Il était, lui, le pauvre, le luxe de ces gens riches ; car, dans ce temps-là, les gens riches faisaient cas du génie, et personne ne fut plus peut-être agréé et aimé des femmes que cet homme qui mettait ses bas à l’envers… Les témoignages sur ce point abondent, et le pudibond Walckenaer en a des rougeurs qui surprennent de traverser ainsi son vieux maroquin. Quoi d’étonnant, du reste, que les femmes, auxquelles il adressa les flatteries les plus enivrantes que jamais oreille de femme ait bues, aient raffolé de ce roi du madrigal voluptueux et naïf, qui a l’art de n’y pas toucher ou de n’y toucher que bien peu. […] Il le dit lui-même : « Je suis chose légère. » Les femmes qui l’aimèrent, l’aimèrent surtout comme de belles marraines qui lui firent chanter sa romance à Madame jusqu’à sa dernière heure, à ce Chérubin attardé qui devint une barbe grise avant de cesser d’être un enfant, mais qui finit, tout en la chantant, par rire de sa romance. […] Et dans sa vieillesse, et après madame de la Sablière, l’amitié des femmes ramassait encore ce dont l’amour ne voulait plus.
Mais de lâche, non plus de nerf, mais d’âme, il n’y a jamais eu que des femmes qui en aient placé sur le premier plan de leurs livres. […] Lucien Ferdolle, ce pantin lacrymatoire, qui, comme les petits chiens de l’intimé, pleure partout, n’est que l’occasion pour madame André d’être le héros de ce livre féminisé par l’admiration pour les femmes. […] Cette incroyable, cette idolâtrique conception de madame André, qui va faire miauler de plaisir toutes les femmes dans leurs pâmoisons de vanité chatouillée, cette création d’une femme impossible de supériorité, devant laquelle l’homme s’aplatit et s’anéantit comme un nain chétif devant une géante toute-puissante, les femmes, flattées jusque sous la plante des pieds de leur orgueil, auraient-elles deviné qu’elles pussent la devoir jamais à M.
Ces trois romans : Un début à l’Opéra, M. de Saint-Bertrand et le Mari de la Danseuse, qui ne font, comme je l’ai dit, qu’un seul livre, malgré leur triple étiquette, et qui devraient seulement s’appeler M. de Saint-Bertrand, ne sont que la vie de ce beau fils aimé d’une danseuse, homme entretenu (il faut dire exactement le mot), qui, pour jouer et bambocher, vend tout, se vend lui-même d’abord, puis vend sa maîtresse, puis sa femme, puis, quand sa femme n’est plus, son cadavre ! […] Madame Sand, qui faisait un livre, a traité ce sujet en se plaçant en plein centre d’âmes et de drame tète à tête, et, quoique sa main de femme ait un peu tremblé sur le scalpel et ne l’ait pas enfoncé aussi avant qu’il le fallait, elle en a mis pourtant la pointe à la place juste, tandis que Feydeau, venu après elle et faisant un feuilleton, a enroulé autour du Leone Leoni de madame Sand, dissous et délayé dans une boue plus liquide et plus infecte que la boue qui avait servi la première fois à la confection de ce type, un tas d’événements en arabesques qui sont des prétextes à feuilleton, mais qui ne font rien, absolument rien au sujet. […] La princesse Médeline, la femme pauvre qui boit de l’absinthe et qui est assez folle ou assez bête pour s’imaginer que son amant, le Saint-Bertrand, ne fera pas les mêmes infamies qu’elle a faites, cette Putiphar à contre-sens de la trahison qui veut que Joseph lui résiste au moment où elle le tente, et viole sa conscience en lui jetant des billets de banque à la figure, n’a d’originalité que celle de son impossibilité même. Enfin Barberine, la danseuse, est idéale de pirouettes, il est vrai, et n’a pas usé par les jambes, comme le dirait Stendhal, le fluide nerveux qui fait qu’on aime ; mais l’obstination de son amour pour Saint-Bertrand, amour qui aurait dû être combattu par des hontes et des résistances infinies, sa docilité à reprendre son amant chaque fois qu’il lui revient, couvert d’un flot de boue de plus, a quelque chose de si ponctuel qu’elle ne semble plus une femme qui se débat comme l’oiseau fasciné par le monstrueux reptile, mais la poupée mécanique de l’amour.
