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848. (1924) Critiques et romanciers

Ses jugements n’étaient que des impressions, disait-il : non point furtives, mais étudiées. Et, plus encore qu’étudiées, soumises au goût le plus parfait, le mieux formé à l’intelligence de l’art, de la pensée et de la rêverie française. […] Vous étudiez une œuvre littéraire : vous assistez à une expérience humaine. […] Les problèmes qu’il étudie ont le plus vif intérêt. […] Il a étudié le talent de nos peintres et de nos sculpteurs les plus adroits.

849. (1885) L’Art romantique

Malheur à celui qui étudie dans l’antique autre chose que l’art pur, la logique, la méthode générale ! […] Nous étudierons donc l’art philosophique comme une monstruosité où se sont montrés de beaux talents. […] Ce sont des personnes graves, excessivement graves, qui n’ont pas étudié la nature, et qui rendent généralement malheureux tous les gens qui les entourent. […] Quels sont les drames et les épopées de grands poëtes qu’il ne faille pas longtemps étudier pour se rendre maître de toute leur signification ? […] Mondes éternellement étudiés, à jamais inconnus peut-être, oh !

850. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

Il se rendit à Montpellier, déjà célèbre par son école de médecine, et y étudia, sous d’habiles maîtres, l’art de guérir. […] Les traits essentiels de l’espèce se retrouvent tous dans l’individu ; s’étudier soi-même, c’est donc étudier l’espèce, et qui saurait se décrire parfaitement, ferait sans doute connaître l’espèce. […] Qu’on étudie entre autres le chapitre XXV du livre Ier, et l’on reconnaîtra tout ce qui se trouve de sain et d’applicable dans les vues de Montaigne sur ce sujet. […] De bonne heure, d’ailleurs, il eut occasion d’étudier les hommes, même à ses dépens. […] Son chapitre De la Mode mérite d’être étudié sous ce rapport.

851. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

Benjamin Constant et madame de Charrière96 Rien de plus intéressant que de pouvoir saisir les personnages célèbres avant leur gloire, au moment où ils se forment, où ils sont déjà formés et où ils n’ont point éclaté encore ; rien de plus instructif que de contempler à nu l’homme avant le personnage, de découvrir les fibres secrètes et premières, de les voir s’essayer sans but et d’instinct, d’étudier le caractère même dans sa nature, à la veille du rôle. […] Pour qui veut l’étudier sous cet aspect, l’occasion est belle, elle est transparente ; on a là l’épreuve avant la lettre , pour ainsi dire. […] Il le dit d’autres fois d’un ton de langueur si expressif et si abandonné176, avec une obstination d’analyse si désespérante177, qu’elle s’effraie pour lui et lui prodigue d’affectueux, de salutaires conseils : « N’étudiez pas, mais lisez nonchalamment des romans et de l’histoire. […] C’est bien moins le blâmer avec dureté que nous voulons en tout ceci, que l’étudier moralement et pousser jusqu’au bout l’exemple. […] Cette conviction et le sentiment profond et constant de la brièveté de la vie me fait tomber le livre ou la plume des mains, toutes les fois que j’étudie… Nous n’avons pas plus de motifs pour acquérir de la gloire, pour conquérir un empire ou pour faire un bon livre, que nous n’en avons pour faire une promenade ou une partie de whist… » 178.

852. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

On y voit un homme content de la liberté conquise, oublieux de tout ce qui n’est pas l’art qu’il exerce, entièrement dégagé de toute espèce d’ambition, qui étudie à loisir, et qui écrit, en pleine liberté d’allure, les choses qui lui plaisent le plus. […] Faite pour parler au sentiment, comme la logique et la grammaire parl ent à l’esprit, elle impose silence à la raison même. — Les hommes sont le premier livre que l’écrivain doive étudier pour réussir, après quoi il étudiera les grands modèles !  […] Nous avions le temps d’étudier les maîtres aux premiers jours du roi Louis-Philippe, et nous avions un grand intérêt à mettre en pratique ces utiles préceptes : « Écrivez pour être entendu ; tâchez d’écrire de belles choses ! […] Soyez brillant avec les esprits brillants ; soyez sobre avec les esprits bornés ; ayez soin de vêtir convenablement la vérité un peu nue ; aimez à dégager la beauté des voiles qui la gênent. — Un grand esprit a le défaut suprême de ne voir que l’ensemble et de négliger les détails ; un petit esprit a cette grande qualité d’embrasser une quantité d’objets curieux, utiles, bons à étudier, bons à savoir ; l’esprit enjoué, grâce à sa bonne humeur, fait passer bien des choses d’une rude et cruelle digestion. […] Un ballet, en effet, n’est pas une comédie que l’on peut lire à tête reposée, étudier dans le livre même, et méditer à ses heures.

853. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »

Une autre règle pratique qu’il suivait dans ses doutes sur la langue et qu’il pose en principe général, c’est qu’en pareil cas « il vaut mieux d’ordinaire consulter les femmes et ceux qui n’ont point étudié que ceux qui sont bien savants en la langue grecque et en la latine. » Ces derniers, en effet, quand on les interroge sur un cas douteux qui ne peut être éclairci que par l’usage, compliquent à l’instant leur réponse, et en troublent, pour ainsi dire, la sincérité par le flot même de leurs doctes souvenirs, oubliant trop « qu’il n’y a point de conséquence à tirer d’une langue à l’autre. » Ainsi Erreur est masculin en latin, et féminin en français ; Fleur, de même ; c’est l’inverse pour Arbre. […] Moins on a étudié, et plus on va droit dans ces choses de l’usage : on se laisse aller, sans se roidir, au fil du courant.

854. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Ainsi le sonnet à son barbier Pierre : « Tu me conseilles toujours, lui dit-il, de ne pas trop étudier, de ne point pâlir sur les livres : eh ! mon ami, ce n’est point du trop lire que me vient mon mal, mais bien de voir chaque jour le train des affaires et l’intrigue qui se joue : c’est là le livre où j’étudie et qui me rend malade.

855. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

Maintenons commerce avec ces personnages, demandons-leur des pensées qui élèvent, admirons-les pour ce qu’ils ont été d’héroïque et de désintéressé, comme ces grands caractères de Plutarque, qu’on étudie et qu’on admire encore en eux mêmes, indépendamment du succès des causes auxquelles ils ont pris part, et du sort des cités dont ils ont été l’honneur. […] Mme Roland nous apparaît dès l’abord comme un des représentants les plus parfaits à étudier, les plus éloquents et les plus intègres, de cette génération politique qui avait voulu 89 et que 89 n’avait ni lassée ni satisfaite.

856. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »

On s’enferme pendant une quinzaine de jours avec les écrits d’un mort célèbre, poëte ou philosophe ; on l’étudie, on le retourne, on l’interroge à loisir ; on le fait poser devant soi ; c’est presque comme si l’on passait quinze jours à la campagne à faire le portrait ou le buste de Byron, de Scott, de Gœthe ; seulement on est plus à l’aise avec son modèle, et le tête-à-tête, en même temps qu’il exige un peu plus d’attention, comporte beaucoup plus de familiarité. […] Clément de Ris, son compatriote, pour y étudier le droit et les lois, ce qui l’ennuya bien vite.

857. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Molière, à l’étudier de près, ne fait pas ce qu’il prêche. […] La Bruyère descendait d’un ancien ligueur, très-fameux dans les Mémoires du temps, et qui joua à Paris un des grands rôles municipaux dans cette faction anti-bourbonienne ; il est piquant que le petit-fils, précepteur d’un Bourbon, ait pu étudier de si près la race.

858. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65

I Il nous reste à étudier cet avortement et ses divers stades. […] V Étudions maintenant l’image contredite, lorsqu’elle reste à l’état normal de veille, c’est-à-dire lorsqu’elle n’ébranle point les centres sensitifs et ne s’exagère pas jusqu’à se transformer en sensation.

859. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

Ce que nous avons à étudier, à caractériser avec précision, c’est le fonds même, c’est l’âme de notre France, telle qu’elle se manifeste dans les écrits qui subsistent. […] Les passions étudiées, analysées, et décrites dans le détail le plus rigoureux, avec le dessein de les mieux signaler à la conscience qui doit les combattre et les régler ; la vérité philosophique subordonnée à la vérité morale ; la connaissance pour arriver au devoir tel est le fonds de l’esprit français.

860. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174

Je n’ai pas à étudier ici cette question spéciale, ni les autres. Il me suffit d’indiquer à peu près dans quel esprit il conviendrait de les étudier, pour leur trouver des solutions approximatives et nouvelles selon les temps, les civilisations, les âges et les individus.

861. (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200

Et ne commet-il pas semblable faute quand il regarde comme inutiles toutes ces patientes explorations du passé, quand il déclare que c’est perdre son temps d’étudier les civilisations qui n’ont point de rapport direct avec la nôtre, qu’il faut seulement étudier l’Europe pour déterminer la loi de l’esprit humain, puis appliquer cette loi a priori aux autres développements ?

862. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »

Ceux qui ont étudié la Métaphysique de l’Amour savent que Schopenhauer ramène toute manifestation de l’amour aux instincts sexuels. […] Même si Wagner avait étudié Schopenhauer pendant dix ans avant d’écrire le Ring, je me serais refusé à y voir une illustration de théories métaphysiques, et j’aurais facilement démontré qu’on peut en déduire une morale différente de celle que professe le philosophe.

863. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »

N’est-ce pas ce que vous dites vous-même, quand vous dites : « Je ne crois pas ma pensée adéquate à l’essence des choses. » Il n’y a de science que là où la pensée est adéquate à l’objet qu’elle étudie, quand il y a connaissance effectivement et possiblement complète et claire des faits et de leurs lois, de l’enchaînement des causes et des effets ; à ces conditions seulement, la science existe, et l’esprit scientifique est satisfait. […] Lorsque l’on étudie sérieusement l’apologétique de M. 

864. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »

Comme la plupart des sciences, la psychologie, dans ses tentatives de classification, se heurte sans cesse à l’obstacle de la continuité ; et à cette difficulté s’en ajoute pour elle une autre qui lui est spéciale, celle qui résulte de l’absence d’une nomenclature traditionnelle acceptée d’un commun accord par les différentes écoles psychologiques ; son vocabulaire étant dans un incessant devenir, la continuité semble régner dans la forme même de la science comme dans l’objet qu’elle étudie. […] La psychologie classique n’a guère étudié que les images les plus éclatantes, celles qui apparaissent de temps à autre, à des intervalles rapprochés, mais non d’une manière continue, dans la succession psychique ; ces images sont de toutes sortes, mais chacune d’elles prise à part est relativement simple et homogène, et leur diversité spécifique n’apparaît guère que dans leur succession ; ce sont ces images qu’on appelle des souvenirs ou des imaginations ; leur vivacité relative et le contraste qu’elles offrent entre elles en se succédant les rendent plus évidentes que les autres.

865. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

Étudiez-les. […] Car ceux qui l’étudient l’apprennent à chaque difficulté : en histoire, plus on fait large la place à Dieu, plus on introduit de lumière.

866. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

À la philosophie incombe la tâche d’étudier la vie de l’âme dans toutes ses manifestations. […] Ce qu’on étudie d’ordinaire sous ce nom est moins la pensée même qu’une imitation artificielle obtenue en composant ensemble des images et des idées.

867. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »

Nous sommes donc dans la famille Lhéry, bons fermiers enrichis, dont la fille est une demoiselle et s’appelle Athénaïs : elle a passé deux ans dans un pensionnat d’Orléans ; on la destine à Bénédict, son cousin germain, jeune homme orphelin et pauvre que son bon oncle et sa bonne tante Lhéry ont recueilli chez eux en bas âge et ont, plus tard, envoyé étudier à Paris.

868. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXI. Le littérateur chez les peintres » pp. 269-282

Bref il fait œuvre estimable d’historien ; même les qualités de perspicace, de connaisseur, aussi d’écrivain, qui lui sont nécessaires feraient de l’archéologue le plus désigné des critiques si sa familiarité avec, les œuvres anciennes ne le rendait un peu indulgent jusqu’aux plus inutiles copistes qu’il aime pour les originaux évoqués à sa mémoire érudite, conséquemment un peu sévère aux novateurs, et si ses habitudes scientifiques de travail complet où les œuvres sont étudiées non seulement morphologiquement, mais dès leurs genèses et jusqu’à leurs influences, ne lui interdisaient presque la besogne hâtive et jetée de la chronique salonnière.

869. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 326-344

Vous apprendrez que cent mille hommes opposés à cent mille hommes forment des masses redoutables qui s'étudient, s'observent, combinent avec une sage lenteur tous leurs mouvemens, & balancent avec un art terrible & profond la destinée des Etats *.

870. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193

C’est, encore à présent, à cette origine des choses qu’il faudrait remonter pour fixer les limites de la poésie et de la prose ; on a beau lutter contre la tyrannie des lois primitives, il faut toujours en venir à les étudier pour bien connaître ce qui est réellement.

871. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Société française pendant la Révolution »

Mais on y cherche en vain la hure de saumon que le duc d’Albe préférait à des milliers de grenouilles, le document inattendu, nouveau, considérable, qui révèle tout à coup un esprit ou un caractère, inaperçu jusque-là, dans la société qu’on étudie.

872. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »

Eh bien, c’est ce phénomène qui saute aux yeux dans la vie de Gustave III, c’est cet hermaphrodisme de son personnage historique, qu’il eût été intéressant d’étudier et de mettre en valeur dans le récit qu’on eût fait du règne de cet homme qui avait, à la fois, trop et trop peu pour être cette simplicité équilibrée et toute-puissante que l’on appelle un grand homme !

873. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Vauvenargues » pp. 185-198

Quand on n’a que le livre d’un homme, on n’a guères que la lettre morte de son talent et de son âme ; mais quand on étudie l’un et l’autre à la lumière d’une correspondance ou d’une autobiographie, on en tient réellement la lettre vivante, et la Critique peut hardiment se prononcer.

874. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Henri de L’Épinois » pp. 83-97

Et c’est ce développement grandiose et multiface qu’il faut étudier, dans cette histoire du Gouvernement des Papes, pour être convaincu de sa magnifique légitimité !

875. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XV. Vauvenargues »

Quand on n’a que le livre d’un homme, on n’a guère que la lettre morte de son talent et de son âme, mais quand on étudie l’un et l’autre à la lumière d’une correspondance ou d’une autobiographie, on en tient réellement la lettre vivante, et la Critique peut hardiment se prononcer.

876. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXII. L’Internelle Consolacion »

… Une pareille disposition effraie assez les esprits qui étudient les pentes du siècle, pour donner le courage de réagir contre un livre, bien plus utile à des ascètes avancés dans la voie de la perfection chrétienne qu’à des gens du monde vivant dans les réalités et les épaisseurs de ce temps.

877. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Léon Aubineau. La Vie du bienheureux mendiant et pèlerin Benoît-Joseph Labre » pp. 361-375

n’est-ce pas là une raison de plus pour l’étudier ?

878. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »

Avec ceux qu’on égare par des analogies menteuses, il n’y a, en effet, qu’à ouvrir l’Évangile et en étudier la doctrine.

879. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Ferdinand Fabre »

Et son doux et sensible Ternisien, le secrétaire de l’évêque de Roquebrun, et son courageux et sanguin Lavernède, et son épuisé de courage, le vieil archiprêtre Clamouse, et son plat et servile Turlot, et son supérieur des Capucins, et son cardinal Maffei, cette tête chauve et chenue, mais si fine, et à travers laquelle il semble que l’on aperçoit le grand cerveau politique de l’Église… Tous sont vrais, très étudiés, très pensés et très conséquents à eux-mêmes, dans leurs tonalités diverses.

880. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Les Mémoires d’une femme de chambre » pp. 309-321

sans peur) de la femme la mieux placée pour les connaître, je dis qu’il est temps d’en finir avec ce monde écœurant de drôlesses, qui a pris tant d’importance dans les préoccupations des écrivains du dix-neuvième siècle, qu’on dirait qu’en dehors des filles, il n’y a plus en France de mœurs à peindre et de sentiments à étudier.

881. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre xi‌ »

» Et laissant aux jurisconsultes le soin d’étudier les questions qui relèvent plus spécialement de leur compétence, nous réclamons le Suffrage des Morts. »

882. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »

Les grâces dans le même temps avaient, au rapport des anciens, embelli l’esprit, le caractère et l’âme de Socrate ; il allait quelquefois les étudier chez Aspasie : il en inspirait le goût aux artistes, il les enseignait à ses disciples, et probablement Xénophon et Platon les reçurent de lui ; mais Platon, né avec une imagination vaste, leur donna un caractère plus élevé, et associa pour ainsi dire à leur simplicité un air de grandeur ; Xénophon leur laissa cette douceur et cette élégante pureté de la nature qui enchante sans le savoir, qui fait que la grâce glisse légèrement sur les objets et les éclaire comme d’un demi-jour ; qui fait que peut-être on ne la sent pas, on ne la voit pas d’abord, mais qu’elle gagne peu à peu, s’empare de l’âme par degrés et y laisse à la fin le plus doux des sentiments : à peu près comme ces amitiés qui n’ont d’abord rien de tumultueux, ni de vif, mais qui, sans agitation et sans secousses, pénètrent l’âme, offrent plus l’image du bonheur que d’une passion, et dont le charme insensible augmente à mesure qu’on s’y habitue.

883. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »

C’est à ceux qui ont étudié l’histoire, à juger sur les faits.

884. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

Horace a bafoué les serviles imitateurs ; il n’imitait pas les Grecs, il les étudiait. […] Chez Flaubert l’équilibre est si parfait qu’on demeure, l’ayant bien étudié, frappé d’étonnement. […] Boutmy, a le plus profondément étudié Taine, refuse d’admettre que son écriture doive la moindre de ses vertus « au procédé ou à l’artifice ». […] Le détail sans doute ne peut s’étudier qu’en termes spéciaux ; mais il n’est rien de visible, de sensible, — qui n’entre volontiers dans une phrase claire formée de mots d’usage. […] En d’autres termes, il étudia la langue française avec une patience admirable et fructueuse.

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