/ 2392
650. (1763) Salon de 1763 « Sculptures et gravures — Mignot » p. 253

C’est un moyen d’approcher de la vérité de la nature, sans beaucoup d’effort.

651. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

comme je voudrais qu’on employât un moyen analogue pour nous délivrer du fléau de la poésie. […] Le roman, le théâtre, la peinture, sont les trois grands moyens d’action des observateurs. […] Vous avez senti en lui cette « bonhomie qui caractérise les éducations positives…. cette facilité de moyens qui intéresse toujours sans jamais surprendre ». […] Ces moyens sont dans le caractère prêcheur de M.  […] Ne faire vivre que les bonspeintres, voilà le seul moyen d’en trouver.

652. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

J’y ai tenu dans la mesure de mes moyens et aussi dans celle du sujet ; cela si souvent eût été le trahir que je ne regrette qu’à demi de n’y avoir réussi qu’à demi. […] De sorte que le motif familier du meuble se transforme en l’autre motif familier du tombeau, par le moyen terme du froid, — feu froid de reflet, de solitude et de pensée vaine. […] Il y fait allusion, moyen pour nous induire à la tristesse même du temps qui passe. […] Peut-être la poésie forme-t-elle un moyen terme entre la prose et la musique, comme la morale entre la nature et la volonté. […] Pour que ces mots fussent entendus, l’exemple de Hugo et la technique du Parnasse avaient donné un moyen mécanique, la rime.

653. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 284

Beroald ou Beroalde de Virville, [François] Chanoine, de S.Gratien de Tours, mort vers l’an 1710, Auteur de l’Ouvrage le plus extravagant & le plus obscene qui ait paru depuis celui de Rabelais ; il est intitulé Moyen de parvenir.

654. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

L’idée qu’il y aurait moyen de se servir de cet esprit un jour, pour subvenir à des gênes sacrées, dut mouiller à l’instant ses yeux de nobles larmes. […] etc. » Voilà bien la femme saintement pénétrée des idées de devoir et de travail, telle que la société nouvelle de plus en plus la réclame, telle que Mme Guizot sera toute sa vie ; sortie des salons oisifs et polis du dix-huitième siècle, et l’exemple de la femme forte, sensée, appliquée, dans le premier rang de la classe moyenne. […] Elle comptait médiocrement sur l’homme, elle ne vit de moyen de l’améliorer que par l’enfance, et se mit à l’œuvre sans plus tarder. […] Les lettres xii et xiii, d’une grande beauté philosophique, démontrent les principes de conscience et de raison sur lesquels elle fonde le devoir, et expliquent comment tout son soin est de faire apparaître et se dessiner par degrés la règle à la raison de l’enfant, pour qu’il y dirige librement de bonne heure, et dans les proportions de son existence, sa jeune volonté. — Faire régner de bonne heure autour de ces jeunes esprits une atmosphère morale, où ils se dirigent par le goût du bien, les faire gens de bien le plus tôt possible, c’est là son but, son effort, et, à moins de préjugés très-contraires, on lui accorde, en l’entendant, qu’elle a et qu’elle indique les vrais moyens de réussir. […] ) « L’amour, la jeunesse, les doux sentiments de la nature offrent bien autant de chances de vie que de mort, autant de moyens de consolation que de malheur.

655. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »

Prodigieux génie de Descartes, et de quels moyens il se sert pour assurer la liberté de son esprit. — § III. […] Prodigieux génie de Descartes, et de quels moyens il se sert pour assurer la liberté de son esprit. […] La recherche des moyens d’y atteindre le jeta dans de violentes agitations. […] La recherche de la vérité, dans tous les ordres d’idées, et la communication de cette vérité par les moyens mêmes que Descartes a employés, toute la littérature du dix-septième siècle est là. […] Descartes trouve le doute établi ; mais au lieu d’en faire un but, il en fait un moyen.

656. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

 » Tous les moyens sont bons pour multiplier la copie destinée à se transformer en bon argent. […] Grâce aux machines, une multiplication des produits comparable à celle que l’imprimerie opéra pour les livres ; un confort tout nouveau répandu dans les couches moyennes de la société ; puis d’immenses agglomérations de travailleurs formées de toutes parts ; ici des mines de fer ou de houille ensevelissant dans leurs profondeurs toute une population souterraine exilée du soleil ; là des cités, noires de charbon et de fumée, s’improvisant sur un sol boueux d’ort montent, comme les mâts d’une flotte pétrifiée, de colossales cheminées de briques ; partout des faubourgs environnant les vieilles villes d’un cercle de manufactures et de masures sordides ; puis les campagnes se dépeuplant au profit de ces centrés de production, qui fonctionnent comme autant de foyers aussi intenses que dévorants : voilà quelques résultats, visibles au premier coup d’œil, de cette fièvre d’activité qui a transformé et bouleversé les conditions économiques du monde contemporain. […] Les autres, les plus nombreux, sont obligés d’employer leur talent comme moyen d’existence et pour ceux-ci il faut toujours se demander quel est, en dernière analyse, le groupe qui les paie ; car de sa valeur intellectuelle et morale, de la part de revenus qu’il veut ou peut consacrer à la satisfaction de ses goûts esthétiques dépend en une mesure non négligeable l’orientation des œuvres littéraires. […] Il faut pour chacune des époques que l’on traverse dresser une moyenne. […] Il est rare aujourd’hui qu’un journal soit seulement l’organe d’une opinion, le moyen d’expression d’un groupe politique.

657. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

L’aiguë et pénétrante sensibilité de celui d’entre nos écrivains qui a le plus fidèlement exprimé l’anxiété mortelle et vague qui pèse sur une époque préoccupée de l’anéantissement final, — la cruelle nostalgie du poète expert à rendre, d’une façon crispée jusqu’à l’oppression, la fuite irréparable des choses, la ruine des civilisations et des empires, — ont trouvé des moyens nouveaux d’expression et éveillé en nous des impressions non ressenties encore. […] Dans son art, néanmoins, la même simplicité des moyens se manifeste toujours. […] Dans la plupart de ses romans récents, qui sont d’une inspiration singulièrement probe et vibrante, dans l’Eau courante comme dans l’Incendie, dans Un vainqueur comme dans l’Indocile, il a su joindre, à une grande fidélité de peinture et à la simplicité classique des moyens, une connaissance profonde de la vie morale contemporaine. […] L’Indocile nous suggère une image fidèle du désarroi dans lequel se débat le malheureux que l’on prive systématiquement de toute croyance, pour la remplacer par la panacée illusoire d’un socialisme aussi tyrannique dans son esprit d’intolérance jacobine que ridicule dans ses moyens de crochetage et de mouchardise. […] Au reste, la gravité redoutable du problème rend plus angoissant encore qu’un drame de pitié ce débat intime qui, sans aucun moyen artificiel, par le jeu des seuls événements de la vie courante, étreint quelques âmes jusqu’au plus violent désespoir.

658. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

. — J’y pense, le meilleur moyen de gagner les nouveaux bâtards, c’est de flatter les anciens bâtards ; pour gagner le duc du Maine, saluons bien bas le duc de Vendôme. […] Il n’y a point d’action qui ne fût un moyen d’honneur pour les uns, de mortification pour les autres. […] Cela en vint au point qu’un jour, au sortir d’un conseil où, après l’avoir forcé de rapporter une affaire que je savais qu’il affectionnait, et sur laquelle je l’entrepris sans mesure et le fis tondre, je lui dictais l’arrêt tout de suite, et le lisais après qu’il l’eut écrit, en lui montrant avec hauteur et dérision ma défiance et à tout le conseil ; il se leva, jeta son tabouret à dix pas, et lui qui en place n’avait osé répondre un seul mot que de l’affaire même avec l’air le plus embarrassé et le plus respectueux : Mort… dit-il, “il n’y a plus moyen d’y durer ! […] Ainsi fait Saint-Simon ; à chaque volume il trouve le moyen de sauver l’État. […] L’avarice, la débauche, l’ambition étaient ses dieux ; la perfidie, la flatterie, les servages, les moyens ; l’impiété parfaite, son repos.

659. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 174

Il vaut cent fois mieux procurer au Public les moyens de s’instruire & de s’amuser par la lecture des bons Auteurs, que de l’ennuyer par des productions qui n’offrent le plus souvent ni l’instruction ni l’amusement.

660. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » p. 412

Il convenoit lui-même que de dix traits insérés dans ses Ouvrages, il en avoit appris neuf dans la conversation, vrai moyen de hasarder bien des choses, & de rencontrer rarement la vérité.

661. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Mais enfin ce n’est plus permis : nul moyen désormais de mériter d’eux sans faillir à la Destinée. […] Jamais les moyens n’ont été si étudiés qu’aujourd’hui ; le but est devenu indifférent. […] Ainsi entendu, l’Art n’est pas que le révélateur de l’Infini : il est au Poëte un moyen même d’y pénétrer. […] Mais Wagner a parlé, et la Science, adjuvant l’Art, lui offre de miraculeux moyens de réalisation : aujourd’hui E.  […] Ne serait-ce pas qu’elles ont un idéal commun, et que, pour l’atteindre, à chacune ses moyens spéciaux sont insuffisants ?

662. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 217

Le moyen de ne pas s’échauffer quelquefois, quand on se laisse conduire par une imagination sans frein, ou par un esprit enthousiaste !

663. (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série

Et, comme récompense très accessoire et toute personnelle de mon acte public, ce cri fut le moyen dont se servit le hasard moqueur pour tirer de l’obscurité mon nom et mes ouvrages. […] La meilleure définition serait celle où pourraient entrer le plus de gens d’une moyenne valeur intellectuelle et d’une culture générale médiocre. […]  » On prétend que ce moyen est usé, suranné, et que personne ne s’y laisse plus prendre. […] Et Jules Simon paraît trouver cette moyenne encore exagérée. « Il faut, remarque-t-il, trois mois au secrétaire perpétuel pour composer l’éloge du dernier mort. […] N’y avait-il pas pour lui un autre moyen de gagner aussi honorablement et plus agréablement sa vie ?

664. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Pour certaines natures bizarrement organisées, ou seulement plus compliquées que le commun des mortels, l’infidélité en amour n’est qu’un moyen de contrôle qui, par différence, permet de préciser la valeur de ses sensations. […] Somme toute, c’est la même idée, mais traduite par des moyens différents, que chez Mme de Noailles. […] Au-dessous d’un titre comme cette Esclave, l’éditeur qui fait appel au public et se préoccupe des meilleurs moyens en vue d’atteindre son objet, inscrit délibérément ce sous-titre : Roman. […] Point de génie sans doute, si l’on entend par là le jaillissement spontané d’une âme qui, grâce à la puissance de ses moyens d’expression, ne trouve d’image adéquate que dans les forces de la nature s’imposant tout autour d’elle. […] C’est peu d’utiliser les moyens d’action dont on dispose, il faut encore les étudier par le détail pour saisir l’infinité de leurs nuances.

665. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Villemain, depuis, se sont développés et comme déployés de plus en plus dans des rapports toujours savants et composés avec art ; mais, en appréciant certes le mérite des pages écrites dans les dernières années, je préfère encore ce beau talent dans sa manière moyenne, dans ce tour svelte, ingénieux et neuf, qui était d’abord le sien. […] C’est là dans les annales de la Compagnie une triste page, qu’il n’est pas possible d’effacer ni d’abolir, et qu’il n’y aurait qu’un moyen de déchirer. […] Voici un tableau résumé des prix, encouragements et récompenses dont l’Académie française est la dispensatrice et l’organe ; on verra mieux par ce détail de quels moyens d’action elle dispose. […] L’Académie a tout fait pour étendre, pour interpréter, sans la fausser, l’esprit de cette dernière fondation ; elle y a vu un moyen d’encourager la littérature non seulement morale, mais élevée et sérieuse : à ce titre, elle a couronné le grand livre de Tocqueville sur l’Amérique, un bel exemple et l’application la plus mémorable du prix.

666. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »

Partout il y a moyen pour eux de produire quelque chose ; peu ou beaucoup, l’essentiel est que ce quelque chose soit le mieux, et porte en soi, précieusement gravée à l’un des coins, la marque éternelle. […] Ce moyen pathétique réussit, et toutes les préventions qui avaient duré des années s’évanouirent en vingt-quatre heures. […] Demandez à l’abbé Raynal, qui serait sur la ligne de M. de La Harpe, s’il avait un peu moins d’abondance et un peu plus de goût ; au digne, au sage et honnête Thomas enfin, qui, à l’opposé du même M. de La Harpe, met tout en montagnes, comme l’autre met tout en plaines, et qui, en écrivant sur les femmes, a trouvé moyen de composer un si bon, un si estimable livre, mais un livre qui n’a pas de sexe. […] Il y en a seulement un très-petit nombre de sages qui cherchent avec soin ce sentier, et qui, l’ayant découvert, y marchent avec grande circonspection, et, trouvant ainsi le moyen de passer le torrent, arrivent enfin à un lieu de sûreté et de repos. » L’image de Nicole n’est pas consolante ; au chapitre V du traité de la Crainte de Dieu, on peut chercher une autre scène de carnage spirituel, dans laquelle n’éclate pas moins ce qu’on a droit d’appeler le terrorisme de la Grâce : on conçoit que Diderot ait trouvé ces doctrines funestes à l’humanité, et qu’il ait voulu faire à son tour, sous image d’île et d’océan, une contre-partie au tableau de Nicole. — Il y a aussi dans Pascal une comparaison du monde avec une île déserte, et les hommes y sont également de misérables égarés.

667. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »

La question est de savoir si, cette promesse une fois faite, cette intention hautement manifestée au nom de l’initiative souveraine, on a pris les meilleurs moyens de la réaliser. […] Si j’ai bien compris ces motifs de l’arrêt qui n’a infirmé que deux des premiers jugements, il s’ensuivrait que, pour être à l’abri de la contravention, il n’y a pas de moyen plus sûr, quand on veut discuter les actes du Corps législatif ou du Sénat, que de faire des articles incomplets, insuffisants. […] Tout cela n’aboutit qu’à gêner le talent : la satire trouvera toujours moyen de passer à travers les mailles du réseau. […] L’heureux moyen de s’aguerrir aux luttes de la démocratie, aux épreuves du suffrage universel !

668. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Il me semble que la paix est devenue d’une nécessité indispensable pour nous ; et comme tous les autres moyens de l’obtenir ont été jusqu’ici sans succès, j’ai mieux aimé m’exposer moi-même à quelque danger, que de laisser la ville dans la détresse où elle se trouve : je prétends donc, si vous le permettez, me rendre directement à Naples ; espérant que, puisque c’est contre moi personnellement que sont dirigés les coups de nos ennemis, je pourrai, en me livrant entre leurs mains, rendre la paix à mes concitoyens. […] S’il est favorablement disposé à votre égard, il n’y a pas de meilleur moyen pour éprouver ses intentions que de me livrer moi-même entre ses mains ; c’est, j’ose le dire, la seule manière de nous procurer une paix honorable. […] Je me bornerai donc à dire que j’ai éprouvé des angoisses cruelles, car j’avais pour ennemis des hommes dont l’habileté égalait la puissance, et bien décidés à consommer ma ruine par tous les moyens dont ils pourraient disposer ; tandis que, d’un autre côté, n’ayant à opposer à de si formidables ennemis que ma jeunesse et mon inexpérience (et, je dois le dire aussi, l’assistance que je tirais de la bonté divine), je me vis réduit à un tel degré d’infortune, que j’eus en même temps à supporter la terreur religieuse d’une excommunication et le pillage de mes propriétés, à résister aux efforts qu’on faisait pour me dépouiller de mon crédit dans l’État, mettre le désordre dans ma famille, et me priver de la vie par des attentats sans cesse renouvelés, en sorte que la mort même me paraissait le moindre des maux que j’avais à éviter. […] Ayez soin, dans ces commencements, de vous charger le moins possible de semblables demandes, et de l’importuner rarement, parce que c’est le moyen le plus sûr de lui être agréable.

669. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 67

Trop de confiance dans ces sortes d’Ouvrages, est le vrai moyen de perpétuer les erreurs, & nous n’en avons déjà que trop en matiere historique.

670. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 386

Pour se dédommager du peu de succès de son éloquence au Barreau, & réparer les débris de sa fortune qui étoit médiocre, il prit le parti de se mettre aux gages d’un Libraire, & publia volume sur volume, ce qui n’est pas le moyen de faire de bons Ouvrages.

671. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 173-174

Malgré cela, son Livre a fait une espece de fortune, précisément parce qu’il est original, bizarre, hardi, éloigné de la maniere de penser ordinaire ; moyen assuré de faire impression sur la multitude des Lecteurs inconsidérés.

672. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre III. Du récit des faits. — Antécédents et conséquents. — Causes et effets »

La brièveté consiste à prendre son point de départ où il faut, sans remonter trop haut ; à ne point énumérer les parties où il suffit de montrer le tout (souvent on peut se contenter de dire le fait sans entrer dans le détail ni dire le comment) ; à ne point prolonger la narration au-delà de ce qu’on a besoin de savoir ; à n’y point mêler de choses étrangères ; à faire entendre parfois ce qu’on ne dit pas par le moyen de ce qu’on dit ; à écarter non seulement ce qui nuit au récit, mais aussi cc qui ne lui nuit ni ne lui sert, à ne dire chaque chose qu’une fois ; à ne point recommencer ce qu’on vient justement d’achever de dire. […] Il faut éviter ici la confusion, l’entortillement, les digressions, ne point remonter trop haut, ni descendre trop bas ; ne rien omettre qui ait rapport à la cause ; enfin tout ce que j’ai dit pour la brièveté trouve aussi son application ici… La vraisemblance consiste à donner au récit tous les caractères de la réalité ; à observer la dignité des personnages ; à montrer les causes des événements ; à faire voir qu’on a eu le moyen, l’occasion, le temps, de faire ce qu’on a fait ; que le lieu aussi convenait à l’exécution de la chose ; que cette chose même n’a rien qui choque le caractère de ceux qui l’ont faite, ou la nature humaine ou l’opinion des auditeurs.

673. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVI. Miracles. »

Deux moyens de preuve, les miracles et l’accomplissement des prophéties, pouvaient seuls, d’après l’opinion des contemporains de Jésus, établir une mission surnaturelle. […] Tels étaient sans doute les moyens employés par Jésus.

674. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193

Mais je vois, et il deviendra bientôt évident pour tous, que la poésie cherche un asile dans la prose ; et plus la langue écrite prendra de l’ascendant, plus la poésie cherchera les moyens de s’acclimater dans la prose ; car enfin il faut que cette noble exilée rentre un jour dans son héritage. […] Ainsi j’admets la liberté de la presse comme un moyen d’obvier aux nombreux inconvénients qui doivent résulter de l’établissement du nouvel ordre de choses dans lequel nous entrons.

675. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « A. Dumas. La Question du Divorce » pp. 377-390

Quand les principes faux sont pris pour les vrais, il n’y a plus moyen de les tuer qu’avec leurs conséquences, leurs parricides conséquences ! […] Dumas, qui n’a cependant, comme auteur dramatique, ni comique, ni verve, ni feu, ni abondance, ni aucune des qualités de tempérament de son père, a trouvé le moyen de se faire préférer à son père, si desséché dans la personne de son fils, mais cette sécheresse a suffi.

676. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »

Mgr Salvado aurait pu ajouter aux paroles si sensées et si courageuses du docteur, ce passage des Monthly Records, plus courageux et plus explicite encore : « S’il est un fait incontestable, — disent les Monthly Records, — qui nous humilie et qui nous afflige, c’est que là où nous, anglicans, nous agissons timidement, dans nos possessions australiennes, l’Église de Rome est activement à l’œuvre avec un zèle et une sagesse que nous ferions bien d’imiter… Ses évêques sont partout où il y a des âmes à conquérir et à changer… Une maîtresse pensée (master mind) anime et dirige leurs travaux… Quand un seul membre de notre clergé poursuit solitairement une tâche accablante, sans être assisté des conseils de ses supérieurs, l’Église de Rome ne cesse d’apparaître avec tous ses moyens d’action au grand complet… » Certainement, jamais le sentiment de ce qui manque à sa patrie n’a inspiré à un anglais plus de noble jalousie et de justice, et il n’y aurait qu’à admirer, si, en sa qualité d’anglican, l’écrivain auquel on applaudit ne provoquait pas le sourire en nous parlant des moyens d’action au grand complet de cette Église romaine dont il faut bien compliquer le génie pour en comprendre la puissance, quand on ne croit plus à sa divine autorité !

677. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Henri Cantel »

Il n’y a donc pas moyen pour la Critique de se cantonner, comme on semble l’exiger, dans l’inspiration même du poète, et de le juger dans l’isolement abstrait de cette inspiration. Il n’y a pas moyen de dire seulement, par exemple, à un poète païen : « Voyons ce qu’a produit votre paganisme ! 

678. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »

Les appréciateurs sévères du cardinal de Richelieu examinent ensuite quels sont les moyens dont ce ministre se servit pour élever l’autorité royale et la sienne au-dessus des grands qu’il combattait, et ils lui reprochent ses haines, ses vengeances, et ce caractère fier et terrible qui ne pardonna jamais. […] Il fit une dédicace au même homme qu’il avait outragé, et substitua partout l’éloge à la satire, trouvant le moyen de s’avilir à la fois par tous les deux.

679. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

C… B… avait inventé un moyen assez ingénieux pour s’assurer que ses anecdotes restaient dans les limites de la prudence. […] Janin a inventé un moyen simple, mais énergique. Ce moyen a des plumes jaunes et bleues, un bec crochu et un organe… irrésistible. […] Entre Breteuil et Amiens, — on essaye de dormir, — mais il n’y a pas moyen. […] L’intervention des influences de la nature peut être discutée comme moyen dramatique.

680. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 362-363

Le Cultivateur, le Militaire, le Commerçant peuvent se passer d’un Conte, d’un Roman, d’un Opéra-comique ; tandis que la nécessité les rappelle presque toujours aux lumieres de ces hommes précieux, qui trouvent les moyens de prévenir les besoins, ou d’y remédier.

681. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 307

Il ajoute encore un nouveau mérite à ses remarques, celui d’en rapprocher plusieurs citations tirées des meilleurs Poëtes François, vrai moyen de répandre une agréable variété sur les sujets qu’il traite.

682. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Pour pénétrer dans l’intérieur de cette civilisation et de ce peuple, il n’y a pas de meilleur moyen que de s’arrêter avec insistance sur Swift et sur Addison. […] Figurez-vous maintenant cet esprit moyen par excellence, tout occupé à découvrir de bons motifs d’action. […] Elle emploie pour arguments l’utilité publique, l’exemple des grands hommes, la grosse logique, l’interprétation littérale et les textes palpables ; quel meilleur moyen de gouverner la foule que de rabaisser les preuves jusqu’à la vulgarité de son intelligence et de ses besoins ! […] Il ne remonte pas à la source du beau du premier coup, comme les vrais artistes, par la violence et la lucidité de l’inspiration naturelle ; il s’arrête dans les régions moyennes, parmi les préceptes, sous la conduite du goût et du sens commun. […] Ils mettent la beauté dans la raison, sorte de faculté moyenne, impropre à l’invention, puissante pour la règle, qui équilibre l’imagination comme la conduite, et qui institue le goût arbitre des lettres en même temps que la morale arbitre des actions.

683. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Serai-je trop sévère pour Fénelon si j’ajoute que cette inquiétude de tous les mouvements de la liberté humaine, ces prodigieuses inventions de moyens préventifs, pourraient presque faire douter de sa charité comme chrétien et de sa tolérance comme philosophe ? […] Parmi les moyens de gouvernement, Fénelon interdit l’espionnage : à la bonne heure ! […] « Sa vigilance sur lui-même, dit Saint-Simon, le renfermait dans son cabinet comme un asile impénétrable aux occasions. » Fénelon lui avait inspiré une horreur si outrée des flatteurs que, pour échapper à leurs pièges, il ne trouvait d’autre moyen que de vivre seul. […] Il y a de l’humeur et de la fortune jusque dans ses vues les plus justes ; et il semble que la vérité, pour cet esprit supérieur, soit moins cet idéal dont la recherche anime et console la vie, qu’un moyen de faire triompher la personne. […] En revanche, il ne s’y trouve rien pour qui ne chercherait pas dans la connaissance des femmes un moyen de les rendre plus solides et plus heureuses.

684. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

Le souci de l’exactitude, du réalisme, dont s’enorgueillit la Comédie larmoyante ou drame, entraîne la prédominance de la condition et des moyennes conditions sur le caractère « abstrait ». […] L’une procède par analyse et n’atteint que le relatif, l’autre touche à l’absolu par le moyen d’une sympathie intellectuelle qu’on nomme intuition. […] Il l’exprime avec des mots abstraits, interposés comme une muraille étanche entre la sensation et la conscience, au moyen d’images banales, impropres aux nuances et pouvant resservir indistinctement à l’expression de toutes les passions. […] Le mot veut et doit être plus qu’un moyen d’expression, une fin en soi. […] En somme, je ne fais que commenter la parole célèbre, qu’on « ne saurait sortir de la nature que par des moyens qui sont eux-mêmes de la nature ».

685. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bataille, Frédéric (1850-1946) »

Or, comme comprendre est encore le meilleur moyen d’aimer, le livre a sa fortune faite.

686. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 109

Par ce moyen, un très-grand nombre d’Auteurs jouiroient de la gloire attribuée à leurs copistes, si toutefois c’en peut être une de figurer dans l’Encyclopédie.

/ 2392