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752. (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263

Je n’ai pris, avant d’arriver au nouveau livre de M.  […] Expliquent-ils le nouveau, le prodige, la pointe de la flamme du génie, aux endroits et aux temps où elle s’allume ? […] D’où l’idée d’un classicisme nouveau dont certaines pages de Morand dans Lewis nous donnent peut-être le pressentiment. […] » en y mettant mon plus pur accent anglais (de Tournus), Denis n’eût évité l’évanouissement qu’au prix d’un nouveau Martini. […] La réforme de 1902 nous a obligés à poser à nouveau tout le problème culturel.

753. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

Un monde nouveau, bourgeois, plébéien, occupe désormais la place, attire les yeux, impose sa forme dans les mœurs, imprime son image dans les esprits. […] Ils se font un lit nouveau entre les barrières anciennes et les élargissent sans les rompre, par une transformation pacifique et lente qui continue encore aujourd’hui. […] Ce n’est point dans ce monde armé en guerre contre les nouvelles théories que les nouvelles théories pouvaient naître. […] De là un nouveau style. […] Les conservateurs y contribuent comme les révolutionnaires, et l’esprit nouveau transpire des poëmes qui bénissent l’État et l’Église, comme des poëmes qui maudissent l’Église et l’État.

754. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Il fut emprisonné derechef, et de nouveau sollicita sa grâce. […] Ainsi pour vrai l’ai-je trouvé aux vieilles impressions et pis encore aux nouvelles. […] Nos nouveaux docteurs sont, dites-vous, inspirés de Dieu. […] Pour le créer il fallait d’abord des mots nouveaux. […] Elle n’indique pas la manière de former des mots nouveaux.

755. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Le nouveau, le simple et le primitif, les racines en tout et la fleur première avant le fard et le luxe de seconde main, avant la superfétation de culture, avaient sa prédilection presque exclusive74. […] Le résultat littéraire de ses nouvelles études se produisit d’abord agréablement dans des articles du Globe : le dépouillement exact de sa contribution à ce journal n’a jamais été fait ni par d’autres ni par lui-même. […] Ampère apparaissait donc dans tout son relief comme le pur et vif organe, le représentant de l’esprit français nouveau. […] Nécessaire peut-être pour l’auteur, ce voyage l’était moins pour le public, et il ne ressortait d’un récit toujours agréable ni renseignements ni peintures d’un caractère original bien nouveau. […] Tout connaître semble être le but de sa vie ; chaque nouvelle étude lui apparaît comme un nouveau monde dans lequel il se lance avec une ardeur de découvertes qui lui fait mettre de côté pour un temps les études antérieures.

756. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

Je recommence, nouveau cri semblable. […] Si le lecteur veut regarder de nouveau un encéphale préparé, il verra que, des angles antérieurs de la protubérance annulaire, partent deux grosses colonnes blanches nommées pédoncules cérébraux, dont les fibres se terminent dans de gros renflements appelés couches optiques et corps striés, organes intermédiaires entre les lobes cérébraux et la protubérance. […] Mais les vivisections et l’histoire des plaies de la tête apportent ici un nouveau document qui, joint aux précédents, nous permet de jeter sur les fonctions du cerveau une vue d’ensemble. […] « L’animal commence à faire de nouveaux mouvements pour frotter la place irritée ; mais il ne peut plus y parvenir, et après quelques mouvements d’agitation, comme s’il cherchait un nouveau moyen d’accomplir son dessein, il fléchit l’autre membre et réussit avec celui-ci. » — Ce sont là les expériences les plus saillantes, et l’on comprend que, pour obtenir des faits aussi frappants, il faut opérer sur des animaux inférieurs, en qui la vie est plus tenace et dont les parties sont moins étroitement liées les unes aux autres. — Mais on en rencontre de pareils chez les mammifères et jusque chez l’homme146. […] Dans le premier cas, entre l’information et l’ordre, la distance est courte : il n’y a qu’un corridor entre le bureau des nouvelles et le bureau des injonctions.

