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1216. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »

Parmi les écrivains grecs qui ont fait des éloges, on ne s’attend guère à trouver le nom de Lucien ; il est beaucoup plus connu par la finesse de ses satires : c’est le Swift des Grecs.

1217. (1773) Essai sur les éloges « Morceaux retranchés à la censure dans l’Essai sur les éloges. »

Il ne sera pas mis non plus parmi ces grands hommes d’état nés pour être conquérants et législateurs, puissants par leur génie, grands par leur propre force, qui ont créé leur siècle et leur nation, sans rien devoir ni à leur nation ni à leur siècle : cette classe des souverains n’est guère plus nombreuse que la première ; mais il en est une troisième qui a droit aussi à la renommée : ce sont ceux qui, placés par la nature dans une époque où leur nation était capable de grandes choses, ont su profiter des circonstances sans les faire naître ; ceux qui avec des défauts ont déployé néanmoins un esprit ferme et toute la vigueur du gouvernement, qui, suppléant par le caractère au génie, ont su rassembler autour d’eux les forces de leur siècle et les diriger, ce qui est une autre espèce de génie pour les rois ; ceux qui, désirant d’être utiles, mais prenant l’éclat pour la grandeur, et quelquefois la gloire d’un seul pour l’utilité de tous, ont cependant donné un grand mouvement aux choses et aux hommes, et laissé après eux une trace forte et profonde.

1218. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

Il n’en reste guère plus de traces que d’une chasse aux loups dans l’épaisseur des forêts. […] Il n’y avait guère que Mme de Villars qui pût la voir quelquefois. […] La pâle lune de miel qui avait un instant ranimé sa morne personne, ne dura guère plus qu’un feu follet courant sur une ruine. […] Elle ne s’amusa guère au Palais, après avoir vu avaler ce lait à la veine. […] Les historiens des grands chemins n’en savent guère plus long que le caporal.

1219. (1884) La légende du Parnasse contemporain

Tu me dis : « Cela n’est guère amusant !  […] Unis par un commun enthousiasme pour le même idéal, nous nous aimions, certes, de tout notre cœur, mais nous ne nous flattions guère. […] Il était avec les poètes, presque toujours, ne parlant guère, se tenant dans les coins. […] Nous ne nous quittions guère. […] Cette feuille ouverte aux futurs Parnassiens ne rapportait guère d’argent et devait en coûter beaucoup.

1220. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

Le mystère d’un siècle ne produisant guère qu’un type d’écrivains Se réduit à cette formule : un siècle ne produisant que fort peu de grands écrivains. […] Pour Chateaubriand, le doute n’est guère possible ; s’il a pratiqué Homère, ce fut l’Homère de Bitaubé. […] L’influence allemande ne s’est guère exercée sur nous depuis dix ans que par la seule philosophie. […] A joindre au mot cité, je ne vois guère que douce-amère et verte-longue (nom d’une poire), si peu usités, si peu connus même qu’il est inutile de s’en occuper. […] Il est vrai que Victor Hugo n’est guère plus riche, même dans Hernani, où les je t’aime-toi-même reviennent en fastidieux échos41.

1221. (1887) George Sand

La mère ne me plaît guère quand elle veut épouser son gondolier, et la fille m’effraye quand elle se jette à la tête du chanteur. […] L’idée d’une réformation ne va guère d’abord au-delà du mariage, critiqué moins encore dans son principe que dans sa pratique. […] L’amant n’a guère changé. […] L’idéal philosophique ou religieux ne visite plus guère cette âme vouée aux divinités vulgaires et faciles. […] Même dans ses lettres, elle n’aimait guère la discussion, elle ne la prolongeait pas volontiers, au moins dans l’ordre de ses idées sociales et politiques.

1222. (1900) Molière pp. -283

Je vous parlais tout à l’heure de tradition ; mais dans l’ancienne France, dans la France littéraire, l’admiration de parti pris, l’admiration absolue et un peu vague n’était guère de tradition surtout à l’égard de Molière. […] Quoi qu’il en soit, Molière éprouva pour elle une de ces passions furieuses d’arrière-jeunesse auxquelles on ne peut guère s’abandonner sans y engager sa vie tout entière, et cette passion fut le tourment de sa vie. […] L’amour, la colère, l’envie, l’orgueil, tout cela se faisait déjà sentir sous la tente des patriarches ; et Noé ne me paraît guère avoir construit l’arche que pour les sauver du déluge. […] « Si les filles qu’on sacrifie tous les jours avaient la résolution de dire ce qu’elles pensent, les couvents ne seraient guère peuplés. » De qui est-ce ? […] Il n’existe plus guère ; on n’en fait plus du moins, maintenant, un usage général, il a disparu, ou à peu près, de nos mœurs.