Les catastrophes des femmes sont dans leurs cœurs ; Léopold ne pouvait transporter dans leur imagination ce qu’il ne voyait que dans leur âme. […] Rien ne put déraciner de ces rochers le crime héréditaire dans ces sauvages familles ; il fallut démolir Sonnino et exporter en masse hommes, femmes, jusqu’aux belles jeunes filles et aux enfants, la population en masse de Sonnino, dans les prisons élargies de Rome. […] Mais, si son imagination s’y dessina, s’y modela, s’y colora sur ces beaux types de femmes apennines des Abruzzes, son cour aussi n’y résista pas ; un grand et sombre attrait, prélude, hélas ! […] Sa sœur aînée, Maria Grazia, femme d’un autre bandit emprisonné ou supplicié à Naples, était aussi renommée à Rome par sa beauté que par son caractère. […] Tout près d’eux est une femme d’Ischia, adossée au rocher, assise sur ses talons repliés à la manière des femmes grecques, les deux bras pendants le long du corps ; elle regarde en sens opposé de l’improvisateur et ne semble participer à la scène que par ses oreilles.
Les idées de Goethe sur les femmes étaient des idées tout à fait orientales. […] « Je ne dois pas, dit-il, laisser après moi une femme tendre et fidèle, mère de mon fils, sans nom et sans asile. […] Les femmes deviennent des hyènes et se font un jeu de la terreur. […] La beauté est la tentation de l’homme, la gloire est la séduction de la femme. […] Elle avait pour amie une femme poète, Caroline de Günderode, chanoinesse d’un des chapitres d’Allemagne.
Je n’étais pas prévenue de son départ, et on le presse pour obvier aux plus noires et malicieuses insinuations du roi de Prusse : espérant, si le roi est au fait, qu’il ne se laissera pas entraîner par des méchants, comptant sur sa justice et sa tendresse pour sa chère petite femme. […] Elle détestait Frédéric de tout son cœur : ici la femme se confondait intimement avec la souveraine ; elle le considérait comme le mal en personne, un hérétique, un esprit diabolique et pervers. […] On a beau faire, on a beau être le roi Marie-Thérèse, on reste femme par un coin. […] Cette femme superbe, dévorée d’ambition, voulait aller à la gloire par tous les chemins ; elle mit dans ses finances un ordre inconnu à ses ancêtres, et non seulement répara par de bons arrangements ce qu’elle avait perdu par les provinces cédées au roi de Prusse et au roi de Sardaigne, mais elle augmenta encore considérablement ses revenus. […] Par tous ces soins, le militaire acquit dans ce pays un degré (le perfection où il n’était jamais parvenu sous les empereurs de la maison d’Autriche, et une femme exécuta des desseins dignes d’un grand homme.
Les femmes avaient plus d’existence chez les Romains que chez les Grecs ; mais c’était dans leurs familles qu’elles obtenaient de l’ascendant : elles n’en avaient point acquis encore dans les rapports de la société. Le goût, l’urbanité romaine avaient quelque chose de mâle qui n’empruntait rien de la délicatesse des femmes, et se maintenaient seulement par l’austérité des mœurs. […] Brutus, alors attendri lui-même, dit en s’approchant de quelques amis qui l’avaient accompagné : « Je » vous confie cette femme, qui unit à toutes les vertus de son sexe le courage du nôtre » ; et il s’éloigna. […] « Quant à ce sentiment, dit Cicéron, vulgairement appelé l’amour, il est presque superflu de démontrer combien il est indigne de l’homme. » Ailleurs il dit, en parlant des regrets et des pleurs versés sur les tombeaux, que « ces témoignages de douleur ne conviennent qu’aux femmes ». […] On ne cite même dans leur histoire aucune femme, aucun homme connu, dont la raison ait été dérangée par le malheur.
Les femmes et les grands hommes, l’amour et la gloire, sont les seules pensées, les seuls sentiments qui retentissent vivement à l’âme. Mais comment retrouverait-on l’image pure et fière d’une femme, dans un pays où les relations de société ne seraient pas surveillées par la plus rigoureuse décence ? Où prendrait-on le type des vertus, lorsque les femmes elles-mêmes, ces juges indépendants des combats de la vie, auraient laissé flétrir en elles le noble instinct des sentiments élevés ? Une femme perd de son charme, non seulement par les paroles sans délicatesse qu’elle pourrait se permettre, mais par ce qu’elle entend, par ce qu’on ose dire devant elle. […] Ce que j’ai dit pour les femmes peut s’appliquer presque également aux hommes qui jouent un rôle éclatant.
