L’étude des formes verbales n’en est pas moins légitime, ainsi que le souci de la conservation de la pureté qui détermine leur caractère et leur race.
……………………………………………… Mais Dieu fait sur ces fils, dans le vice obstinés, Tonner l’arrêt des coups qui leur sont destinés ; Et par un saint héros, dont la voix les menace, Leur annonce leur perte et celle de leur race.
J’appartiens à une autre race que ceux-là, mais ils me contraignent à rester ici, par le pouvoir d’un grigri qui m’ôte l’usage de mes jambes ; sans quoi je retournerais auprès des miens.
Elles deviennent immenses aussitôt qu’on fait porter la comparaison sur les éléments les plus élevés de chaque race. […] Et il y a du déchet, sans doute, mais il y a encore de la race. […] C’est cette « race victorieuse », tant anglaise qu’allemande, c’est cette race antilatine, très contemptrice (voyez les discours du président Roosevelt) de la race celto-latine ou gallo-romaine, c’est cette race « qui n’est pas roumi » et qui, en effet, a très peu subi l’influence de la civilisation romaine ou y a très vite échappé, c’est cette race anglo-allemande, qui peuple tous les États du Nord de l’Union américaine. […] C’est lui qui, inconsciemment ou consciemment, a en lui le secret de la prolongation et du maintien de la race. Ce qu’il fait, c’est, à peu près, ce qu’il faut faire pour que la race dure et se soutienne.
La mission de la race sémitique est de conserver, dans le monde livré au Dieu-Nature, l’idée du Dieu-Esprit. […] Il y faut au moins, pour réussir, bien des précautions, des réserves, des explications qui étendent presque indéfiniment les limites que l’on s’efforce de tracer autour de chaque siècle, de chaque race, de chaque civilisation. […] On est attendri par le naturel de cette poésie avant même d’en avoir remarqué l’élévation, avant d’avoir noté la justesse de la langue dont il dispose, l’excellence de ce style qui est vraiment un style de race. […] On sent, au souffle fort et pur qui traverse ces nobles pages, que le poète est de cette race des fils de Platon qui se renouvellent à travers les siècles et qui sont comme le témoignage vivant du spiritualisme éternel de la raison. […] Il est noble de cœur comme de race, tout à fait aimable et spirituel, doué d’une grâce discrète, d’un charme irrésistible, d’une délicatesse, d’un courage, d’une ardeur et d’une pureté de cœur vraiment incroyables.
Homère les décrit en peintre équestre et les chante en poète convaincu de l’intelligence, du cœur, de l’héroïsme des animaux, avec tous les détails de leur race, de leur éducation, de leur nourriture, de leur attelage aux chars de guerre. […] Cet assaut, où les guerriers de toutes les peuplades de la Grèce et tous ceux de la Troade sont tour à tour le sujet rapide d’un chant du poète, est pour chaque race, pour chaque ville et pour chaque île une inscription populaire qui répartit à chacun sa part de gloire éternelle. […] « Mais tels, disent-ils, que des abeilles ou des guêpes à corsage de diverses couleurs, qui, ayant construit leurs ruches sur les bords d’un chemin rocailleux, n’abandonnent point leurs creuses demeures, et, résistant à leurs ennemis, défendent leur race avec héroïsme, tels ces deux guerriers, quoique seuls, ne veulent pas déserter les portes, etc., etc. » La victoire est indécise, quand un prodige, où le naturel des animaux est décrit comme par Pline ou par Audubon, attire et suspend l’attention des deux armées. […] Moi-même, le dernier de toute ma race, demeuré seul sur le seuil de mon palais, les chiens se repaîtront de ma chair palpitante, lorsque, abattu par la lance ou le javelot, j’aurai rendu ma vie sous le fer d’un ennemi. […] Je n’assisterai point mon père dans sa vieillesse, et maintenant, loin de ma patrie, me voilà sur ce rivage pour ton malheur et pour celui de ta race !
