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1977. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) » pp. 305-367

Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) [Avertissement] Un grand bruit, un grand étonnement, une grande impression dans le public lisant, ont accueilli le 70e Entretien.

1978. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIVe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

Sans doute, à son arrivée en France et pendant son séjour à Londres, où il écrivait l’Essai sur les Révolutions, ses premières impressions s’étaient évaporées, et la philosophie de Voltaire, de J.

1979. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Goethe devait le savoir : est-ce donc l’orgueil qui lui a fait passer sous silence, dans ses Mémoires, l’impression que fit sur lui Rousseau, tandis qu’il s’étend avec tant de complaisance sur la réaction que produisirent dans son esprit les livres athées et antipoétiques du Dix-Huitième Siècle ?

1980. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Enfin les prix littéraires donnent aux directeurs de magazines et de journaux l’impression que la littérature a son importance, et que le public ne s’en désintéresse pas.

1981. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

Montaigne n’a pas parlé de Plutarque d’un style plus vif, ni sous une impression plus forte et plus présente des fruits qu’il avait tirés de cette lecture : « M’amye, j’attendois d’heure à autre une lettre.

1982. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »

Nous analysons simplement chaque partition, comme s’il s’agissait d’un ouvrage nouveau ; nous notons nos impressions ; puis, nous formulons notre jugement, en critiques impartiaux, épris de la vérité, et non en théoriciens, soucieux de faire prévaloir un système.

1983. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

La sévérité rectiligne du parnassien donne une impression de contrainte et son mépris pour le romantique, nature si visiblement supérieure, le fait paraître un cuistre étroit peu séduisant à fréquenter.

1984. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

J’expose cette impression plutôt comme un doute que comme une critique ; ceci dit, je n’ai plus qu’à louer, qu’à applaudir des deux mains, et qu’à me joindre à cette explosion d’enthousiasme qui a bombardé la comédie de M. 

1985. (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »

Les événements y sont juxtaposés sans y être enchaînés et engrenés d’une façon solide ; il en résulte un peu d’incohérence, et, peut-être même serait-ce votre impression, un peu de monotonie, dans le ton comique, dans le ton divertissant.

1986. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Il n’y eut que le poète et son œuvre : une œuvre qui n’était pas nouvelle ; un poète qui n’était pas nouveau, et qui ne nous donna pas, avec sa Légende des Siècles d’alors, une seule impression qu’il ne nous eut déjà donnée dans sa première Légende des Siècles.

1987. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

Si maintenant, après avoir parcouru le cercle entier des sentiments exprimés par Béranger, j’essaie de résumer l’impression générale que j’ai reçue de ses œuvres, il m’est impossible de méconnaître l’intime parenté qui l’unit à Robert Burns. […] Ou je m’abuse singulièrement, ou la plupart des lecteurs éprouveront la même impression que moi : les louanges sans nombre que M. de Lamartine donne à la beauté de sa mère, à la beauté de ses sœurs, à sa beauté personnelle, loin d’éveiller la sympathie, répandent sur toutes ses paroles une singulière monotonie. […] Il a trouvé de bonne heure un sujet inépuisable de rêverie dans le souvenir de ses impressions, et n’a pas cherché dans l’étude des livres une distraction à ses chagrins. […] Quant à l’impression générale que j’ai reçue de ce poème, c’est une admiration que je voudrais ressentir plus souvent. […] Le Passé exprime heureusement l’impression mélancolique éprouvée par le poète qui parcourt, avec une femme préférée, les allées d’un vieux château, autrefois animées par les amours royales.

1988. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Ce tableau frappe d’abord, et l’impression en est durable. […] De temps à autre naissait quelque faible et courte réflexion sur l’instabilité des choses de ce monde, dont la surface des eaux m’offrait l’image : mais bientôt ces impressions légères s’effaçaient dans l’uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui, sans aucun concours, actif de mon âme, ne laissait pas de m’attacher au point, qu’appelé par l’heure et le signal convenu, je ne pouvais m’arracher de là sans efforts. » Ce passage de Rousseau me rappelle qu’une nuit, étant couché dans une cabane, en Amérique, j’entendis un murmure extraordinaire qui venait d’un lac voisin. […] J’étais sorti de la hutte avec l’idée d’une tempête, qu’on juge de l’impression que fit sur moi le calme et la sérénité de ce tableau ; ce fut comme un enchantement. […] Les missionnaires, qui furent bientôt instruits de l’impression qu’elle avait déjà faite sur eux, surent bien en profiter pour les gagner à Jésus-Christ, et pour les affectionner à la nation française. » Les Français ne cherchent point à civiliser les sauvages, cela coûte trop de soins ; ils aiment mieux se faire sauvages eux-mêmes. […] Ce qui peut consoler quelqu’un d’une raillerie piquante ou d’une parole de mépris que quelque autre a dit de lui, c’est, ou qu’il se promet de trouver bientôt occasion de rendre la pareille, ou qu’il se persuade que ce qu’on a dit ne fera pas d’impression sur l’esprit de ceux qui l’ont entendu.