Boileau vieillissait ; il venait de faire sa Satire contre les femmes. […] quand il s’agit de placer des fadaises, la tête d’une femme a plus d’étendue qu’on ne pense. » Dans La Sérénade il y a un certain Champagne qui est bien l’ivrogne le plus naturel et le plus franc. […] Mais une femme me fait remarquer qu’à ce dénouement du Joueur, lorsque Angélique a trouvé son portrait aux mains de la revendeuse, il y a quelque chose dans son âme qui domine à bon droit l’amour, c’est l’amour-propre. […] Voilà ce qu’il y a de plus naturel chez une femme, et Regnard l’a trouvé. […] la femme sensée et rigide, le comique riant et un peu dissolu disent la même chose ; Mme Grognac et Lisette chez Regnard, quand elles parlent des jeunes gens à la mode, font le pendant exact de ce que Mme de Maintenon racontait à Mme des Ursins sur les jeunes femmes à la mode au temps de la duchesse de Bourgogne : des deux côtés, c’est le jeu effréné, c’est le vin, le contraire en tout du sobre et du poli ; l’orgie avait commencé à huis clos sous Louis XIV.
Elle est femme. […] Je n’estime point les femmes. […] Une femme est jalouse d’un mari qu’elle n’aime pas ; un mari punit l’infidélité d’une femme qu’il délaisse. […] Où donc la femme prendrait-elle le droit de se venger de l’amant qui l’a trahie ? Où, le mari de tuer la femme qui l’a trompé ?
Au quinzième siècle, tous les rôles de femme étaient tenus par de jeunes garçons. […] Mais la grosse question est encore la question des femmes. […] Vous gâtez les femmes, puis vous les tuez. […] J’oubliais de dire qu’en chemin, il retrouve sa femme et sa fille. […] Puis, Guillaume se présente, et la reconnaissance entre le mari et la femme a lieu.
Il s’en alla demander asile à un couvent voisin de son ordre, promettant à la femme du bargello de revenir tous les matins dire la messe, et tous les soirs donner la bénédiction au jeune criminel. […] Le bargello et sa femme étaient venus y assister par dévotion et par charité d’âme avant de remonter dans leur chambre, en me laissant le soin d’éteindre les cierges et de tout ranger dans le cloître avant de me coucher. […] Le bargello et sa femme ne s’étonnèrent pas de voir nos yeux rouges, eux qui sont habitués à entendre des sanglots du cœur dans leur puits, comme nous autres à entendre le sanglottement de l’eau dans les sources. […] Il fut donc décidé que je le tromperais pour ne pas tromper le bargello et sa femme. […] Je l’ai bien compris quand je fus sa femme !
C’est un drame intitulé : Avis aux belles femmes, dont l’intrigue roule sur le meurtre d’un négociant de Londres, commis en 1573 par sa femme et par l’amant de sa femme. […] Il y était d’ailleurs sans cesse excité par Caithness, sa femme, qui, brûlant du désir de se voir reine, « et impatiente de tout délai, dit Boèce, comme le sont toutes les femmes », ne cessait de lui reprocher son manque de courage. […] quels sages avis pour toutes les femmes ! […] « Ô mon amour, ma femme ! […] Une autre aventure porte l’enseigne, de retour à Venise, à accuser le More du meurtre de sa femme.
lui demanda sa femme. […] Ce n’est pas une femme ! […] — Ce n’est pas une femme ! […] La maîtresse se réveille femme, la femme se retrouve Parisienne ; elle a mis son corset de bal ; elle ne le quittera plus de deux mois. […] Les hommes succèdent aux femmes et ne le leur cèdent en rien.
Les jambes étaient débiles, la tête paraissait un peu trop grosse pour le corps ; mais il avait une figure charmante, et des yeux dont une femme lui disait qu’ils étaient « doublés d’âme ». […] Les femmes du temps ne s’épargnaient pas à dire à ce jeune mystique « qu’il serait aimable s’il le voulait ». […] Il démêlait très finement le naturel et la portée des femmes, et, tout en les estimant à quelques égards meilleurs que l’homme et en les entendant volontiers dans leurs confidences, il les jugeait dangereuses là où elles l’étaient, et ne se laissait point consumer ni absorber : La femme a en elle un foyer d’affection qui la travaille et l’embarrasse ; elle n’est à son aise que lorsque ce foyer-là trouve de l’aliment ; n’importe ensuite ce que deviendra la mesure et la raison. […] Ils croient traiter des vérités d’intelligence, tandis qu’ils ne traitent que des affections et des sentiments ; ils ne voient pas que la femme passe tout, pourvu qu’elle trouve l’harmonie de ses sentiments ; ils ne voient pas qu’elle sacrifie volontiers à cette harmonie de ses sentiments l’harmonie des opinions… Tenons-nous en garde contre les fournaises. Il disait cela, bien que le meilleur de ses amis fût une femme, Mme Boechlin, de Strasbourg.
