Horace Valbel Un jour, un après-midi, Brun et quelques amis vinrent au Chat Noir, et profitant de ce qu’ils étaient seuls, ses amis le prièrent de se mettre au piano et de chanter.
et quelle preuve plus sensible qu’elle est menée elle-même par une force occulte vers un but inaperçu encore par ses amis et par ses ennemis ! […] Une nombreuse réunion de parents et d’amis remplissait le salon. […] Il croit et il espère en eux comme dans la Providence des trônes et des peuples ; il est l’ami de leurs représentants ou de leurs favoris, le comte d’Avaray et le comte de Blacas. […] je n’avais qu’à sortir de ma chambre pour vous trouver, mes bons amis. […] M., comptant absolument sur la puissance ainsi que sur la loyauté de son grand ami l’empereur d’Autriche, et ne voulant pas faire un pas sans son approbation, etc.
Comment redevenir l’ami de Boileau sans faire quelque chose pour les règles ? […] Si rangent tout seul donnait de vrais amis, des serviteurs fidèles, qui donc aurait tort de s’enrichir à tout prix ? […] Il pouvait épouser une riche héritière, il la cède à un ami. […] Beaumarchais n’a pas dû avoir un ami qui ne s’attendît à devenir son ennemi. […] Philinte va-t-il garder un si parfait ami ?
» Mais ses amis, instruits au loin de sa ruine et de ses plaies, arrivent plutôt pour contempler ce grand débris de la fortune que pour le consoler et le relever. […] Les amis interrompent et crient à l’impiété, au scandale. […] Il oppose à ses amis la prospérité du méchant ; il n’ose en conclure, mais il laisse conclure l’indifférence ou l’iniquité de Dieu, par conséquent l’athéisme. […] » s’écrient ses amis épouvantés de son blasphème ; mais leurs discours ne suffiraient pas à lui fermer les lèvres, quand le souverain interlocuteur, Dieu lui-même, sous la forme d’une inspiration sacrée et irrésistible, intervient dans le dialogue et écrase tout, amis, ennemis, orgueil, murmure, doute, plainte, blasphème, et le poète lui-même, sous la majesté foudroyante de la parole intérieure qui gronde dans le sein de Job. […] amis cruels », reprend-il tout à coup en se détournant de Dieu vers l’homme, « jusques à quand me persécuterez-vous comme Dieu de vos discours, et vous complairez-vous à vous repaître de ma chair et de mon sang ?
Léon Cahun qui égale Élémir Bourges ne respiraient cette atmosphère de mort et de volupté qui flotte autour des amies de Chrysis. […] Toulet (Tendres ménages, Mon amie Nane). […] Conseillons donc au public de lire, aux heures de lassitude, Tendres Ménages ou Mon Amie Nane de P. […] Cette franchise dans Le Petit Ami et dans In Memoriam est complète sinon excessive. […] Charles Régismanset, un roman qui vaudrait par son audace tranquille d’être rapproché du Petit Ami.
D’Aubigné n’avait pas vingt ans qu’il fut saisi du démon de la poésie, de cette poésie française qui était alors en vogue, et qui régnait par Ronsard et ses amis. […] Je vous donne trois semaines pour vous éprouver, et quand vous serez à bon escient fortifiée contre de tels accidents, je m’en irai périr avec vous et avec nos amis. » L’Amirale répliqua : « Ces trois semaines sont achevées ; vous ne serez jamais vaincu par la vertu de vos ennemis, usez de la vôtre et ne mettez point sur votre tête les morts de trois semaines. […] et 3º pourquoi rien ne lui avait réussi depuis ce changement, toutes les fois qu’il avait été employé contre ses anciens amis ? […] Un soir que les deux seuls serviteurs fidèles qui étaient restés près de lui, d’Aubigné, son écuyer, et Armagnac, son premier valet de chambre, découragés eux-mêmes et se disposant bientôt à partir sans dire adieu, veillaient une dernière fois à son chevet ; comme il était malade et tremblant de lièvre sous ses rideaux, ils l’entendirent soupirer et chanter un psaume, au couplet qui déplore l’éloignement des fidèles amis ; Armagnac alors pressa l’autre, c’est-à-dire d’Aubigné, de prendre cette occasion pour parler hardiment. […] Vous soupirez à Dieu pour l’absence de vos amis et fidèles serviteurs, et en même temps ils sont ensemble soupirant pour la vôtre et travaillant à votre liberté ; mais vous n’avez que des larmes aux yeux, et eux les armes aux mains ; ils combattent vos ennemis et vous les servez ; ils les remplissent de craintes véritables, et vous les courtisez pour des espérances fausses ; ils ne craignent que Dieu, vous une femme, devant laquelle vous joignez les mains quand vos amis ont le poing fermé ; ils sont à cheval, et vous à genoux ; ils se font demander la paix à coudes et à mains jointes ; n’ayant point de part en leur guerre, vous n’en avez point en leur paix.
