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1457. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et M. de Maupertuis. » pp. 73-93

Lorsqu’ils étoient en France, on voyoit bien que leur caractère ne se convenoit pas. […] Il se contentera de cette supériorité, & ne voudra pas se servir de celle que lui donne sa place, pour accabler un étranger qui l’a enseigné quelquefois, qui l’a chéri & respecté toujours. » Maupertuis passa pour être l’artisan de toute cette indignité, & pour en avoir ourdi la trame à Francfort, quelque tems avant que de venir en France.

1458. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — La déclamation. » pp. 421-441

L’académicien, auquel il est bien glorieux d’avoir succédé à tant de grands hommes dans l’emploi d’historiographe de France, se flatte d’avoir mieux entendu Tite-Live. […] « C’est une erreur, dit-il, de nos pères, d’avoir imaginé la déclamation théâtrale, telle qu’on la voit en France.

1459. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

La chanson est une fleur qui se plaît sous le ciel de la France : elle y réussit sans art, sans culture, et c’est un des ornements de notre guirlande poétique. […] » La France entière le répéterait avec toi ; tu serais l’interprète de tes contemporains, et tu devancerais l’opinion des siècles à venir.

1460. (1824) Notice sur la vie et les écrits de Chamfort pp. -

Il n’avait pas attendu la révolution pour le faire : ni Marat, ni Robespierre, ni aucun de ceux qui commençaient à peser sur la France, n’étaient exempts de ses saillies. […] On s’afflige en songeant que Pope et Swift, en Angleterre, Voltaire et Rousseau, en France, jugés, non par la haine, non par la jalousie, mais par l’équité, par la bienveillance, sur la foi des faits attestés ou avoués par leurs amis et par leurs admirateurs, seraient atteints et convaincus d’actions très condamnables, de sentiments quelquefois pervers1. » Les événements de la vie de Chamfort prouvent que la trempe de son âme était naturellement forte, et qu’habitué de bonne heure à lutter contre l’adversité, il ne s’en laissa jamais abattre.

1461. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159

M. de Constant, en France, n’admet la souveraineté du peuple que comme garantie contre l’usurpation, et non point comme principe de liberté, c’est-à-dire comme dogme fondamental de la société. […] Enfin il y a cette dernière génération, si nombreuse, si brillante, si cultivée par de fortes études, cette génération qui donne à la France actuelle de si justes espérances par un grand développement de facultés, en qui l’éducation religieuse a jeté de si heureux germes par l’effet de la force des mœurs contre les tendances exagérées de l’opinion : cette génération doit être l’objet de nos vives sollicitudes ; car, il faut le dire, en entrant dans le monde elle trouvera d’autres enseignements, elle sera soumise à d’autres directions, elle sentira la société assise sur d’autres bases que celles de l’éducation.

1462. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXI. Mme André Léo »

Elle déteste, en eux, le christianisme qu’ils apprennent à la jeunesse future, parce que le Christianisme c’est le passé du monde et de la France, et « ce qu’on doit haïr, c’est le passé », dit-elle avec la rigueur d’un axiome. […] Mais ce n’est pas encore celui-là qui dévirilisera la France !!!!

1463. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Guizot » pp. 201-215

On l’avait oublié, mais je ne connais pas de pays où le coup de pistolet du succès éveille plus de prétentions qu’en France. […] Si l’espace dont je dispose le permettait, j’aimerais, par exemple, à citer un aperçu sur la comédie que ne pouvait écrire Shakespeare en Angleterre, et que Molière a pu écrire en France, qui me paraît une de ces pages crevant d’idées où il y a certainement plus de choses qu’il n’y a de mots.

1464. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIII. M. Nicolardot. Ménage et Finances de Voltaire » pp. 297-310

Pour nous taire sur un pareil ouvrage, nous pensons trop que le xviiie  siècle, dont Voltaire fut le chef et presque le Dieu, a été l’un des siècles les plus funestes à la France et au monde. […] Ce masque impénétrable à tout, excepté à l’ironie qui le traversait toujours et au cynisme qui l’entrouvrait quelquefois, ce masque, qui a été en France le vrai masque de la Comédie pendant cinquante ans, a tellement amusé le xviiie  siècle et nous amuse tant encore aujourd’hui de sa gaîté électrique et enragée et des nombreuses physionomies qui s’y succèdent, qu’en le trouvant plus ressemblant que jamais dans le livre de M. 

1465. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Lamennais »

III Et cet esprit-là, c’est l’esprit même, — comme on dit en France, — l’esprit, un don, le plus précieux des dons intellectuels, le plus beau diamant qui puisse fermer la couronne du génie et que le génie n’a pas toujours à l’agrafe de sa couronne. […] Il ne tient qu’à la religion et à ses prêtres », ce qui pouvait être vrai pour la Bretagne, mais ce qui était radicalement faux pour la France.

