choisis-moi (dans notre histoire) quelqu’un de ces beaux vieux romans françois comme un Lancelot, un Tristan ou autres, et fais-en renaître au monde une admirable Iliade ou une laborieuse Énéide. » On voit (et je reviens ici au reproche de M. […] Les choses viennent premièrement, fait-il remarquer, puis les mots suivent pour les exprimer : c’est là la marche naturelle.
Eugène Scribe suivait les cours du lycée Napoléon (Henri IV), et il s’y lia d’une étroite amitié avec les frères Delavigne. […] Si, à quelque jour de congé, au spectacle, on lui avait nommé dans la salle quelque vaudevilliste illustre d’alors, il se sentait piqué au jeu comme au nom d’un Miltiade ; une ébauche de pièce ne tardait pas à suivre. […] Tout cela se suit, s’enchâsse, tout cela brille et remue à merveille, diamants ou verroteries, mais bien portés par une femme vive et mouvante : on y est pris.
Un jour qu’ils étaient à une grande fête de Sceaux (quand la duchesse du Maine, dans les années qui suivirent sa prison, eut rouvert sa cour), la soirée avait été belle ; la nuit étoilée repoussait de sa blancheur les flambeaux qui luttaient avec elle d’éclat ; les promenades s’étaient prolongées tard dans les parterres, au bruit des orchestres voilés, et les couples fuyants et reparus, les clartés scintillantes dans le feuillage, les douces bizarreries des ombres sur les gazons, devenaient une magie complète où ne manquait pas le concert des deux amants. […] que ne le suivait-elle dans les bois ? […] Quoique les deux portraits qui suivent n’aient rien de littéraire, on s’est risqué à les glisser en ce volume ; et combien on serait heureux qu’ils n’y parussent pas trop déplacés, ni trop près de ces autres portraits de femmes, les auteurs de la Princesse de Clèves et de Valérie !
Madame Guyon n’avait pas tardé d’y suivre son ami spirituel. […] Enfin, espérant trouver de l’autre côté des Alpes l’imagination italienne plus inflammable au feu de ses nouvelles doctrines, elle envoya son disciple Lacombe prêcher sa foi à Verceil, en Piémont, et l’y suivit encore. […] Sa mort suivit de près son triomphe. « Je l’ai pleuré devant Dieu, et j’ai prié pour cet ancien maître de ma jeunesse, écrit alors Fénelon ; mais il est faux que j’aie fait célébrer ses obsèques dans ma cathédrale, et que j’aie prononcé son oraison funèbre.
Je ne m’en crois que plus tenu d’expliquer pourquoi je ne puis le suivre jusqu’au bout. […] Nous pouvons décomposer cette proposition : (1) les astres suivent la loi de Newton, en deux autres : (2) la gravitation suit la loi de Newton, (3) la gravitation est la seule force qui agisse sur les astres.
Il suivit le vent. […] Son esprit fruste subissait l’ascendant de ce raffiné qui l’éblouissait de tout son dandysme délicat et de toute sa séduisante désinvolture, mais il ne le suivait qu’avec difficulté, raturant, hésitant, tiraillé par mille pensées contradictoires. […] Alcanter de Brahm et moi, seuls de ses anciens collaborateurs, suivîmes, par un temps gris, son cercueil à travers les rues tristes de l’extrême Montmartre, vers la barrière de Saint-Ouen.
Mais il a suivi sa trace ; il l’a relancée jusqu’à Paris, où il apprend qu’elle est devenue veuve ; et maintenant il prie son ami Paul, qui est connu d’elle, d’aller, de sa part, lui offrir solennellement son nom et sa main. […] Son parti est pris : il va la suivre aveuglément et éperdument. […] Cela tient du salmigondis et du logogriphe ; autant vaudrait suivre sous terre le travail des taupes.
Suivent quelques autres traits que je relève comme tenant au ton de l’homme et au caractère : Vous avez l’âme bonne à l’égard de Dieu, et vous êtes pieux sans être fort dévot. […] Il n’est pas de ceux qui aiment à se singulariser ni à rien outrer ; il se disait dans les petites choses, et peut-être dans les grandes, ce qu’il écrivait un jour à Ménage : « Vous voyez que tout le monde le fait ; il fait bon suivre le torrent, et ne se faire remarquer ni dans un sens ni dans l’autre. » Quand il était à l’état profane et naturel, il se trouvait par inclination sceptique et pyrrhonien. […] C’est encore là l’impression que fait Descartes à bien des gens de bon sens, qui l’arrêtent et refusent de le suivre dès le second mot, sinon dès le premier.
