— et que sous l’empire de cette Grâce, elle avait quitté son mari comme on ne le quitte guère dans les ouvrages de son père et de son frère, pour se jeter en pleines œuvres de haute dévotion et de prosélytisme, mais tout cela avec une telle gesticulation théâtrale, que les prêtres français de Jérusalem s’étaient inquiétés en leur prudence, de ce trop de gesticulation… Revenue en France, ajoutait-on, elle était entrée chez des religieuses de Passy, sans pourtant se faire religieuse, et elle y vivait dans une piété exaltée, peignant des sujets religieux ; mortifiant ainsi de la toile, si elle ne se mortifiait pas elle-même ; s’entretenant la main de cette façon et mortifiant toujours quelque chose !
De l’une à l’autre de ces dates, ce qui passe à travers le temps ce sont des luttes, des événements et des personnages empreints de la grandeur sauvage de ces pirates, rois de la mer (sea kings), qui, blasés d’Océan et de neige, voulurent ajouter quelques miettes de terre à leur liquide empire, et s’abattirent sur la côte de France par la route des Cygnes, cygnes eux-mêmes, ou plutôt cormorans, pressés comme les vagues et inépuisables comme elles !
Si le rire y est, le rire au bruit duquel tombent les anges, les âmes et les empires, il y a aussi une mélancolie plus puissante encore que ce rire charmant et pernicieux.
Tandis qu’il gouverne le monde, et qu’il prouve combien, pour maintenir l’empire, les bienfaits sont plus puissants que les armes, tandis que le sort de l’univers est en ses mains, vous ne pouvez vous apercevoir que vous avez fait une perte.
À ce droit héroïque Ulpien oppose le droit naturel des peuples civilisés (gentium humanarum) ; il les appelle civilisés ou humains, par opposition aux barbares des premiers temps ; et il ne peut entendre parler des barbares qui de son temps se trouvaient hors de l’Empire, et dont par conséquent le droit n’importait point aux jurisconsultes romains.
Pour toi, douce Erato, si tu tiens à Parny, Si Dufrénoy te plaît, ton empire est fini.
On a pensé que cette idée était liée à celle d’un grand empire sémite élevé sur les ruines de la chrétienté. […] Taine reproche à l’Empire, c’est à peu près ce qu’il reprochait à l’ancien régime et à la Révolution. […] Les Néron et les Héliogabale ne fondent point les empires et ne conduisent pas les peuples. […] Ce roi mystérieux étend, du fond de son palais, sa puissance sur un empire sans nom, étrange et chaud comme un rêve d’opium. […] Mais plus tard, quand il parvint à l’empire, quand il monta sur le pavé d’or des basiliques, il eut des poètes lettrés et savants.
Je comprends que l’on dise que l’homme est lié au tout, et Spinoza n’a pas tort d’écrire que nous ne sommes pas « un empire dans un empire ». Toutefois, sans être un empire indépendant et souverain dans l’empire universel de la nature, l’homme peut y être citoyen, ce qui n’est pas possible, si l’homme n’est pas quelque chose par lui-même, s’il n’a aucune personnalité, et s’il doit tout au dehors, si en un mot l’homme n’est qu’un produit : car alors il n’a rien d’intérieur, ni de spontané, rien qui puisse être principe de liberté ou objet de droit. […] Lorsque leur jour vient, ce n’est plus l’influence qu’elles demandent, c’est l’empire ; ce n’est plus le partage du pouvoir, c’est la tyrannie. […] Si le spiritualisme est vrai, il n’a rien à craindre de cette contre-épreuve, car la vérité ne peut se démentir elle-même ; mais si, dédaigneuse à l’excès de ce qui se passe autour d’elle, la philosophie spiritualiste ne s’apercevait pas de l’empire chaque jour plus étendu que conquièrent les sciences positives dans notre société, et des habitudes d’esprit qu’elles amènent avec elles, il serait à craindre que, même en possédant la vérité, elle ne se vit abandonnée, la plupart trouvant inutile de raisonner pour établir des vérités que le sens commun, le cœur et la foi démontrent suffisamment à leurs yeux, et les autres lui contestant le caractère de science, et opposant à son immobilité les progrès croissants de la physique, des mathématiques et de la chimie.