De tout temps les races européennes, et surtout depuis l’extension du catholicisme qui en a fait un de ses fondements, ont bu du vin, s’y sont peu à peu habituées, l’ont incorporé à leurs mœurs. […] Ce qui importe, c’est la race, qu’un transfert de propriété ne saurait changer. Si l’histoire était une chose sérieuse et scientifiquement comprise, on dirait que Napoléon était corse, et on ne dirait jamais qu’il était français, car la race corse a complètement évolué en dehors de la race française. […] Il est certain que cette conception des races, opposée à la conception des nationalités, mettrait beaucoup de trouble dans les esprits et dans les manuels historiques… Mais je m’aperçois que, résumée en trente ou quarante lignes, la question est difficile à’ faire comprendre.
Pour donner un exemple de ce que je veux dire, je citerai notre Cheval de course anglais qui ne diffère que légèrement des Chevaux des autres races, et qui cependant ne doit point les différences et la supériorité qui le distinguent à la descendance d’un seul couple, mais au soin continuel que l’on a pris de choisir et de dresser un grand nombre d’individus pendant de nombreuses générations. […] Il suit de là que, si l’on compare les êtres vivants des régions tempérées du Nouveau Monde et de l’Ancien, l’on trouve très peu d’espèces identiques, bien qu’un plus grand nombre cependant qu’on ne l’avait cru d’abord, ainsi que l’a dernièrement démontré Asa Gray ; mais on trouve dans chaque grande classe des formes que certains naturalistes regardent comme de simples races géographiques et que d’autres considèrent comme des espèces distinctes, et de plus une armée de formes proche-alliées ou représentatives que tous les naturalistes classent comme spécifiquement distinctes. […] Les êtres ainsi abandonnés sur ces rivages peuvent être comparés à ces races humaines sauvages, qui, chassées dans les montagnes de chaque contrée, y survivent, comme en des forteresses, pour y perpétuer la trace et le souvenir, plein d’intérêt pour nous, des premiers habitants des basses terres environnantes. […] Au contraire, en des régions distinctes, et présentant néanmoins des analogies de climat ou d’autres conditions physiques, la sélection naturelle peut se saisir de toutes les variations qui proviennent de la tendance de réversion aux caractères des aïeux, et donner lieu à des variétés et à des espèces convergentes vers l’ancien type de la race. […] Le plus souvent la question est insoluble au point de vue pratique, à moins qu’il ne s’agisse d’espèces, de variétés et de races domestiques formées sous l’influence de l’homme, et dont la formation et les progrès sont attestés par des documents authentiques.
Béranger depuis des années ne chantait plus, mais la France, en le perdant, a senti à quel point il lui était toujours cher et présent, et combien l’âme de ses chants faisait partie de son âme, à elle, de son génie immortel, comme race et comme peuple.
Ils expriment bien un des caractères essentiels de notre race, ce goût que nous avons de l’ordre et de l’achevé, cet amour de la clarté.
M. de Talleyrand avait eu beau se mêler à la Révolution, il était resté, lui, un homme de race, gardant au fond beaucoup des idées ou des instincts aristocratiques. Le baron de Gagern raconte qu’étant à Varsovie et passant des matinées entières auprès de lui, une des premières choses qu’il exigea fut que son interlocuteur ne l’appelât plus Votre Altesse, mais simplement M. de Talleyrand, et sur ce mot d’Altesse, il lui arriva de dire : « Je suis moins, et peut-être je suis plus » ; se reportant ainsi à l’orgueil premier de sa race. […] … ou tout autre mot58 ; ce qui fut fait et qui tint lieu de reçu. — Pour un descendant de si haute race, et un si fier aristocrate, n’est-ce pas deux fois honteux et humiliant ?
Un tel principe de diplomatie, que des fanatiques hors de sens cherchent à exhumer des croisades de Mahomet, ne laisserait ni une conscience libre ni une race indépendante sur le globe. […] Demandez à tous les États constitués de l’Europe s’ils reconnaissent ce principe des nationalités dans ces innombrables annexions de nations ou de fragments de nations qui, de gré ou de force, ont composé, avec le laps du temps, la puissance dont ces nationalités forment aujourd’hui le bloc national ; demandez-le à l’Écosse, demandez-le à l’Irlande, demandez-le à la Pologne, à la Galicie, à la Silésie, à la Hongrie, à l’Ukraine, à la Crimée, à tous ces démembrements de races, de tribus, de provinces, de peuplades, de familles humaines agglomérées aux noyaux des grands empires, des grandes républiques, des grandes monarchies. […] Enfin demandez à ces publicistes de Paris qui semblent emboucher chaque matin les trompettes du jugement dernier, dans un Josaphat européen, pour dire à toutes les nationalités de se lever et de se reconnaître dans cette vallée des morts, pour protester contre leur annexion à des races étrangères, demandez-leur s’ils trouveraient bon que Bretons, Normands, Francs-Comtois, Alsaciens, Flamands, Basques, Aquitains, se prévalussent de ce droit de nationalité originel pour revendiquer leur indépendance et pour décomposer la patrie désormais commune.