Il avait depuis peu (novembre 1787) assuré son bonheur domestique en épousant une femme qui avait eu autrefois une grande beauté, qui en gardait quelque chose, veuve, ayant déjà passé les belles années de la jeunesse, mais qui avait été l’amie intime de sa mère : il la voyait telle encore qu’il l’avait vue au premier jour. […] L’abbé de Montesquiou, étant venu faire part d’un arrêté au nom de l’ordre du clergé, prononce un discours et loue le secrétaire de l’Assemblée, c’est-à-dire Bailly, comme l’ami des pauvres et l’écrivain des hôpitaux : J’ai promis, s’écrie Bailly, que mon âme serait ici toute nue, et en conséquence je dirai que cette justice qui me fut rendue inopinément au milieu de mes collègues, dans une si digne assemblée et par un autre ordre que le mien, me causa une vive et sensible émotion. […] Mais cela n’empêche pas (et cette contradiction même ajoute à son mérite) qu’il n’y ait en lui une veine patriarcale ou pastorale bien prononcée, qui revient sans cesse au milieu de ses sentiments publics, et qui lui faisait dire un jour, avant sa gloire, parlant à un ami : Au lieu de bruire avec fracas comme un torrent éphémère, je voudrais, si jamais je parviens à être connu, que ma réputation ressemblât au ruisseau paisible, toujours clair, toujours pur, ombragé de rameaux qu’il féconde : souvent utile, toujours riant, il est le charme et les délices des campagnes qu’il arrose… Ensuite il se perd… Voilà le coin d’idylle chez Bailly. […] Debure, qui avait fait les frais d’impression de cet opuscule, était le libraire de Bailly, dont il avait imprimé les grands ouvrages ; Mérard de Saint-Just, un des plus féconds amateurs de la poésie légère à la fin du xviiie siècle, avait droit de s’intituler l’ami intime de Bailly dans tous les temps. […] [NdA] Ou, pour parler plus exactement, j’en dois communication à l’obligeance de mon ami M.
Là-dessus grande colère de ces dames, de Mme et de Mlle de Rambouillet et de leurs amies, qui le veulent punir d’avoir si mal répondu à leur attente en une telle occasion. […] Voiture, dans une lettre fort belle et qui porte plus que d’habitude un cachet de vérité, lui dit : (De Madrid, 8 juin 1633.)… Ceux qui occupent des places comme la vôtre sont d’ordinaire traités comme les dieux ; plusieurs les craignent, tous leur sacrifient, mais il y en a peu qui les aiment, et ils trouvent plus aisément des adorateurs que des amis. […] Dans sa correspondance, les dernières lettres en date ne sont pas les moins bonnes ; elles font une suite ; elles sont adressées à l’un de ses aimables patrons, M. d’Avaux, alors plénipotentiaire à Munster, et dont il était le commis et l’ami. […] Mais on conçoit très bien cette supériorité de M. d’Avaux sur son ami ; les esprits sérieux et nourris de choses solides, s’ils viennent à se détendre, l’emportent sur les esprits légers qui ont passé leur vie à voltiger sur des pointes d’aiguilles et à enfler des bulles de savon. […] Voltaire sérieux sous ses badinages, ou du moins passionné pour ou contre certaines idées et certaines institutions sociales, y mettant à tout instant la main comme l’enfant imprudent et terrible, mais parfois aussi comme l’ami de l’humanité, ne saurait être ramené et diminué jusqu’à Voiture, qui n’a jamais épousé dans sa vie aucune cause, et qui n’a été que le héros de la bagatelle.
