/ 2211
1103. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Préface. de. la premiere édition. » pp. 1-22

Parmi les Ecrivains contre lesquels nous nous sommes élevés, on distinguera sur-tout les prétendus Philosophes de notre siecle.

1104. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 151-168

Qu’on lise les Mémoires de sa vie ; on y applaudira à la générosité de ses bienfaits, répandus sur les Littérateurs qu’il se croyoit obligé d’attaquer dans ses Ecrits ; on y apprendra qu’il a été le bienfaiteur de Liniere, qui ne cessoit de déclamer contre lui ; qu’il donna des secours à Cassandre, dont il estimoit peu les talens ; qu’il se réconcilia avec Perrault, en oubliant ses calomnies ; qu’il rendit justice à Boursault, en reconnoissant son mérite qu’il avoit trop méconnu ; qu’il conserva au célebre Patru sa Bibliotheque, en l’achetant plus cher qu’il ne vouloit la vendre, & en lui en laissant la jouissance ; qu’il osa refuser le paiement de la pension que lui faisoit Louis XIV, en disant à ce Prince, qu’il seroit honteux pour lui de la recevoir, tandis que Corneille, qui venoit de perdre la sienne, par la mort de Colbert, se verroit privé de ses bienfaits : ce qui valut à ce dernier un présent de deux cents louis ; qu’il eut un grand nombre d’amis dans les rangs les plus élevés, comme parmi les plus célebres Littérateurs de son temps, & qu’il les conserva toute sa vie.

1105. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Japonisme » pp. 261-283

À ce moment Kuranosuké se met à genoux devant le blessé, et après les démonstrations de respect dues au rang élevé du vieillard, lui dit : « Seigneur, nous sommes des hommes de Takumi-no-Kami.

1106. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1824 »

Quelques voix importantes néanmoins se sont élevées, depuis quelque temps, parmi les clameurs des deux armées.

1107. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Fontenelle, et le père Baltus. » pp. 2-16

Cette querelle s’est élevée au sujet de l’Histoire des oracles.

1108. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence en général. » pp. 177-192

Sans une élocution élevée & sublime, le grand paroît toujours grand : le vrai & le beau, pour saisir l’ame, n’ont pas besoin d’ornement étranger.

1109. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Baudouin » pp. 198-202

Certes ce n’est pas en France ; jamais on n’y a vu une jeune fille bien née, bien élevée, à moitié nue, un genou sur le lit, sollicitée par son époux en présence de ses femmes qui la tiraillent.

1110. (1799) Jugements sur Rousseau [posth.]

Rousseau, une nature gigantesque et imaginaire ; c’est la nature telle qu’elle est, à la vérité, dans des âmes tout à la fois tendres et élevées, fortes et sensibles ; en un mot, d’une trempe peu commune.

1111. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre III. Mme Sophie Gay »

Émile de Girardin qui, par piété filiale, aurait élevé à la mémoire de son ancienne belle-mère ce monument définitif et… inutile ?

1112. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Monselet »

Les Oubliés et les Dédaignés 11 sont du moins de la littérature, et Charles Monselet est un talent d’un ordre fort distingué, et qui s’élèvera, nous en sommes sûrs, — qui s’est déjà élevé depuis qu’il a écrit ces livres.

1113. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Pélisson et d’Olivet »

Elle représente le niveau le plus élevé de la culture intellectuelle de chaque époque.

1114. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Paul de Saint-Victor » pp. 217-229

Quant au détail, en ce livre, il est si exquis et d’un intérêt si poétique et si raffiné, que les avaleurs de feuilletons, qui n’ont faim que des vulgaires surprises de l’aventure, n’ont su trouver probablement aucune saveur à cette littérature élevée… Pour mon compte, n’ai-je pas entendu traiter cette haute littérature d’ennuyeuse ?

1115. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution d’Angleterre »

Il vient d’une source plus élevée que la longue jouissance du pouvoir et le blasé de la gloire.

1116. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le cardinal Ximénès »

Les prêtres ont, par les habitudes et les servitudes de leur état, une personnalité plus élevée que les autres hommes.

1117. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Laïs de Corinthe et Ninon de Lenclos » pp. 123-135

On conçoit parfaitement l’adoration posthume du xviiie  siècle pour Ninon, et que sur les autels qu’il a brisés il lui en ait élevé un.

1118. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Marie-Antoinette » pp. 171-184

Marie-Antoinette avait été élevée, dans les idées de Marie-Thérèse, pour la France, le service, l’amour, le salut de la France.

1119. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XII. Marie-Antoinette, par MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 283-295

Marie-Antoinette avait été élevée, dans les idées de Marie-Thérèse, pour la France, le service, l’amour, le salut de la France !

1120. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIV. Vaublanc. Mémoires et Souvenirs » pp. 311-322

Sous l’Empire, Napoléon, qui classait les espèces vivantes comme Cuvier classait les espèces mortes, le fit préfet du plus important de nos départements frontières, et sans les malheurs qui suivirent, l’aurait probablement élevé plus haut.

