Je reviendrai tout à l’heure. » Un de ses serviteurs l’appelait, pour qu’il put voir les victimes choisies ; car il se trouvait qu’il était occupé à sacrifier. […] Lorsqu’ils commençaient, sous lui, à vaincre, il y avait de grandes causes pour qu’ils devinssent bons soldats ; car ils acquéraient de la hardiesse contre les ennemis, et la crainte de ses punitions les rendait dociles. […] Xénophon monta sur le mamelon avec les plus jeunes, et ordonna aux autres d’avancer en suivant la route, pour que les derniers rangs pussent rejoindre, et de faire halle en terrain uni. […] Le papier est muet sous l’effort d’une passion vulgaire ; pour qu’il parle, il faut que l’artiste ait crié. […] Particuliers et gouvernements, chacun reconnaît aujourd’hui que l’unique propriétaire d’un peuple est lui-même, que la nation n’est pas faite pour le gouvernement, mais le gouvernement pour la nation, que nulle autorité n’est légitime que par le consentement du public, que nulle autorité n’est stable que par l’appui de l’opinion, que si le peuple paye des impôts et fournit des soldats, c’est pour que ses intérêts soient défendus, pour que son bien-être soit augmenté, pour que sa volonté soit exécutée.
La science n’a pu encore se prononcer sur leur valeur, mais nous croyons qu’il reste assez de dessins et de notes pour que l’idée mère de ce travail soit conservée et jugée. […] Il faut que l’homme ait eu au moins le mérite de l’intention, du désir, pour qu’il puisse avoir la récompense. […] Les vers de la strophe et de l’antistrophe étaient au contraire du même nombre, de la même espèce et dans le même arrangement, pour que les mouvements des danses pussent être pareils. […] Pour qu’un objet en contienne exactement un autre, il faut qu’il y ait analogie dans leur forme et qu’ils puissent adhérer par leurs contours. […] Pour que l’art soit ce qu’il doit être, une parole adressée à notre âme, il faut qu’il mette en jeu l’esprit des choses, leur caractère moral.
De même qu’en effet pour qu’un seul grain de blé germe, lève en herbe, et mûrisse, il faut que la main du semeur en jette à poignées dans le sillon, de même, pour que, de loin en loin, un chef-d’œuvre apparaisse dans l’histoire de l’art, il faut que ce chef-d’œuvre ait été précédé de nombreux, de laborieux, de pénibles essais, parmi lesquels nous ne devons pas trop nous étonner d’en rencontrer de bizarres ou de ridicules. […] C’est un caractère de son œuvre sur lequel on a trop souvent insisté pour que j’y revienne une fois de plus. […] Pour une seule raison, Mesdames ; pour qu’en le croyant mort, Phèdre ose faire à Hippolyte la brûlante déclaration que Racine, sans cela, n’aurait jamais osé mettre sur ses lèvres. […] Car, là où l’argent manque, il y a trop d’humiliations, trop de souffrances, trop de misères, pour qu’il ne soit pas inhumain d’en rire ; et là où il abonde, il apporte avec lui trop de responsabilités pour que quiconque s’y dérobe n’en soit puni que par le rire. […] Pour que la comédie soutînt la concurrence, il lui eût fallu d’autres défenseurs que Le Sage ; il eût fallu surtout que l’auteur de Turcaret ne fût pas en même temps celui de Gil Blas !
. — D’abord, ils ne feront que préparer l’évolution future : pour que la pensée humaine enfante l’homme nouveau, ils auront beaucoup à souffrir, car tout enfantement est douloureux et, à cette heure, l’embryon commence à peine à se former. […] Puis à propos du mariage d’une demoiselle de la Banque avec l’amant de sa mère, un des personnages s’écrie : « L’apothéose de la bourgeoisie, la vieille noblesse sacrifiant un de ses fils sur l’autel du veau d’or, et cela pour que le Bon Dieu et les gendarmes, redevenus les maîtres de la France, nous débarrassent de ces fripouilles de socialistes » (p. 505). […] Bien plus, il s’éprend de Marie, jeune fille recueillie par Guillaume, et qui, toute gaie, toute sanguine, s’occupe du ménage, va au marché, achète de bonnes côtelettes, des légumes tendres et du beurre frais pour que ses parents adoptifs se restaurent après leur travail de la journée terminé. […] Il y a des raisons multiples pour que les dirigeants refusent de désarmer… Oh ! […] Or pour qu’elle triomphe dans l’avenir, il est bon que quelques-uns, fussent-ils une poignée, ne cessent de l’affirmer, en toute sa pureté, à la face de l’univers.