Je me rappelle qu’en 1831, vers le temps où parut sa gracieuse idylle de Marie, comme je le visitais en compagnie d’un ami, directeur d’un journal, nous le trouvâmes au lit, dans une assez pauvre chambre d’hôtel où il logeait, et assez mécontent du sort ; nous l’engageâmes à travailler et à se joindre à nous pour quelques articles littéraires : à quoi il nous répondit d’un ton sec : « Non, je veux que ma carte de visite reste pure. » Ce qui, je dois le dire, nous parut légèrement impertinent, à nous qui alors étions jusqu’au cou dans la prose. […] Il avait même fini par pousser si loin l’horreur de la prose, qu’il n’écrivait plus ses rares petits billets, toujours fort courts, à ses amis, qu’au crayon et dans un caractère à peine visible, de peur sans doute quelles lignes qu’il risquait ainsi ne vinssent à être lues un jour et à le compromettre. […] Ce qu’il loue le plus, ce qu’il soutient et défend de tout son cœur, les tentatives dramatiques d’amis illustres, n’obtiennent que des succès douteux et très-combattus : il lui faut dissimuler tant qu’il peut ces résistances obstinées de la masse bourgeoise à ce qu’il admire et à ce qu’il aime. […] Le Théophile Gautier des premières poésies se représente à nous comme un jeune homme frileux et casanier, « vivant au coin du feu avec deux ou trois amis et à peu près autant de chats55. » Le voyage d’Espagne le fit un tout autre homme et le transforma. […] on voit très au net ce qu’était alors Gautier aux yeux des amis de sa première jeunesse.
J’ai souvent regretté qu’un travail tout spécial n’ait pas été fait en ce sens sur deux poètes amis qui vivaient du temps de Justinien, Agathias et Paul le Silentiaire, avocats tous deux, poètes et amoureux dans leur jeunesse, et qui devinrent, par la suite, des hommes sérieux comme on dit, l’un historien, l’autre fonctionnaire. […] Reinhold Dezeimeris. — Étude biographique sur les deux amis ; tableau des mœurs, état des lettres et de la poésie sous Justinien ; traduction élégante, celle même de M. […] Sarpédon, voulant entraîner son ami Glaucus avec lui, et l’exhortant à faire tête en avant, lui tient un langage aussi naturel qu’élevé : « Nous sommes honorés dans la Lycie, lui dit-il, comme des rois, comme des dieux ; nous y avons, à ce titre, de riches domaines ; nous tenons la première place aux festins et ailleurs. […] Parmi les écrivains et critiques du jour les plus faits pour rendre courage aux amis un peu timides de l’antiquité et pour contre-balancer leurs craintes, je distingue M. […] Par Agathias (Hist.V) nous savons que Paul, « issu de parents haut placés et riche fils de « famille, s’était de bonne heure livré à l’étude et à l’éloquence, et par « son mérite personnel avait accru la renommée qui s’attachait à « son origine. » — Par Paul (Anthologie), nous savons qu’Agathias était légiste ; par Michel Scholasticus (ibid), qu’il cultivait l’éloquence comme son ami.
Sa grande amie, la délicieuse duchesse de Choiseul, vit à la cour, et ne fait pas des gens de lettres sa société. […] Dalembert, Turgot, Condillac, Condorcet, Suard, le duc de la Rochefoucauld, étaient ses amis particuliers et assidus. […] Une amie lui fait cadeau des œuvres complètes de Jean-Jacques : elle passe la nuit à relire ces chefs-d’œuvre qu’elle connaît si bien, et se retrouve au matin dans son fauteuil, baignée de larmes délicieuses. […] Devenue aveugle, elle prit pour lectrice Mlle de Lespinasse, à qui elle ne pardonna point d’avoir charmé par son esprit beaucoup de ses amis. […] Elle eut avec Voltaire, qui redoutait son esprit, et dont elle aimait l’esprit, une très intéressante correspondance. — Éditions : Correspondance complète de Mme la marquise du Deffand avec ses amis, pub. p.