On pourrait se demander peut-être à quelle lanterne on a affaire avec Camille : ne serait-ce pas à la simple lanterne de Sosie ou de Diogène, à celle dont lui-même, à la fin de sa Réclamation en faveur du marquis de Saint-Huruge (1789), il a dit : Pour moi, messieurs, rien ne pourra m’empêcher de vous suivre avec ma lanterne et d’éclairer tous vos pas. […] Il en sortit avec lui et suivit la même ligne à la Convention. […] Sa jeune femme l’y suivit huit jours après, pareillement immolée.
De ces trois formes, disons que la première, celle de Racine vu à travers Soumet, serait celle que suivrait de préférence et le plus naturellement Mme de Girardin, si elle était livrée à elle-même. […] Je ne suivrai pas plus loin l’idée. […] Je ne vais pas suivre la pièce dans la composition ni dans les caractères.
Lebrun chercha à y introduire Moreau ; mais celui-ci, qui avait quitté l’imprimerie Didot, suivait dès lors une autre voie, et il n’était pas de ceux qui se laissent protéger aisément. […] Il y ébaucha librement ses études, qu’il alla suivre et terminer au petit séminaire de Largentière. […] Il a ouvert toutes ses voiles au vent populaire qui le prenait en poupe : il a suivi son succès et ne l’a pas dirigé.
Je n’ai pas à la suivre dans le détail de sa vie et de ses divers voyages, dont la plupart furent entrepris pour réparer sa santé en proie à des angoisses nerveuses qui marquaient le travail de l’âme. […] Sans la suivre dans son argumentation, je ne relèverai que quelques pensées d’une morale pénétrante. […] Quant à sa fille, bien que Mme Necker l’admirât, elle l’eût voulue certainement tout autre, et il serait difficile de suivre en elle l’influence de sa mère.
Nous le suivrons dans les actes décisifs auxquels il prit part alors. […] Pendant les journées qui suivirent, Marmont était des plus vifs à défendre les intérêts de l’armée, le maintien des couleurs nationales qui représentaient pour lui tout un ordre de sentiments patriotiques et modernes. […] En 1830, il allait être victime pour ce même devoir strictement suivi.
Il lui donne d’excellents conseils littéraires sur la méthode à suivre dans une semblable entreprise, mais il ne tarde pas à y mêler des conseils plus généraux et d’un autre ordre ; par exemple : « Pendant la guerre des parlements et des évêques, les gens raisonnables ont beau jeu, et vous aurez le loisir de farcir l’Encyclopédie de vérités qu’on n’eût pas osé dire il y a vingt ans ; quand les pédants se battent, les philosophes triomphent. » Les tracasseries commencent. […] Ce moment est décisif dans la vie de Voltaire, et signale en effet son véritable avènement à la monarchie littéraire universelle : il règne et régnera durant les vingt années qui lui restent encore à vivre ; mais nous n’avons aujourd’hui qu’à le suivre dans sa relation avec le président de Brosses avec qui il est entré en affaires d’intérêts. […] Des années s’écoulent ; on est en 1770 ; il meurt coup sur coup quantité d’académiciens, Moncrif, le président Hénault, l’abbé Alary ; Mairan lui-même est bien malade et va les suivre.
Il y a, de jadis, un opuscule grotesque, maintes fois réimprimé et encore colporté ; c’est un Sermon en proverbes ordonné pour satiriser soit les gens qui évoquent trop, par la sagesse des nations, leur propre niaiserie, soit les prédicateurs qui répétaient toujours les mêmes exhortations vaines comme le vent qui égrène l’herbe des cimetières ; le pauvre auteur enfile donc avec un certain soin les proverbes les plus connus, jusqu’à faire quatre pages dont le sens est fort bien suivi et que l’on comprend, pourvu qu’on ne soit pas devenu hébété dès la première : « Prenez garde, n’éveillez pas le chat qui dort ; l’occasion fait le larron, mais les battus paieront l’amende ; fin contre fin ne vaut rien pour doublure ; ce qui est doux à la bouche est amer au cœur, et à la chandeleur sont les grandes douleurs. […] — B…, toujours traité en enfant gâté, dont la volonté et les caprices sont des ordres, ne quittait guère le foyer paternel, où il prenait des habitudes d’oisiveté et de paresse. — N’ayant eu pour le soutenir ni l’affection, ni les conseils de sa mère ; mal surveillé, mal dirigé par un père trop faible qui, toujours en admiration devant son fils, lui passait tous ses caprices, excusait toutes ses fantaisies, à dix-huit ans B… était sceptique et frondeur, ne croyant ni à Dieu ni à diable. — Il était homme à ne reculer devant rien, à n’être arrêté par aucun scrupule. — Aveuglé par son amour paternel, C… ne suivit pas les progrès incessants du mal, cette gangrène morale qui s’empare du cerveau d’abord pour descendre ensuite au cœur. — Il faut que jeunesse se passe. » Voilà le genre. […] A moins qu’on ne se borne (c’est la méthode scientifique) à observer les mœurs littéraires avec le désintéressement de Swammerdam ou de Réaumur ; à constater les dégâts que font les hommes dans l’idée de beauté et dans toutes les idées générales, comme l’entomologiste suit curieusement la trace d’une invasion de chenilles vertes sur les fleurs de son jardin.
