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1097. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

De là cette infatigable activité de la race humaine à multiplier les sciences qui étendent ses rapports avec tout l’univers. […] Il faut d’abord les examiner toutes, ainsi qu’elles ont été considérées, et ensuite comme si elles ne l’eussent jamais été, pour y faire, par ses observations, de nouvelles découvertes, et en tirer des rapports de son propre fonds. […] c’est de la foule de rapports qu’elle exprime en quelques termes. […] « Voilà l’effet, dit-il, de l’harmonie imitative, lorsqu’au rapport mesuré que les mots ont entre eux, se trouve joint le rapport que ces mots ont avec les idées qu’ils présentent. […] Rarement La Harpe, qui mérite des louanges sous d’autres rapports, sut se défendre de de ses prédilections ou de ses haines.

1098. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

Sur leur simple rapport, il manda les principaux supérieurs de l’oratoire. […] Sur leur rapport, elle déclara que les craintes n’étoient que trop bien fondées, & condamna la levure, comme très-contraire à la santé, par un décret du 24 mars 1668. […] Quoiqu’ils pussent s’élever à des choses de génie, & faire une étude de tout ce qui avoit rapport à leur profession, ils étoient cependant contraints de rester dans leur sphère. […] Toutefois, avant que de prendre aucun parti décisif contre le dictionnaire, contre les éditeurs & rédacteurs, il propose de soumettre l’ouvrage à l’examen de quelques personnes éclairées, aimant la religion & l’état, & dont le rapport fidèle autorise la cour à une décision sure & authentique. […] Il fut donc chargé de faire le rapport des manuscrits : il eut pour adjoint un des sous-gardes de la bibliothèque du Vatican.

1099. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

C’est alors ou peu après, dans la préface de la Littérature considérée dans ses Rapports avec les Institutions sociales, qu’elle exprimait cette mâle pensée : « Quelques vies de Plutarque, une lettre de Brutus à Cicéron, des paroles de Caton d’Utique dans la langue d’Addison, des réflexions que la haine de la tyrannie inspirait à Tacite,… relèvent l’âme que flétrissaient les événements contemporains. » Et cela ne l’empêche pas au même moment de se rouvrir et de se complaire à toutes les amitiés de l’ancien monde, à mesure qu’elles reparaissent de l’exil. […] Le livre de la Littérature considérée dans ses Rapports avec les Institutions sociales parut en 1800, un an environ avant cette autre publication rivale et glorieuse qui se présageait déjà sous le titre de Beautés morales et poétiques de la Religion chrétienne. […] Mais nous reviendrons au long sur les rapports vrais de ces deux contemporains illustres. […] On a cru reconnaître chez M. de Lebensei, dans ce gentilhomme protestant aux manières anglaises, dans cet homme le plus remarquable par l’esprit qu’il soit possible de rencontrer, un rapport frappant de physionomie avec Benjamin Constant : mais il n’y aurait en ce cas qu’une partie du portrait qui serait vraie, la partie brillante ; et une moitié, pour le moins, des louanges accordées aux qualités solides de M. de Lebensei ne pouvait s’adresser à l’original présumé qu’à titre de regrets ou de conseils54. […] Corinne a beau resplendir par instants comme la prêtresse d’Apollon, elle a beau être, dans les rapports habituels de la vie, la plus simple des femmes, une femme gaie, mobile, ouverte à mille attraits, capable sans effort du plus gracieux abandon ; malgré toutes ces ressources du dehors et de l’intérieur, elle n’échappera point à elle-même.