1223. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

On ne connaissait guère que Tourguéneff et parce qu’il habita longtemps Paris. […] Les cris d’optimisme n’ont guère d’écho. […] Les lettres vont de Paris en Allemagne, mais n’apportent guère de nouvelles de Paris. […] Je ne vois guère dans aucune littérature des analogues d’un pareil tempérament. […] De semblables lettres nous introduisent dans des régions que nous ne soupçonnons guère.

1224. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Nous ne nous interdirons pas une longueur agréable, à moins qu’elle ne soit un hors-d’œuvre. » — Et certes on ne peut guère, à la fois mieux s’excuser d’un défaut, mieux exprimer la crainte d’y retomber, mieux s’en défendre, et plus y être. […] J’ajoute qu’encore qu’inspirée en partie par le polythéisme, à quoi j’aurai l’occasion de revenir, sa métaphysique avait bien un peu pour objet de détruire le polythéisme, qu’il n’aimait guère. […] Et voilà, à n’en guère douter, ce que Platon veut dire. […] Point du tout, parce que le plaisir n’est pas autre chose qu’un rêve, qu’une vision de l’imagination ou, tout au moins, pour ne rien forcer, n’est guère autre chose que cela. […] — Il me semble qu’on ne peut guère lui donner tort.

1225. (1903) La pensée et le mouvant

Passant en revue les systèmes, nous constations que les philosophes ne s’étaient guère occupés d’elle. […] Plus tard, il pourra varier dans ce qu’il affirmera ; il ne variera guère dans ce qu’il nie. […] Mais l’illusion ne dure guère, car nous nous apercevons bientôt que, là même où le philosophe semble répéter des choses déjà dites, il les pense à sa manière. […] Il enrichit notre présent, mais il ne nous fait guère dépasser le présent. […] Le « pluralisme » de William James ne signifie guère autre chose.

1226. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

Je suppose qu’ils ne s’en inquiètent guère : il n’y a pas si longtemps qu’on a commencé à paver les rues de Londres, et quand on a pratiqué comme eux les cloaques et les fanges, on n’a pas peur de s’enrhumer. […] Certainement, les gens qui sont là ne sont guère dégoûtés ou du moins n’ont pas l’odorat sensible. […] Au sortir de Cambridge, « avec de bons drilles aussi libertins que lui », Greene avait parcouru l’Espagne, l’Italie, où il « avait vu et pratiqué, dit-il, toutes sortes d’infamies abominables à déclarer. » Vous voyez que le pauvre homme est franc, et ne s’épargne guère ; il est naturel, emporté en toutes choses, dans le repentir comme dans le reste, inégal par excellence, fait pour se démentir, non pour se corriger. […] Plus pliantes et plus sédentaires, elles sont en même temps plus concentrées, plus intérieures, plus disposées à suivre des yeux le noble rêve qu’on nomme le devoir, et qui ne s’éveille guère en l’homme que dans le silence des sens. […] chère princesse, le sablier de ma vie n’a plus guère que quelques minutes à couler ; le sable est épuisé ; je sens les avertissements d’un messager intérieur et sûr qui m’appelle pour partir vite… Un remède ?

1227. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232

Partout où il n’y a ni crainte, ni espérance, ni combats du cœur, ni circonstances attendrissantes, il n’y a point de tragédie : c’est une loi du théâtre qui ne souffre guère d’exception. […] L’art de ces développements délicats n’est guère moins nécessaire à la comédie. […] Chez les Romains, il n’occupa guères que la scène comique. […] Le grand succès d’Inès de Castro fit tomber pour jamais le préjugé contre l’amour conjugal : mais il n’en parut pas moins difficile à traiter, puisqu’il ne s’est guère montré depuis sur la scène, jusqu’à l’Orphelin de la Chine, où Voltaire a fait voir une femme qui a épousé son mari, dans le temps où elle aurait aimé un amant qui depuis est devenu son maître, et à qui elle déclare qu’elle aimerait mieux mourir que de lui sacrifier un époux qu’elle chérit et qu’elle respecte. […] On ne peut guère aller, en ce genre, par-delà le quatrième acte de Mahomet, le cinquième acte de Rodogune, le cinquième acte de Sémiramis.