1466. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexandre de Humboldt »

Cet amour des faits, dans une nation qui n’a jamais beaucoup rêvé, mais dont le beau front pensif savait méditer, même sous la tente, cet amour des faits a fait accepter à la France, comme un des siens, cet Allemand, — mais Allemand de Berlin, — qui ne rêvait pas et qui s’occupait d’empiler les faits comme un statisticien français du xixe  siècle. […] pas permis à la France, qui, scientifiquement, a les siens, que j’ai nommés, et auxquels jamais elle ne doit préférer personne !

1467. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Sabran et le chevalier de Boufflers »

Au xviie  siècle, vous n’avez, en France, que Madame de Sévigné. […] La France craque de toutes parts.

1468. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « III. Donoso Cortès »

Il serait, sans nul doute, resté, en toutes choses, l’homme de l’incroyable jugement sur Talleyrand, de La France en 1842, et cet homme était un rhéteur ! […] Dans ses Lettres sur la France en 1851, il parcourt, jour par jour, le cercle que toutes les intelligences de ce temps, quand elles n’étaient pas folles, ont pu parcourir, mais je ne vois rien là de prédominant et de supérieur.

1469. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXI. Philosophie positive »

Célestin de Blignières est en France le vulgarisateur philosophique d’Auguste Comte comme miss Martineau l’est en Angleterre. […] Elle doit lui plaire, par son apparente simplicité de point de vue et de déduction, et la faire trembler, par les connaissances terribles qu’elle exige… Or la pensée publique, en France surtout, ressemble aux femmes, qui doivent toujours un peu trembler pour bien nous aimer.

1470. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIV. Alexandre de Humboldt »

Cet amour des faits, dans une nation qui n’a jamais beaucoup rêvé, mais dont le beau front pensif savait méditer, même sous la tente, cet amour des faits a fait accepter à la France, comme un des siens, cet Allemand, — mais Allemand de Berlin, — qui ne rêvait pas et qui s’occupait d’empiler les faits comme un statisticien français du dix-neuvième siècle, Le Kosmos, cette pyramide de faits, cette colonne Vendôme de grains de poussière superposés, lui a paru, tout inachevé qu’il est, beaucoup plus beau et surtout plus utile (la tocade du temps, l’utile !) […] pas permis à la France, qui, scientifiquement, a les siens que j’ai nommés, et auxquels jamais elle ne doit préférer personne !

1471. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXX. Saint Anselme de Cantorbéry »

Son passé, son ancienne élévation ministérielle, ses relations de monde et d’école, son titre littéraire d’académicien, tout, jusqu’à sa position de vaincu politique, — car, en France, c’est parfois une assez belle position que celle-là, — facilite merveilleusement la diffusion actuelle de ses idées et de ses écrits. […] l’un comme l’autre, l’esprit qui vivait le plus comme celui qui vivait le moins, ils devaient si bien retenir, en eux, la marque de cette philosophie, que, malgré le temps, la réflexion et la peur inspirée par des doctrines qui ont fini par donner Arnold Ruge à l’Allemagne et Proudhon à la France, on la retrouve partout en eux à cette heure, aussi bien dans le plus puissant devenu le plus prudent, et qui affecte, pour désorienter l’opinion et n’y pas répondre, de sculpter avec un amour comiquement idolâtre le buste d’une femme sur un tombeau, que dans le plus faible resté le plus hardi, — puisqu’il est resté philosophe, — s’efforçant vainement, dans son interprétation de la métaphysique de saint Anselme, d’échapper aux conséquences, maintenant dévoilées, de la philosophie qui les a également asservis !

1472. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer » pp. 281-296

Il voulut cependant avoir une morale, — une morale indépendante, tout comme les imbéciles de France qui, sans le connaître, ont inventé celle-là. […] Foucher de Careil (un philosophe de France) ; c’est de cet état contemplatif, absorbé, rigide, anéanti, et par conséquent d’indifférence absolue, que Schopenhauer essaye de tirer une incompréhensible sympathie, par un tour de gobelet ou de force que j’appelle, moi, hardiment, une contradiction !

1473. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « E. Caro »

Lorsque, depuis plus de six mois, nous tournons, comme des hannetons, ivres, autour d’un livre unique : la Vie de Jésus, par Renan, et lorsque d’autres écrivains d’une initiative attardée se mettent à pondre à leur tour leurs Vies de Jésus, il est bien évident que l’homme d’esprit qui, en s’y prenant comme il voudra, fera cesser cette vieille et fatigante querelle dont la France intellectuelle est presque fourbue, aura rendu à tout le monde un fameux service ! […] Depuis seulement l’Encyclopédie, comptez combien nous en avons vu paraître et disparaître en France, dans ce pays qui n’est pourtant pas le pays où il s’en abat le plus.