*** Si personne n’a parlé d’une certaine Camée qui vient de publier Un amour russe, ce n’est pas une raison pour que je bavarde longuement autour de ce vide. […] Que faut-il donc de plus pour que l’âme se grise ? […] Mme Bentzon est trop intelligente pour que j’aie à lui apprendre que ce sublime est banal et faux jusqu’au ridicule. […] Pour que le livre soit de meilleure défaite de l’autre côté de l’eau, les Américains y ont le beau rôle. […] Et des êtres aussi raisonnables que vous et moi étaient enfermés en des asiles d’aliénés, pour que de vils gredins pussent jouir de leur fortune ou leur enlever leur fiancée.
Ses réflexions sont trop judicieuses et ses plaintes trop éloquentes pour qu’il ne soit pas à propos d’en citer ici quelque chose. […] La politique offrait un terrain trop brûlant encore pour qu’on osât y poser le pied. […] Il ne s’est pas écoulé un temps assez long pour que l’ancien idéal soit oublié et qu’on en ait trouvé un nouveau. […] Mme Blanchecotte, la chose est assez rare pour qu’on la remarque, a contribué comme correctrice à la publication des Quatrains de Khèyam, un poëte persan d’un mysticisme lyrique encore plus raffiné que celui de Hafiz et de Sadi. […] Le singulier personnage avait traversé avec trop de succès la comédie des Effrontés pour que l’auteur ne fût pas tenté d’en faire le centre et le ressort d’une autre pièce.
Les poèmes dramatiques de Wagner ne sont pas des drames au sens absolu du mot : il y a beaucoup trop de lyrisme en eux pour qu’ils vivent à la scène par eux-mêmes. […] Pour que la tragédie moderne fût possible, il fallait que la symphonie eût atteint l’apogée de sa puissance expressive, et cela ne s’est produit qu’au début du présent siècle. […] Mais notre vie est trop courte, notre vue trop bornée pour que nous puissions être autre chose qu’amis dans le sens de cette sublime possibilité. […] Pour que ces sons ou ces harmonies deviennent quelque chose, aient un sens, il faut l’intervention du rythme. […] Un mouvement continu n’a pas plus un sens musical qu’un son continu ; pour qu’il devienne un rythme, il faut qu’il soit arrêté et qu’il recommence ; le rythme comprend divers moments d’un mouvement, interrompu ou modifié, qui se répète.
Mais l’homme a été l’objet de soins particuliers ; si elfe lui a donné une main habile à tout faire, c’est pour qu’il remplaçât les griffes et les cornes par l’épée et par la pique. […] Dastre, dans son livre la Vie et la Mort, ne tranche pas la question ; mais il l’expose avec assez de détails pour que les esprits inquiets de ces nouveaux mystères puissent y réfléchir sans se perdre dans le vague. […] Ribot, pour qu’une idée ait quelque emprise sur la vie, il faut qu’elle change de nature, il faut qu’elle devienne sentiment. […] Cette restitution remonte donc assez loin pour qu’il y ait de bonnes raisons de le respecter, d’autant plus que ce d insolite semble régler par sa présence la prononciation fermée de l’é. […] Il y a de grandes chances alors pour que l’on ait appris aux enfants une orthographe qu’ils devront désapprendre à leur entrée dans la vie réelle.
Parmi les buts que le mouvement se propose, il en est d’assez élevés pour qu’auprès d’eux toute dépense de force devienne peu de chose ; il serait même mesquin de la calculer de trop près, et la plus haute beauté consiste alors non plus dans l’économie, mais dans la prodigalité de la force. […] On sait que, dans les langues antiques, il existait entre les syllabes brèves et les syllabes longues une différence de durée assez régulière pour que la longue fût considérée comme valant toujours deux brèves : c’est sur cette différence de durée parfaitement calculable que fut fondé le vers antique. […] Pour que la voix puisse marquer ce temps fort, il faut qu’il tombe sur une syllabe déjà sonore et portant un accent tonique. […] Quoique ces deux nombres offrent entre eux une proportion satisfaisante, ils représentent déjà un chiffre trop élevé pour que cette proportion soit facilement saisie par l’auditeur. […] Pour que l’hiatus puisse s’ériger en règle et en coutume dans le vers français, il faudra que notre prononciation actuelle se soit modifiée bien profondément, et nous sommes loin de cette époque, qui n’est pas après tout très désirable.