1100. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

C’est toujours : un tel dit, un tel répondit ; et pour surcroît de langueur et d’uniformité, Homere désigne ceux qui parlent, non seulement par leurs noms, mais encore, comme je l’ai dit, par de longues épithétes déja répétées mille fois, et qui n’ont souvent aucun rapport à l’action présente, ni au mouvement du personnage. […] Souvent au lieu que ces prétenduës similitudes devroient fixer l’esprit à l’objet principal, en le rendant plus clair, elles y jettent de l’obscurité, et le font même perdre de vûe, dans un amas de circonstances qui n’y ont aucun rapport. […] L’imagination embrasse avec plaisir deux objets à la fois ; elle aime à augmenter elle-même les rapports imparfaits qu’elle y trouve, et elle ne chicane point, pourvû qu’on ne l’égare pas trop sensiblement. […] J’avoue donc que le bouclier d’Achille m’a paru défectueux par plus d’un endroit ; les objets que Vulcain y représente n’ont aucun rapport au poëme, et ils ne conviennent ni à Achille pour qui on le fait, ni à Thétis qui le demande, ni à Vulcain même qui en est l’ouvrier ; les objets y sont tellement multipliés, qu’à peine imagine-t-on que le bouclier les pût contenir distinctement ; les figures représentées agissent et changent de situation, comme si elles étoient vivantes, ce qui fait un prodige puérile. […] Ces objets, quoique riants, ont tous rapport au poëme ; il n’y a point de confusion ; et je ne peins chaque action que dans un instant, quoique par la maniere dont je la peins, j’en fasse entendre les commencemens et les suites.

1101. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. THIERS. » pp. 62-124

Comme il ne s’adresse qu’aux faits accomplis, et qu’il faut bien que ces faits, pour s’accomplir, aient eu, dans leur rapport et leur succession, tout ce qui les rendait possibles, l’historien, dans sa rapidité, peut être sujet à les si bien lier et enchaîner, qu’à force d’être trouvés naturels, ils paraissent ensuite un peu trop nécessaires. […] Tous deux bienveillants d’imagination et optimistes par nature, tous deux larges, faciles de talent, également alors ennemis de l’affectation, et tout au plus négligés, ils n’étaient pas, au milieu de leurs nombreuses différences, sans quelque rapport d’inclination et de manière. […] Tel il est en chaque matière, tel dans son récit historique comme dans ses développements de tribune, dans son rapport d’hier et dans son discours de demain.

1102. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Le rapprocher de ces hommes éminents, de ces écrivains généreux, marquer les rapports exacts et les différences, conviendrait à des juges mieux informés et plus compétents que nous. […] Byron, si capable de retour éclatant vers l’antique, est celui qui a le plus de rapport avec Leopardi ; et certes, l’un comme l’autre, ils durent méditer bien souvent ce sublime et désespéré monologue d’Ajax prêt à se tuer, en face de son épée. […] Il semble que, lorsqu’on se met en rapport par la croyance, par la confiance, par la prière (et encore mieux selon les rites sacrés, qui sont comme des canaux établis), avec la grande âme du monde, on trouve appui, accord, apaisement.

1103. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

III Combien n’a-t-il pas fallu de temps, de réflexion, d’étude et de génie à l’homme pour saisir tous ces bruits de la nature, pour se rendre compte des impressions que ces bruits produisaient en lui, pour les imiter avec sa voix ou avec des instruments à vent et à fibre, pour faire avec ces sons des notes et demi-notes, pour combiner et coordonner ces notes d’une manière qui leur fit rendre non seulement des sons, mais un sens, et pour donner enfin à ces notes et demi-notes les places, les accents, les durées, les rapports qu’elles doivent avoir dans le chant ? […] J’ai même attiré Gluck dans notre parti ; du moins, s’il n’y est pas de cœur, il ne peut pas le faire voir, car nos protecteurs sont aussi les siens ; et, pour m’assurer les acteurs, qui causent d’ordinaire le plus de désagrément aux compositeurs, je me suis mis en rapport direct avec eux sur les indications que l’un d’entre eux m’a données ; mais la vérité est que la première idée de faire composer un opéra à Wolfgang m’a été suggérée par l’empereur, qui lui a demandé par deux fois s’il ne voulait pas composer et diriger lui-même un opéra. […] Je ne veux pas même parler des femmes, car là il faut une extrême retenue et toute la raison possible, puisque, sous ce rapport, la nature elle-même est notre ennemie, et que quiconque n’emploie pas toute sa raison pour se modérer et se maintenir dans les bornes légitimes l’appellera en vain à son secours quand il sera tombé dans l’abîme : c’est là un malheur qui ne se termine ordinairement qu’à la mort.

1104. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

Peut-être y a-t-il un rapport secret entre les contrariétés de l’œuvre de Taine et les contrastes qu’on devine dans son caractère et dans son esprit. […] Son objet est de fixer la valeur des œuvres par rapport, non à lui-même, mais à toute la littérature. […] Mais, contrairement aux traditions, cette oie et ce chat ont eu ensemble les meilleurs rapports.

