Marty-Laveaux, il n’en a encore donné que le Discours préliminaire46, se réservant de produire son Lexique augmenté et perfectionné, comme annexe et appendice à la nouvelle édition dont il est chargé dans la Collection des Classiques français publiés chez M. […] Dans Cinna, acte I, scène iii, Cinna, racontant à Émilie comment il s’y est pris pour échauffer les conjurés et les animer contre le tyran, lui redit une partie de son discours et des sanglants griefs qu’il a étalés devant eux : d’abord le tableau des guerres civiles et de ces batailles impies, les horreurs du triumvirat et les listes de proscription, les plus grands personnages de Rome immolés ; puis il a ajouté : « ……… Toutes ces cruautés, La perte de nos biens et de nos libertés, Le ravage des champs, le pillage des villes, Et les proscriptions, et les guerres civiles Sont les degrés sanglants dont Auguste a fait choix Pour monter dans le trône et nous donner des lois. » Je vous le demande, suffira-t-il de rétablir « dans le trône », au lieu de « sur le trône », sans dire le pourquoi ?
Maret, évêque de Sura, dans le discours qu’il a prononcé à Notre-Dame en juin dernier sur L’Antichristianisme 19. […] L’Antichristianisme, discours prononcé dans l’église métropolitaine de Paris pendant l’octave de la dédicace de cette basilique le 4 juin 1864, par Mgr l’évêque de Sura, doyen de la faculté de théologie ; Paris, Douniol, rue de Tournon, 29.
s’écriait Mirabeau dans cet admirable discours que M. de Talleyrand vint lire à l’Assemblée nationale l’après-midi même du jour où le grand orateur avait rendu le dernier soupir ; eh quoi ! […] » Un tonnerre d’applaudissements éclata à ce beau moment, à ce magnifique mouvement du discours : nous sommes encore nous-mêmes sous le coup de ces applaudissements.
En convenant qu’il doit y avoir du vrai, gardons-nous pourtant de nous faire un Talleyrand plus paresseux et moins lui-même qu’il ne l’était : il me paraît, à moi, tout à fait certain que les deux Mémoires lus à l’Institut en l’an V, si plein de hautes vues finement exprimées, sont et ne peuvent être que du même esprit, j’allais dire de la même plume qui, plus de quarante ans après, dans un discours académique final, dans l’Éloge de Reinhard, traçait le triple portrait idéal du parfait ministre des affaires étrangères, du parfait directeur ou chef de division, du parfait consul : et cette plume ne peut être que celle de M. de Talleyrand, quand il se soignait et se châtiait. […] n’insistons pas trop non plus sur telle ou telle circulaire remarquable, telle ou telle dépêche faite pour être montrée, et sur l’excellent discours académique de 1838.
Mais, dès 1684, nous avons de lui un admirable Discours en vers, qu’il lut le jour de sa réception à l’Académie française, et dans lequel, s’adressant à sa bienfaitrice, il lui expose avec candeur l’état de son âme : Des solides plaisirs je n’ai suivi que l’ombre, J’ai toujours abusé du plus cher de nos biens : Les pensers amusants, les vagues entretiens, Vains enfants du loisir, délices chimériques, Les romans et le jeu, peste des républiques, Par qui sont dévoyés les esprits les plus droits, Ridicule fureur qui se moque des lois, Cent autres passions des sages condamnées, Ont pris comme à l’envi la fleur de mes années. […] J’en reviens volontiers et je m’en tiens sur lui à ce jugement de La Bruyère dans son Discours de réception à l’Académie : « Un autre, plus égal que Marot et plus poëte que Voiture, a le jeu, le tour et la naïveté de tous les deux ; il instruit en badinant, persuade aux hommes la vertu par l’organe des bêtes, élève les petits sujets jusqu’au sublime : homme unique dans son genre d’écrire, toujours original, soit qu’il invente, soit qu’il traduise ; qui a été au-delà de ses modèles, modèle lui-même difficile à imiter. » — Voir aussi le joli thème latin de Fénelon à l’usage du duc de Bourgogne sur la mort de La Fontaine, in Fontani mortem.