Guyau n’absorbait point la morale entière dans la sociologie, car il considérait que le principe « de la vie la plus intensive et la plus extensive », c’est-à-dire de la moralité, est immanent à l’individu, mais il n’en admettait pas moins que l’individu est lui-même une société de cellules vivantes et peut-être de consciences rudimentaires ; d’où il suit que la vie individuelle, étant déjà sociale par la synergie qu’elle réalise entre nos puissances, n’a besoin que de suivre son propre élan, de se dégager des entraves extérieures et des besoins les plus physiques, pour devenir une coopération à la vie plus large de la famille, de la patrie, de l’humanité et même du monde. […] L’art moderne doit être fondé sur la notion de l’imparfait, comme la métaphysique moderne sur celle du relatif. » Le progrès de l’art se mesure en partie, selon Guyau. à l’intérêt sympathique qu’il porte aux côtés misérables de la vie, à tous les êtres infimes, aux petitesses et aux difformités : « C’est une extension de la sociabilité esthétique. » Sous ce rapport, l’art suit nécessairement le développement de la science « pour laquelle il n’y a rien de petit, de négligeable, et qui étend sur toute la nature l’immense nivellement de ses lois ».
Vous verrez ceux-cy suivre le torrent de son éloquence et de leur persuasion mettre la corde au col à leurs divinités, et les tirer de dessus leurs pieds d’estaux. […] J’en appelle sur ce qui suit à ceux qui sont profonds dans la pratique et dans la partie spéculative de l’art. […] Quel que soit le module ou la proportion des figures, le mouvement suit la même raison inverse.
Les syllabes finales des mots qui se font mieux sentir que les autres à cause du repos dont elles sont ordinairement suivies, sont generalement parlant plus sonores et plus variées en latin qu’en françois. […] Cette phrase françoise le pere aime son fils, ne sçauroit être écrite que dans l’ordre où je viens de l’écrire : il faut y suivre cet arrangement de mots. […] quadrupetante putrem sonitu quatit ungula campum. ce vers contient dix-sept syllabes, mais il ne dure pas plus long-temps dans la prononciation, que le vers suivant qui n’en renferme que treize, et que Virgile a fait pour décrire le travail des cyclopes, qui lévent leurs bras armez de marteaux pour battre sur l’enclume ; effet que décrit le vers qui le suit immédiatement.
L’orateur exercé aperçoit par une espèce d’instinct la succession harmonieuse des mots, comme un bon lecteur voit d’un coup d’œil les syllabes qui précèdent et celles qui suivent. […] En scandant, par exemple, les vers hexamètres, nous nous arrêtons sur la dernière syllabe des dactyles ; cependant cette dernière syllabe est une brève ; c’est comme si dans une mesure composée d’une noire et de deux croches, on s’arrêtait et on appuyait sur la dernière croche ; on scande nos vers comme si les dactyles au lieu d’être une longue suivie de deux brèves, étaient deux brèves suivies d’une longue.
Si ces idées-là survécurent à un gouvernement qui les partagea trop, ou qui ne put rien contre elles dès qu’il ne les partagea plus ; si elles triomphèrent, pour mourir plus tard de leur triomphe, car l’arrêt de mort de l’erreur, c’est sa victoire, suivre l’application de cette loi suprême dans une histoire contemporaine, dans une histoire dont nous sommes les fils, quelle plus noble tâche pour ceux qui écrivent ; et pour ceux qui lisent, quel plus majestueux enseignement ! […] Seulement, après la part des influences dont il ne suit qu’à moitié les vastes ramifications, fait-il celle des hommes avec cette juste rigueur que nous aurions aimé à rencontrer dans son livre ? […] Il croit tout expliquer par elles, et, en définitive, il n’explique rien, car la Révolution de Juillet, qui n’a eu sur les choses littéraires qu’une influence de seconde ou de troisième portée, est elle-même congénère de la révolution littéraire qui l’a suivie.