C’était sous les toutes dernières années de l’Empire. […] Bienheureuses colères, d’ailleurs, qui nous ont valu les Châtiments, livre de transition entre l’Hugo romantique un peu étriqué et l’Hugo débordant du second Empire et de cette troisième République, duquel livre superbe et détestable il va être reparlé incidemment. […] Les premières fois que je le vis, c’était sous l’Empire, à Bruxelles, dans le petit hôtel historique, par l’Année terrible, de la place des Barricades. […] Dès après la guerre de 1870, sans que les Parnassiens, détenteurs, sur la fin du second Empire, du rhythme vrai et de la rime sincère, abdiquassent, tant s’en faut, grandissait une élite d’enfants, aujourd’hui des hommes, tout à la Muse et à la Lyre, de qui les essais réjouissaient les frères aînés que nous leur étions. […] Son empire sur la langue était souverain.
Les Russes, gens studieux, connaissent parfaitement la France, presque tous les gens du monde parlent français dans les grandes villes de ce colossal empire, et si nous y sommes aimés, c’est en connaissance de cause. […] » Et cependant, au dire de tous les officiers qui m’entourent, nulle part, même dans les grandes guerres de l’empire, on n’a rien vu de pareil. […] Démocrate et très libéral, mais non moins autoritaire, j’avais, et j’ai toujours, l’intime et profond sentiment qu’en France la seule forme pratique de la démocratie est l’empire. […] …………………………………………………………………………………………… L’Empire et les Paysans. […] Dupin, le président de l’Assemblée, à côté duquel j’étais assis dans le wagon-salon du Prince, comme je le fus, bien plus tard, dans le Sénat de l’Empire, au banc des Grands-Croix, grommela tout à coup, de son air bourru : « Mais il y a loin du rêve à la réalité !
Dans ce petit milieu provincial d’un aristocratisme exaspéré et qui n’avait jamais accepté l’Empire, il n’était question que des événements de cette guerre de partisans. […] Ce sont celles-là qu’il va chercher, et c’est la recherche qui fera, de ce romantique opiniâtre, je l’ai dit déjà, le maître des réalistes du second Empire. […] … » C’est le Français des guerres religieuses et des guerres de l’Empire, — tous phénomènes que l’on ne comprendrait pas si l’on réduisait notre race à l’autre lignée, celle des Montaigne, des La Fontaine, des Voltaire. […] Sa mère pourtant s’était mis en tête, après la chute de l’Empire, des idées plus pacifiques. […] Nulle lecture n’inflige plus fortement à l’analyste des esprits cette impression d’un changement total des points de vue que la lecture des Mémoires relatifs au temps de l’Empire et de la Restauration.
Auguste était un ambitieux du repos ; Mécène, son ami, un voluptueux sans ambition, n’ayant pas même voulu être sénateur pour rester le confident désintéressé d’Auguste ; Horace, un épicurien modéré, heureux de plaire aux maîtres de l’empire, mais fier de mépriser leurs faveurs. […] Son véritable monument fut le recueil de ses œuvres, qui se répandit à Rome et dans tout l’empire, par les soins d’Auguste, avec une prodigieuse profusion. […] Seulement le vieillard de Ferney n’avait pas le droit d’accuser trop Virgile et Horace de leurs complaisances envers Auguste, lui qui avait été le complaisant de Frédéric, le plus spirituel, mais le plus pervers des rois ; lui qui excusait dans Catherine de Russie jusqu’au meurtre prémédité d’un époux pour affranchir ses mœurs dépravées et pour régner à la place d’un fils au nom des prétoriens de la Russie et au mépris des lois de l’empire.
Je suppose que César, après avoir conquis l’Égypte, voulant faire fleurir le commerce dans l’empire romain, eût envoyé une ambassade à la Chine par le port d’Arsinoé, par la mer Rouge, et par l’océan Indien. […] La terre elle-même me parut si petite que notre empire, qui n’en touche qu’un point, me fit honte ! […] Mais, si tu veux porter tes regards en haut, et les fixer sur ton séjour naturel et ton éternelle patrie, ne donne aucun empire sur toi aux discours du vulgaire.