Mais je pense qu’il vous paraîtra plus intéressant d’apprendre que plusieurs de nos compositeurs russes, encouragés par des critiques très autorisés, se sont ouvertement déclarés Wagnériens, et ont essayé de continuer avec l’originalité de leur tempérament et de leur race, l’œuvre admirable du maître de Bayreuth. […] Pendant que Beethoven, puis Wagner, traduisaient les émotions de leur âme et de leur race dans la langue musicale que leur avaient faite les musiciens classiques du XVIIIe siècle, nos compositeurs russes devaient traduire les émotions des âmes et des races slaves dans la langue musicale séculaire que les naïves chansons des paysans leur avaient créée.
Avec ce sans-gêne méprisant que les artistes qui ne sont pas de race ont pour leurs œuvres, M. […] Émile Zola met sur la couverture de son livre : « Physiologiquement, c’est l’histoire de la lente succession des accidents nerveux et sanguins qui se déclarent dans une race, à la suite d’une première lésion organique, et qui déterminent, selon les milieux, chez chacun des individus de cette race, les sentiments, les désirs, les passions, toutes les manifestations naturelles, humaines et instinctives, dont les produits prennent les noms de vertus ou de vices… » Ainsi que vous le voyez par cette lourde et pédantesque affiche, les livres de M.
Jean Ott, son premier volume l’Effort des Races, à tendance évolutionniste (et qui comprend un admirable et sobre drame en vers : la mort de Zoroastre), atteste une pensée philosophique, très haute, très sûre, en un tempérament poétique vigoureux. […] Et, de la même loi de concentration ici pléthorique, d’amassement pesant des vitalités suivi de délivrance, dépend la volition à deux pôles qui engendre, conserve la race et améliore l’espèce, en un troisième mouvement de l’évolution. […] Sous le titre générique de : ŒUVRE, en trois parties (Dire du Mieux, Dire des Sangs, Dire de la Loi), elle se situe en l’âme et le milieu modernes de l’Individu, des Sociétés et des Races pour, de là, reprenant tout comme aux racines du monde, remonter à la genèse cosmique et dérouler le chant de l’Evolution, préhistorique et historique, à traders les théogonies successives, d’une part : tandis que d’autre part, elle s’étend aux suggestions d’un devenir moralement et sociologiquement scientifique. […] « L’on peut dire de René Ghil comme du grand précurseur romantique : Il a renouvelé l’imagination, la matière poétique Française… « Il est le poète épique et lyrique du Cosmisme, de l’Ecoulement des Choses, des grands Etres indivis, stellaires et telluriques, des Espèces, de l’Humanité, des Races, des Peuples, des Morales, des Systèmes, des Sociologies améliorantes.
La vengeance, Nous la ferons éternelle, et sur la race inique Nous porterons ta colère comme un héritage légué par toi. […] La question de la décadence littéraire se rattache, selon nous, à la biologie et à la sociologie, car cette décadence particulière n’est que le symptôme d’un déclin, momentané ou définitif, dans la vie totale d’un peuple ou d’une race. […] Le système nerveux des races s’use comme celui des individus ; le fond de sensations et de sentiments communs à un peuple a toujours besoin d’être renouvelé et rafraîchi par l’assimilation d’idées nouvelles. […] Les prétendus raffinés sont des simplistes qui s’ignorent ; les blasés qui croient avoir « fait le tour de toutes les idées » sont des ignorants qui n’ont pas même fait le tour d’une seule idée ; les dégoûtés de la vie sont de petits jeunes hommes qui n’ont pas encore un instant vécu. — Paul Bourget met dans la bouche des décadents cette parole : « Nous nous délectons dans ce que vous nos appelez corruptions de style, et nous délectons avec nous les raffinés de notre race et de notre heure ; il reste à savoir si notre exception n’est pas une aristocratie. » — Oui, pourrait-on leur répondre, une aristocratie à rebours, comme celle des hystériques, des névropathes, des vieillards avant l’âge.