Si j’avais suivi ma pensée droite, ayant à m’occuper des caricaturistes, je n’aurais pas introduit Charlet dans le catalogue, non plus que Pinelli ; mais on m’aurait accusé de commettre des oublis graves. […] Son dessin est abondant, facile, c’est une improvisation suivie ; et pourtant ce n’est jamais du chic. […] A travers toutes ses tergiversations, on suit partout un filon souterrain aux couleurs et au caractère assez notables.
De ce que la faculté esthétique, c’est-à-dire créatrice d’images et de symboles, n’est point distribuée à tous à un degré équivalent, il ne suit pas que cette faculté soit absente. […] Son esthétique, en somme, comme sa philosophie, n’est qu’une série d’élans suivis d’affaissements. […] Seulement, dans l’application qu’il fait de cette idée, il est difficile de suivre notre philosophe jusqu’au bout. […] Elle suit les lettres, la peinture, l’architecture, la sculpture. […] Cette citation et celles qui suivront sont extraites de la traduction de Par-delà le Bien et le Mal, de MM.
Sa pensée suivait deux courants parallèles. […] On ne le voit guère se produire et, en tout cas, il ne se produit d’une manière efficace que s’il suit une période d’efficacité laborieuse. […] De jour en jour on l’a pu suivre, depuis lors, qui acquérait un sentiment plus authentique de la beauté. […] Le regard les suit et s’amuse de telles sinuosités, analogues à celles d’une pensée qui baguenaude et analogues aux détours d’un rêve. […] Du début à la fin du seizième siècle, on peut suivre pas à pas le progrès de la convention.
Il doit suivre les cours de l’école de droit. […] Je ne puis suivre M. […] Littérairement, on peut encore suivre M. […] C’était déjà l’avis de Montaigne ; mais il n’avait guère été suivi. […] Romain Rolland, dont ils suivent les directions essentielles.
Zola, de suivre, en résolvant la double question des tempéraments et des milieux, le fil mathématique qui conduit d’un homme à un autre homme. […] Ils l’ont suivi ; mais, pour eux comme pour tout le monde, il est demeuré l’auteur de Madame Bovary. […] Elle n’est plus comme séparée d’eux et mise tout entière en avant d’une action qui n’est pas encore engagée, mais qui suivra tout à l’heure. […] Cette première différence en entraîne d’autres, qui suivent comme nécessairement, et qu’il s’agit de mettre en lumière. […] Nous n’avons en notre pouvoir que les commencements de notre conduite ; le reste suit, se déroule et s’enchaîne de soi-même.
J’ai réuni, dans les pages qui suivent, quelques fragments de jugements et quelques pensées qui pourront servir à éclaircir, à modifier d’autres points de vue antérieurs.
Barchou-Penhoën a donnée de la campagne d’Alger ; on s’est plu à le suivre dans les spectacles divers qu’il nous a fortement représentés, les colorant de son impression personnelle, les entremêlant de sa réflexion métaphysique.
Victor Hugo, à qui L’École du Monde est dédiée, prépare, nous assure-t-on, un nouveau recueil de poésies42, qui suivra de près le résultat de la prochaine élection académique.
Marie-Joseph Chénier M. de Chateaubriand suit la poétique extraordinaire qu’il a développée dans son Génie du christianisme.
Ce jeune prodige passa ensuite en Angleterre, où Cromwell le combla de bienfaits ; chose étonnante de la part d’un sombre esprit & d’une ame aussi farouche que celle de ce Tyran d’Angleterre ; il alla en Perse, où les Muses ne le suivirent pas sans doute, car il n’a plus rien produit depuis.
Cette seconde partie sera encore suivie d’une troisieme, où l’Auteur se propose de débrouiller le chaosimmense des Mythologies, telles que celles des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs, & de quelques autres Peuples.
Ainsi le musicien qui veut suivre la religion dans ses rapports, est obligé d’apprendre l’imitation des harmonies de la solitude.
Que ne suivez-vous ce genre ?