Là nous voyons l’ami tuer l’ami sur une barricade, par une méprise. […] — Je vous remercie, fit-elle, mon ami. […] Que d’esprit, que de sujets de comédie, que de mots à la Meilhac dans ces confidences d’amies à amies, que d’adorables perversités, d’innocence, que de touchants repentirs, quel manuel Roret de la femme coupable ! […] Chacun d’eux garde sa croyance en faisant des concessions d’ami à l’autre. […] Les amis d’Alphonse Karr, guidés par son éditeur et son ami Calmann Lévy, ont fait de même.
Auguste Vacquerie a eu beaucoup d’amis. Étaient-ce précisément des amis ? […] Laurent Tailhade dînait, avec quelques poètes de ses amis. […] Les internes sont ses amis. […] Il la lut à ses amis, d’ailleurs sans succès.
lui demande un de ses amis — Pas encore, mais, j’y travaille. […] Puis, il veut être à la hauteur de ce qu’attendait de lui son ami. […] bonjour, cher ami. […] Un vieil ami, Lebonnard, entreprend de guérir la délaissée. […] dit Lazzaro à son ami.
Ah, Monsieur Chardin, si Boizot eût été de vos amis, vous auriez mis son Telemaque chez Calipso, dans l’endroit obscur à côté du Repos de la Vierge de Millet. Imaginez, mon ami ; que la scène se passe à table.
Ce n’était pas seulement une candide princesse que cette vertueuse Conti, et sa vie, bien que revêtue d’une teinte sévère, n’a rien de voilé ; on peut l’étudier à fond aux sources de Port-Royal, dans le Nécrologe et le Supplément au Nécrologe ; elle y a sa place comme bienfaitrice et amie. […] Arnauld et de ses amis, la princesse, qui assistait au sermon, exprima assez hautement sa plainte pour que le célèbre jésuite se crût obligé de lui venir, donner satisfaction : elle l’écouta, mais ne lui cacha point qu’elle était peu édifiée de cette partie de son discours. […] Ma mère sentit l’affectation de ce refus et en fut piquée : « J’irai pourtant, en dépit d’eux, dit-elle, et je verrai la première représentation. » Quand l’heure de la comédie fut venue, elle se mit en négligé avec une de ses amies qui prit des billets. […] Ajoutons que la comtesse de Rochefort, née Brancas, avait été pendant quarante ans l’amie la plus intime de la duchesse de Nivernais. […] Vous avez des amis qui vous suppléeront dans la besogne de vos affaires personnelles ; et, quant à celles d’autrui, laissez-les dormir en dormant vous-même.
Le duc de Mayenne, lorsque Villeroi lui en parla bientôt dans un sentiment de reproche, répondit par toutes sortes d’excuses, et conclut en ces termes qui peignent au vrai sa situation comme chef de parti, « qu’il priait ses amis de plaindre plutôt sa condition et lui aider à conduire ses affaires à bon port, que de s’offenser de ses actions, étant toutes forcées comme elles étaient ». […] Je recommanderai aux amis d’une certaine beauté judicieuse et politique une page entre autres de son Apologie, dont voici les premiers mots : « Monsieur, jamais négociation ne fut plus difficile à enfoncer que celle-ci (de la paix) ; car chacun disait la vouloir, mais personne ne voulait faire ce qui était nécessaire pour y parvenir… » Nulle part le complexe d’une situation n’a été mieux analysé que dans cette page ; on n’a jamais mieux résumé les difficultés, les fautes et les faux-fuyants des divers partis en présence. […] Il y a dans le président pendant la Ligue deux hommes en quelque sorte : d’une part, le conseiller politique, l’homme sage et patriote qui cherche le salut général et la pacification de l’État ; et de l’autre il y a l’ami, l’intime du duc de Mayenne, « celui qui connaît le mieux l’intérieur de son cœur ». […] Chez le président Jeannin, quand le conseiller politique avait épuisé ses raisons auprès du duc, l’ami intime, le serviteur fidèle conservait la place et continuait de le servir quand même. […] Villeroi était à la veille de redevenir ministre : Jeannin ne songeait pas à sa soumission, et il rendait à son duc, qui guerroyait encore et qui n’avait pas su faire sa paix à temps, tous les bons offices d’un serviteur loyal et d’un ami.