1105. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

Mais le mythe antique, comprenant les rapports intimes du travail avec la Beauté, la lui avait donnée pour compagne. […] Elle tient aussi à Prométhée par sa future délivrance, car le héros prédestiné à rompre ses chaînes, Hercule, naîtra de la race qu’elle doit enfanter. — « C’est de toi — lui dit-il plus tard, — qu’après treize générations, sortira l’illustre Archer qui m’affranchira de mes maux. » — En dehors même des rapports qui les unissaient, une idée sublimement tragique ressortait du contraste de ces deux supplices : le mouvement forcené se heurtant à l’immobilité opprimée, la femme errante jetée en face du dieu enchaîné. […] Lier et coordonner les rapports, démêler les affinités et les rattacher par des nœuds subtils, tirer d’une idée première, d’une note initiale, mythologique ou philosophique, un concert d’accords et de variations infinies, ce fut là son instinct natif, son inépuisable aptitude.

1106. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »

Et nous venons de voir que dans le cas, seul tout à fait précis et clair, de deux systèmes S et S′ se déplaçant par rapport l’un à l’autre, la théorie de la Relativité aboutirait à affirmer plus rigoureusement qu’on ne le fait d’ordinaire l’unité du Temps réel. […] Ceci posé, considérons deux systèmes S et S′ en mouvement par rapport l’un à l’autre. […] Moi, physicien relativiste, après avoir été intérieur au système et avoir perçu P comme égal à Q, j’en sors : me plaçant dans une multitude indéfinie de systèmes supposés tour à tour immobiles et par rapport auxquels S′ se trouverait alors animé de vitesses croissantes, je vois croître l’inégalité entre P et Q.

1107. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »

Ampère, parlant d’après Cassien des solitaires de la Thébaïde et de leurs rapports souvent merveilleux avec les lions et les divers animaux, a suivi ingénieusement dans le christianisme jusqu’à saint François d’Assise cette tendresse particulière de quelques moines pour les bêtes de Dieu. […] Mais c’est avec Wordsworth que les rapports de Lamartine, en ressemblance et en différence, me paraissent plus nombreux et plus sensibles.

1108. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »

Par-là, ce roman est à la vie sentimentale de l’auteur exactement dans le même rapport que René pour Chateaubriand ou Delphine pour Mme de Staël. […] Ce système, qui n’en est pas un, a ses inconvénients : le pire est la prolixité ; quand on n’a pas marqué d’avance le terme où l’on doit arriver, il n’y a pas de raison pour s’arrêter ; il n’y en a pas non plus pour borner l’étendue de chaque partie, par son rapport à un ensemble qui n’existe pas.

1109. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »

Il ne répara jamais le manque d’études fortes77, et il fut toujours le disciple de Jean Lemaire et de Jean Marot, son père lesquels n’avaient songé qu’à perfectionner, sous le rapport du mètre, la langue poétique de Jean de Meung et de Villon. […] Le rapport intime qui, dans notre langue, lie entre elles la prose et la langue poétique, lui échappa ; et, venu après Rabelais et Calvin, il ne prit pas dans leurs beaux endroits l’exemple de tirer sa langue de sa raison et de sa sensibilité, plutôt que de sa mémoire.

1110. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

Sous ce rapport, il marque un progrès décisif de l’esprit français. […] Voir le remarquable travail qu’il a publié sur les Pensées de Pascal, sous la forme d’un rapport adressé à l’Académie française.

1111. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

Si quelques esprits restés fidèles à l’ancien type historique, et justement préoccupés de précision, de choix sévère entre le nécessaire et le superflu, de beauté soutenue du langage, ont pu croire par moments qu’ils lisaient moins une histoire qu’un vaste et éloquent rapport, ils sont d’accord avec les bons juges et la foule pour admirer cette facilité, cette lumière universelle qui, de l’esprit de l’écrivain, se répand sur tous les sujets qu’il traite, cette pénétration qu’aucune difficulté ne met en défaut, cette éloquence qui, même où elle surabonde, ne sent jamais l’amplification, cette veine de français des meilleurs temps de la langue, qui court à travers les négligences et les locutions vieillissantes de la langue politique138. […] Est-il vrai que plus d’un auditeur de la Sorbonne, sous le charme de tant de belles paroles sur Dieu, l’homme, le monde et leurs rapports, s’achemina vers Notre-Dame plus qu’à demi conquis aux vérités religieuses, qu’enseignaient, du haut de la chaire chrétienne, des prédicateurs plus loin des voies des grands sermonnaires que le philosophe ne l’était des voies de Descartes ?