Pour lui, il la jugeait plus diversement et plus gaiement : Je ne connais pas, dit-il dans une lettre, de tête aussi complètement pervertie ; c’est l’opération infaillible de la philosophie moderne sur toute femme quelconque ; mais le cœur n’est pas mauvais du tout : à cet égard on lui a fait tort. […] L’état où je vis ici, en attendant les nouvelles (écrivait-il en octobre 1809) pourrait s’appeler travail, comme les douleurs d’une femme. […] Dans un genre tout différent, j’indiquerai les lettres à sa fille, Mlle Constance de Maistre, sur l’éducation des femmes et sur leur fonction naturelle dans la société. Non, les femmes, selon M. de Maistre, ne sont pas capables de faire tout ce que font les hommes : La vérité est précisément le contraire. Les femmes n’ont fait aucun chef-d’œuvre dans aucun genre.
Thémis, « la femme gigantesque et fière, en qui chaque regard décèle la fille des Titan », siège, entourée de toute la basoche et de toute la jurisprudence allemande. […] Depuis Goethe, personne, en Allemagne, n’a su mettre dans ses vers des figures de femme aussi candides et gaies, aussi individuelles et humaines, dessinées avec un art aussi sur, aussi caché et aussi souple. […] Je me rappelais la nuit que je passai à veiller près de son lit — le lit sur lequel gisait son pâle et beau corps, aux lèvres silencieuses et pâles… — Et quel regard singulier me jeta la vieille femme chargée de garder le cadavre, quand elle m’abandonna ce soin pour quelques heures ! […] Il s’accable de mépris et d’indulgence, s’insulte et salit sa passion ; la folie de hasarder la paix de son cœur entre les mains traîtresses d’une femme, lui inspire de faux ricanements, et c’est quand son affection trompée, bourrelée et meurtrie lui rend l’âme le plus vide et le plus morne, qu’il s’ingénie à affiler contre sa tendresse et la perfidie de sa bien-aimée les plus jolis sarcasmes. […] Il sait raconter de jolies histoires de fées, combiner un rapide scénario de ballet, se moquer galamment de ses créanciers, attaquer les puissances politiques et sociales avec le rire d’Aristophane, puis, comme ce dernier, faire chanter les oiseaux et babiller de jolies femmes.
Sur leur penchant dans la demi-teinte, homme assis soutenant par la tête une femme noyée qu’un autre, sur la pente en dessous, porte par les pieds. […] Sur un autre plan, plus sur le devant, et occupant le centre de la toile, c’est une femme qui lave son linge dans une rivière ; elle écoute. […] Il a vu tout à fait sur la gauche et sur le devant, une femme étendue à terre, enlacée d’un énorme serpent qui la dévore et qui l’entraîne au fond des eaux, où ses bras, sa tête et sa chevelure pendent déjà. […] On est tenté, à l’aspect de cette scène, de crier à cet homme qui se lève d’inquiétude : fuis ; à cette femme qui lave son linge : quittez votre linge, fuyez ; à ces voyageurs qui se reposent : que faites-vous là ? […] Dans ses tableaux de paysages, il y a quelquefois des figures qui visent un peu à l’éventail ; j’en appelle à l’un de ses tableaux du matin ou du soir, et à cette petite femme qu’on y voit montée sur un cheval avec un petit chapeau de paille sur la tête et noué d’un ruban sous son cou.
Si l’on aime une femme saine, la nature ne connaît pas encore d’autre mode d’épanouissement de cet amour, que de l’aimer physiquement. […] Il aurait pu joindre à ce groupe Nietzsche, dont la folie est née peut-être de l’abstentionnisme vis-à-vis de la femme et de tout ce qu’entraîne la continence. […] De même pour les femmes écrivains, dont les plus remarquables ne furent pas mariées, selon l’avis de M. […] Celui qui s’adonne à la femme perd secrètement, sans s’en douter, la faculté de penser métaphysiquement et d’avoir conscience de son moi supérieur. […] Son nouveau manifeste anti-sexuel est intitulé : La religion de l’avenir et la science de l’avenir fondées sur l’émancipation de l’homme à l’égard de la femme 23.