1121. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Μ. Eugène Hatin » pp. 1-14

C’est lui qui a créé et élevé l’opinion sur lui-même, et c’est lui encore, embusqué au bout de toutes les avenues, que doit rencontrer face à face l’homme hardi qui ose le juger.

1122. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IV. Saisset »

Saisset est au contraire une discussion en forme contre le panthéisme et une doctrine élevée à côté pour échapper aux conclusions envahissantes de ce fléau, qui s’étend toujours !

1123. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VI. Jules Simon »

II En effet, ni philosophie positive, ni religion positive, et la manière de se passer de toutes les deux, élevée à l’état de théorie, voilà d’un mot tout le livre de M. 

1124. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXV. Le Père Ventura »

Ventura avait pour la Critique l’intérêt d’un esprit de l’ordre le plus élevé qui, jusque-là, s’était illustré dans de très puissantes polémiques, mais que l’événement et le choix de l’Empereur mettaient en demeure de se montrer fécond et net dans sa fécondité et de dire enfin le mot suprême que, sur toutes les questions, le christianisme, s’il rencontre un homme de génie, n’a jamais manqué de prononcer !

1125. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Francis Lacombe »

Le chef de cette commune, directeur de l’œuvre commerciale avant d’être magistrat municipal, s’appela prévôt des marchands jusqu’au 15 juillet 1789 : « Élevé à sa fonction par le vote universel, il gouvernait à la fois tous les arts et tous les métiers, et devenait ainsi le symbole social.

1126. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Vte Maurice De Bonald »

Sa politique, à lui, est de l’histoire, et c’est de l’histoire où elle est, c’est-à-dire dans le passé, qu’il invoque, sous le nom de saint Louis et de la reine Blanche, en face de l’histoire telle qu’on veut la faire aujourd’hui sous le nom du comte de Chambord… Pour prendre Maurice de Bonald sur le pied hardi où il se donne, il faut évidemment être un chrétien comme lui, ayant inébranlablement dans l’esprit la conception de la monarchie comme elle a été réalisée depuis Clovis jusqu’à saint Louis, qui en fut l’idéal le plus pur et le plus élevé… Or, cette monarchie n’existait pas en soi et par elle-même.

1127. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Armand Hayem »

Esprit très élevé et très cultivé, heureux et fier dans sa pensée d’être un enfant du xixe  siècle, — de ce xixe  siècle qui a encore le temps, avec les vingt années qui lui restent à durer, de faire baisser la tête à ses fils et de diminuer l’orgueil et le bonheur d’en être un, — il a été la victime de la culture de son époque et de la culture de son esprit.

1128. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Auguste de Chatillon. À la Grand’Pinte ! »

Consolation qui n’est jamais complète, et c’est son charme, — un homme consolé est presque aussi plat qu’un homme heureux, — résignation plutôt, chose que je ne vanterai jamais assez, tant elle est rare, et dont le poète est doué en M. de Châtillon, comme s’il avait été élevé auprès du rouet de quelque bienfaisante Fée pauvre !

1129. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pécontal. Volberg, poème. — Légendes et Ballades. »

Dès 1838, il publiait un poème en plusieurs chants dont le Journal des Débats, plus littéraire que les autres, parla seul ; et ce poème, intitulé Volberg, n’était tout simplement que la conversion au catholicisme d’un esprit du xixe  siècle, d’un de ces Titans du doute, de l’incrédulité et de l’orgueil, comme Byron, ce grand boiteux d’esprit comme il l’était de corps, en avait tant élevé sur leurs pieds d’argile, — sur des pieds qui ressemblaient au sien !

1130. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Duranty » pp. 228-238

Que ce soit par un fait d’organisation ou de prudence, il est des esprits qui ont des ailes à contre-sens, et qui au lieu d’être attirés vers les choses grandes, élevées, poétiques, descendent, croyant monter, vers les choses mesquines, prosaïques ou abjectes, s’imaginant, comme je l’ai dit déjà, que tout est plus vrai dans la vie à proportion que tout est moins beau.

1131. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’arbitrage et l’élite »

A la suite d’un différend qui s’était élevé entre l’Angleterre et la Belgique au sujet de l’expulsion d’un citoyen anglais du territoire belge, M. 

1132. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre XI. De la géographie poétique » pp. 239-241

Jamais les Latins ne parlent d’un bois sacré, lucus, sans faire mention d’un autel, ara, élevé dans ce bois à quelque divinité.

1133. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

De cette hauteur des branches où ils sont élevés, ils lui jettent de l’eau en cent manières différentes. […] On a, de part & d’autre, élevé autel contre autel, école contre école. […] Il s’étoit élevé quelques disputes entre les écoliers ; elles avoient dégénéré en séditions. […] Il avoit fait abbattre cette fameuse pyramide, élevée en 1595 devant le palais, & chargée d’inscriptions infamantes pour ces pères. […] Sa mémoire est encore chère à bien des ames élevées & républicaines.