1228. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »

Il n’y a guère de manifestation de la vie qui ne contienne à l’état rudimentaire, ou latent, ou virtuel, les caractères essentiels de la plupart des autres manifestations. […] Même chez l’animal, on ne trouve guère d’instinct complexe qui ne soit inconscient dans une partie au moins de ses démarches. […] De la matière brute elle-même elle ne retient guère que le solide : le reste se dérobe par sa fluidité même. […] Comme ces symboles dérivent de la considération des solides, comme les règles de la composition de ces symboles entre eux ne font guère que traduire les rapports les plus généraux entre solides, notre logique triomphe dans la science qui prend la solidité des corps pour objet, c’est-à-dire dans la géométrie. […] Elle implique, à la fois, la multiplicité des éléments et la pénétration réciproque de tous par tous, deux propriétés qui ne se peuvent guère réconcilier sur le terrain où s’exerce notre industrie, et par conséquent aussi notre intelligence.

1229. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

Elles s’ignoraient  et nous de la Rive droite nous n’avions guère passé sur l’autre que pour aller quérir nos glorieux et inutiles parchemins. […] Moréas n’est guère taillé pour être un chef d’Ecole. […] Et je n’en fis jamais rien, parce que je trouvai,. sans guère tarder, mon chemin de Damas, qui était de faire de la chronique et de la critique de théâtre. […] C’est une politesse à laquelle ils ne manquent guère. […] C’est que me revient en mémoire un passage du livre d’Ernest Raynaud, d’où ressort que vers 1892, Mendès ne montrait guère de propension à l’attendrissement général !

1230. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

Remarquez cependant que l’on n’hésite guère à louer Molière d’être un génie tout national. […] Cet excellent observateur n’avait guère de théories générales. […] Ces formules outrancières révèlent un goût puéril d’étonner qui ne convient guère à un savant. […] C’était un équilibre à chercher, dont nos ravageurs —  eversores , disait déjà saint Augustin — ne se sont guère souciés. […] Mais ce serait créer des centres de forces indépendants, et cela, les Jacobins ne le supportent guère, pas plus en 1921 qu’en 1790.

1231. (1927) Des romantiques à nous

On ne risque guère l’erreur à faire consister le romantisme dans les inspirations caractéristiques par où la littérature du XIXe siècle, ou du moins de sa première moitié se distingue de celle des précédents siècles. […] On n’a guère la curiosité de les y chercher, tant ce qu’il crée de son fond est de même venue, de même famille. Ce qu’on pourrait, par opposition à son âpre et douce saveur nationale appeler « politesse européenne » a une part assez grande aux ouvrages de ses compagnons, en particulier de Rimsky-Korsakof, mais n’a guère de part aux siens. […] Tandis qu’il laissait sécher ses feuillets de musique, Saint-Saëns s’occupait d’astronomie, sans se soucier guère où l’astronomie en était, et il écrivait des vers, sans se préoccuper des angoisses du commun des poètes quant aux difficiles secrets de la poétique. […] Par son origine, par l’ensemble des sources d’inspiration qu’elle réunissait, des formes constructives qu’elle combinait, elle n’était guère moins italienne et française que germanique.

1232. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — [Introduction] » pp. 132-142

Rigault n’oublie rien, et il découvre chemin faisant beaucoup de choses ; il dessine au passage quantité de figures devant lesquelles on n’est guère accoutumé à s’arrêter, et on emporte l’idée de physionomies nouvelles et distinctes.

1233. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Note »

« Lamartine a bien mérité de la patrie à un moment décisif, et la critique littéraire ou celle du moraliste n’a plus guère rien à faire avec lui : l’acclamation publique la ferait taire.

1234. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Richepin, Jean (1849-1926) »

Romain Coolus Si, pour mon humble part, je n’aime guère le Chemineau dont le romantisme conventionnel, le touranisme d’imagerie et les paradoxes ruraux me déconcertent, je ne puis m’empêcher d’être joyeux du succès qu’il a obtenu, parce que les pires erreurs de Richepin sont encore des erreurs de poète, d’emballé, d’homme capable de se passionner pour un tas de choses indifférentes à un tas de gens ; et cela est extrêmement sympathique.

1235. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XV. Les jeunes maîtres du roman : Paul Hervieu, Alfred Capus, Jules Renard » pp. 181-195

Hervieu ne présentait guère, avec les fonds de tableaux indispensables, que la liaison d’un clubman et d’une jolie femme, qu’un vif tableau de mœurs surmenées, adultère, avortement, ruine et revolver.

1236. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXV. Mort de Jésus. »

D’après Marc, XV, 23, il n’eût guère été que huit heures du matin, puisque, selon cet évangéliste, Jésus fût crucifié à neuf heures.

1237. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

En nommant Chapelain, Cottin, Ménage entre les amis qui demeurèrent attachés à la marquise octogénaire, je ne m’inquiète guère pour sa mémoire, des satires de Boileau contre les deux premiers, et je suis fort rassuré sur leur compte par les éloges que Boileau lui-même a mêlés à ses épigrammes, par restitue de Montausier, par celle de Voltaire, et surtout par leurs œuvres.