1474. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Édouard Gourdon et Antoine Gandon » pp. 79-94

Ancien directeur de l’Histoire des églises de France, il a touché autrefois d’une main compétente à ces études historiques auxquelles il reviendra sans doute ; car, par ce temps de délabrement et de philosophie épuisée, l’histoire est le dernier mot et la dernière ressource de tous les esprits vigoureux. […] un Shakespeare fait bien partout, et il y eut vraiment quelque chose de digne de son génie dans cette foule de soldats de toute arme venus, par une pluie battante, enterrer leur compagnon au bord de la mer qui le séparait de son pays, et qui, après lui avoir tourné le visage du côté de la France, lui versèrent, chacun avec sa main nue (détail vraiment antique !)

1475. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Raymond Brucker » pp. 27-41

Il devint l’âme de ce journal terrible et charmant qui, chez une nation organisée comme la France, devait faire le mal le plus profond, en dévastant tout par la plaisanterie. […] Tout à coup, 1830 éclata, et quelques jours après qu’on eut bu à cette coupe de Circé révolutionnaire, le journaliste Brucker, transformé en… farouche et en garde national, demandait, à Vincennes, la tête de M. de Peyronnet, avec lequel, par parenthèse, il s’est lié plus tard ; cette tête poétique qui fait de beaux vers et qui, en envoyant son portrait à son ennemi mortel devenu son ami jusqu’à la mort, écrivait ce quatrain tourné avec la grâce qui n’empêche pas d’être un homme d’État, en terre de France :   J’entends encor l’hymne infernal, (Il faut bien dire que c’était La Marseillaise pour ceux qui ne la reconnaîtraient pas à l’épithète).

1476. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Francis Wey »

Francis Wey a écrit des livres renseignés et d’une érudition mordante, comme les Remarques sur la langue française, le style et la conviction littéraire ; ou l’Histoire des révolutions du langage en France ; mais ces études, qui l’ont posé comme homme de lettres devant le public d’une manière si carrée et si imposante, ont versé l’ombre de leur gravité sur un genre de littérature abordé par lui une ou deux fois, et que les pédants croient plus léger parce qu’il ne pèse plus le poids des livres, mais le poids du cœur qu’ils n’ont pas. […] Comme chez de Latouche et Chamfort, ce qui domine chez lui, c’est l’esprit, l’esprit, ce roi en France, qui fera un succès plus grand certainement que celui de Christian à cette chose ravissante, l’Été de la Saint-Martin, mise là, à la fin du volume, à ce qu’il semble pour le finir, et qui en sera la fortune !

1477. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Chateaubriand peut être considéré comme l’aïeul ou, si vous l’aimez mieux, comme le Sachem du Romantisme en France. […] cela semble bien simple aujourd’hui, mais alors il n’y en avait que deux en France : la barbe d’Eugène Devéria et la barbe de Petrus Borel ! […] Il faut d’abord bien se figurer qu’à cette époque, en France, dans la poésie et même aussi dans la prose, l’horreur du mot propre était poussé à un degré inimaginable. […] L’éducation musicale en France était loin d’être aussi avancée qu’elle l’est aujourd’hui. […] Henri Heine écrivait dans ses Lettres sur la France : « Bocage, beau comme Apollon ! 

1478. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXV » pp. 144-146

Certains livres catholiques se vendent si bien en France et sont pour les auteurs d’un profit si réel, qu’on assure que M. de Lamennais, ruiné depuis longtemps, a surtout vécu et vit encore de la vente des éditions de son Imitation de Jésus-Christ et de sa Journée du chrétien.

1479. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXIII » pp. 291-293

Mais l’autre nouvelle qui a préoccupé tous les esprits, depuis quelques jours, a été l’événement fatal arrivé à l’homme le plus littéraire de France, à M.

1480. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Barbusse, Henri (1873-1935) »

Henri Barbusse semble tout à fait étranger au mode de concevoir qui fut habituel à la plupart des poètes de l’âge précédent… Par la volonté des dieux propices, il échappa à la contagion d’idées très précieuses par elles-mêmes, mais que l’indécente familiarité des sots avait avilies, comme toujours… De là ce livre où l’on ne retrouve pas l’air de famille ordinaire aux livres de début qui s’impriment en France et en Belgique.

1481. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Châtillon, Auguste de (1808-1881) »

Théophile Gautier M. de Châtillon, bonne fortune que lui envieront tous les poètes, a composé plus d’une de ces chansons qui semblent faites par tout le monde et n’avoir jamais eu d’auteur, telles qu’en inventent les carriers en tournant leur grande roue rouge, les charretiers au tintement des grelots de leur long attelage, les compagnons en brandissant leur canne enrubannée sur le chemin du tour de France, les villageois en versant leur botte pleine de raisin dans la cuve de la vendange, la jeune fille en tirant son aiguille près de la fenêtre que l’hirondelle libre vient agacer de son aile.

