Nous conviendrons cependant qu’ils ne sont pas sans mérite ; ils annoncent une étude réfléchie de l’Ecriture & des Peres, la connoissance des hommes & des mœurs nationales, sur-tout le talent de s’exprimer avec autant de correction que de noblesse & de facilité ; nous ajouterons qu’ils ne sont pas défigurés par ces raisonnemens subtils ou entortillés, ces idées bizarres ou communes, ces tours pénibles, ces expressions recherchées, qui caractérisent la plupart des Prédicateurs modernes : mais il faut avouer aussi que ce n’est point assez pour soutenir la réputation glorieuse qu’ils lui avoient acquise dans la Chaire.
Deshays, Van Loo, Boucher, Chardin, La Tour, Bachelier, Greuze, n’y sont plus ; je ne nomme pas Pierre, car il y a déjà si longtemps que cet artiste ne nuisait plus à personne.
Sur un terrain fangeux, au bord de la Tamise, s’élève le principal, le Globe, sorte de grosse tour à six pans, entourée d’un fossé boueux, surmontée d’un drapeau rouge. […] D’ordinaire, un jeune prince et une jeune princesse tombent amoureux l’un de l’autre ; après beaucoup de traverses, elle devient grosse, accouche d’un beau garçon ; le garçon est perdu, dévient homme, et prêt à engendrer un autre garçon… Tout cela en deux heures. » Sans doute, ces énormités s’atténuent un peu sous Shakspeare ; avec quelques tapisseries, quelques grossières imitations d’animaux, de tours, de forêts, on aide un peu l’imagination du public. […] III Dans cet épanouissement si universel et si libre, les passions ont pourtant leur tour propre qui est anglais, parce qu’elles sont anglaises. […] Comme un écolier un jour de congé, il a les yeux insatiables, il oublie tout devant un pageant, il s’amuse à faire des farces, à donner un soufflet au pape, à battre les moines, à exécuter des tours de magie devant les princes, à la fin à boire, à festiner, à remplir son ventre, à étourdir sa tête. […] Faut-il que votre prurit, votre chaleur de luxure se soient gorgés jusqu’au trop-plein, et aviez-vous besoin de me trier entre cent pour être le manteau de vos tours secrets, de vos tours d’alcôve ?
Un compliment adressé à ce ministre et d’un heureux tour avait singulièrement réussi : « Tous les dépôts, disait Duclos, m’ont été ouverts par les ordres de M. le comte de Maurepas, à qui le roi a confié le département des lettres, des sciences et des arts, comme s’il eût consulté ceux qui les cultivent. » Ces jolis mots ont toujours faveur en France, et, mis en tête même d’un livre grave, ils contribuent à sa fortune. […] On marie le Dauphin à Marguerite d’Écosse, qui fait son entrée à Tours le 24 juin 1436. […] Duclos ici s’est piqué d’honneur et, rentrant dans ce genre de tour énergique et bref qui est à lui, il a dit : « Il s’en faut beaucoup que Louis XI soit sans reproche, peu de princes en ont mérité d’aussi graves ; mais on peut dire qu’il fût également célèbre par ses vices et par ses vertus, et que, tout mis en balance, c’était un roi. » On a là le plus frappant exemple du genre de supériorité que Duclos a sur l’abbé Le Grand comme écrivain.
Cuvillier-Fleury, qu’il n’est pas interdit aux amis d’en dire quelque chose, je désirerais à mon tour que la même liberté fût laissée, non pas aux indifférents (ceux qui ont lu ce recueil ne sauraient plus l’être pour Mme de Tracy), mais aux étrangers et aux curieux pleins de respect qui n’ont pas eu l’honneur directement de la connaître : comme esprit et comme cœur, elle s’est peinte suffisamment à eux dans ces pages. […] Elle-même avait fini par l’envisager volontiers de cette manière, la seule raisonnable : Les difficultés m’effraient, et si je ne puis pas les surmonter, il faudra bien que je me contente à mon tour de biographies et d’extraits. […] Il y a deux choses qui surprennent dans sa vie intime (de M. de Tracy) : c’est d’avoir inventé une contredanse à laquelle il donna son nom lorsqu’il était un beau danseur aux bals de la reine et l’élégant colonel du régiment de Penthièvre, et d’avoir bien longtemps après bâti une église avec les débris d’une grosse tour qu’il fit abattre.