Les gouvernements, monarchies ou républiques, traitent avec eux, leur envoient des ambassades ou en reçoivent d’eux, concluent des concordats ou des conventions avec eux, et sont tenus de les exécuter par le simple respect de leur parole, jusqu’à ce qu’ils soient périmés ou modifiés d’un consentement commun ; en un mot ils gouvernent légitimement la portion d’empire qui leur a été dévolue sur ce globe. […] Cet homme de bien, très détaché de lui-même, ne se jugeait pas assez important pour s’occuper exclusivement de lui et pour en occuper les autres ; il se passe habituellement sous silence ; mais, quand il rencontre sur le chemin de ses souvenirs et de sa plume quelqu’une de ces questions historiques qui ont agité et l’Église et le monde, telles que le concordat, le rétablissement du culte en France, le conclave d’où sortit Pie VII, le voyage du pape à Paris pour y couronner Napoléon, l’emprisonnement de ce pontife à Savone, sa dure captivité, sa résidence forcée à Fontainebleau, les désastres de Russie et de Leipsick qui forcèrent l’empereur à tenter sa réconciliation avec Pie VII et à renoncer à l’empire des âmes pour recouvrer à demi l’empire des soldats ; le retour du pape à Rome, l’enthousiasme de l’Italie à sa vue, qui le fait triompher seul à Rome de l’omnipotence indécise de Murat en 1813 ; enfin sa restauration spontanée sur son trône : alors Consalvi, directement ou indirectement mêlé à toutes ces transactions, prend des notes, les rédige et les confie aux archives du Saint-Siège pour éclairer le gouvernement pontifical et traditionnel sur ses intérêts.
Aussi, au lendemain de l’Empire, y a-t-il une telle disette d’hommes ayant fait des études supérieures que ce sont des jeunes gens de vingt à vingt-cinq ans, comme Villemain, Cousin, Guizot, qui sont « bombardés » professeurs à la Sorbonne, élevés aux plus hautes chaires, appelés à enseigner ce qu’ils savaient à peine. […] Il n’est pas indifférent que les problèmes de la philosophie soient ou non posés devant les jeunes esprits ; ce n’est pas sans motif que les heures accordées à l’enseignement philosophique ont toujours été réduites ou supprimées, chaque fois que la peur de l’Idée a régné en France, c’est-à-dire après des révolutions qui en avaient démontré la force expansive, comme on peut le vérifier sous le premier et le second Empire. […] La tourbe de ceux (hors mis cinq ou six) qui suyvent les principaux, comme port’enseignes, est si mal instruite de toutes choses, que par leur moyen nostre vulgaire n’a garde d’estendre guère loing les bornes de son empire. » Ainsi s’exprime Joachim du Bellay168 et il balaye à l’égout « rondeaux, ballades, virelays, chants royaulx, chansons et autres telles espisseries. » Même mépris insultant pour le théâtre des siècles précédents.
Mais Racine était déjà tellement corrompu par l’esprit des cours, qu’il fallut que cette religion se confondît avec la faveur du monarque pour reprendre sur lui le double empire de la cour et de la foi. […] …………………………………………………… …………………………………………………… Du triste état des Juifs nuit et jour agite, Il me tira du sein de mon obscurité, Et, sur mes faibles mains fondant leur délivrance, Il me fit d’un empire accepter l’espérance. […] Le seul motif poétique de cette visite paraît être de faire manifester par le roi, à sa favorite, des adorations et des éloges qui retombent directement sur Mme de Maintenon : Croyez-moi, chère Esther, ce sceptre, cet empire, Et ces profonds respects que la terreur inspire À leur pompeux éclat mêlent peu de douceur, Et fatiguent souvent leur triste possesseur.
Les électeurs et les princes de l’empire choisissent leur chef tantôt dans une maison, tantôt dans une autre ; le chef, l’empereur ainsi élu, reconnaît les limites de son autorité dans des lois grossières, mais religieusement observées, et surtout dans l’esprit électif qui n’était point alors un vain simulacre. […] La philosophie de cette époque est la scholastique, qui méritait alors autant de respect qu’elle s’est attiré plus tard de mépris, lorsque, voulant garder un empire que les siècles lui avaient ôté, de souveraine légitime qu’elle était, elle se fit tyrannique et persécutrice. […] Ce sont là les beaux jours de l’empire germanique, dont de grands écrivains invoquent encore le souvenir avec enthousiasme.