Je viens de lire ses Lettres posthumes, publiées par un de ses amis et disciples, l’abbé Perreyve, qui semble lui avoir emprunté quelque chose de sa parole et de son glaive : il faut voir avec quelle fermeté, avec quelle certitude le panégyriste enflammé lui décerne son titre de saint, lui assigne son rang et son rôle d’apôtre, et le propose pour modèle aux jeunes générations catholiques de l’avenir. […] J’aime ces extraits qui font voyager les pensées d’un auteur là où elles n’iraient jamais autrement, et qui sèment jusque dans les camps opposés le respect, parfois même un peu d’affection pour ceux que l’on combat ; cela civilise les guerres : « Il y a peu d’années, disait le Père Lacordaire, s’adressant à son jeune ami qu’il désigne sous le nom symbolique d’Emmanuel, les Martyrs de M. de Chateaubriand me tombèrent sous la main ; je ne les avais pas lus depuis ma première jeunesse. […] Il est raconté dans la vie d’un de nos Bienheureux qu’un jour il parcourait une ville à cheval avec ses amis : Dieu, qui le voulait avoir, le jeta par terre dans la boue, et ce fut l’occasion de son salut et de sa sainteté. […] « Ce qui est certain, c’est que si je vous avais trouvé dans la forêt de Compiègne sur votre cheval, je vous aurais bien donné une douzaine de coups de cravache, en ma qualité de votre père et de votre ami ; ceci ne m’empêche pas de vous embrasser bien tendrement. » On n’est pas plus aimable et plus cavalier en ne voulant pas l’être. […] Et encore, dans la même lettre, après une sorte d’anathème lancé à Vico : « Je vous supplie, mon cher ami, de ne pas vous laisser séduire aux écrits modernes.
Remarquez-le bien, mon ami, interrogez-vous à l’aspect d’un homme ou d’une femme, et vous reconnaîtrez que c’est toujours l’image d’une bonne qualité ou l’empreinte plus ou moins marquée d’une mauvaise qui vous attire ou vous repousse. […] Voulez-vous sentir, mon ami, cette différence ? […] Il faut absolument, mon ami, que je vous entretienne ici de l’action et de la réaction du poète sur le statuaire ou le peintre, du statuaire sur le poète, et de l’un et de l’autre, sur les êtres tant animés qu’inanimés de la nature. […] Je vous en atteste vous, mon ami, et vous, fin et délicat Suard ; vous, chaud et bouillant Arnaud ; vous, original, savant, profond et plaisant Galiani. […] Attendez, mon ami : peut-être que ce qui suit donnera quelque vraisemblance à des idées qui ne vous ont amusé jusqu’à présent que comme un rêve agréable, que comme un système ingénieux.
Voici une conversation qui en donnera l’idée ; elle m’a été racontée par un vieux sensualiste, ami de Laromiguière. […] Mais adieu ; trois de mes amis m’attendent ; nous devons discuter aujourd’hui la manière dont l’intelligence passe du moi au non-moi, et du subjectif à l’objectif. » Le pauvre disciple de Laromiguière, un peu confus et inquiet, monta à la bibliothèque de la Sorbonne, et pour se rassurer ouvrit le premier volume de son professeur. « Serait-il bien possible, disait-il, que la doctrine de mon cher maître renfermât de si étranges conséquences ? […] Il me semble que la méthode de réfutation qu’emploie mon jeune ami n’est qu’une machine de guerre. […] Il n’avait jamais l’air d’être en chaire ; il causait avec ses élèves comme un ami avec ses amis.