N’est-elle pas une femme extraordinaire ? […] L’instinct chez les femmes juge mieux que le raisonnement. […] Une femme de nos temps modernes ne ressemble pas sans doute à la femme d’Ulysse. […] Il voulut pourtant écrire sur les femmes ! […] Mais les femmes ne sont bien louées que par les passions qu’elles inspirent.
On parlait de la femme. […] Ils n’ont qu’une femme. […] » et une petite femme l’accosta. […] Sa femme ne l’y suivit pas ; elle avait séparé son sort du sien. […] Avez-vous remarqué ces deux portraits de femmes au-dessus de mes meules ?
L’auteur nous confie que, dans son enfance, il aimait déjà toutes les femmes, comme il a continué de faire au grand séminaire de Montpellier, Donc, le jeune Ferdinand a treize ans ; il apprend le latin chez son oncle l’abbé Fulcran, curé de Lignières-sur-Graveson ; celle qu’il aime, c’est Mlle Méniquette, une jolie personne de vingt ans, mi-paysanne et mi-bourgeoise, fille de M. […] Les femmes, encapuchonnées de noir, ont apporté leurs lanternes Effets de lumière et d’ombre. […] En attendant, les femmes sont à l’église, et les hommes au cabaret, où Jésus-Christ explique aux camarades que c’est son jour de naissance et se livre là-dessus à des plaisanteries de pochard que vous me dispenserez de vous rapporter. Buteau, bon garçon, est resté chez lui pour aider sa femme.
* * * Une femme a dit au Maître : — Regarde, je suis belle. […] Je joindrai l’utile à l’agréable : ils sauront, par les arts, amuser leurs ennuis et se rendre aimables aux femmes : leur parole, habile guerrière, les fera redoutables aux hommes. […] Elle me dit, cette pauvre femme : — Non, ta tête me déplaît, et tu pourrais m’offrir des millions, et je pourrais crever de faim complètement, je te refuserais quand même. […] J’en sais d’autres qui, avec plus ou moins de succès, employèrent un volume à appeler : « Quelle femme riche veut m’acheter, corps et âme ?
Que celui où la femme déguenillée du dictateur pressait le pis de ses chèvres, tandis que ses robustes enfans, la cognée sur l’épaule, allaient dans la forêt voisine couper des fagots pour l’hiver ! […] Mais ces femmes méprisées, quelle fut leur conduite ? Et ces époux, à qui portèrent-ils la dot de leurs femmes ? […] Que celui qui a de l’or puisse avoir des palais, des jardins, des tableaux, des statues, des vins délicieux, de belles femmes ; mais qu’il ne puisse prétendre sans mérite à aucune fonction honorable dans l’état ; et vous aurez des citoyens éclairés, des sujets vertueux.
On aura remarqué cette comparaison naïvement touchante de la femme qui vit du travail de ses mains ; elle est tout à fait dans le goût d’Homère et des véritables Anciens. […] Plus ordinaire chez les femmes que chez les hommes, qui ont trop de facilités pour la prévenir ou la dissiper, elle ne laisse pas d’être devenue assez rare chez les femmes elles-mêmes qui, en certains pays et dans certain train de société, ont mille moyens gracieux de l’éluder, de s’en prendre ou de s’en tenir aux semblants. […] Le héros aimé de Phèdre ou de Didon est tellement en présence d’une vraie maladie et d’un fléau des Dieux, que, s’il résiste, il a affaire à une héroïne violente et très-aisément à une femme cruelle. Et plus tard, dès qu’elle est satisfaite et guérie, il se peut même, si la femme n’a pas en elle d’aimables sentiments accessoires, si avec de la passion elle manque de sensibilité proprement dite (ce qui s’est vu quelquefois), — il se peut qu’elle ne vous reconnaisse plus et qu’elle traite comme moins qu’un homme celui qu’elle avait mis tout à l’heure au-dessus d’un Dieu. […] Pourtant, que diront d’elle alors les femmes de Colchide ?