Toutes les dames qui sont venues avec elle disent qu’elle est charmante, que tout ce qu’il y a à désirer est qu’elle ne se gâte point dans ce pays-ci… » Et, à notre tour, nous aurions le moyen aussi de dire notre avis. Le Louvre possède un pastel de la dauphine par La Tour ; et quel pastel ! […] Dans l’étude sur La Tour, in-4° ; 1867, page 24.
Plusieurs romanciers pourtant auraient droit encore de réclamer contre nos lenteurs ; leur tour viendra. […] André Chénier, à son tour, se rencontre et tient l’une des places les plus belles. […] C’est bien ; mais à un certain moment, le naturel trop simple s’oublie, un tour de tête imprévu a dénoué la chevelure, l’ambroisie se révèle, Ambrosiæque comæ divinum vertice odorem Spiravere ; pedes vestis defluxit ad imos, Et vera incessu patuit Dea…… Je veux voir, même au milieu des langueurs élégiaques, ce pedes vestis defluxit ad imos, cette beauté soudaine du vers qui s’enlève, et ces larges plis déroulés.
Pourtant l’orage augmente, et l’on parle d’un ordre supérieur obtenu contre le poëte, lorsque tout à coup on apprend que la Champmêlé qui devait, ce soir même, jouer Ariane devant le roi, a feint une indisposition ; que, grâce à ce tour d’adresse, les Plaideurs, représentés pour la troisième fois, ont subitement trouvé faveur et gagné leur cause ; on n’a plus osé siffler, et le roi a ri. […] Indépendamment du plaisir direct et tout désintéressé que pouvaient procurer ces admirables créations d’un génie terrible, pathétique ou gracieux, et toujours puissant, il y avait, au fond de tout cela, un désir de marcher à son tour, il y avait un mobile présent, contemporain, une émulation qui semblait aussi promettre des œuvres. […] Gabriel Naudé nous dit là son goût de penseur hardi et sceptique, il nous trahit son gibier favori et ce qu’il aime, sans préjudice des autres pièces : philosophe vorace, il lit tout, il y attrape des milliasses de pensées, et les enveloppe à son tour dans quelqu’un de ces écrits indigestes et copieux, vrai farrago, mais qui font encore aujourd’hui les délices de qui sait en tirer le suc et l’esprit.
Le Clerc, auraient été l’objet principal de ces journaux, environ soixante-huit ans avant les actes du sénat, lesquels (on le sait positivement) ne commencèrent à être publiés qu’en l’an de Rome 694, sous le premier consulat de César : ce fut un tour que cet ennemi de l’aristocratie joua au sénat, un peu comme lorsque notre révolution de Juillet introduisit la publicité dans notre Chambre des pairs. […] Le Clerc à son tour a pu trouver preuve de la faculté du journal chez les Romains. […] Cet Esprit des Journaux était une espèce de journal (disons-le sans injure) voleur et compilateur, qui prenait leurs bons articles aux divers journaux français, qui en traduisait à son tour des principaux journaux anglais et allemands, et qui en donnait aussi quelques-uns de son cru, de sa rédaction propre.
L’abus violent qu’on a fait de certains dons, la volonté ambitieuse et bruyante qu’ont marquée certains esprits de conquérir, d’afficher du moins ce qu’ils n’avaient pas naturellement, la perturbation qui s’en est suivie dans les genres les plus graves, bien des circonstances contribuent aujourd’hui à donner un prix tout nouveau et comme un attrait particulier à ces physionomies d’écrivains calmes, modérées, ingénieuses, à ceux qui ont uni l’élévation ou la distinction de l’idée à la discrétion du tour, qui, en innovant quelque peu à leur moment, n’ont détruit ni bouleversé les grandeurs et les vérités existantes, qui se sont mûris à leur tour dans des applications diverses, et ont su imprimer à l’ensemble de leur vie et de leur œuvre la règle souveraine de la bienséance et une noble unité. […] Cependant la pratique historique laissait de ce côté à désirer ; malgré l’élévation de l’enseignement, malgré ce talent de narrateur dont il devait faire preuve à son tour dans son Histoire de la Révolution d’Angleterre, M.