1989. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

Il ne parle pas à des raisonneurs, mais à un parti ; il ne s’agit pas pour lui d’enseigner une vérité, mais de faire une impression ; il n’a pas pour but d’éclairer cette partie isolée de l’homme qu’on appelle l’esprit, mais de remuer cette masse de sentiments et de préjugés qui est l’homme réel. […] Ceci a été vu, et telle est la beauté des vers de Swift : ils sont personnels ; ce ne sont pas thèmes développés, mais des impressions ressenties et des observations amassées.

1990. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Son air brusque, ses traits courts et ramassés, la rudesse de ses mouvements produisaient au premier abord une impression désagréable ; mais, à mesure qu’il parlait, sa figure prenait une teinte plus douce ; elle semblait s’embellir de je ne sais quoi d’aimable et de bienveillant, et l’on voyait peu à peu cette physionomie sombre s’éclairer, si l’on peut s’exprimer ainsi, d’un sourire de bonté qui attirait à lui. […] Ces effets de l’automne faisaient une impression d’autant plus profonde sur l’âme de M. de Saint-Pierre, qu’elle était déjà plus vivement ébranlée.

1991. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Et ce qu’ils ont enfin essayé de ravir à l’antiquité, ce n’est pas sa « science » ou sa « philosophie », c’est son « art » : entendez ici le secret d’éveiller en nous l’impression de volupté presque sensuelle que leur procurait à eux-mêmes la lecture de l’Énéide ou de l’Iliade, celle de Pindare ou celle d’Horace. […] 3º Le caractère de l’Astrée. — Aspect général de l’œuvre ; — et que, bien loin que les épisodes y soient, comme dans d’autres romans de la même forme, des hors-d’œuvre par rapport au récit principal, c’est le récit principal qui n’est que le prétexte ou l’occasion des épisodes. — Diversité d’intérêt qui en résulte : — 1º Episodes historiques [Eudoxe et Valentinian, IIe partie, livre 12] ; — 2º Allusions contemporaines [Euric, Daphnide et Alcidon, IIIe partie, livre 3] ; — 3º Inventions personnelles [Damon et Madonthe, IIe partie, livre 6]. — La forme des récits n’est pas moins variée : — descriptions [IIe partie, livre 5] ; — conversations [IIe partie, livre 12] ; — narrations [IIIe partie, livre 7], on y trouve des modèles de tout, de lettres encore et de sonnets d’amour ; — sans compter quelques pages d’une touche plus réaliste ou plus brutale. — Du style de l’Astrée : — son élégance et sa clarté ; — sa douceur et sa fluidité ; — sa justesse dans l’abondance, — sa valeur psychologique ; — et, comme conséquence, de la peinture des variétés de l’amour dans l’Astrée. — L’amour sensuel et brutal [Eudoxe et Valentinian, IIe partie, livre 12] ; — l’amour volage et capricieux [Hylas, Ire partie, passim] ; — l’amour jeune et passionné [Chryséide et Arimant, IIIe partie, livres 7 et 8] ; — l’amour chevaleresque [Rosanire, Céléodante et Rosiléon, IVe partie, livre 10] ; — l’amour mystique [Céladon et Astrée]. — Variété des caractères. — Qu’il ressort enfin de l’ensemble du livre une impression de charme et d’apaisement sans analogue jusqu’alors dans la littérature ; — qui explique sa fortune, l’une des plus prodigieuses qu’il y ait dans l’histoire littéraire : — et sa longue influence.

1992. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome II

C’est là une manière de démontrer l’indépendance des glandes au moyen des nerfs qui les influencent, et ce procédé est très concluant, parce qu’on peut isoler ainsi, pour la glande sous-maxillaire, l’impression gustative d’avec les mouvements masticateurs. […] Quant à l’explication du phénomène, elle paraît bien simple : en galvanisant le bout central, nous produisons quelque chose d’analogue à l’impression gustative, et cette impression gustative réagit sur la glande par action réflexe, c’est-à-dire que l’impression, après être montée aux centres nerveux, retourne vers la glande dans une direction centrifuge. Les filets qui portent l’impression au cerveau sont les filets mêmes du rameau lingual de la cinquième paire, et ceux qui rapportent l’impression sur la glande sont des nerfs d’une autre nature et peut-être la corde du tympan ; ses filets se rendent en partie dans le ganglion sous-maxillaire. […] D’après ce que nous avons vu plus haut, la sécrétion de la salive sous-maxillaire est donc celle qui est le plus excitée par l’impression des substances sapides. […] Ces différentes influences organiques ne modifient pas sensiblement les propriétés de la salive, tandis qu’elles font une impression profonde sur les actions digestives, et en particulier sur la sécrétion pancréatique, qui prend alors les caractères d’un liquide altéré.