. — Le Psautier de l’Amie (1885) […] Aussi son lyrisme indépendant a-t-il vite commencé d’éclater d’abord dans le Psautier de l’Amie et dans cette belle pièce, l’Amante du Christ, où tout est étincelle et vie.
L’ami des Hommes trouvera toujours grace, aux yeux de la sévere Littérature, par le bon usage qu’il a fait de ses talens. […] Tout ce qu’il a écrit, porte le caractere d’une ame sensible, d’un cœur vraiment jaloux de l’honneur & de la prospérité de sa Patrie : son Ouvrage de l’Ami des Hommes justifie son titre, & méritera ce nom à l’Auteur dans la postérité.
Toutes ces belles qualités me furent un jour représentées par notre excellent ami monsieur de Balzac avec toute la pompe de son éloquence. » Cette pompe ne déplaisait pas au chevalier ; il en tenait lui-même, et, sous ses airs d’homme du monde, il avait du collet-monté , comme disait de lui Mme de Sévigné. […] Il est vrai cependant que le chevalier avoit quelque génie extraordinaire pour les mathématiques, et j’ai appris de M. des Billettes, ami de M. […] « Un de mes amis, fort galant homme, m’étant un jour venu voir, lisoit je ne sais quoi que j’avois écrit, et le lisoit d’une manière que j’en fus charmé, quoique je n’eusse jamais eu de plaisir à le lire. […] me répondit mon ami avec un profond soupir, de quoi m’allez-vous parler ? […] Un de mes amis fit voir à Mme la marquise les endroits que j’avois remarqués, et cette dame, que toute la Cour admire, me parut encore admirable en cela qu’elle ne les eut pas plutôt vus qu’elle se rendit sans murmurer.
On se serait cru dans une gare de chemin de fer, où un roulement des trains, éteignait toutes les cinq minutes, la célébration du talent, du caractère, de la bonté de mon ami, par Larroumet, Hamel, Spuller. […] Pendant la Commune, il prend un fiacre, et va faire une visite à un ami, aux environs de Paris. […] Diable, moi qui ne peux lire, chez moi, une page de ma prose à deux ou trois amis, sans un tremblement dans la voix, je l’avoue, je suis plein d’émotion, et crains que mon discours ne s’étrangle dans mon larynx, à la dixième phrase. […] qu’il était bien ainsi, notre ami ? […] » Et voici que, ce matin, d’un interview avec Berthelot, l’ami intime de Renan, il résulte pour les gens qui savent lire entre les lignes, que je n’ai pas menti tant que cela.
Elle était fort des amies du savant Huet. […] Est-elle ou n’est-elle pas votre amie ? Si elle est votre amie, pourquoi la reniez-vous à Rome ? […] Il estimait, comme son ami M. […] Adieu, mon cher ami ; souvenez-vous de moi dans vos charmantes sociétés ; j’aurai toujours dans mon cœur le souvenir d’un ami si digne et si respectable.
l’ami ! […] Nous tâcherons d’être bons amis, et de nous amuser. […] Que diront ses amis ? […] Mon pauvre ami Guieysse ! […] » Je retins mon ami par le bras.