Les précieuses ont exigé des hommes qu’ils leur rendissent les respects auxquels toute femme a droit, comme femme, dans une société civilisée ; et elles l’ont obtenu. […] La situation des femmes en est aussitôt et singulièrement relevée. […] C’est la revanche des Femmes savantes. […] Rœderer, Mémoire sur l’histoire de la société polie]. — Pourquoi les femmes n’aiment pas Molière. — A-t-il réussi contre la religion ? […] La Femme d’intrigues, 1692. ou Les Agioteurs, 1710]. — Le demi-monde ou le monde interlope [Cf.
La femme me chicana sur le vin vieux. […] Ce nom d’Alizon, nom de femme, était sans doute celui d’un de ses rôles. […] Alizon resta seulement en possession de certains rôles de vieilles femmes ridicules. […] Quel flot d’éloquence passionnée dans ces malédictions de la femme trahie ! […] On dira, si l’on veut, qu’un homme n’a pas la langue aussi prompte qu’une femme, surtout qu’une femme en colère.
Il y a une inspiration antique dans cette figure de jeune femme qui s’élance pour parler à un peuple, le pied sur des décombres tout fumants. […] comme elle eût recherché surtout ce talent éminent de femme que je ne veux pas lui comparer encore ! […] Cette femme extraordinaire va bientôt à Berlin, et je lui donnerai une lettre pour vous. […] Cette femme continue son métier d’intrigante. […] Ayez aussi l’œil sur Benjamin Constant, et, à la moindre chose dont il se mêlera, je l’enverrai à Brunswick, chez sa femme ( ?).
En 1717, une assemblée de soixante-quatorze personnes ayant été surprise à Anduze, les hommes vont aux galères et les femmes en prison. […] En 1745 et 1746, dans le Dauphiné, deux cent soixante-dix-sept protestants sont condamnés aux galères et nombre de femmes au fouet. […] Dix-neuf chapitres nobles d’hommes, vingt-cinq chapitres nobles de femmes, deux cent soixante commanderies de Malte, sont à eux par institution. […] Si, parmi les abbayes de femmes à nomination royale, on relève celles qui rapportent 20 000 livres et au-delà, on trouve qu’elles ont toutes pour abbesses des demoiselles. […] Que dirait-on d’un particulier qui aurait 477 000 livres de rente, et qui, une fois dans sa vie, donnerait à sa femme pour 7 000 ou 8 000 livres de diamants ?
À vivre toujours seul, sans femme, ne voyant ses amis qu’en passant, il tournait à l’égoïste orgueilleux et rancunier. […] Sophie Arnould, cette charmante femme, qui était la joie, l’esprit, la gaieté de son siècle, est devenue, en passant par le cabinet de travail de M. de Goncourt, plus agaçante qu’une religieuse janséniste. […] Edmond, misogyne et renfermé, s’imagina naïvement être le peintre de la femme moderne. […] Je ne crois pas avoir jamais rencontré d’homme ni de femme impeccable, il me semble pourtant que si ce monstre, capable d’être toujours le même, se trouvait sur mon chemin, je le fuirais avec horreur. […] Les femmes amoureuses qui cherchent toujours un livre pour y retrouver leur passion se jetèrent sur Madame Bovary, comme elles s’étaient jetées sur Paul et Virginie.
On sent que non seulement il n’est pas la femme, mais qu’il est le contraire de là femme. […] A aucun degré l’indélicatesse de sa femme ne doit retomber sur lui. […] Ce sont les frères de ceux qui crient brava à une femme et bravo à un homme, au théâtre. […] Je veux bien que des femmes soient médecins ; voudraient-elles, par hasard, être médecines ? […] Mais l’opinion, et même celle des femmes, sera rebelle, très probablement.
C’est une femme du monde, du meilleur monde, une baronne, la veuve d’un zouave pontifical ! Et une femme avec qui on peut causer ! […] Francis sera-t-il pour cela moins prévenant envers sa femme ? […] Une femme s’écria : « Oh ! […] Le Braz une femme qui mourait de langueur.
(Voir la Femme vertueuse.) […] (Voir la Femme abandonnée.) […] Sont-ils pour une même femme ? […] Sont-ils pour des femmes différentes ? […] Peut-être, si les femmes écrivaient cette histoire, y aurait-il une distribution un peu différente dans l’excuse ou dans le blâme : mais les femmes ne l’écrivent pas ; c’est M.