1993. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants, Entrant à la lueur de nos palais brûlants, Sur tous mes frères morts se faisant un passage Et de sang tout couvert échauffant le carnage… Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants, Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants, Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue… Non, en vérité, je ne sache pas de tableau qui donne en quelques traits une impression plus vive ou plus colorée, dont les détails soient plus précis, ni qui nous reporte plus rapidement aux temps barbares encore, et comme préhistoriques, où Racine a placé son action. […] ce n’est pas ainsi, — par doit et avoir, par addition et par soustraction, — que l’on juge de la signification d’une pièce ou d’un livre, c’est par l’impression totale qu’on en reçoit ; et pour ma part, plus j’y ai songé, plus il m’a semblé que l’impression de Tartufe était décidément d’un drame. […] L’impression qu’elles nous laissent est quelquefois d’horreur ; elle est généralement de crainte ou au moins de défiance ; elle est rarement de ridicule, — et elle ne l’est jamais longtemps. […] Ni le monologue ni la « tirade » n’ont plus ici de lieu ; ils y feraient longueur ; ils y seraient hors de place ; ils y nuiraient à l’impression d’exactitude et de réalité.

1994. (1884) Propos d’un entrepreneur de démolitions pp. -294

L’impression première et immédiate est celle d’un vieux frère de la doctrine chrétienne, frère Potamien ou Junipère, qui aurait distribué les fruits de l’arbre de la science à trois ou quatre générations. […] Pour moi, je ne conçois pas que la première impression de cette musique et de cette poésie puisse jamais s’effacer de l’âme, tant elle est inattendue, violente et profonde ! […] J’ai voulu sincèrement vérifier ma première impression et redresser en moi, par les procédés les plus infaillibles de l’orthopédie critique, toutes les gibbosités présumables de mon premier enthousiasme. […] La musique de Rollinat doit produire, sur tout homme ayant le sentiment intime des analogies, une forte et profonde impression religieuse, non pas précisément par le rythme ou le style qui sont déjà de fort grands mystères, mais par cette chose indéfinissable qu’on appelle l’accent et qui est, en art, comme le cri par lequel nous sommes avertis que le pressentiment du ciel est atteint dans le fond de l’âme de qui nous le fait entendre et veut le contraindre à se répercuter en nous.

1995. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

Mme de Colloredo ayant fait lire à son élève le Plutarque de la jeunesse, Marie-Louise résuma ses impressions : C’est la vie des hommes illustres depuis Homère jusqu’à Bonaparte. […] Les scènes dont cette catastrophe fut l’occasion frappèrent son esprit à un tel point qu’il voulut noter, dans ses tablettes, cette impression rare : Pendant que nous étions à Vienne, arriva la nouvelle de la fin tragique de la reine Marie-Antoinette. […] Écrits avec un art délicat, en un style qui sent la bonne compagnie et qui révèle une fine culture, ces Mémoires nous découvrent les impressions d’un étranger, entraîné à notre suite dans une prodigieuse aventure, et assez détaché de nos passions pour apprécier impartialement la valeur relative des hommes et des choses. […] L’incomparable Cook a lancé, dans Bruxelles, des breaks et des mail-coaches dont les conducteurs, pendant la belle saison, appellent, à son de trompe, les pèlerins curieux d’impressions héroïques. […] Les voyageurs se répètent volontiers, les uns aux autres, les impressions qu’ils ont éprouvées de compagnie.

1996. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157

La jeune Marceline avait pour lors quatre ans et demi environ, et les impressions de cette grande scène domestique lui sont demeurées présentes.

1997. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444

Il est une fraîcheur qui tient à la source ; il est des images vives et légères qui tiennent aux impressions du berceau, et dont la trace se perpétue à travers les âges.

1998. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321

L’infirmité de l’esprit humain est telle que les impressions reçues des mêmes objets diffèrent selon les personnes, selon les âges et les moments : la forme ou le fond du vase fait la couleur de l’eau.

1999. (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »

On noterait, sous cette forme gauloise de rondeau et dans plus d’un refrain heureux, quelques-uns des mêmes accents qui nous charment dans les odes épicuriennes d’Horace : charmant esprit que le sien, délicat, vif, naturel, léger, rendant avec fraîcheur toutes les impressions de jeunesse, de printemps, d’amour, de joie, — puis d’ennui, de déclin, d’hiver, de vieillesse !