Dans ses relations de l’ordre princier (car elle en eut), il en était une toute de comédie et de sourire, et qu’on ne saurait compter : je veux parler de la familiarité du prince Florestan de Monaco, celui qui régnait en ce temps-là, homme excellent et faible, grand ami du théâtre et des comédiens, flatté de l’incognito, qui exigeait quand il venait chez elle qu’on l’appelât M. […] » et de qui elle écrivait à une amie : « Vous savez que j’aimais et que j’aime sincèrement ce prince, le plus innocent qui ait porté ce nom. » Mais il ne s’agit pas ici de princes travestis ni de roi d’Yvetot : Mme Valmore eut réellement accès auprès de vraies puissances, et il faut voir comme elle en agit avec elles et comme elle sut en user. […] Née à la porte d’un cimetière, au pied d’une église dont on allait briser les saints, mes premiers amis solitaires ont été ces statues couchées dans l’herbe des tombes. […] Quand il faut de part et d’autre travailler durement pour ne pas tomber dans la dernière indigence, les ailes de l’âme se replient et remettent tous les élans à l’avenir. » Dans des lettres à une amie, Mme Derains, elle revient sur cette misère des logements à trouver, et elle exprime en vives images le trouble moral et le bouleversement de pensées qui résulte de ces déplacements continuels : Ma bonne amie, vous me dites des paroles qui résument des volumes que j’ai en moi. […] L’auteur porte un nom connu et célèbre ; — il était un ami et un des visiteurs assidus de Sainte-Beuve pendant sa dernière maladie ; il est un de ceux dont Sainte-Beuve put dire dans l’après-midi du dimanche, 10 octobre, quatre jours avant de mourir, en le faisant monter près de son chevet : « Ils me font comme les soldats d’Alexandre, qui venaient visiter leur capitaine au lit de mort… » Et M.
Saluons le glorieux artiste dont la présence, tant de fois, a été un signe d’espérance et de victoire, le très magnanime ami à qui Richard Wagner un jour dut sa fortune. […] Et il est important de remarquer que cette esquisse de Parsifal, est antérieure à l’achèvement du poème de Tristan, car, le 25 août 1857, Wagner déclara à quelques amis qu’il ne savait pas encore de quelle manière il ferait le troisième acte de Tristan (R. […] Second appendice : manuscrits, œuvres et portraits de parents et d’amis de Richard Wagner ; littérature sur Liszt. […] En 1873, un de nos amis, qui a été pendant quarante ans l’ami intime du maître et qui était en visite à Wahnfried, entendit Wagner faire la lecture de son projet détaillé de Parsifal ; le maître lui confirma que ce projet était de 1864. […] Adolphe von Gross (1845-1931), banquier allemand et administrateur financier du festival de Bayreuth, était aussi un ami proche de la famille Wagner.
Mon ami a une doctrine : c’est de toujours occuper la femme qui vous aime, — dût-on l’occuper à pleurer. […] qui rit, qui chante comme un tournebroche — au fait, il n’y a plus de tournebroche aujourd’hui et l’on cuit au four — la sonnette qui vous dit de sa chanson fêlée, retour, amour, un vieil ami, une maîtresse neuve. […] Un intérieur charmant, mais trop de portraitures d’amis et de parents. […] Je n’ai personne dans le moment, le petit Andral est si paresseux… Avez-vous un ami qui pourrait faire ce compte rendu ? […] Quand on lui parle de l’avant-dernière couche de ses amis, on sent qu’il y a déjà des pelletées d’oubli dessus.
» Toujours votre ami malgré vous. […] Ce n’est pas là, mon ami, notre ancienne et irréparable amitié. […] Adieu donc, mon ami ! […] Jean-Jacques Rousseau et ses amies Jean-Jacques Rousseau et ses amies, c’est le titre que M. […] Duflac. — Merci, chère amie.
Mme de Staël, on le sait, fut pour Mme Récamier cette chose rare, plus rare que cette autre déjà si rare, un ami ! Elle fut une amie ! […] … Et lorsque nous n’en aurions pas, ce ne serait pas une raison pour être tranquilles : nous aurions celles de nos amies ! […] … Je sais tout ce qu’on doit à une femme — à une nièce — à une nièce d’amie — et à leurs illusions, à leurs triples illusions !