Et de là dans la sécheresse de son récit, ces brèves impressions qui y sont comme des points lumineux : c’est Gaza, « la cité fermée de hauts murs et de hautes tours : et vainement eussiez-vous demandé une plus belle, plus forte ni plus riche » : nette et claire silhouette qui se détache comme du fond d’un tableau de primitif. […] « Or pouvez vous savoir que ceux-là regardèrent fort Constantinople, qui jamais ne l’avaient vue : car ils ne pouvaient croire que si riche ville put être en tout le monde, quand ils virent ces hauts murs et ces riches tours dont elle était close tout autour à la ronde, et ces riches palais et ces hautes églises, dont il y avait tant que nul ne l’aurait pu croire, s’il ne l’eût de ses yeux vu, et la longueur et la largeur de la ville qui sur toutes les autres était souveraine. […] La Vierge descend du ciel pour essuyer le front mouillé de sueur d’un baladin qui s’est fait moine, et qui ne sachant rien dont il puisse servir Notre-Dame, fait devant son image ses plus beaux tours et ses plus brillantes culbutes.
Molière, qui avait alors trente-six ans, et qui était devenu un maître à son tour, en était le directeur. […] La fillette est charmée, et quand d’autres lecteurs, plus sincères, essayent de lire la lettre à leur tour, elle la leur arrache dès les premières lignes en disant qu’ils ne savent pas lire aussi bien que le monsieur de chez Gély. […] En revanche, rien n’est plus français que l’esprit qui anime d’un bout à l’autre le dialogue ; on y trouve le tour naïf et des réminiscences nombreuses de nos conteurs du seizième siècle.
Augustin & autres auteurs de la basse latinité, & quelques-uns de nos modernes, comme Saint-Evremont : le tour de phrase toûjours le même & toûjours uniforme déplaît extrèmement ; ce contraste perpétuel devient symmétrie, & cette opposition toûjours recherchée devient uniformité. L’esprit y trouve si peu de variété, que lorsque vous avez vû une partie de la phrase, vous devinez toûjours l’autre : vous voyez des mots opposés, mais opposés de la même maniere ; vous voyez un tour dans la phrase, mais c’est toûjours le même. […] A quinze milles dans le lac sont deux îles d’un quart de mille de tour, qu’on appelle les Borromées, qui est à mon avis le séjour du monde le plus enchanté.
Voici déjà Rutebœuf qui flagelle à tour de bras jacobins et cordeliers. […] Si le théâtre par une revanche imprévue fait à son tour la guerre à la religion, la philosophie, elle aussi, se pose en ennemie de la foi. […] Si l’on compare des écrivains de la même époque, mais appartenant parleurs convictions ou simplement par leur éducation aux deux confessions principales qui se partagent l’Europe occidentale, on remarque sans peine dans leur tour d’esprit des différences ineffaçables.
Tour à tour éclairés par l’espoir ou assombris par l’angoisse, leurs groupes n’en restent pas moins immobiles. […] Rien de comparable à ses chants lyriques pour l’emportement de l’allure, l’audace effrénée des tours et des rythmes, le débordement des images.
Ceux qui se prétendent nos conquérants, seront conquis à leur tour. […] C’est à nous qui existons, qui sommes maintenant en possession de cette terre, à y faire la loi à notre tour. » Mais, comme on n’est jamais en pleine possession de cette terre, et qu’il n’y a jamais table rase complète, il faut chasser ceux qui tardent trop à nous céder la place et qui nous gênent : c’est l’œuvre qu’entreprend Camille dans son journal et à laquelle il ne cesse de se dévouer cyniquement, en décriant tout ce qui a vertu, lumières et modération dans l’Assemblée constituante, et en démolissant jour par jour cette Assemblée dans l’ensemble de ses travaux comme dans chacun de ses membres influents. […] Il ne s’en tient pas là, il demande ce qui serait arrivé si, au sortir de l’Assemblée, les membres qui avaient voté pour le décret avaient été assaillis par le peuple, qui leur aurait dit : « Vous venez de nous retrancher de la société, parce que vous étiez les plus forts dans la salle ; nous vous retranchons à notre tour du nombre des vivants, parce que nous sommes les plus forts dans la rue ; vous nous avez tués civilement, nous vous tuons physiquement. » Il est vrai que Camille ajoute que si le peuple avait voulu passer de la menace à l’effet, « si le peuple avait ramassé des pierres, il se serait opposé de toutes ses forces à la lapidation ».