Il serait important de se procurer les meilleures éditions des auteurs anciens et de les réimprimer dans l’empire ; une société de savants consacrés à ce travail serait bien moins dispendieuse et beaucoup plus nécessaire qu’une Académie, car c’est ainsi que peu à peu on ferait naître l’art de, l’imprimerie et le commerce de la librairie. […] Cornélius Népos a écrit les vies des grands capitaines romains et étrangers ; il est digne du siècle d’Auguste, s’il n’en est pas ; le superstitieux, abondant, large et majestueux Tite-Live, l’histoire ecclésiastique et civile de l’Empire ; Velleius Paterculus, des morceaux d’histoires diverses et d’histoire romaine d’un style ingénieux, élégant, mais quelquefois obscur et raboteux ; Valère Maxime,, auteur de mauvais goût, barbare et pointu, des dits et faits mémorables ; le philosophe Sénèque, grand moraliste, mais d’une lecture tardive ; Pomponius Mêla, de la chorographie, et Columelle de l’économie rustique, tous deux purs et corrects ; Quinte-Curce, courant après les qualités d’un bon écrivain, des guerres d’Alexandre ; Pline le naturaliste, subtil, ingénieux, sublime quelquefois, toujours serré, souvent obscur, de tout, de trop de choses pour ne pas fourmiller d’erreurs ; Tacite, le hardi, éloquent, très-éloquent, le sublime peintre Tacite, mais un peu détracteur de la nature humaine, toujours obscur par sa brièveté et son sens profond, des annales de l’Empire et des vies des premiers empereurs ; quand il loue, ne rabattez rien de son éloge ; c’est là qu’un souverain se perfectionnera dans l’art que Tacite appelle les forfaits de la domination75 et que nous appelons la raison d’Etal.
Roederer accepta et servit loyalement l’Empire ; il en reçut des honneurs et des dignités ; il eut, en 1815, ce sentiment vrai qui le rattacha, par intérêt national comme par devoir et reconnaissance, à l’empereur reparu ; mais son moment préféré et hors de comparaison fut toujours l’heure du Consulat. […] Il faudrait voir, en bien d’autres détails, comme il était réellement épris et enthousiaste de la gloire, de la vertu du premier consul à cette époque, comme il luttait de toutes ses forces et avec passion contre l’influence de Fouché en laquelle il dénonçait un danger, et, qui pis est, une souillure pour la réputation immaculée du jeune chef d’empire.
Je lui reprocherai aussi plutôt, dans sa longue note sur les contemporains de l’Empire, sa complaisance d’admission pour quelques noms sans valeur, que dans ses dernières pages la méfiance, pleine de motifs, qu’il témoigne pour les promesses orageuses de la littérature présente. […] Le cours de littérature qu’il professe à Lausanne avec éclat lui a fait d’abord passer en revue toute l’époque moderne, l’Empire, la Restauration ; des portions considérables du cours ont été lithographiées, et sont mieux que des promesses ; il en sortira bientôt un livre qui achèvera de consacrer parmi nous l’autorité du maître.)
Sous le premier empire, le grand homme du genre est Picard809 qui dessine avec quelque verve d’assez grossières caricatures de caractères sans portée : comme ce tâtillon qu’il a nommé Monsieur Musard (1803). […] (Dittmer et Cavé),les Soirées de Neuilly, esquisses dramatiques et historiques, par M. de Fongeray, in-8 (lire Malet ou une conspiration sons l’empire).
Un penseur sous l’Empire n’avait qu’à se taire. […] Qu’aurait dit Tacite, si on lui eût annoncé que tous ces personnages qu’il fait jouer si savamment seraient alors complètement effacés devant les chefs de ces chrétiens qu’il traite avec tant de mépris ; que le nom d’Auguste ne serait sauvé de l’oubli que parce qu’en tête des fastes de l’année chrétienne on lirait : Imperante Caesare Augusto, Christus natus est in Bethlehem Juda ; qu’on ne se souviendrait de Néron que parce que, sous son règne, souffrirent, dit-on, Pierre et Paul, maîtres futurs de Rome ; que le nom de Trajan se retrouverait encore dans quelques légendes, non pour avoir vaincu les Daces et poussé jusqu’au Tigre les limites de l’Empire, mais parce qu’un crédule évêque de Rome du VIe siècle eut un jour la fantaisie de prier pour lui ?