Taine a incarné le positivisme anglais (l’épithète ne fait rien à la chose), n’est rien de plus qu’un soldat de la compagnie du centre dans le régiment philosophique pour l’heure en marche, et quelque jour nous nous chargerons, ses livres en main, de le démontrer… C’est un esprit d’une certaine force d’observation et de déduction, on ne le nie pas, mais qui ne fait guère que mettre en langage moderne l’expérience de Bacon et la sensation de Locke, — ayant pour grands amis, comme dit M. […] Or, on sait ce que veut dire le mot d’amis en philosophie. […] Pour nous, qui ne sommes ni les amis d’Hegel ni les amis de Comte, un tel homme par lui-même est d’un intérêt assez mince, pour ne pas dire un mot plus dur… En exposant sa doctrine et en la vantant outre mesure, M.
Ce philosophe avait été, comme Platon, le disciple et l’ami de Socrate ; mais l’un se contenta d’éclairer les hommes, et l’autre voulut encore les servir. […] On y voit tour à tour la justice d’un homme d’état, le courage d’un héros, la fierté d’un républicain, la sensibilité d’un ami, et surtout la simplicité de ces hommes antiques qui faisaient de grandes choses sans faste, tandis que depuis on en a fait de petites et quelquefois même de viles avec orgueil. […] Il y a sûrement du rapport entre le Télémaque et la Cyropédie ou l’Institution de Cyrus ; enfin, si on voulait, on en trouverait peut-être entre les personnes mêmes ; il est vrai que l’archevêque de Cambrai ne commanda point les armées comme le philosophe athénien, mais l’un fut le conseil et l’ami d’un roi de Sparte vertueux et austère : le duc de Bourgogne, l’ami et l’élève de l’autre, eut à peu près le même caractère.
Il emprisonna ou fit périr sur l’échafaud plusieurs des amis de ce prince, le maltraita lui-même, l’obligea plus d’une fois, à force de persécutions, de fuir de la cour et de sortir de France, déclara tous ses partisans coupables de lèse-majesté, et fit ériger une chambre pour les proscrire. […] Tous ceux qui étaient amis de ses ennemis, tous ceux qui approchèrent, à quelque titre et de quelque manière que ce fût, de la mère ou du frère du roi, créatures, confidents, domestiques, médecins même, furent arrêtés, dispersés, condamnés, et perdirent ou la liberté ou la vie. […] De Thou n’en a d’autres que de n’avoir point été le délateur de ses amis. […] En 1631, il envoie au parlement un arrêt du conseil, qui déclare tous les amis du frère du roi coupables de lèse-majesté.
La mort de la duchesse de Mazarin, son amie, attrista sans le briser le cœur de Saint-Évremond. […] La médiocrité de ses ressources n’altéra ni son désintéressement ni sa paix : « Je me contente de mon indolence, écrit-il à ses amis. […] Des Herbiers était ami de Cabanis, qui reçut le dernier soupir de Mirabeau. […] Elle me traitait en ami supérieur en âge à qui l’on se plaît à se confier, parce qu’on sent l’affection désintéressée dans le conseil. […] Il ne devait pas en être ainsi, nous dit M. de Sainte-Beuve dans un tendre reproche à la destinée de cet ami mort.
Robert C’est une belle chose, mon ami, que les voyages ; mais il faut avoir perdu son père, sa mère, ses enfans, ses amis, ou n’en avoir jamais eu, pour errer par état sur la surface du globe. […] C’est là que j’appelle mon ami, c’est là que je regrette mon amie ; c’est là que nous jouirons de nous sans trouble, sans témoins, sans importuns, sans jaloux. […] Mais vous, mon ami, convenez qu’à la manière dont je juge un artiste que j’aime, que j’estime et qui montre vraiment un grand talent même dans ce morceau, on peut compter sur mon impartialité. […] Ce grand chien n’est pas ami de la cuisinière ; car il est maigre. […] Voici, mon ami, des esquisses de tableaux et des esquisses de descriptions.
Le nom d’Ajax, ami d’Achille, sort de l’urne. […] Il envoie cet ami dans le camp des Grecs pour lui rapporter des nouvelles. […] Ce discours, très habile en même temps, attendrit Patrocle, qui court le rapporter à son ami Achille. […] Patrocle apparaît à son ami Achille et lui demande d’être réuni à lui dans le même tombeau ! Achille célèbre les funérailles de son ami.