Il a de ces débuts enflammés qui tiennent des deux ivresses : ainsi, dans cet élan d’orgie ou de sérénade (c’était un peu la même chose chez les Anciens, comessatio), il veut courir à la porte de sa maîtresse, et s’adresse tour à tour à son serviteur pour qu’il allume le flambeau, et à lui-même pour s’enhardir : « Le dé en est jeté : allons, enfant, j’irai. — Allons, courage ! […] C’est à une suivante qu’il est en train de parler pour qu’elle porte à sa maîtresse un message : il la presse, il la rappelle, il court après ; le mouvement est celui de l’entraînement même et de la naïve impatience : « Dis-lui cela, Dorcas, dis-lui et redis-lui, ô Dorcas, deux et trois fois toutes choses.
En vain on tirerait argument, pour la vérité d’une idée, de son triomphe comme merveilleux sur la terre : il faut bien en définitive que quelque chose triomphe en ce monde, et comme l’homme n’est pas nécessairement sage, il y a toute chance pour que ce quelque chose soit une folie. […] Il y a assez de variété dans les choses pour que chaque esprit juste, à son jour et selon son humeur, puisse y prendre sa part, paraître se contredire et avoir raison.
Selon qu’on prend la table à un moment ou à un autre, l’empreinte est différente ; et cela suffit pour que l’effet total soit différent. […] Rien de plus délicat et rien de plus difficile ; Montesquieu l’a entrepris, mais de son temps l’histoire était trop nouvelle, pour qu’il pût réussir ; on ne soupçonnait même point encore la voie qu’il fallait prendre, et c’est à peine si aujourd’hui nous commençons à l’entrevoir.
Pour que ces droits ne soient pas illusoires et l’égalité chimérique, la société doit salarier les fonctionnaires publics, et pourvoir à ce que tous les citoyens qui vivent de leur travail puissent assister aux assemblées publiques où la loi les appelle, sans compromettre leur existence et celle de leurs familles. […] Pour que cette communauté des biens soit juste, il faut supposer à tous les hommes la même conscience, la même application au travail, la même vertu.
Ce fut bien là le malheur ; ces enfants s’aimaient trop pour que la fille devînt une grande dame de Lucques, et pour que le garçon fît une autre fortune que dans le cœur d’une fille des châtaigniers.
Peut-être sa main débile, qui n’a pas été façonnée pour l’effort, ne peut-elle jamais parvenir à tendre assez puissamment la corde de l’arc pour que la flèche du vers atteigne le but et touche l’âme en la charmant, comme le trait invisible de l’archer qui déchire l’air en le traversant et qui résonne à l’oreille en perçant le cœur ? […] « Elle était vêtue, comme la sibylle du Dominiquin, d’un châle des Indes, tourné autour de sa tête, et ses cheveux, du plus beau noir, étaient entremêlés avec ce châle ; sa robe était blanche ; une draperie bleue se rattachait au-dessous de son sein ; son costume était très-pittoresque, sans s’écarter cependant assez des usages reçus pour que l’on pût y trouver de l’affectation.
Mais l’homme, jusqu’ici, pense à soi plus qu’aux autres hommes ; la Société est une collection d’égoïsmes, et la lutte pour l’existence s’y dénonce à première vue comme le seul principe un peu apparent : le socialisme, venu de l’autre pôle, doit donc précéder l’anarchie, — de quelques centaines, peut-être de quelques milliers d’années, — car il importe avant tout de protéger les faibles ; il faut d’abord paralyser les forces de l’égoïsme et le faire peu à peu céder au sentiment contraire, pour qu’enfin puisse grandir l’universel Amour. […] Il faudrait, pour qu’en art l’anarchie pût régner sans dommage, il faudrait que le sentiment de la consistance parfaite des formes, de l’Eurythmie, de l’élément objectif de l’art, se fût à ce point fortifié chez tous, que tous, sans le savoir, y obéissent par leur seule nature ; que, par exemple, sans avoir appris la musique, un artiste pût écrire des suites d’accords aux conclusions euphoniques.