Et, en effet, sous l’empire de la colère, ces héros, tout à l’heure si généreux, deviennent de véritables sauvages. […] Dans le passage du xviie siècle au xviiie , la foi aux dogmes du christianisme s’est singulièrement attiédie et la morale chrétienne a en même temps perdu beaucoup de son empire sur les âmes.
L’Empire, contre qui il s’était mis en lutte, l’étouffait : quand le colosse parut chanceler, Chateaubriand tressaillit ; quand tout croula, il poussa un cri, un cri de joie sauvage. […] Ce qui caractérise le poète, c’est d’avoir un idéal, et M. de Chateaubriand, dès les dernières années de l’Empire, s’en était formé un en politique.
Dans le repos maintenir mes sujets, Et tous les jours de mon empire auguste Seraient marqués par de nouveaux bienfaits. […] « Calme-toi donc, disait-il un jour en avertissant Robespierre qui s’était laissé emporter à un moment de colère dans une séance de comité, l’empire est au flegmatique. » Le premier début éclatant de Saint-Just à la Convention fut son discours dans le procès de Louis XVI.
— Oui, c’était à la fin de l’Empire, lorsque tout était détraqué. […] — la filiation d’un Pouyer-Quertier, descendant d’un ouvrier tisseur… Cela m’amusera, de l’écrire en dialogues, avec des mises en scène très détaillées… Puis mon grand roman sur l’Empire… Mais avant tout, mon vieux, j’ai besoin de me débarrasser d’une chose qui m’obsède, oui, nom de Dieu, qui m’obsède !
Même alors, la liberté ne sera pas dans la nature comme un empire dans un empire.
Une réserve générale, qu’il nous convient avant tout de faire avec M. de Carné pour être ensuite plus à même de l’examiner dans ses conclusions et de le louer, c’est qu’il n’a évidemment été nourri à admirer et à aimer que bien peu des choses et des hommes qui pour nous, enfants de la Révolution ou de l’Empire, ont ravi notre admiration première.
Jusqu’à présent on avait vu les empires changer, périr, se transférer ; ils ne feront plus que s’étendre pour se confondre graduellement, pacifiquement, en une seule et vaste unité.
En vain les grands esprits de l’époque, Montesquieu, Buffon, Rousseau, tentèrent de s’élever à de hautes théories morales ou scientifiques ; ou bien ils s’égaraient dans de pleines chimères, dans des utopies de rêveurs sublimes, ou bien, infidèles à leur dessein, ils retombaient malgré eux, à tout moment, sous l’empire du fait, et le discutaient, le battaient en brèche, au lieu de rien construire.
Desmarest, chef de cette partie pendant tout le Consulat et l’Empire 20 avril 1833.
Sainte-Beuve : Chateaubriand et son groupe littéraire sous l’empire ; mais elles ont été imprimées, toutes, au complet, dans une édition de l’Essai sur les Révolutions, donnée par M.
Le Sceptre, c’est, en un dialogue peut-être spirituel, l’histoire d’un archiduc qui, sur le point d’hériter un empire, recule devant la vie exceptionnelle, se fait passer pour mort et s’efforce de s’organiser une bonne petite existence bourgeoise.
S’ensuit-il que, parmi les hommes, un monarque, orphelin, héritier d’un grand empire, doive être étranglé par un roi voisin, sous prétexte que cet orphelin, devenu majeur, sera peut-être un conquérant redoutable ?
Il fallait, pour que Troie fût prise, que le Palladium fût enlevé, que les flèches d’Hercule servissent dans les combats, que les chevaux de Rhésus fussent dérobés, Un oracle condamne Énée à manger ses tables pour qu’il parvienne à fonder un empire en Italie.
que direz-vous donc de la mémoire humaine, Immense Josaphat, où les siècles mêlés S’assemblent en congrès, dès qu’ils sont appelés ; Et non pas seulement les hommes ou leur cendre, Mais où viennent aussi se grouper et se rendre Les empires défunts, les forêts, les cités, Et des fleuves taris les Ilots ressuscités, Et des océans morts les flottes vagabondes, Et non pas seulement la terre, mais les mondes ?
Ils étaient les chefs d’une société dite des Frères bleus, qui voulurent reprendre la conspiration de Malet et porter à l’Empereur Napoléon et à l’Empire le coup que ce général avait manqué.