III D’un autre côté, cette jeunesse éternelle de l’esprit humain, renouvelée de génération en génération et de race en race, l’empêche de tomber dans ce découragement de lui-même et dans ce dénigrement de son temps, qui est une erreur aussi commune mais moins noble que le rêve du progrès continu, illimité et indéfini sur la terre. […] XII La Russie elle-même, jeune race sur une vieille terre, entre dans son époque littéraire par un historien et par un poète (Karamsin et Pouskin) ; ils rivalisent du premier coup avec leurs modèles anglais, Hume et Byron. […] L’alluvion des siècles et le mélange des races semblent l’avoir façonnée lentement pour une littérature composite dont nous entendons à peine les premiers balbutiements.
Dans la seconde moitié du xviie siècle, Louis XIV remplit tout, et sa personnalité glorieuse supporte difficilement les comparaisons même avec les monarques de sa race ; il y eut éclipse de Henri IV. […] Jung croit que c’est par mépris, par orgueil de race, que Henri aurait ici appelé goujats de simples fantassins, tandis que par ce mot il entendait seulement ce que chacun entendait alors, des valets de soldat qui surchargeaient les marches, et dont Maurice de Nassau s’appliqua le premier à débarrasser les armées.
Il est de grandes âmes en naissant, qui, sorties de belles et bonnes races longuement formées à la vertu, et qui, puisant dans cet héritage de famille une ingénuité généreuse, se portent tout d’abord vers le bien de leurs semblables avec tendresse, avec effusion et sacrifice. […] Charles Lenormant. — Et puisque j’y suis, j’épuiserai sur le compte du scientifique personnage les notes à la La Bruyère, que provoquait journellement l’audace ou le sans-gêne de sa suffisance : « Lenormant est de la race de ceux qui ne doutent de rien, qui tranchent sur tout et qui sont sûrs de leur fait en toute matière, qu’il s’agisse de l’ère de Nabonassar, de l’abbaye de Thélème ou de la transsubstantiation. » — Et encore : « Le mot que répète le plus souvent Lenormant dans son cours est celui d’important : Il est important, il serait important, un fait de la plus haute importance, etc. — C’est ce qu’on appelle en Italie un facilone, disait de lui Gérard le peintre, comme qui dirait un facilitateur (qui trouve tout facile, qui ne voit de difficulté à rien).
Elle a été galante, elle a été légère, elle a ébloui les yeux des princes et de ceux qui sont devenus rois ; elle n’a pas cru qu’on dût résister à la magie de sa beauté ni qu’elle dût y résister elle-même ; elle a tout naturellement cédé et sans combat, elle a triomphé des cœurs à première vue et n’a pas songé à s’en repentir ; elle a obéi à cette destinée d’enchanteresse comme à une vocation de la nature et du sang ; il lui a semblé tout simple de jouer tantôt avec les armes royales de France, et tantôt avec celles d’Angleterre qu'elle écartelait à ses panneaux : mais tout cela lui a été et lui sera pardonné, à elle par exception ; tous ses péchés lui seront remis, parce qu’elle a si bien pensé, parce qu’elle a si loyalement épousé les infortunes royales, comme elle en avait naïvement usurpé les grandeurs ; parce qu’elle est entrée dans l’esprit des vieilles races à faire honte à ceux qui en étaient dégénérés ; parce qu’elle a eu du cœur et de l’honneur comme une Agnès Sorel en avait eu ; parce qu’elle a eu de l’humanité au péril de sa vie, parce qu’elle a confessé la bonne cause devant les bourreaux, et qu'elle a osé leur dire en face : Vous êtes des bourreaux ! […] Mme Elliott, la belle compatriote de Marie Stuart et de Diana Vernon, est de la race la plus opposée à celle de ces hommes de peur (chickenhearted) au cœur amolli.
Il n’aime pas Paris, il n’aime pas Rome, il déteste Genève : qu’aime-t-il donc, ce dur Breton, avec ses aspérités d’origine et ses antipathies de race ? […] Il peut suffire à sa justification auprès des races futures que quelques-uns de ses essors et de ses coups d’œil aient une longue portée.