Les années du bonheur s’étaient écoulées ; Mme de Montespan, spirituelle, altière, éblouissante, avait pris place et trônait à son tour dans le cœur du maître, et la pauvre La Vallière pâlissait. […] Dieu ne la quitte point, et, sans violence, il rompt ses liens. » Puis tout à coup, quand le dernier fil est usé et se rompt, quand la colombe prend son essor, il est dans la joie et le triomphe, il est dans l’admiration à son tour : Je vous envoie, écrit-il au maréchal de Bellefonds, une lettre de Mme la duchesse de La Vallière, qui vous fera voir que, par la grâce de Dieu, elle va exécuter le dessein que le Saint-Esprit lui avait mis dans le cœur. […] poursuivait le grand prédicateur à son tour.
Cependant elle marquait de bonne heure le goût de l’esprit, du bel et fin esprit, de celui qui sert à la conversation ; son père y excellait : elle raconte comment à Tours, chaque soir, elle aimait à entendre Monsieur l’entretenir de toutes ses aventures passées, « et cela fort agréablement, comme l’homme du monde qui avait le plus de grâce et de facilité naturelle à bien parler ». […] Au sortir de là, toute remplie de son objet, elle écrivit une longue lettre à Mme de Motteville, qui lui répondit à son tour. […] Elle appartient, par son tour d’imagination, à la littérature de la fin de Louis XIII et de la Régence, à la littérature de l’hôtel Rambouillet, et qui n’a pas subi la réforme de Boileau ni celle de Mme de La Fayette.
Pour donner une idée du tour aisé et gracieux qui est familier à M. […] Ne l’ayant pas rencontré, il fit un tour de promenade dans la place et écrivit au crayon les vers suivants sur sa carte, qu’il vint remettre l’instant d’après ; Si tu voyais une anémone, Languissante et près de périr, Te demander, comme une aumône, Une goutte d’eau pour fleurir ; Si tu voyais une hirondelle, Un jour d’hiver, te supplier, À ta vitre battre de l’aile, Demander place à ton foyer ; L’hirondelle aurait sa retraite, L’anémone, sa goutte d’eau : Pour toi que ne suis-je, ô Poète, Ou l’humble fleur ou l’humble oiseau ! […] Si Mme Angebert tient plus à la vérité qu’à la fausse exaltation, elle peut aisément s’informer à son tour auprès des personnes de Provins qui nous ont le mieux initié à la connaissance de ce touchant mais trop faible caractère ; elle peut, par exemple, demander à Mme Guérard communication des lettres de Moreau écrites en janvier 1834, et elle verra qu’il faut se résoudre, quand on a le sens juste et bienveillant, à ne voir dans le chantre de la Voulzie qu’un poète.
Marié depuis l’âge de trente-deux ans (1786), il était devenu père de famille à son tour. […] Le tour d’esprit de M. de Maistre était si naturellement aristocratique, qu’il le portait, politiquement parlant, jusque dans l’ordre de la pure intelligence, et il s’emparait de cet autre mot de Platon : « Le beau est ce qui plaît au patricien honnête homme ». […] Il y a longtemps que le roi-prophète, David (ou tout autre) a dit : « Ne mettez pas votre confiance dans les rois », ce qui veut dire sans épigramme « que, tous les actes des souverains étant nécessairement soumis à la raison d’État, laquelle obéit à son tour aux agitations éventuelles du monde politique et moral, faire dépendre sa sûreté et son salut des dispositions constantes d’une cour quelconque, c’est, au pied de la lettre, se coucher, pour dormir à l’aise, sur l’aile d’un moulin à vent ».
Après Chamfort et Rulhière, c’est le tour de Rivarol ; on s’est accoutumé à les réunir. […] « Un idiome étranger, dit-il, proposant toujours des tours de force à un habile traducteur, le tâte pour ainsi dire en tous les sens : bientôt il sait tout ce que peut ou ne peut pas sa langue ; il épuise ses ressources, mais il augmente ses forces. » Ainsi ne demandez pas à Rivarol le vrai Dante ; il sent le génie de son auteur, mais il ne le rendra pas, il ne le calquera pas religieusement. […] Quand Rivarol débuta dans la littérature, les grands écrivains qui avaient illustré le siècle étaient déjà morts ou allaient disparaître : c’était le tour des médiocres et des petits.