1482. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Désaugiers, Marc-Antoine-Madeleine (1772-1827) »

Jules Barbey d’Aurevilly Désaugiers est le premier chansonnier de France, incomparable et sans rival.

1483. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lapaire, Hugues (1869-1967) »

Ce me fut comme un voyage à ce coin de France où la mémoire de George Sand… etc.

1484. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 88-90

Dacier, née à Saumur en 1651, morte à Paris en 1720, a été la femme la plus savante ou la plus érudite que la France & peut-être les autres pays aient produite.

1485. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 167-169

Un célebre Critique a eu raison de dire de cet Ouvrage, « qu’il étoit la Production d’un excellent Citoyen, qui n’écrit que pour se rendre utile, qui voit tous nos travers & tous nos vices, non pour en plaisanter avec légéreté, mais pour nous en corriger ; qui gémit sur cet abîme-de corruption où nous sommes plongés, & qui voudroit nous en faire sortir ; qui nous offre la perspective la plus effrayante des maux que nous preparent des révolutions qu’amenera cette mollesse hébetée, qui tient nos sens engourdis : car le voile est aisé à lever ; ce tableau de la Grece est un miroir où la France doit se voir elle-même.

1486. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 280-282

C’est où je serai des suivans De ce bon Monarque de France, Qui fut le Pere des Savans En un Siecle plein d’ignorance.

1487. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 502-504

Pressé par les Tripolitains d’interpréter à leur avantage une condition du Traité d’Alger, par laquelle ils étoient obligés à payer deux cent mille écus au profit du Roi de France ; malgré des offres considérables, il soutint que la stipulation portoit que la somme seroit payée en écus de France, & non en écus de Tripoli, ce qui eût causé une diminution très-considérable.

1488. (1932) Le clavecin de Diderot

Pour la France officielle, la poésie c’est, avant tout, un jeu, un exercice d’éloquence. […] La France apparaît donc, quant à la psychologie de sa classe bourgeoise, jumelle de la Russie de Dostoïevsky. […] Plaisir de vivre à Versailles, misère de vivre par toute la France. […] Cet accord, dans la France de 1932 n’est certes point un accord parfait. […] Il s’agit d’une coiffe féminine conique en forme de pain de sucre qui fit son apparition en France vers 1420.

1489. (1898) Émile Zola devant les jeunes (articles de La Plume) pp. 106-203

Émile Zola, qui est si répandue en France, qui, dans les Universités étrangères, se trouve être la lecture favorite de la jeunesse pensante, ait mis aussi longtemps à conquérir notre élite nationale. […] Pauvre terre de France qui oublie avoir donné naissance au grand Rabelais. […] Après avoir fleuri, après s’être épanouis à la lumière, les voici retournés à la vieille terre de France, leur nourrice et leur mère, afin d’en rajeunir la substance antique. […] Thévenet, Trarieux, Guyot, Reinach, Georges Clemenceauc, tout ce triste gibier de Parlement et de Cour d’Assises, ces chevaleresques Fils Aymon épris de victoires idéales, ces Cincinnatus qui, la France le sait et Cornélius Herz aussi, ont servi gratuitement la République. […] Que faisiez-vous alors, vous tous, les « intellectuels » de Belgique, de Suisse et de France ?

1490. (1823) Racine et Shakspeare « Préface » pp. 5-7

La poésie dramatique en est en France au point où le célèbre David trouva la peinture vers 1780.

1491. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Des Essarts, Emmanuel (1839-1909) »

. — Origines de la poésie lyrique en France au xvie  siècle (1873). — Les Prédécesseurs de Milton (1875). — Du génie de Chateaubriand (1876). — Éloge de la Folie, d’Érasme, traduction (1877). — Poèmes de la Révolution (1879). — Portraits de maîtres (1888).

1492. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 328-331

On doit encore à ce Prélat, dont les mœurs n’ont jamais démenti les Ecrits, l’Avertissement adressé, par l’Assemblée générale du Clergé de France, tenue en 1775, aux Fideles de ce Royaume, « sur les avantages de la Religion & les effets pernicieux de l’Incrédulité » ; Ouvrage plein d’éloquence, & de cette raison qui éclaire & persuade les esprits les moins disposés à goûter la vérité.

1493. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 301-304

Si, dans cette République, on sévit ainsi contre les Auteurs qui déchirent la Religion, comment ose-t-on se plaindre de voir, en France, arrêter le débit de leurs Ouvrages, & défendre l’entrée de ceux qu’on imprime chez l’Etranger ?

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