Il était d’une parfaite ignorance, d’un tempérament mélancolique, maladif, parlant peu, pensant encore moins, un de ces individus exemplaires marqués d’un signe, et au front desquels il est manifestement écrit : Comment les races royales finissent, tellement soumis à son confesseur, qu’il n’y avait pas moyen de lui faire prendre une détermination quelconque, sans que le confesseur en décidât : aussi ceux qui avaient intérêt à agir sur lui usaient-ils de ce secret ressort, qui ne manquait jamais son effet ; quand on voulait lui faire changer d’idée, on lui changeait son confesseur, et il en eut jusqu’à sept en cinq ans. […] Sous l’empire de cette fantaisie lugubre, l’arrière-petit-fils de Charles-Quint, comme s’il eût voulu remonter tout le cours de sa race, se fit ouvrir les cercueils : celui de la reine sa mère qui fut ouvert le premier ne fit pas sur lui grande impression ; mais quand ce fut le tour de sa première femme, de cette jeune reine qu’il avait tant aimée, quand il revit ce visage altéré à peine et sa beauté encore reconnaissable à travers la mort, le coeur lui faillit, il recula en disant : « J’irai la rejoindre bientôt dans le Ciel. » — Et cette image suprême ne dut pas être étrangère à sa pensée, quand, peu après, lui le haïsseur des Français, il fit son testament en faveur de la France.
Là aussi, dans cet ordre de royauté, la Fortune aime à transférer les sceptres d’une race à l’autre ; les dynasties littéraires ne se perpétuent pas. […] Quand la propriété et l’hérédité littéraires seront établies et constituées, il y aura, si tout marche à souhait, je vois cela d’ici, des races renées de grands et petits dauphins littéraires, des Racine fils à perpétuité ; mais c’est dans les terrains toujours vierges qu’il faudra chercher du neuf et que les sources imprévus se rouvriront.
Mais il ne faisait vraiment cas, en fait de génies, que de ceux de la grande race, de ceux qui durent ; dont l’influence vraiment féconde se prolonge, se perpétue au-delà, de génération en génération, et continue de créer après eux. […] Il se sentait compris, deviné par des Français pour la première fois : il se demandait d’où venait cette race nouvelle qui importait chez soi les idées étrangères, et qui les maniait avec une vivacité, une aisance, une prestesse inconnues ailleurs.
Mais les prêtres de celui-ci, qui sont de race vigoureuse, qui mordent à la vie à pleine grappe et se nourrissent de chair et de sang, ne veulent pas accueillir le pâle et efféminé transfuge ; on le traite en apostat, et le malheureux conspué reste désormais sans dieu, errant et comme mis à pied entre les deux idoles. […] On aurait décrit tout à son aise le pays et le paysage ; on aurait montré les habitants, les races confondues ou persistantes, et discuté jusqu’à quel point il est légitime de conclure du présent au passé, et des autres peuples sémitiques de par-delà l’Égypte à ceux d’Afrique, si traversés et si mélangés.
En choisissant une princesse de cette maison, la plus puissante de l’Empire après l’Autriche et la Prusse, il visait à « consolider ses alliances allemandes. » Cette race avait aussi pour elle la vigueur du sang et la fécondité. […] Toutes ces choses ne sont que momentanées… Le roi désire plus ; il voudrait que Votre Majesté lui rendit tous les bons offices à la Cour de Russie (sur laquelle l’on est persuadé ici que nous influons beaucoup) pour qu’elle ne se mêle point de la présente guerre… » En résumant, pour finir, tous les avantages que trouve le roi de Pologne à cette alliance française, l’esprit de famille à son tour triomphe chez Maurice, et le fils de race saxonne s’applaudit : « Enfin, Sire, que vous dirai-je ?
et M. de Lamartine est de la race de Virgile ; il lui appartenait, et il l’a prouvé, de compter parmi les grands, les immortels bienfaiteurs. […] Ce banquet est destiné précisément à fêter la vieille race, la tribu, la famille, la langue distincte, le contraire, en un mot, des dîners de l’ancienne Revue encyclopédique sous M.