Rollin n’est pas dénué de finesse et d’esprit quand il parle en son nom ; mais il faut chercher ces rares endroits où son expression s’anime et s’évertue d’elle-même Après avoir cité quelques passages des Éloges de Fontenelle et les avoir loués, il y remarque un défaut : S’il était permis, dit-il, de chercher quelque tache parmi tant de beautés, on pourrait peut-être en soupçonner quelqu’une dans un certain tour de pensées un peu trop uniforme, quoique les pensées soient fort diversifiées, qui termine la plupart des articles par un trait court et vif en forme de sentence, et qui semble avoir ordre de s’emparer de la fin des périodes comme d’un poste qui lui appartient à l’exclusion de tout autre. […] Je goûte aussi la solitude, La paix du cœur, la douce étude, Les vieux auteurs grecs et romains… C’est ainsi que Fontanes, grand maître de l’Université à son tour, célébrait le souvenir de son humble prédécesseur, en se promenant du côté du château de Colombes d’où Rollin aurait aimé à dater son Histoire. […] Les générations d’aujourd’hui sont positives, sans rêverie, sans tristesse ; radicalement guéries du mal de René, elles ont en elles l’empressement d’arriver, de saisir le monde, de s’y faire une place, et d’y vivre de la vie qui leur semble due à chacun à son tour : générations scientifiques ou industrielles, peu idéales, avides d’application, estimables pourtant en ce que la plupart font entrer le travail dans leurs moyens et ne reculent point devant les études spéciales qui mènent au but.
Moquez-vous de tout, et soyez gai. » D’Alembert, d’un autre côté, moins pétulant mais plus fixe, jouant sec et serré, retient Voltaire et le maintient ; souvent excité par lui, il l’excite à son tour s’il le voit faiblir, et le remonte ; il l’irrite par ses petites passions et fomente avec soin ses colères ; il lui recommande nommément ses victimes. […] Vous verrez que les prédicants de Genève respectent les tours de Ferney, les fossés de Tourney, et même les jardins des Délices. — Écrivez-moi par la poste, et mettez hardiment : À Voltaire, gentilhomme ordinaire du Roi, au château de Ferney, par Genève ; car c’est à Ferney que je vais demeurer quelques semaines. […] [NdA] Depuis que ceci est écrit, lisant la correspondance du grand Frédéric avec Darget (tome XX des Œuvres de Frédéric le Grand, Berlin, 1852), j’y trouve des jugements d’une précision définitive et terrible : Voltaire s’est conduit ici en faquin et en fourbe consommé ; je lui ai dit son fait comme il mérite… Voltaire est le plus méchant fou que j’aie connu de ma vie, il n’est bon qu’à lire… Je suis indigné que tant d’esprit et de connaissances ne rendent pas les hommes meilleurs… Son caractère me console des regrets que j’ai de son esprit… Croiriez-vous bien que Voltaire, après tous les tours qu’il m’a joués, a fait des démarches pour revenir ?
Après avoir vaincu, le symbolisme devait connaître la défaite : « Une nouvelle génération qui vient, rêve à son tour un art à sa convenance et à l’empreinte de son esprit. Son travail est commencé ; de nouvelles tendances se manifestent ; des réputations s’esquissent qui grandiront à leur tour. […] Et les âmes-sœurs, les vierges-cygnes qui constituaient dans leur tour d’ivoire toute la compagnie de nos Jules Bois, sont des amantes peu fécondes… en art surtout.