« La loi, disait Couthon, en proposant celle du 22 prairial, accorde pour défenseurs aux innocents des jurés patriotes ; elle n’en accorde point aux conspirateurs. » N’y a-t-il pas dans cette maxime toutes les parties du discours assez bien coordonnées ? […] Cet enlacement du discours, qui enchaîne l’esprit le plus droit, et dont la raison la plus forte ne sait comment s’affranchir, est un des plus grands fléaux de la métaphysique imparfaite.
. — Ailleurs, à l’Académie de Bordeaux, Montesquieu lit des discours sur le mécanisme de l’écho, sur l’usage des glandes rénales ; il dissèque des grenouilles, essaye l’effet du chaud et du froid sur les tissus vivants, publie des observations sur les plantes et sur les insectes. — Rousseau, le moins instruit de tous, suit les cours du chimiste Rouelle, herborise, et s’approprie, pour écrire son Émile, tous les éléments des connaissances humaines. — Diderot a enseigné les mathématiques, dévoré toute science, tout art et jusqu’aux procédés techniques des industries. […] Que l’on compare le Discours de Bossuet sur l’Histoire universelle, et l’Essai de Voltaire sur les mœurs, on verra tout de suite combien ces fondements sont nouveaux et profonds Du premier coup, la critique a trouvé son principe : considérant que les lois de la nature sont universelles et immuables, elle en conclut que, dans le monde moral, comme dans le monde physique, rien n’y déroge, et que nulle intervention arbitraire et étrangère ne vient déranger le cours régulier des choses, ce qui donne un moyen sûr de discerner le mythe de la vérité339.
Boileau, à dater de 1677, époque de son épître à Racine, jusqu’en 1693, temps où parut la satire des Femmes, ne publia aucun autre écrit que son discours de réception à l’Académie française, en 1684. […] Au mois de mai 1684, dans son discours de réception à l’Académie française, il fit amende honorable sur ses contes, qui avaient longtemps empêché le roi d’approuver son élection.
II, p. 438) ; quand il a voulu analyser les premiers débats législatifs, citer le discours de l’abbé de Montesquiou dans la loi sur la presse (t. […] Seulement là où celui-ci dira simplement, à propos d’un noble discours de M.
Mais le retard qu’il dut mettre à l’exécution de son projet lui coûtait beaucoup : Car, non seulement, dit-il, je voyais que, pendant ce temps-là, il pratiquait de nouvelles subtilités pour me voler, mais ce qui m’incommodait davantage était que, pour augmenter la réputation de son crédit, il affectait de me demander des audiences particulières ; et que, pour ne pas lui donner de défiance, j’étais contraint de les lui accorder, et de souffrir qu’il m’entretînt de discours inutiles, pendant que je connaissais à fond toute son infidélité. […] Pellisson, qui avait été premier commis de Fouquet, et qu’on avait arrêté en même temps que lui, composa à la Bastille et fit paraître, durant le cours du procès, des Mémoires et Discours au roi, dans lesquels il alléguait en faveur du surintendant tout ce qui se pouvait dire de plus ingénieux, de plus élégant, de plus éloquent même, sous la forme académique alors en usage.
Il ne partageait point les idées des diverses fractions socialistes du parti républicain : Lisez dans le supplément du National d’aujourd’hui, écrivait-il à un collaborateur (25 février 1833), le discours prononcé par un membre de la Société des Amis du peuple (M. […] Il est amené, à son corps défendant, à discuter les derniers discours de celui qu’il appelait en d’autre temps le chef sinistre de la Montagne : il y met toutes ses précautions et ses ressources d’analyse ; il cherche pour un moment à ôter à Robespierre sa férocité, pour ne lui laisser que la philanthropie : opération d’alchimie qui, certes, peut aussi s’appeler le grand œuvre.