Dès le début de son discours, il a tracé dans une double peinture, pleine de magnificence, le caractère des deux familles, et comme des deux races, dans lesquelles il range et auxquelles il ramène l’infinie variété des esprits : la première, celle de tous les penseurs, contemplateurs ou songeurs solitaires, de tous les amants et chercheurs de l’idéal, philosophes ou poëtes ; la seconde, celle des hommes d’action, des hommes positifs et pratiques, soit politiques, soit littéraires, des esprits critiques et applicables, de ceux qui visent à l’influence et à l’empire du moment, et qu’il embrasse sous le titre général d’improvisateurs. […] Il est même allé jusqu’à penser qu’il y avait une lutte établie et comme perpétuelle entre les deux races ; que celle des penseurs ou poëtes, qui avait pour elle l’avenir, était opprimée dans le présent, et qu’il n’y avait de refuge assuré que dans le culte persévérant et le commerce solitaire de l’idéal.
Sa philosophie a été celle déjà de Jean de Meung, sera celle de Molière et de Voltaire : celle, remarquons-le, des plus purs représentants de la race, et en effet elle exprime une des plus permanentes dispositions de la race, l’inaptitude métaphysique : une autre encore, la confiance en la vie, la joie invincible de vivre.
C’était un homme d’une autre race. […] Notre victoire prouve surabondamment que, sous la pression de la nécessité, notre race toujours capable d’héroïsme, sait retrouver l’énergie et la vigueur nécessaires.
Louis XI était de cette race et avait reçu en partage le même don, celui de manier les esprits par son accent et par les caresses de sa parole. […] Il envoyait acheter, par exemple, des chevaux, des chiens de race de tous côtés, aux pays étrangers, là où il voulait qu’on le crût bien portant et capable d’aller encore à la chasse.
Jouons-la, puisque nous y sommes engagés ; mais, en vérité, il n’est point agréable de se mêler des plaisirs des grands. » La duchesse de Bourgogne était de cette race des grands dont l’espèce va se perdant de jour en jour, et qui sera bientôt une race disparue.
« Il était insinuant, dit Mme de Motteville ; il savait se servir de sa bonté apparente à son avantage ; il avait l’art d’enchanter les hommes, et de se faire aimer par ceux à qui la Fortune le soumettait. » Il est vrai que c’était surtout dans les difficultés et quand il avait le dessous, qu’il usait de ces dons flatteurs et de ces paroles de miel dont la nature a pourvu cette race prudente et si aisément perfide des Ulysses. […] Mazarin est de la race des ministres comme Robert Walpole, plutôt que de celle des Richelieu ; il est de ceux (et nous en avons connu) qui ne haïssent pas un certain abaissement dans le génie de la nation qu’ils gouvernent, et qui, alors même qu’ils rendent les plus vrais services, n’élèvent pas.
Marguerite, au milieu de la vie la moins exemplaire, aura toujours avec sincérité ce coin de bonne catholique qu’elle tenait de sa race et qui, à ce degré et dans ce mélange, est plus peut-être d’une Italienne que d’une Française ; mais ce qu’il nous importe de noter, c’est qu’elle l’avait. […] Au milieu de cela, elle était aimée : « Le 27 du mois de mars (1615), dit un contemporain, mourut à Paris la reine Marguerite, le seul reste de la race de Valois, princesse pleine de bonté et de bonnes intentions au bien et repos de l’État, qui ne faisait mal qu’à elle-même.
La sympathie pour les misères humaines et pour tout ce qui touche l’humanité, la curiosité et la compassion pour les races lointaines opprimées, persécutées, l’horreur pour tout ce qui fait souffrir inutilement les hommes, le scrupule dans le choix et la mesure des peines, tels sont les traits les plus nobles et les plus relevés des sociétés démocratiques. […] Peut-être ce caractère tient-il au génie de la race plus encore qu’aux institutions ; cependant on ne peut nier qu’en Europe les révolutions démocratiques (car elles l’ont été toutes plus ou moins) n’aient provoqué également un grand esprit d’entreprise et une extrême activité en tout genre.
Ce qu’il ne faut point perdre de vue non plus, c’est que la couronne a toujours été l’alliée de la nation, surtout depuis que la race des Bourbons est montée sur le trône. […] Les trois races de nos rois ont une origine commune, qui est le berceau même du christianisme dans les Gaules.