Se doutent-ils qu’il y eut jadis chez cet étonnant fumiste de table d’hôte, chez ce grand et gros garçon taillé en Hercule qui courait, il y a quelques années, la foire au pain d’épice, relevant le « caleçon » des lutteurs (c’est le gant de ces gentilshommes) et sollicitant les faveurs des femmes géantes visitées par l’empereur d’Autriche se doutent-ils qu’il y a peut-être encore chez ce Panurge bien en chair un Indou, un Grec, un Alexandrin ? […] cette beauté parfaite n’a point d’âme, et c’est l’âme aussi qu’il voudrait étreindre… En attendant, le Désir du poète adore à genoux la Beauté de la femme. […] puissance du seul enlacement des mots et du sentiment qui les tressé et les enlace elles sont adorables, ces romances où il n’y a rien que des rossignols, des lis, beaucoup de lis, des roses, des violettes, des raisins, des abeilles, l’aube, le crépuscule, l’automne et le printemps et, mêlée à toute la nature au point qu’elle ne s’en distingue presque plus, l’image de la femme aimée. […] Jean-Jacques raconte que, tout enfant, il allait se poster, à la promenade, sur le passage des femmes, et que là il trouvait un plaisir obscur, mais très vif, à mettre bas ses chausses. « Ce que je montrais, ajoute-t-il, ce n’était pas le côté honteux, c’était le côté ridicule. » C’est ce dernier côté qu’étale M. […] Puis l’auteur, dans chaque récit, proclame avec tant d’insistance, de conviction et un tel luxe d’épithètes plantureuses son goût pour les grosses femmes, qu’il se peut bien que cela devienne amusant à la longue.
Salomé, femme de Zébédée, fut aussi fort attachée à Jésus et l’accompagna jusqu’à la mort 427. Les femmes, en effet, l’accueillaient avec empressement. […] La séparation des hommes et des femmes, qui a empêché chez les peuples sémitiques tout développement délicat, était sans doute, alors comme de nos jours, beaucoup moins rigoureuse dans les campagnes et les villages que dans les grandes villes. […] Jeanne, femme de Khouza, l’un des intendants d’Antipas, Susanne et d’autres restées inconnues le suivaient sans cesse et le servaient 430. […] Le seul fait de l’avoir approché devenait un avantage décisif, de la même manière qu’après la mort de Mahomet, les femmes et les filles du prophète, qui n’avaient pas eu d’importance de son vivant, furent de grandes autorités.
Un malade s’appelle Paquet, et il sait écrire son nom ; on lui demande d’écrire le petit nom de sa femme, il écrira « Paquet », le nom du mois « Paquet », etc., comme une mécanique qui, une fois montée, fait toujours le même mouvement. […] Bouillaud : « Matériellement, la main est aussi assurée qu’elle l’était en état de santé55 ; les lettres sont bien tracées, mais les lettres ne forment point de mots, et ne peuvent rendre une pensée quelconque…, et cependant, ayant pris un papier rayé, le malade se mit à composer quelques lignes, que sa femme exécuta sur le piano, toute stupéfaite de l’exactitude de la composition, exempte de toute toute ou erreur musicale. […] Baillarger, une femme qui ne peut nommer aucun des objets les plus usuels ; elle ne peut même dire son propre nom… Elle a conscience de son état et s’en afflige… Cependant elle prononce une foule de mots incohérents, en les accompagnant de gestes très expressifs qui prouvent que derrière cette incohérence il y a des idées bien déterminées qu’elle veut exprimer61. » M. […] Rufz cite l’observation d’une femme qui recouvra la parole dans un accès de jalousie et la reperdit immédiatement après. […] Trousseau insiste en particulier sur une femme, évidemment aphasique, chez laquelle on trouva la circonvolution droite ramollie, et la circonvolution gauche parfaitement intacte.
Oublierait-il sa femme ? […] On sait que le mot précieuse se prenait d’abord en bonne part ; il voulait dire simplement des femmes distinguées par l’agrément de leur conversation et par leurs connaissances. Et en effet, de telles femmes sont d’un grand prix. […] Quelques gens de goût ont blâmé, avec raison, ce me semble, la femme en danger d’être battue ; le récit qui en fut fait en une farce ; tout cela est froid ; mais La Fontaine, après cette petite chute, se relève bien vite. […] La plaisanterie sur le caquet des femmes est usée et peu digne de La Fontaine ; d’ailleurs ce caquet des poules n’avait rien de nouveau pour le coq.