À vingt-quatre ans, l’abbé Gerbet annonçait un talent philosophique et littéraire des plus distingués ; en Sorbonne, il avait soutenu une thèse latine avec une rare élégance ; il avait naturellement les fleurs du discours, le mouvement et le rythme de la phrase, la mesure et le choix de l’expression, même l’image, ce qui, en un mot, deviendra le talent d’écrire. […] Partout il est le même : figurez-vous une démarche longue et lente, un peu penchée, dans une paisible allée où l’on cause à deux du côté de l’ombre, et où il s’arrête souvent en causant ; voyez de près ce sourire affectueux et fin, cette physionomie bénigne où il se mêle quelque chose du Fléchier et du Fénelon ; écoutez cette parole ingénieuse, élevée, fertile en idées, un peu entrecoupée par la fatigue de la voix, et qui reprend haleine souvent ; remarquez, au milieu des vues de doctrine et des aperçus explicatifs qui s’essaient et naissent d’eux-mêmes sur ses lèvres, des mots heureux, des anecdotes agréables, un discours semé de souvenirs, orné proprement d’aménité : et ne demandez pas si c’est un autre, c’est lui.
Je veux bien que l’auditeur bercé par un grand discours en vers, surtout déclamé au théâtre par des gens qui disent mal, se raccroche aux rimes, pour distinguer si l’on entend des vers ou de la prose, et c’est vrai pour le vers pseudo-classique. […] La rime et l’assonance doivent donc être des plus mobiles, soit que le poème soit conçu en strophes fermées, ou qu’on utilise la formule dénommée depuis laisse rythmique ou parfois strophe analytique dont le premier exemple se trouve dans les Palais Nomades, celle qui se rapproche le plus des discours classiques, la plus propre à un long énoncé de sentiments, ou bien qu’on emploie la brève évocation des lieds.
Que de discours académiques que vous appeliez de l’éloquence ! […] L’Angleterre, on peut en être convaincu, n’en a pas fini avec les discours exotiques. […] le grand orateur a été trop ému pour répondre au discours qu’on lui a adressé, et ce prince de la parole est resté court. […] ce qui fait que je ne saurai jamais au juste par quel procédé mental s’élaborent les discours de réception. […] Chacun peut aujourd’hui juger par lui-même de la vérité de cette assertion, car le discours de M.
De là la chaleur émue, la conviction contagieuse des discours de Cinna : dans la bouche du Romain, par les exemples de l’histoire romaine, un cœur français professe le culte de la monarchie, gardienne de l’ordre.
Chapitre VIII De la clarté et des termes techniques On peut nommer chaque chose par le terme qui lui convient exactement, garder d’un bout à l’autre du discours la plus rigoureuse propriété d’expression : cela ne fera pas nécessairement qu’on soit compris.
Villiers écrivain, comme Villiers causeur, est un grand orateur, et certains discours, dans Axël, dans Akédysseril, sont comparables aux plus belles harangues de
Il a changé ces vers en ceux-ci : Heureux si ses discours craints du chaste lecteur Ne se sentaient des lieux que fréquentait l’auteur.
Voici le discours qu’il fallait que je lusse sur le visage d’Herodiade.
Les hommes mêmes qui veulent établir les unes, lorsqu’elles n’ont pas en elles la raison de leur existence, ou qui veulent propager encore les autres lorsqu’elles ont perdu ce principe de vie qui est dans l’assentiment général, témoignent, par l’expression indécise de leurs discours, qu’ils ne les comprennent point.
« Je préfère de lui, à ses discours d’ouverture, les articles Edda, Voluspa, Hava-Mal, Rig ; au moins ici nous touchons à des textes. […] Victor Le Clerc pour son appliqué et patient discours sur la littérature du xive siècle, je me demande ce qu’on eût dit d’une suite de discours d’Ampère sur chaque grand siècle du moyen âge. […] Et je ne parle point ici par hypothèse, car ces discours d’Ampère, je les ai entendus ; ces leçons, je les ai suivies avec tout un fidèle auditoire pendant des années. […] Un ingénieux discours sur les Renaissances, qui a paru imprimé, nous présente comme une carte en relief de toutes les littératures européennes décrites comparativement et figurées à ce point de vue. […] De bien touchants discours furent prononcés aux obsèques de la noble jeune fille, le 1er octobre, d’abord par M. le pasteur Boissard, dans le temple de la rue des Billettes, puis, sur la tombe même, par M. de Salvandy, que cette jeune mémoire inspira dignement et que je n’ai jamais vu si simple.