2000. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

Cette impression fut grande ; elle dure encore.

2001. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre I. Les chansons de geste »

Et le nouveau, c’est la nouveauté extérieure, c’est la sensation nouvelle, l’apparence encore non rencontrée : ce public ne creuse pas, ne prolonge pas ses impressions par ses pensées : il ne voit pas au-delà de la forme particulière et sensible.

2002. (1912) Enquête sur le théâtre et le livre (Les Marges)

Donc si la littérature dramatique peut faire impression plus forte, elle assure et révèle un moindre développement intellectuel.

2003. (1890) L’avenir de la science « XXIII »

Pour les salons, je n’en suis sorti jamais sans trouver mon cœur diminué et refroidi. » L’impression qui me reste en sortant d’un salon, c’est le désespoir de la civilisation.

2004. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

Rien de ce que pouvaient avoir de critiquable la politique et l’esprit de l’Église, soit dans le passé, soit dans le présent, ne me faisait la moindre impression.

2005. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

Quoique j’aie vu une infinité d’objets, la plupart ont fait sur moi des impressions durables.

2006. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1878 » pp. 4-51

J’étais sous l’impression de ce chant, quand une voix, qui semblait sortir par les narines d’un nez, me dit que le propriétaire de cette voix avait lu Manette Salomon, dans le sérail.

2007. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »

À cela les physiologistes ont objecté avec raison que, si c’était comme images qu’agissaient les impressions lumineuses, il faudrait un autre œil pour les regarder.

2008. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre V : Règles relatives à l’explication des faits sociaux »

On y voit un produit des impressions que les grandes forces de la nature ou certaines personnalités éminentes éveillent chez l’homme, etc., etc.

2009. (1913) La Fontaine « I. sa vie. »

Je vous ai raconté la vie de La Fontaine parce que je crois bien qu’il faut raconter même les existences dont le récit laisse une assez fâcheuse impression.

2010. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Balzac » pp. 17-61

Si nous voulons nous rendre compte de nos différents ordres d’impressions, le drolatique n’est pas le fantastique, mais il y touche par le côté heureux et dilaté de la nature humaine.

2011. (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)

Muséum d’Histoire naturelle Cours de Physiologie générale Leçon d’ouverture1 Sommaire : Inauguration de la physiologie générale au Muséum — Raisons du transfert de ma chaire de la Sorbonne au Jardin des plantes. — La physiologie devient aujourd’hui une science autonome qui se sépare de l’anatomie. — Elle est une science expérimentale. — Définition du domaine de la physiologie générale. — Initiation de la France. — Développement de la physiologie dans les pays voisins. — Les installations de laboratoires. — Ce n’est pas tout : il faut surtout une bonne méthode et une saine critique expérimentale.

2012. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

La première fois que je rencontrai Prevost-Paradol, au retour de sa campagne électorale dans la Loire-Inférieure, je lui demandai son impression dominante : « Nous verrons bientôt la fin de l’État », me dit-il. C’est exactement ce que j’aurais répondu, s’il m’avait demandé mes impressions de Seine-et-Marne.

2013. (1940) Quatre études pp. -154

  La poésie de Wordsworth se construit sur un effort pour donner par des moyens simples l’impression de l’intensité. Mais l’emploi de mots ordinaires ne suffit pas à créer cette impression ; il y faut encore le ton pénétré qui révèle leur tension cachée, et met en eux leur force de suggestion virtuelle. — Le mal dont souffre la poésie, c’est l’artificialité d’une langue où des moyens d’intensité intérieure explicite se sont usés par l’accoutumance, ont perdu cette force suggestive ; et pesant d’un poids mort sur l’inspiration elle-même, paralysent tout effort de renouvellement… Wordsworth est le poète psychologue par excellence ; et en transportant consciemment le domaine de l’art dans l’implicite, il a préparé le suprême enrichissement de la littérature moderne. […] Établissez bien que les délices de l’amour sont passagères, qu’elles sont défendues, qu’elles seront suivies par d’éternelles peines ; et ce qui fera peut-être encore plus d’impression sur moi, que plus elles sont douces et charmantes, plus le ciel sera magnifique à récompenser un si grand sacrifice ; mais confessez qu’avec des cœurs tels que nous les avons, elles font ici-bas nos plus parfaites félicités. » Bayle avait dit, plus froidement : « La première idée qui se présente à ceux qui veulent examiner l’état d’irréligion, est l’idée d’une liberté fort heureuse, selon le monde, dans laquelle on satisfait tous ses désirs sans aucune crainte, sans aucun remords.

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