Or mettons que, parmi les mille escarmouches que se livrent la critique et l’apologétique orthodoxe sur les détails du texte prétendu sacré, il y en ait quelques-unes où, par rencontre fortuite et contrairement aux apparences, l’apologétique ait raison : il, est impossible qu’elle ait raison mille fois dans sa gageure, et il suffit qu’elle ait tort une seule fois pour que la thèse de l’inspiration soit mise à néant. […] Il faut que tu sois bien mon ami pour que je te dise tout cela.
L’angoisse est trop forte pour qu’elle ose adresser au Messager une question directe ; elle glisse cet homme dans une foule sur laquelle elle l’interroge craintivement. […] Alors je t’ai appelé pour que tu me dises ce que je dois faire. » Les Vieillards se sentent ressaisis vis-à-vis le spectre du tremblement qui les prenait en face du vivant.
Paul Aubry, et, pour que Paris ne l’ignore, elle envoie son équipage armorié stationner à la porte de sa maison. […] Certes, on ne saurait être de meilleure compagnie que ce mari offensé, et il faut que l’auteur ait fait bien séduisante sa belle pécheresse pour qu’on ne s’indigne pas de la voir muette et endurcie dans son péché, sourde à ces sages paroles ; mais non, elle leur oppose le front têtu et fermé de l’impénitence finale.
. — Oui, parfaitement, reprend Bardoux, il y en avait un du temps de M. de Fontanes, mais il est cassé… » ……………………………………………………………………………………………… Quand je m’en vais, Bardoux me prend affectueusement le bras, me disant : « Voyons, vous n’avez pas quelque chose à me demander… pour quelqu’un… Vous n’avez pas à me recommander un ami. » Et je m’en vais, touché de cette aimable offre, en pensant en moi-même, combien il faut que le malheureux ministre soit habitué aux demandes, pour que l’idée lui vienne d’en provoquer une, chez quelqu’un qui ne lui demande rien. […] Puis il passait à une autre, détachant un nouvel éclat… Et arrivé à la maison, il se mettait à casser frénétiquement tout le pain de sucre, pour qu’on ne s’aperçût pas du déchet.
Il est clair, d’ailleurs, que la seule étude des généralités des sciences fondamentales est assez vaste par elle-même, pour qu’il importe d’en écarter, autant que possible, toutes les considérations qui ne sont pas indispensables ; or, celles relatives aux sciences secondaires seront toujours, quoi qu’il arrive, d’un genre distinct. […] En même temps, par une considération auxiliaire que je crois important de noter ici, et qui converge exactement avec toutes les précédentes, les phénomènes les plus généraux ou les plus simples, se trouvant nécessairement les plus étrangers à l’homme, doivent, par cela même, être étudiés dans une disposition d’esprit plus calme, plus rationnelle, ce qui constitue un nouveau motif pour que les sciences correspondantes se développent plus rapidement.
Les historiens et les philosophes de la génération nouvelle sont entourés de trop d’estime et de célébrité pour qu’il soit besoin de les louer et même de les nommer. […] Mais, nous dira-t-on, Phèdre, Iphigénie, Œdipe, etc. etc., n’étaient que des imitations des anciens, habilement appropriées à notre système et à nos mœurs dramatiques, et vous voulez imposer au public la représentation de traductions fidèles de Shakespeare. — Sans doute ; et en voici les raisons : la disposition des cirques antiques, l’intervention du chœur, les grandes robes et les masques des acteurs, les rôles de femmes joués par des hommes, enfin l’extrême simplicité de l’action et l’ordre tout païen des idées et des sentiments, eussent formé de trop choquantes disparates avec nos habitudes sociales et notre civilisation chrétienne, pour que la tragédie grecque pût être posée toute droite sur notre théâtre, comme une statue qui change de piédestal.
Il n’y a plus qu’à regarder pour que l’évidence succède au soupçon dans nos âmes. […] Elle est très grande, et, selon nous, trop grande pour que nous abaissions ces publications, importantes au point de vue d’une utilité plus haute que tout, jusqu’à une critique littéraire.
Venu après son ami Théophile Gautier, le lapidaire des Émaux et Camées, qui, lui aussi, grave sur pierre et peint sur caillou, Flaubert a été un Théophile Gautier prosaïque, descriptif jusqu’à la minutie, découpant tout et empâtant la couleur sur tout, pour que tout se voie, bombant l’atome et pointillant l’éléphant, et finissant par donner aux yeux de l’esprit la sensation, insupportable pour ceux du corps, que donne une tôle brillant au soleil ; car ses paysages si vantés, ces paysages sans nuances flottantes, sans tons fondus et sans transparence, ont la solidité et l’éclat brusque d’un métal. […] a été le plus volontaire des écrivains ; et il faut bien que la patience ne soit pas le génie pour qu’avec la sienne il n’en soit pas devenu un.