757. (1883) Le roman naturaliste

Alphonse Daudet ; et la quatrième, sur les Nouvelles de M. de Maupassant, n’avaient encore paru que dans la Revue des Deux Mondes. […] Flaubert eussent dû se succéder, dans un bel ordre : chaque effort nouveau marquant un nouveau progrès de l’auteur vers la perfection de son genre ; et chaque œuvre nouvelle offrant à la critique une occasion nouvelle de louer, de motiver ses éloges, d’y ajouter un éloge nouveau. […] Et voilà pourquoi les trois nouvelles, ou les trois contes, que vient de publier M.  […] Au milieu de son nouveau bonheur, une inquiétude ronge le gendre de l’empereur d’Occitanie. […] Nous pouvons donc dire qu’il a tiré d’un procédé connu des effets nouveaux ; et inventer, en littérature, qu’est-ce autre chose ?

758. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

Avec les éléments nouveaux, vous ferez moins bien que jadis. […] Bonald tend à dire toujours la même chose, en trouvant toujours de nouvelles manières de le dire, et de nouveaux arguments à prouver qu’il a raison de l’avoir dit. […] Elle se retrouve bien tout entière dans ces théories nouvelles. […] Ils apprenaient moins à entrer dans un chemin nouveau qu’à en quitter un. […] C’est ici qu’il est original et tout à fait nouveau.

759. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXIII » pp. 332-336

Buloz, qui l’a créée et qui la dirige depuis quatorze ans, en est devenu l’unique acquéreur et propriétaire : il s’occupe à lui donner de nouveaux développements, à perfectionner les branches existantes, à les varier et à assurer à ce Recueil la supériorité qu’il s’est acquise déjà entre les meilleures Revues d’Europe. […] Gautier est parti pour l’Afrique où il va enrichir sa palette de nouvelles couleurs locales.

760. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Avertissement de la première édition »

Ces nouveaux volumes ont d’ailleurs leur caractère assez à part, en effet ; les noms les plus célèbres du jour s’y pressent ; j’ai eu affaire à la plupart d’entre eux, d’assez près et plus d’une fois. […] Il se tentait dans l’art, dans la poésie, dans les diverses branches de la pensée, quelque chose de nouveau à quoi le public n’était pas encore accoutumé ; il a fallu bien des efforts pour qu’il y fût définitivement conquis.

761. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pottecher, Maurice (1867-1960) »

. — Le Chemin du Mensonge, légendes, nouvelles et contes (1896, réédité 1898). — Le Diable marchand de goutte, pièce en trois actes (1895). — Morteville, drame en trois actes (1896). — Le Sotrè de Noël, farce rustique en trois actes, en collaboration avec Richard Auvray (1897). — Liberté, drame en trois parties. — Le Lundi de la Pentecôte, comédie en un acte (1898). — Chacun cherche son trésor, comédie en trois actes, en vers et en prose, musique de Lucien Michelot (1899). — Le Théâtre du Peuple, renaissance et destinée du théâtre populaire (1899). — L’Exil d’Aristide, conte (1899). — Le Chemin du repos, poèmes (1890-1900) [1900]. […] C’est alors que se déchaîne l’antagonisme entre un vieux paysan, Jacques Souhait, routinier, fortement imbu des préjugés, et son fils François, joyeux du souffle printanier des idées nouvelles.

762. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219

Cette société faisait cause commune avec la cour contre le mauvais langage et les mauvaises manières, et eut peut-être la plus grande part à leur réprobation ; mais elle faisait cause commune avec les bonnes mœurs de sa préciosité contre la licence de la cour et contre celle des écrivains nouveaux et elle eut la plus grande part à leur défaite. […] Son existence dans le monde était finie depuis longtemps ; les traditions de sa société étaient dispersées et en faisaient fleurir de nouvelles ; la duchesse de Montausier, sa fille, était employée à la cour ; des honneurs de cour remplaçaient, dans ce reste de sa famille, les honneurs personnels que la marquise avait obtenus ; on ne connaissait plus qu’une gloire, celle qu’on tenait de la faveur de Louis XIV.

763. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Étienne Dolet, et François Floridus. » pp. 114-119

De nouvelles imprudences, de nouveaux attentats, son affectation à tenir à la fois école de bel-esprit, de libertinage & d’athéisme, le firent arrêter à Paris, l’an 1544.

764. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Introduction » pp. 5-10

Surtout, nous désirerions que chaque fois qu’un succès signalera au public un nom nouveau, on pût chercher ici des notes sur ses débuts. […] C’est à ceux-là que nous recommandons les nouveaux venus · Nous avons joint à notre travail un dictionnaire bibliographique, conçu selon une méthode que M. 

765. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre IX. Application des principes établis dans les chapitres précédents. Caractère de Satan. »

Abîme, reçois ton nouveau monarque. […] Par toi, du moins, avec le roi du ciel je partagerai l’empire ; peut-être même régnerai-je sur plus d’une moitié de l’univers, comme l’homme et ce monde nouveau l’apprendront en peu de temps78. » Quelle que soit notre admiration pour Homère, nous sommes obligé de convenir qu’il n’a rien de comparable à ce passage de Milton.

766. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Appendice. Histoire raisonnée des poètes dramatiques et lyriques » pp. 284-285

Maintenant la même critique métaphysique peut, en nous montrant la cours d’idées que suivirent les anciens peuples, jeter un jour tout nouveau sur l’histoire des poètes dramatiques et lyriques. […] Les nouveaux lyriques furent ceux qu’on appelait melici, ceux qui écrivirent ce genre de vers que nous appelons arie per musica ; le prince de ces lyriques est Pindare.

767. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

De quelque nouveau monde qu’il s’agisse, petit ou grand, quand le Christophe Colomb le découvre, bien d’autres étaient déjà en voie de le chercher. […] Dans le même temps, sa métaphysique s’éclairait d’un nouveau jour en rencontrant celle de M.  […] Mais, le jour où les réformes furent conquises, la société, de nouveau remuée, n’y répondit pas comme elle aurait fait en temps plus utile. Des passions nouvelles se dessinèrent ; des désirs confus, un vague malaise ont succédé, qui, chez une nation mobile, sont peut-être pires que les passions mêmes. […] On se remet à l’écouter, à lui découvrir des grâces nouvelles, quand on est las du convenu ou du trop connu.

768. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408

Laissez donc ces nouveaux prêcheurs du néant croire à la stérilité de la mort, plus qu’à la divinité de la vie ! […] Vous n’aviez fait encore que peu de poésies, mais ces poésies révélaient un homme entièrement nouveau. […] Mais, en vérité, je vous dois bien des remercîments pour les doux instants que votre nouveau volume m’a procurés. […] Quand vous vous servez du mot de Seigneur, vous me faites penser à ces cardinaux anciens qui remerciaient Jupiter et tous les dieux de l’Olympe de l’élection d’un nouveau pape. […] L’éloge qui restera commun aux deux volumes, c’est de nous offrir un genre de poésie absolument nouveau en France, la haute poésie des choses communes de la vie.

769. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »

Partout ailleurs, nous aimons mieux construire un mécanisme qui nous permette, au besoin, de dessiner à nouveau l’image, parce que nous sentons bien que nous ne pouvons pas compter sur sa réapparition. […] Elle crée ainsi à nouveau la perception présente, ou plutôt elle double cette perception en lui renvoyant soit sa propre image, soit quelque image-souvenir du même genre. […] À chaque moment d’une perception attentive, par exemple, des éléments nouveaux, émanant d’une région plus profonde de l’esprit, pourraient se joindre aux éléments anciens sans créer une perturbation générale, sans exiger une transformation du système. […] Ce mode de représentation suffira peut-être tant qu’on le limitera strictement aux faits qui ont servi à l’inventer : mais chaque fait nouveau forcera à compliquer la figure, à intercaler le long du mouvement des stations nouvelles, sans que jamais ces stations juxtaposées arrivent à reconstituer le mouvement lui-même. […] Voir le cas de Grashey, étudié à nouveau par Sommer, et que celui-ci déclare inexplicable dans l’état actuel des théories de l’aphasie.

770. (1898) La cité antique

Mais pour se procurer le feu nouveau, il y avait des rites qu’il fallait scrupuleusement observer. […] Par là le nouveau venu était admis au foyer et associé à la religion. […] C’est à quoi l’on arrive par une sorte d’initiation du nouveau venu au culte domestique. […] Nouvelles croya nces religieuses. […] Pourtant les foyers des cités nouvelles furent tous posés par des membres de la famille religieuse de Codrus.

771. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers, Tome xix. (L’île d’Elbe, — L’acte additionnel. — Le champ de mai.) » pp. 275-284

Le nouveau volume qu’il vient de publier, et qui est l’avant-dernier de l’ouvrage, redouble d’animation, d’intérêt, et, sur un sujet déjà si souvent traité et qu’on aurait pu croire rebattu, il est d’une grande nouveauté. […] Edgar Quinet qui, le dernier de tous, dans un article écrit avec un certain feu, mais sans aucune logique (il serait trop aisé de le démontrer en détail), s’en vient plaider contre ce qu’il appelle la légende napoléonienne ; et qui prétend nous refaire un 1815 tout nouveau ! […] Thiers fait mieux comprendre que personne cette époque convulsive, en partie énigmatique, qui évoquait et entrechoquait tant de noms étonnés de se retrouver ensemble, qui ralliait autour du nouveau trône impérial, dans un sentiment patriotique et sincère, les Sieyès, les Carnot, les Lecourbe, les Benjamin Constant.

772. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

Des individus remarquables, des talents nouveaux se sont produits, mais sans appartenir à aucun groupe existant, sans représenter aucune opinion, aucune doctrine fixe et saisissable. […] Dieu me garde de croire, vingt-cinq ans après Napoléon, qu’un nouveau despote, à quelque titre et sous quelque forme que ce fût, pût jamais asservir de nouveau et réduire cette foule émancipée de grands citoyens qui (nous en sommes les témoins édifiés) se précipitent bien loin de toute flatterie et de toute servitude, et qui, en ce moment même, ne flagornent plus aucune puissance ! 

773. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — George Sand. Cosima. »

Les romantiques eux-mêmes et leurs amis, s’ils étaient là, ne devaient pas être de cet avis du tout ; le nouveau confrère, déjà couronné par d’autres victoires en rase campagne, et qui leur arrivait à l’assaut sur le théâtre d’élite où ils n’ont guère eu qu’un pied, avait de quoi les inquiéter d’abord, et la cause ne leur semblait pas tout à fait commune. Elle ne le paraissait pas davantage, certainement, aux auteurs dramatiques de toute école et de toute nuance, qui n’aiment jamais à entrer en partage, surtout quand le nouveau venu est suspect de griffe de lion, et, sans mettre le cœur humain au pis, on peut supposer que ces auteurs de tous bords qui surveillent une première représentation, n’auraient pas voté à pensée ouverte pour un succès non marchandé. […] Et aussitôt après, quand l’oncle le chanoine arrive, et tout joyeux lui annonce d’heureuses nouvelles, elle s’est déjà élancée dans ses bras : « Vous les savez, mon enfant ?

774. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dumas, Alexandre (1802-1870) »

. — Nouvelles contemporaines (1826). — La Noce et l’Enterrement, vaudeville (1826). — Henri III et sa cour, drame en cinq actes, en prose (1829). — Stockholm, Fontainebleau et Rome, trilogie en cinq actes, en vers, avec prologue et épilogue, intitulée d’abord Christine (1830). — Antony (1831). — Napoléon Bonaparte ou Trente Ans de l’histoire de France (1831). — Charles VII chez ses grands vassaux, tragédie en cinq actes et en vers (1831). — Richard Darlington, pièce en trois actes et en prose (1831). — Térésa, drame en cinq actes (1832). — La Tour de Nesle, pièce en cinq actes et 9 tableaux (1832). — Angèle, drame en cinq actes (1833). — Impressions de voyage en Suisse (1833). — Catherine Howard, drame en cinq actes (1834). — Souvenirs d’Antony, nouvelles (1835). — Don Juan de Marana ou La Chute d’un ange, drame en cinq actes (1836). — Kean, drame en cinq actes et en prose (1836). — Piquillo, opéra-comique en trois actes, en collaboration avec Gérard de Nerval (1837). — Caligula, tragédie en cinq actes et en vers (1837). — Paul Jones, drame en cinq actes (1838). — Mademoiselle de Belle-Isle, drame en cinq actes et en prose (1839). — L’Alchimiste, drame en cinq actes, en vers (1839). — Bathilde, pièce en trois actes, en prose (1839). — Quinze jours au Sinaï (1839). — À clé, suivi de Monseigneur Gaston de Phébus (1839). — Une année à Florence (1840) […] À Walter Scott il doit beaucoup : le cadre, le décor et le magasin de son drame ; or on sait l’importance de tout cela pour le genre nouveau.

775. (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22

J’entends bien que chaque Poète ne crée pas à nouveau l’univers, mais il le crée en partie pour ceux qui savent le lire et le compléter ; il le créerait totalement si son œuvre était l’Œuvre définitive à laquelle toute l’humanité travaille, et il peut même en donner une image complète dans le domaine restreint qu’il s’est choisi, si, en ces justes limites, son œuvre est parfaite. […] Un rêve nouveau d’où naissent d’autres rêves. […] Tout passe, mais il demeure, sans cesse nouveau et renaissant à chaque effort ; il est ta vie, il est la mienne, et chacun de nos gestes affirme encore sa puissance.

776. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 151-168

Tel est le caractere général de ses Satires, où la simplicité, le naturel, la fécondité, l’imagination, la variété des pensées & des tours, prêtent un secours mutuel, & procurent à l’esprit de nouvelles lumieres & de nouveaux plaisirs. […] Finissons cet article, en déclarant encore à tous les Aristarques du nouveau Monde Littéraire, que, malgré leurs efforts, leurs Dissertations, leurs Sentences, leurs Satires, Despréaux n’en sera pas moins celui de tous nos Poëtes dont on a retenu & dont on citera toujours le plus de vers ; celui qui, le premier, a déployé les richesses de notre Langue, & qui l’a portée, par ses Ouvrages, au degré d’estime où elle est parvenue depuis ; celui qui a fait le plus régner le bon goût, & a le plus fortement attaqué le mauvais ; celui qui a su le mieux réunir l’exactitude de la méthode & la vivacité de l’imagination ; le sel de la bonne plaisanterie, & le respect dû à la Religion & aux mœurs ; l’art de lancer le ridicule, & celui de louer avec délicatesse ; le talent d’imiter, en paroissant original ; la distinction unique d’être tout à la fois Législateur & Modele ; &, pour tout dire enfin, il ajoutera à tous ces genres de gloire, ce qui donne le plus de droit aux hommages de la vertu, les qualités du cœur.

777. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Monselet »

voilà ce que les plus forts et les plus sagaces d’entre nous ne savaient pas, ce que personne ne savait, ni moi non plus, et ce que ces Portraits après décès, ce nouveau livre et ce livre nouveau, m’ont appris. […] Digne par la proportion de son modèle, le portrait de Chateaubriand a donc été une toile à l’huile parmi les aquarelles de Monselet, et si vous ôtez quelques taches de goût, grandes comme des mouchetures sur une glace limpide13, vous avez là une pure et lumineuse peinture d’histoire littéraire dans laquelle le Monselet du xviiie  siècle n’a eu absolument rien à faire ni rien à voir… On sait si le génie de Chateaubriand, à part même son christianisme, fut antipathique au xviiie  siècle, et aujourd’hui que le xviiie  siècle, mal mort, voudrait recommencer de vivre, Chateaubriand, moqué par Morellet et Chénier, a retrouvé dernièrement un nouveau Morellet dans Stendhal.

778. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Vigny. Œuvres complètes. — Les Poèmes. »

Le temps n’a rien ôté à M. de Vigny, tout en lui apportant les choses nouvelles qui embaument en nous les choses mortes et qui nous consolent de leur perte. […] Et de fait, avant l’avènement des nouvelles idées et des formes nouvelles d’alors, il avait, lui — et depuis dix ans !

779. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »

Jules Levallois, qui se vante de nous donner un Corneille inconnu, — ce qui serait une fière découverte, une découverte qui vaudrait mieux que celle d’une étoile, — est-il réellement le Leverrier de ce nouveau Corneille, qui s’élève, sous sa plume, de l’ancien ? […] — un aigle nouveau. […] Excepté le nom de cette marquise, dont il n’y a jamais que le titre singulier dans les œuvres de Corneille et qui n’était autre, à ce qu’il paraît, qu’une actrice, mademoiselle du Parc, je ne vois rien de bien nouveau dans la biographie de M. 

780. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

L’opinion s’en est émue et le principe de la propriété des lettres privées a été posé de nouveau. […] Les générations nouvelles pratiquent férocement cet égoïsme vital. […] Notre rôle est de la romaniser de nouveau pour la rendre à ses traditions véritables. […] J’ai souligné, de nouveau, le mot : servir. […] Essai sur Molière et le génie Français dans les Nouvelles pages de critique et de doctrine, t. 

781. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

Thiers sur cet éloquent orateur d’opposition et sur ce faible ministre est de nouveau partial et faux comme un jugement populaire ; ce jugement ne sera pas celui de l’histoire : M.  […] Il envoya sur-le-champ de nouveaux ordres aux maréchaux Davout et Bernadotte. […] Les premières lignes, arrêtées par le feu, ne pénètrent pas, et, se repliant à droite et à gauche, viennent se reformer derrière celles qui les suivent, pour charger de nouveau. […] L’ambiguïté des préparatifs de la Russie accroît ses mesures et les précipite ; l’élite de ses troupes, rappelée d’Espagne et remplacée là par de nouvelles levées, traverse de nouveau la France et le Rhin. […] Un nouveau sens politique ou moral est-il né en vous ?

782. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

Dans la suite ils ont vû des meilleurs tableaux d’Italie, dont les espagnols ont transporté un grand nombre dans le nouveau monde. […] Ce prodige survient sans que les causes morales fassent rien de nouveau à quoi l’on puisse attribuer un progrès si miraculeux. […] Venise se vit riche tout-à-coup en peintres excellens, sans que la republique eût fondé depuis peu de nouvelles academies, ni proposé aux peintres de nouveaux prix. […] Ce fut durant tous les temps dont j’ai parlé, que les venitiens amasserent des sommes immenses en argent monnoïé, et qu’ils firent faire leur fameuse chaîne d’or à laquelle on ajoûtoit tous les ans de nouveaux anneaux. […] D’ailleurs, l’expérience de ce qui s’est passé depuis Paterculus, donne encore un nouveau poids à ses refléxions.

783. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

En science, nous avons l’obligation d’indiquer nos sources, de mettre les citations entre guillemets ; c’est une affaire de méthode et de loyauté, ce qui n’empêche ni les réminiscences inconscientes ni les combinaisons nouvelles et originales. […] Mais, puisqu’il faut bien que l’exposition se fasse, on s’est ingénié à découvrir des moyens nouveaux, qui ne sont jamais que des moyens, c’est-à-dire, quand on s’en aperçoit, des « ficelles ». […] J’ai vu ces nouveaux décors en action ; le public s’en trouvait fort bien, grâce à une ressource qui est en lui et dont je parlerai bientôt. […] Sans doute, dans la forme de leur réalisation pratique, ces conventions varient d’âge en âge ; peu importe, pourvu que les formes nouvelles soient simples et d’effet rapide. […] Lorsque le groupe de contiguïté, en dehors duquel il n’y a point de réalisation, ne sera plus une nation, mais un groupe de nations, n’y aurait-il pas là des difficultés toutes nouvelles, qui pourraient allonger la durée des époques ?

784. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

C’est l’histoire la plus compréhensive qui se puisse voir ; le fleuve, à mesure qu’il diminue et va se perdre dans les sables, reçoit quelque nouveau torrent désastreux qui achève de détruire sa rive, mais qui aussi le continue quelque temps et l’alimente. […] En un mot, s’il nous a très bien démontré et expliqué le genre de tolérance d’un Cicéron, d’un Trajan, d’un Pline, cette disposition humaine sans doute, née toutefois ou accompagnée d’une indifférence profonde et d’un secret mépris pour les objets d’un culte qui, chez les anciens, était une affaire de coutume et de forme extérieure, non d’opinion ni de croyance, il n’a pas également compris le sentiment nouveau qui combattait et affrontait cette tolérance, et qui devait, vers la fin, la lasser. […] Pourquoi, tout occupé de défendre et de justifier l’ancienne police administrative des empereurs et le procédé du magistrat romain, a-t-il méconnu l’introduction dans le monde et la création dans les cœurs d’un héroïsme nouveau ? […] Quant à la ville même, après l’avoir vue en toutes saisons, aux heures de coquetterie et de glorieux printemps comme aux heures d’isolement et de retraite d’hiver, Gibbon déclare que son goût pour elle n’a point faibli, et il le dit en des termes agréables, comme tous ceux dont sa correspondance est semée : De ma situation ici, je n’ai pas grand-chose de nouveau à dire, excepté une très rassurante et singulière vérité, c’est que ma passion pour ma femme ou maîtresse, Fanny Lausanne, n’est point attiédie par la satiété et par une possession de deux ans. […] adieu. » Le caractère social et même moral de l’homme gagne donc à être vu dans cet ensemble de relations, et se présente sous un jour nouveau.

785. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — I. » pp. 301-321

Henri Beyle est, comme Paul-Louis Courier, du très petit nombre de ceux qui, au sortir de l’Empire en 1814, et dès le premier jour, se trouvèrent prêts pour le régime nouveau qui s’essayait, et il a eu cela de plus que Courier et d’autres encore, qu’il n’était pas un mécontent ni un boudeur : il servait l’Empire avec zèle ; il était un fonctionnaire et commençait à être un administrateur lorsqu’il tomba de la chute commune ; et il se retrouva à l’instant un homme d’esprit, plein d’idées et d’aperçus sur les arts, sur les lettres, sur le théâtre, et empressé de les inoculer aux autres. […] Or, dans cet ordre nouveau, imaginez un hussard, un hulan, un chevau-léger d’avant-garde qui va souvent insulter l’ennemi jusque dans son retranchement, mais qui aussi, dans ses fuites et refuites, pique d’honneur et aiguillonne la colonne amie qui cheminait parfois trop lentement et lourdement, et la force d’accélérer le pas. […] On opposait sans cesse Racine et Shakespeare ; les Shakespeare modernes ne sont pas venus, et Racine, Corneille, reproduits tout d’un coup, un jour, par une grande actrice, ont reparu aux yeux des générations déjà oublieuses avec je ne sais quoi de nouveau et de rajeuni. […] Ainsi, d’après cette vue, Sophocle, Euripide, Corneille et Racine, tous les grands écrivains, en leur temps, auraient été aussi romantiques que Shakespeare l’était à l’heure où il parut : ce n’est que depuis qu’on a prétendu régler sur leur patron les productions dramatiques nouvelles, qu’ils seraient devenus classiques, ou plutôt « ce sont les gens qui les copient au lieu d’ouvrir les yeux et d’imiter la nature, qui sont classiques en réalité ». […] Dans une petite brochure, publiée en 1825 (D’un nouveau complot contre les industriels), il s’éleva l’un des premiers contre l’industrialisme et son triomphe exagéré, contre l’espèce de palme que l’école utilitaire se décernait à elle-même.

786. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — II » pp. 316-336

Elle s’y adonna avec un dévouement à la cause commune qui ne saurait se contester : ni le maréchal de Bouillon qui finissait et qui dès longtemps n’était plus qu’un politique consultant, ni le vieux Lesdiguières qui pensait à se convertir et à se retourner contre ses anciens frères, ni les La Trémouille, ni les La Force, ni les Châtillon, dont les résolutions n’étaient pas de longue haleine, aucun n’essaya, dans ces nouvelles levées de boucliers, de le disputer aux Rohan. […] Il se plaint, en terminant, de tout le monde : « C’est ce qui s’est passé en cette seconde guerre, dit-il, où Rohan et Soubise ont eu pour contraires tous les grands de la Religion de France, soit par envie ou peu de zèle, tous les officiers du roi à cause de leur avarice, et la plupart des principaux des villes gagnés par les appâts de la Cour… Quand nous serons plus gens de bien, Dieu nous assistera plus puissamment. » Par cette paix les réformés obtenaient ce qui à leurs yeux était l’essentiel, la subsistance des nouvelles fortifications qu’ils avaient élevées dans la plupart des petites villes du Midi, c’est-à-dire la faculté de recommencer la guerre. […] Mais, comme la reconnaissance des infidèles est aussi infidèle qu’eux, ces grâces descendirent si peu avant dans son cœur, que, ne lui en demeurant aucun sentiment ni mémoire, sa rébellion, aussi féconde que l’hydre, renaît de nouveau. […] Richelieu soutint résolûment qu’il fallait exiger des Anglais et des Hollandais le nombre de vaisseaux auxiliaires auxquels ils s’étaient obligés par les nouveaux traités, vingt de Hollande, sept ou huit d’Angleterre ; il prétendait de plus faire stipuler, pour être sûr que ces vaisseaux opéreraient efficacement et n’iraient pas à l’inverse du but, qu’on aurait droit d’y mettre à bord des capitaines français, avec des équipages français, soit en totalité, soit en grande partie. […] Après les perplexités et les partages d’esprit où M. de Rohan convient lui-même avoir été au début de cette troisième guerre, et qu’il trahissait quelquefois dans sa conduite, on concevra le jugement sévère et irrité que porte de lui Richelieu : Ce misérable Soubise, s’écrie-t-il avec indignation (car il ne sépare pas les deux frères), dont le malheur, l’esprit et le courage sont également décriés, n’ayant autre art pour couvrir ses hontes passées que de s’en préparer de nouvelles, sollicite en Angleterre.

787. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — I » pp. 432-453

Grâce aux lettres qui vont être aujourd’hui publiées, on a d’ailleurs à ajouter aux preuves qu’il donne des preuves nouvelles, non moins décisives, et qui parlent plus sensiblement aux esprits et d’une manière peut-être plus animée que de simples dates. […] Mme de Créqui, née au commencement du xviiie  siècle, pouvait-elle, en parlant de je ne sais quelle cérémonie monastique dont elle avait été témoin dans son enfance, ajouter ce trait classique plus convenable chez une lectrice de La Gazette : « Je n’ai rien vu dans les nouveaux romans qui fut aussi romantique que cette scène nocturne et qui fût aussi pittoresque surtout. » Pouvait-elle, en citant une complainte du vieux temps qui se serait chantée au berceau de son petits-fils, dire à ce dernier : « Vous vous rappellerez peut-être, en lisant ceci, que Mlle Dupont, votre berceuse, vous chantait précisément la même complainte, et qu’elle en usait toujours de la sorte, en guise de somnifère et pour le service de votre clinique. » On rencontre à chaque pas de ces anachronismes évidents de couleur et de langage, et qui donneraient droit de conclure avec certitude que, quand même il y aurait eu un fonds primitif d’anciens papiers, d’anciens récits, l’éditeur les avait retouchés et arrangés à la moderne. […] Je n’ai pas eu une fois de ses nouvelles ; je vois cela, je ne le sens plus. […]  » Ses lettres, qui sont courtes, ne nous donnent que la note de son esprit et de sa conversation : celle-ci devrait être nourrie et piquante : Les nouveaux systèmes, disait M. de Meilhan dans le portrait d’Arsène, les engouements publics ne fixent son attention que par le ridicule qu’ils lui présentent. […] J’ai déjà parlé de M. de Meilhan et ici même69 : je tâcherai d’y revenir sans trop me répéter, et de repasser sur les mêmes traits avec une couleur presque neuve, ou du moins empruntée à d’anciens écrits qui sont comme nouveaux.

788. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Mémoires ou journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guetté. Tomes iii et iv· » pp. 285-303

Mais l’abbé Bossuet, qui avait déjà ses vues et voulait être le maître, diminuait exprès et malicieusement le prix de mon travail et de mes assiduités auprès de M. de Meaux, de peur qu’il ne me fît de nouvelles grâces. […] qui allons faire une visite à Fénelon : J’étais donc dans la grande salle du billard, près de la cheminée : dès que je l’y vis entrer, j’approchai en grand respect ; il me parut au premier abord froid et mortifié, mais doux et civil, m’invitant à entrer avec bonté et sans empressement. « Je profite, lui dis-je, monseigneur, de la permission qu’il a plu à Votre Grandeur de me donner de venir ici lui rendre mes respects, quand j’en aurais la liberté. » C’est ce que je dis d’un ton modeste, mais intelligible ; j’ajoutai plus bas, et comme à l’oreille, que je lui apportais des nouvelles et des lettres de Mme de La Maisonfort. « Vous me faites plaisir, dit-il ; venez, entrez. » Alors parut M. l’abbé de Beaumont, qui me salua avec embrassades, d’une manière fort aisée et fort cordiale. […] Il ouvrit alors son paquet et parcourut ses lettres : « Elles sont, dit-il, un peu malaisées à lire ; il faudra les étudier à loisir. » — « J’espère, monseigneur, de votre bonté, lui dis-je, que vous l’honorerez d’une réponse, afin qu’elle voie que j’ai exécuté ses ordres et que je lui porte de vos nouvelles de vive voix et par écrit. » — « Je n’y manquerai pas, ajouta-t-il ; et encore il faut bien lui recommander la fermeté. » — « Elle en sait l’importance et la nécessité, lui dis-je, monseigneur, car elle ne peut se déplacer sans lettre de cachet, et elle ne veut pas si souvent faire parler d’elle… » Comme on était déjà venu avertir pour dîner, il se leva et m’invita à venir prendre place à sa table. […] Mon jardin tout changé, nouveau parterre, nouveaux arbres fruitiers, le jardin net et approprié. » Il met sa vanité à ce qu’on le croie bien portant : « Je déclare à tout le monde que, ma santé étant assez bonne, je fais état de partir pour Paris lundi 30 janvier. » Arrivé à Paris, il se remet en veine et en pointe d’un peu de haine contre l’abbé Bossuet ; c’est son montant.

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