1112. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »

Les rythmes, au début ; l’émotion produite seulement par les rapports de sons : c’est la Mélodie. […] La mélodie est une musique produisant l’émotion par les rapports ce ses éléments : l’harmonie véritable est la reconnaissance, en chaque élément, d’un sens émotionnel distinct.

1113. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »

Les critiques ont dit tant de sottises sur les rapports de l’art avec la morale qu’une précision est ici nécessaire. […] Tous ceux que j’aime savent que le génie artistique n’a aucun rapport avec le banal métier oratoire ; que le flatteur « vit aux dépens de celui qui l’écoute » mais ne dit aucune parole intéressante pour des oreilles sages ; que le talent de revendre des idées mille fois vendues est méprisable.

1114. (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216

Sous ce premier rapport, c’est-à-dire comme corps destiné à faire naître et à élever le niveau du génie dans la nation, c’est à nos yeux une institution puérile ; nous dirons plus, c’est une institution complétement contraire à son but. […] Il nous importerait peu à nous aujourd’hui que la Russie modifiât les conditions civiles entre sa noblesse, sa bourgeoisie, ses serfs ; que l’Angleterre rétrécît ou relâchât ses liens civils avec l’Irlande, les Indes et ses colonies ; que l’Autriche modifiât ses rapports intérieurs avec les États fédératifs de Hongrie ou de Bohême ; que la Suisse ou les États-Unis introduisissent plus ou moins l’aristocratie helvétique ou de démocratie américaine dans leurs républiques.

1115. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La princesse Mathilde » pp. 389-400

Comme vous, je déplore la suspension des bons rapports entre la Russie et la France, qui vient de s’accomplir, malgré tous les efforts que j’ai faits pour ouvrir les voies à une entente amicale.

1116. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie militaire du général comte Friant, par le comte Friant, son fils » pp. 56-68

J’ai reçu ton rapport.

1117. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française, par M. D. Nisard. Tome iv. » pp. 207-218

Nisard est une de ces rares constructions qui sont nées d’une idée, d’un dessein médité, et dont toutes les parties unies et conjointes, en parfait rapport entre elles, attestent la force de la conception, une exécution aussi ferme qu’ingénieuse, de grandes ressources de vues et d’aperçus, et une extrême habileté de style, enfin une forme originale de la critique.

1118. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — I » pp. 219-230

L’un nous prouve qu’il n’y a point de corps, un autre qu’il n’y a point d’âmes, un autre que l’âme n’a nul rapport au corps, un autre que l’homme est une bête, un autre que Dieu est un miroir.

1119. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »

Nul ne pense à mettre en doute le triomphe de la France. » Mais, dans cette bouillante armée, les chefs, dévoués eux-mêmes et pleins de vigueur, sentant qu’il y allait pour la plupart de leur destinée et qu’ils jouaient le jeu terrible de tout ou rien, n’étaient pas cependant dans un parfait rapport avec le soldat.

1120. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Dübner »

Sous ce rapport, au dire des plus compétents, Dübner était arrivé, vers la fin de sa vie, à une quasi-divination : c’était le résultat des immenses lectures auxquelles l’avaient forcé ses publications incessantes.

1121. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »

À voir même le soin particulier avec lequel il en efface toutes les indications essentielles, on pourrait croire souvent qu’amusé autour des objets de détail, il n’a pas saisi le mouvement général de la pensée ni les rapports des diverses parties entre elles.

1122. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger, 1833. Chansons nouvelles et dernières »

par quelle combinaison toute neuve de sujets et de chants a-t-il trouvé moyen de satisfaire aux convenances morales de l’âge, des rapports privés, à l’attente du pays et à sa propre gloire ?