1134. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »

Ainsi Delille, enfant naturel, élevé par charité, n’en sera pas moins, dès son premier pas dans le monde, et au rebours de l’aigre La Harpe ou de l’âcre Chamfort, le petit abbé le plus espiègle et le bel esprit le plus charmant. […] Il m’arrête, et me dit : Non-seulement je ne vous détourne plus de votre projet, mais je vous exhorte à le poursuivre. » Ginguené, parlant de l’Homme des Champs dans la Décade, relève ce qu’a d’intéressant cette visite qui lie ensemble la chaîne des noms et des souvenirs poétiques, et il ajoute avec un beau sentiment de piété littéraire : « On sait que le poëte Le Brun eut avec Louis Racine les liaisons les plus intimes, et qu’il fut, pour ainsi dire, élevé par lui dans l’art des vers avec son fils, jeune homme de la plus belle espérance, le même dont le père pleurait la mort quand Delille eut de lui la permission de l’aller voir dans sa retraite. […] Saint-Lambert avait été élevé à la campagne ; il y avait vécu.

1135. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128

. — Pour mon compte, par exemple, je n’ai qu’à un degré ordinaire celle des formes, à un degré un peu plus élevé celle des couleurs. […] « Les actes de conception et d’imagination19, dit très bien Dugald Stewart, sont toujours accompagnés d’une croyance (au moins momentanée) à l’existence réelle de l’objet qui les occupe… Il y a très peu d’hommes qui puissent regarder en bas du haut d’une tour très élevée sans éprouver un sentiment de crainte. […] « Celui-ci me répondit que j’avais tort, qu’il y avait parmi eux de très honnêtes gens et même des personnes d’un rang élevé, et il me cita le ministre de la guerre lui-même.

1136. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre VI. La poésie. Tennyson. »

Il faut encore que dans ce monde fantastique tout soit agréable et beau, que le cœur et les sens en jouissent, que les objets y soient riants ou pittoresques, que les sentiments y soient délicats ou élevés, que nulle crudité, nulle disparate, nulle brutalité, nulle sauvagerie, ne vienne tacher par son excès l’harmonie nuancée de cette perfection idéale. […] Sans doute la grandeur manque le plus souvent ; aujourd’hui les gens qui font l’opinion ne sont plus les grands seigneurs, mais les gentlemen riches, bien élevés et propriétaires ; c’est l’agrément qui les touche. […] Il a glissé au plus haut des sentiments nobles et tendres ; il a recueilli dans toute la nature et dans toute l’histoire ce qu’il avait de plus élevé et de plus aimable.

1137. (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440

Ses études achevées, il devient professeur à son tour dans le séminaire où il a été élevé. […] « Bientôt après, Mozart, s’en remettant à moi du choix d’un drame plus élevé, plus vaste et plus surnaturel approprié à son génie, je pensai à Don Juan, dont l’idée le séduisit complétement. […] Mais, quelle que soit la force irrésistible de cette impression des arts coalisés sur notre nature, tout en la subissant nous la jugeons, et en la jugeant du point de vue véritablement spiritualiste, c’est-à-dire du point de vue élevé et vrai de l’art, nous ne pouvons nous empêcher de regretter pour chacun de ces arts en particulier cette coalition, ou plutôt cette promiscuité qui altère chacun dans son essence.

1138. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312

« Je chante une fille de Provence et les amours de jeune âge à travers la Crau, vers le bord de la mer, dans les grands champs de blé… Bien que son front ne resplendît que de sa fraîcheur, bien qu’elle n’eût ni diadème d’or, ni mantelet de soie tissé à Damas, je veux qu’elle soit élevée en honneur comme une reine et célébrée avec amour par notre pauvre langue dédaignée ; car ce n’est que pour vous que je chante, ô pâtres des collines de Provence, et pour vous autres, habitants rustiques de nos mas. » (Les mas sont les fermes isolées des plaines d’Arles et de la Crau.) […] Un peu plus élevée, Mireille alors, la flamme aux joues : Qu’est-ce ? […] Parmi ces grands esprits, morts ou vivants, il y en a dont le génie est aussi élevé que la voûte du ciel, aussi profond que l’abîme du cœur humain, aussi étendu que la pensée humaine ; mais, nous l’avouons hautement, à l’exception d’Homère, nous n’en avons lu aucun qui ait eu pour nous un charme plus inattendu, plus naïf, plus émané de la pure nature, que le poète villageois de Maillane.

1139. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

Sa stature, sans être élevée, paraissait grandiose par la dignité un peu exagérée avec laquelle il portait la tête en arrière. […] Élevé à Chambéry et à Turin, sa naissance le prédestinait à la magistrature provinciale dans son pays. […] Regardez tout ce que j’ai eu l’honneur de vous dire comme des pensées qui se sont élevées d’elles-mêmes dans votre cœur.

/ 2211