Ce travail d’interprétation est trop facile, quand nous entendons parler notre propre langue, pour que nous ayons le temps de le décomposer en ses diverses phases. […] Il faut, pour que l’interprétation soit exacte, que la jonction s’opère.
Le duc de Mayenne, interrogé un jour par des amis de d’Aubigné sur la manière dont s’était passé le combat d’Arques et sur ce qui avait précipité la victoire ; après quelques essais d’explication, et se sentant trop pressé, finit par répondre : « Qu’il dise que c’est la vertu de la vieille phalange huguenote et de gens qui de père en fils sont apprivoisés à la mort. » D’Aubigné, qui prend au pied de la lettre la réponse du duc de Mayenne, s’est donné pour tâche dans son Histoire de raconter les exploits et de produire les preuves de cette vertu guerrière, d’en retracer l’âge héroïque dans ses diverses phases : c’est sa page à lui, c’est son coin dans le tableau de son siècle ; et il l’a traité avec assez d’impartialité en général, avec assez de justice rendue au parti contraire, pour qu’on lui accorde à lui-même tous les honneurs dus finalement à un champion de la minorité et à un courageux vaincu.
Il m’est arrivé d’écrire une grande folie : J’irais à Rome à pied pour un sonnet de lui, c’est-à-dire pour qu’il me fût accordé de trouver en moi un de ces beaux sonnets à la Pétrarque, de ces sonnets après la mort de Laure, diamants d’une si belle eau, à la fois sensibles et purs, qu’on redit avec un enchantement perpétuel et avec une larme.
Il n’est pas de raison pour que je m’arrête dans cette énumération et dans ces regrets.
Je ne sais pas comment vous l’accueillerez, mais ce mot est trop gravé au fond de mon cœur pour que je résiste au besoin de vous l’adresser. — J’attendais vos paroles avec confiance, mais non pas sans impatience. — Je remercie Dieu et vous d’avoir encore eu la fortune de les pouvoir entendre avant ma dernière heure. — L’excellent ami dont la perte me laisse si bereaved en toutes choses était une des personnes qui vous jugeaient le mieux et vous portaient le plus d’intérêt : il méritait d’être aussi bien apprécié par vous.
Mais le limpide miroir des eaux a été répandu sur le globe pour qu’il pût y contempler sa face radieuse et jouir ainsi de lui-même » il se rappelle involontairement et nous rappelle les strophes de l’Adieu à la Mer, qui nous ont tant bercés : Le Dieu qui décora le monde De ton élément gracieux.
Ce que vous admirez véritablement, ce n’est pas une idée complètement inattendue, c’est une surprise assez graduée pour que l’esprit soit satisfait, et non pas troublé.
Peut-être vivrai-je assez pour que les écrivains qui m’insultent aujourd’hui en prose regrettent un jour leur injuste inimitié.
Le talent littéraire lui a manqué : homme de lutte, protestant zélé, fougueux adversaire de la scolastique, d’Aristote et de la routine universitaire, humaniste, grammairien, mathématicien, philosophe, il faut bien que le don essentiel lui ait manqué, pour que ses enthousiasmes, ses colères, ses périls ne lui aient pas arraché quelques pages capables de lui assurer une place dans la littérature de son siècle, entre Paré et Palissy.
A vrai dire, l’état civil d’Armande est fort louche ; et les vraisemblances communes sont pour que Madeleine Béjart ait eu plus d’un amant.
C’en est assez pour que l’historien de la littérature ne néglige pas ces répercussions du moral sur le physique, comme on disait jadis.
Elle est bien loin de l’exactitude de notre astronomie actuelle ; mais il n’y a aucune raison pour qu’elle ne soit pas une science comme l’est celle des marées, ou même comme l’était l’astronomie, lorsque ses calculs n’embrassaient encore que les phénomènes principaux et non les perturbations. » Cette science a pour objet les pensées, sentiments et actions des hommes.
C’en étoit assez pour que nous dussions nous attendre a trouver bien des Contradicteurs.