1123. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, (1831) »

Pour qui a lu avec soin les livres IV et V des Odes, les pièces intitulées l’Âme, Épitaphe, et tout ce charmant poëme qui commence au Premier Soupir et qui finit par Actions de Grâces, il est clair que le poëte, sur ces cordes de la lyre, s’était arrêté à son premier mode, mode suave et simple, bien plus parfait que celui des Odes politiques qui y correspond, mais peu en rapport avec l’harmonie et l’abondance des compositions qui ont succédé.

1124. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Appendice sur La Fontaine »

N’oublions point, toutefois, que bien des rapports d’inclinations et même de talent le liaient à Chapelle et à Chaulieu ; que, jusqu’au temps de sa conversion, il venait fréquemment deviser et boire sous les marronniers du Temple, à la même table où s’assirent plus tard Jean-Baptiste Rousseau et le jeune Voltaire ; et que ce dernier surtout, vif, brillant, frivole, puisa au sein de cette société joyeuse, où circulait l’esprit des deux Régences, certaines habitudes gauloises de licence, de malice et de gaieté, qui firent de lui, selon le mot de Chaulieu, un successeur de Villon, quoiqu’à dire vrai Voltaire n’eût peut-être jamais lu Villon, et que, pour un convive du Temple, il parlât trop lestement de La Fontaine… 196.

1125. (1874) Premiers lundis. Tome I « Walter Scott : Vie de Napoléon Bonaparte — I »

Sous ce rapport ils dépassèrent bientôt toutes les bornes, et manifestèrent, jusque dans le salon de leurs patrons, un fanatisme d’opinion, une hauteur dogmatique, et un langage qui obligea le vieux Fontenelle lui-même à confesser qu’il était épouvanté de cet excès de suffisance que l’on remarquait partout dans la société. » L’auteur a bien raison de dire le vieux Fontenelle : car aux sombres couleurs qu’il emploie, nous, nous pensions déjà à la fin du XVIIIe siècle, et la longévité de Fontenelle aurait peine à y atteindre.

1126. (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »

Au reste, nous n’avons pas vu encore la portion de la vie de Trelawney où il entre en rapport avec Byron ; ce point, si Trelawney le fixait avec une exactitude scrupuleuse, pourrait prêter à une piquante discussion biographique et littéraire.

1127. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Troplong : De la chute de la République romaine »

Il n’en est pas moins vrai que le génie romain, tout en professant pour elle le respect religieux qu’il eut toujours pour l’antiquité, ne tarda pas à comprendre que son mouvement était captif dans cette citadelle du droit strict ; de sorte que l’équité, modifiant peu à peu tous les rapports de la propriété, de la famille et des obligations civiles, substitua au système de la loi décemvirale des pensées plus conformes à la liberté, à l’égalité et à la bonne foi.

1128. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre II. Le lyrisme bourgeois »

Malgré cette pièce et d’autres de même ordre, on pourrait désigner toute cette poésie d’origine bourgeoise sous un nom qui, en la distinguant de la poésie lyrique, marquerait bien le rapport qui les unit l’une à l’autre : on pourrait l’appeler poésie personnelle.

1129. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens I) MM. Albert Wolff et Émile Blavet »

S’il parle de Mgr l’archevêque de Paris, il sait qu’il convient que le digne prélat soit « un fin prélat », et il lui prête des mots, et il nous entretient avec émotion des bons rapports du cardinal avec l’acteur Berthelier.

1130. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Baudelaire, Œuvres posthumes et Correspondances inédites, précédées d’une étude biographique, par Eugène Crépet. »

On raffine sur les sensations ; on en crée presque de nouvelles par l’attention et par la volonté ; on saisit des rapports subtils entre celles de la vue, celles de l’ouïe, celles de l’odorat (ces dernières surtout ont été recherchées de Baudelaire) ; on se délecte du monde matériel, et, en même temps, on le juge vain, — ou abominable  C’est encore, en amour, l’alliance du mépris et de l’adoration de la femme, et aussi de la volupté charnelle et du mysticisme.

1131. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre III. L’antinomie dans la vie affective » pp. 71-87

Les intellectualistes conçoivent tout autrement que les physiologistes la nature de la sensibilité et son rapport à l’intelligence.

1132. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre I. Place de Jésus dans l’histoire du monde. »

D’antiques rapports avec l’Égypte, d’où résultèrent peut-être quelques emprunts purement matériels, ne firent qu’augmenter leur répulsion pour l’idolâtrie.

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