Dubois, qui, outre l’obscénité habituelle de ses discours, montrait déjà les disposions qui l’ont entraîné à se faire antiquaire ; enfin M. […] Les discours indévots, impies même, s’y faisaient assez fréquemment entendre. […] En deux occasions différentes, cependant, il a prononcé des discours qui pourront jeter quelque lumière sur cette question. […] Il est vrai que, lorsque Couthon lui parla de l’envoi de son discours aux communes, je dis qu’il pourrait semer le trouble dans toute la république. […] Robespierre nous lut un discours dans lequel j’entendis prononcer mon nom.
Et, par exemple, je demanderai à mon maître si tout n’est que lourd artifice, et de parti pris, dans les dédicaces, placets et remerciements de Corneille… J’ai relu son discours de réception à l’Académie. […] … Danseurs, acteurs, auteurs, parleurs, Pour ses gestes, ses pas, son discours, son volume, Tout paya : je battis monnaie avec ma plume. […] Louis Marsolleau, et vraiment cela est injuste. — La petite Psyché voudrait bien le voir enfin, cet Eros, dont elle reçoit les visites nocturnes, et dont les discours la chatouillent si doucement. […] Il a voulu d’abord prononcer son grand discours, dire ce qu’il avait sur le cœur ; mais, ingénu et gauche, d’ailleurs isolé dans la Chambre, on s’est moqué de lui. […] Son second discours, sur les blés, a réussi, lui a donné de l’importance et, par suite, des airs importants.
C’est une édition du Discours au roi et des satires I, II, IV, V et VII dans leur texte primitif et telles qu’elles couraient en copie. […] Il a craint peut-être quelque disparate entre les discours si polis de ses personnages et cet appareil bizarre d’une guerre asiatique. […] Le fond de ses discours à Andromaque, c’est : « Je vous aime, épousez-moi, ou je livre votre fils pour être égorgé. » C’est un jeune chef de clan dans un temps de légende. […] Il y a, sous ce grave discours tout plein du dogme chrétien, une sensibilité contenue, mais profonde. […] Nous voyons ici une héroïne de Corneille qui n’est plus cornélienne qu’en discours.
Et d’autre part, M. de La Rochefoucauld, qui craint sur toutes choses de faire l’auteur, qui laisse dire de lui dans le discours en tête de son livre, « qu’il n’aurait pas moins de chagrin de savoir que ses Maximes sont devenues publiques, qu’il en eut lorsque les Mémoires qu’on lui attribue furent imprimés » ; M. de La Rochefoucauld, qui a tant médit de l’homme, va revoir lui-même son éloge pour un journal ; il va ôter juste ce qui lui en déplaît.
Tout autre Eloge ou Discours demeure nécessairement superficiel.
Thiers dans le discours, si judicieux d’ailleurs, qu’il prononça à l’Académie française, en venant y succéder à l’aimable auteur des Étourdis : « M.
Elle était en sympathie avec toute la nature ; ce fut son don précieux, et c’est par là qu’elle fut poète… [Discours prononcé à Douai, pour l’inauguration du monument de Marceline Desbordes-Valmore (le 13 juillet 1896).]
Discours sur les héros de roman.
Boileau, l’ayant employé depuis en parlant des vers pleins de sel de Régnier, se hâta de le remplacer par ceux-ci : Heureux si ses discours, craints du chaste lecteur, Ne se sentaient des lieux où fréquentait l’auteur !
Il se glorifioit de cette lenteur, & disoit qu’ après avoir fait un poëme de cent vers, ou un discours de trois feuilles, il falloit se reposer dix ans tout entiers .
On tournoit en ridicule la personne du docteur, son air, sa figure, ses manières, ses discours.