1238. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre II. Filles à soldats »

La philosophie des frères Margueritte, guère moins hésitante que les caractères qu’ils essaient de créer, reste aussi banalement moyenne que leur écriture.

1239. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau, et Joseph Saurin. » pp. 28-46

Sa conversation n’intéressoit guères, à moins qu’elle ne tombât sur les belles-lettres ou sur la médisance, ou qu’il ne lût quelques vers épigrammatiques de sa façon.

1240. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »

Entre l’orthodoxie catholique et l’incrédulité voltairienne, nous ne connaissons guère de milieu.

1241. (1757) Réflexions sur le goût

Nous répondrons avec regret, que tel est le malheur de la condition humaine : nous n’acquérons guère de connaissances nouvelles que pour nous désabuser de quelque illusion agréable, et nos lumières sont presque toujours aux dépens de nos plaisirs.

1242. (1889) La critique scientifique. Revue philosophique pp. 83-89

Toute œuvre, du reste, et c’est le cas pour la peinture, ne manifeste guère ces caractères intellectuels : le raisonnement juste ou fautif, le jugement sain ou faux, la faculté forte ou faible de généralisation, etc.

1243. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre X. Mme A. Craven »

C’est l’histoire d’une famille de chrétiens, charmants et sublimes tour à tour, comme le sont les âmes saintes, racontée par eux-mêmes encore plus que par Mme Craven, leur sœur et leur fille, qui n’a guère fait, elle, que de mettre en ordre leur correspondance et leurs mémoires.

1244. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »

… Robert Emmet est publié depuis 1858, et cela n’a guère fait plus de bruit que si cela avait été publié dans le fond d’une cave.

1245. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Tallemant des Réaux »

Sans l’histoire, en effet, sans l’intérêt de la vérité historique, qui, comme le blé, sort souvent du fumier le plus infect, il n’y aurait guères à reprendre aujourd’hui le livre de Tallemant des Réaux.

1246. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Louis XVI et sa cour »

Il ne sied guères qu’à ceux qui l’ont tué ou à ceux qui partagent leur opinion terrible de se donner, en parlant de lui, les airs d’une pitié généreuse et dédire le mot accablant qui sera le mot de l’Histoire : « Pauvre, pauvre roi ! 

1247. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »

III Et d’ailleurs, dans le livre de Fournier, j’ai cherché vainement les scandales non prouvés, les crimes sans authenticité dont il se vante, c’est-à-dire, en définitive, les grandes choses qui changent l’aspect des annales du monde et importent à la morale des nations parce que ces mensonges-là sont des oppressions et des injustices, et à cela près de deux ou trois faits remis sur la pierre du lavoir et sous le battoir, comme, par exemple, l’arquebusade de Charles IX, par cette fenêtre équivoque, le jour de la Saint-Barthélemy, — ce qui ne blanchit pas beaucoup, du reste, la mémoire tachée de sang de cet insensé du fait de sa mère, — je ne vois guères que des faits de très peu d’importance et je comprends mieux le sous-titre de ce livre de l’Esprit dans l’histoire : L’Esprit dans l’histoire, ou recherches et curiosités sur les mots historiques.

1248. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Louis XIV. Quinze ans de règne »

Quoique son premier volume ne contienne guères que quatre années de ces quinze qu’il doit nous raconter plus tard, on sait si ces quatre années furent pleines de choses et d’événements !

1249. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Paix et la Trêve de Dieu »

Saint Yves de Chartres est une de ces grandes têtes à qui il ne reste guères aujourd’hui que le nimbe du saint à moitié rongé dans quelque enluminure de missel, et auprès de laquelle pourtant celle du cardinal de Richelieu, sous sa calotte pourprée, paraît petite.

1250. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire de la Révolution »

Ce volume de près de cinq cents pages ne comprend guères que quatre années (de 1789 à 1792), et encore s’arrête-t-il au mois de juin.

1251. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Sixte-Quint et Henri IV »

Sixte n’est guère connu que comme un justicier, une espèce de Richelieu sous la tiare, plus grand pourtant que ce Richelieu que je m’obstine à trouver grand, quoiqu’il manque de charme, — oui !

1252. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVII. Mémoires du duc de Luynes, publiés par MM. Dussieux et Soulier » pp. 355-368

Les Mémoires du duc de Luynes, qui n’a jamais su observer et qui n’est qu’une espèce de perroquet héraldique, ne sont guère bons qu’à mettre au cabinet du Misanthrope ; stériles paperasses !

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