Il affecte ridiculement d’employer des tours & des phrases qu’on souffriroit à peine dans ces Romans bourgeois & familiers dont nous sommes rassasiés. […] On prodigue les images, & les tours de la poésie, en physique ; on parle d’anatomie en style empoulé ; on se pique d’employer des expressions qui étonnent, parce qu’elles ne conviennent point aux pensées.” […] Un autre service qu’on pourroit rendre aux Provinciaux, ce seroit de composer un ouvrage où l’on ramasseroit toutes les mauvaises expressions, les tours vicieux, les phrases singulieres qu’on se permet dans les différentes provinces de France.
et le tour sera fait !!! […] Trelawney que l’auteur des Recollections l’aura fait, ce tour-là, et non à Byron, qui, d’ailleurs, n’a plus besoin de jambes, car il est passé buste, comme Homère et Virgile, et Shakespeare et Dante. […] Trelawney sera mort, attendra-t-il aussi longtemps un biographe intime qui dévoile à son tour cette misère de cœur que l’on appelle l’ingratitude, et qui aura peut-être existé ?
Ostrogoths, Visigoths, Huns et Gépides, ne sont plus, à leur tour, que des tourbillons de sauterelles humaines que l’histoire naturelle, livrée aux faits et aux causes secondes, n’explique pas et ne peut expliquer. […] De l’expiation sur une échelle énorme sont sorties les nations païennes pour devenir des nations chrétiennes ; et quand les nations chrétiennes, à leur tour, auront sombré dans tous les vices, elles n’auront, pour se relever et se refaire, rien de meilleur, de plus puissant et de plus beau. […] on fait toujours, qu’a fait à son tour et qu’a été M.
mais haute et courageuse, on ne penserait pas à lui arranger de petits succès plus ou moins habiles, et comme toutes les œuvres qui peuvent se moquer du temps et des hommes, parce qu’elles ont la solidité, il atteindrait dans une paix obscure son tour et son heure. […] Guizot, Thiers, Cousin, Thierry, Victor Hugo, Alexandre Dumas, de Vigny dans sa tour d’ivoire, etc., etc. ; mais ces appréciations tardives font-elles saillir en ces écrivains et dans leurs œuvres, ou quelque grand défaut qu’on n’avait pas remarqué encore, ou quelque supériorité dont on ne se doutait pas ?… Y a-t-il sur ces hommes qu’il fallait classer définitivement, puisqu’on se piquait d’être historien, un mot, un seul mot qui ne soit connu comme la tour d’ivoire de M. de Vigny (dont M.
Du reste, sa démarche habituelle est de faire le tour des idées, de les bien faire connaître, d’en faire un relevé exact, et d’insinuer qu’elles ne résolvent pas grand’chose. […] Notez que du siècle précédent il en est aussi par la tournure d’esprit, du moins par un certain tour de l’esprit. […] L’impression est celle d’un tour que l’on fait dans la rue. […] J’indique le nouveau sens du mot, et, du même coup, le nouveau tour des idées. […] Un tour vif, une allure cavalière, un sourire qui mord, un clin d’œil qui perce, un geste rapide qui trace toute une silhouette.
Le disciple de Hugo a su mériter d’être appelé maître à son tour.
* * * Ces quatre pantomimes, et plusieurs autres non moins riches de sens, la Madone les exécute à son tour, cependant que le Chevalier se repose.
Si nous connaissions tous les facteurs dont une œuvre littéraire est le produit et toutes les conséquences qu’elle produit à son tour, nous pourrions, pour dérouler la série des phénomènes qui nous occupent, recourir à la méthode déductive.
On y trouve par-tout les mêmes tours, les mêmes figures, les mêmes expressions.
Après cela on ne trouve plus chez lui qu’une prose diffuse, traînante, monotone, incorrecte, dépourvue de tours & de pensées.
La Tour d’ivoire semblait déjà muette comme un tombeau. […] Il faut cela pour accomplir des tours de force pareils aux siens. […] Il fut ce que rêva d’être, à son tour et de notre temps, le vieux président Krüger. […] A son tour, son fils, Jérôme, eut les sceaux. […] Ils exécutent leur tour d’Europe comme une parade réglementaire.
À son tour, M. […] Il s’en est trouvé plusieurs aussi pour avancer qu’il avait un méchant style et que son tour d’esprit n’était pas sans vulgarité. […] Chaque développement s’y relève par l’ingéniosité du tour, et chaque phrase s’achemine vers une malice. […] Et Taine témoigne à son tour de la parenté de l’art et de la morale. […] Elle leur évitera d’être à leur tour victimes d’une sorte de plaisanterie énorme et dupes d’une insolente mystification.