Cette idée très-philosophique, jetée dans le discours que La Fontaine prête à la lime, fait beaucoup d’effet, parce qu’elle est entièrement inattendue.
Ce qui enfle et soulève les discours du marquis de Posa, c’est l’esprit même de la Révolution dans ce qu’il a de meilleur et de plus pur ; et c’est cet esprit tout neuf encore et tout proche des sources. […] Les « embellissements » ajoutés aux discours du Christ ne choquent plus, puisque ces discours sont, ici, rapportés et commentés par une femme. […] … » Mais ce discours trop sublime ne fait qu’exaspérer Louise : « Vous êtes une sainte, ma mère ; mais moi, qui n’ai pas de religion, je suis pour l’égalité des sexes. […] Déroulède n’a pas seulement su jeter quelquefois de belles paroles parmi de trop longs discours : il me semble qu’il a conçu le personnage de Hoche d’une façon assez forte et originale. […] Les rudes et fiers discours de son beau-frère Georges Boussard achèvent son désarroi moral.
Il n’a pas dans l’esprit et il n’exprime pas dans ses discours une seule théorie ; il en a deux et il en expose deux. […] Cependant, comme ce récit du messager est presque tout en discours (discours échangés entre Thésée et Œdipe, et que le messager rapporte), il eût été bien plus naturel et il eût été aussi beau, et plus beau, de laisser Thésée et Œdipe sur le théâtre et de leur faire échanger devant nous ces discours que le messager nous transmet, pour ainsi dire. […] Ce discours est-il sérieux ou est-il ironique ? […] A mon avis, le petit discours de Célimène est sérieux. […] Ce discours est bête, dites-vous, s’il est tenu sérieusement.
et les Discours sur l’homme, de Voltaire, était-ce de la « poésie » ? […] Nous ne méprisons pas l’Émile, ni le Discours sur l’inégalité, mais comme nous préférons la Nouvelle Héloïse ! […] S’ils ne lui laissaient pas prendre, dans leurs discours, plus de place qu’elle n’en doit occuper, ils en usaient pourtant ! […] Rhétorique, un Discours de Rousseau, son Contrat social ou sa Profession de foi du vicaire savoyard ! […] On ne répond, si je puis ainsi dire, à un Discours que par un Discours, on ne répond à un Sermon que par un autre Sermon, — Démosthène contre Eschine, Bossuet contre Calvin, — et, pourquoi n’irais-je pas jusque-là ?
M. de Guibert, dans son discours de réception à l’Académie, répéta nombre de fois le mot de gloire, trahissant par là involontairement, dit-elle, sa passion auguste. […] Rien, au dire des témoins, n’était éblouissant et supérieur comme leur conversation engagée dans ce cercle choisi, eux deux tenant la raquette magique du discours et se renvoyant, durant des heures, sans manquer jamais, le volant de mille pensées entre-croisées. […] On leur est redevable d’avoir à les louer ; leur nom devient une illustration dans le discours ; c’est comme un vase d’or qu’on emprunte et dont notre logis se pare. […] Dans l’admirable discours qu’elle fait tenir à Jean-Jacques par un solitaire religieux, il est posé que « le génie ne doit servir qu’à manifester la bonté suprême de l’âme. » Elle paraît très-occupée, en plus d’un passage, de combattre l’idée du suicide. « Quand on est très-jeune, dit-elle excellemment, la dégradation de l’être n’ayant en rien commencé, le tombeau ne semble qu’une image poétique, qu’un sommeil, environné de figures à genoux qui nous pleurent ; il n’en est plus ainsi, même dès le milieu de la vie, et l’on apprend alors pourquoi la religion, cette science de l’âme, a mêlé l’horreur du meurtre à l’attentat contre soi-même. » Mme de Staël, dans la période douloureuse où elle était alors, n’abjurait pas l’enthousiasme, et elle termine son livre en le célébrant ; mais elle s’efforce de le régler en présence de Dieu. […] Il fallait que la religion pénétrât désormais, non plus dans les discours seulement, mais dans la pratique suivie.