Durkheim (les Règles de la Méthode sociologique, 1895), nos articles sur la définition de la sociologie (dans la Revue de Métaphysique et de Morale du 15 mai 1896, et dans la Revue de Paris du 1er août 1897).
Mais il n’en est pas moins que, comme règle ou critérium d’une morale, le principe est bien fragile et inconsistant. […] Ce qui s’en faut n’est qu’exception, tout à fait contraire à la règle, au mécanisme même de l’organisation générale. […] Il y va de notre puissance. » Et en effet ceux qui ont adopté cette règle ont formé l’aristocratie la plus puissante que le monde ait vue. […] Ira-t-on à ce but par la soumission aux règles de la morale ? […] A mesure qu’on connaît mieux la nature, on s’aperçoit que ce ne peut guère être une règle de conduite humaine que de l’imiter.
On ne veut plus de « règles », ce qui est déjà plus grave. […] Mais, puisque la nouveauté du Cid n’est ainsi ni dans le choix ni dans la nature du sujet, ni dans la disposition de l’intrigue, ni dans la facture du vers, — et bien moins encore, assurément, dans l’observation des « règles », — où dirons-nous donc qu’elle soit ? […] Pour une autre partie, de la soumission de Corneille aux règles contre lesquelles il avait plutôt résisté ou regimbé jusqu’alors. […] Complexité du génie de Racine. — Le théâtre et la cour en 1667 ; et à ce propos, de l’Attila de Corneille. — Comment Racine conçoit l’emploi de l’histoire dans la tragédie. — Sa docilité à se plier aux règles et aux exigences de la politesse de son temps. — II. […] Aussi, point de révolte en lui contre les règles, ni d’indignation contre le joug des trois unités, par exemple.
En général, Horace est moins goûté de la jeunesse : il faut avoir vécu pour apprécier la justesse de sa morale ; il faut avoir pris les leçons souvent amères de l’expérience pour se faire l’élève de cette sagesse pratique, où la prudence et la modération deviennent la règle de la vie et l’idéal de la vertu… » Ce genre de conseils est sans utilité pratique. […] La copie, l’imitation, le pastiche sont une règle d’éducation que tous subissent, depuis l’élève de quatrième jusqu’au Grand-Prix de Rome. […] Ces règles générales seront mieux éclaircies par des preuves puisées dans des exemples particuliers. » Particulariser la description par le choix des circonstances, c’est créer l’individualité même de cette description ; et Blair a raison d’ajouter que cette démonstration ne peut se faire que par des exemples. […] La règle, c’est qu’on doit montrer le plus d’originalité possible pour spécialiser et individualiser la description. […] De pareilles remarques ont une importance capitale, parce que, soit qu’on écrive de l’histoire, soit qu’on écrive des romans, des nouvelles, des contes, les règles restent les mêmes.
Il n’est pas jusqu’aux jeunes filles et aux enfants auxquels on ne ferait bien, selon moi, d’appliquer cette règle avec de certaines réserves. […] La même règle s’applique à toutes les questions de réforme. […] Si la ville a bénéficié, c’est probablement sur la revente des terrains ; or le prix des terrains règle le prix de revient des maisons qu’on y bâtit, et ce prix de revient, à son tour, sert de base à celui des loyers. […] vous prenez Dieu pour type absolu, et de même qu’il produit et règle l’éternelle activité, vous voulez que l’homme crée et ordonne sans cesse la prospérité de son milieu par un travail sans relâche ! […] Il aura ses lettres de marque bien en règle, et l’équipage ne courra pas de grands dangers.
Peut-être fus-je habitué par les musiciens romantiques à des fracas plus variés, ou bien les règles trop étroites de la symphonie furent-elles — seules de toutes règles — une entrave au génie de Beethoven. Ainsi l’on pourrait expliquer, en regard, l’écrasante splendeur des ouvertures : là nulle règle, et le droit de ne point développer les émotions au-delà de leur mesure vécue. […] Telle est la règle ferme et première que M. […] Mallarmé s’est astreint aux règles traditionnelles du poème à forme fixe, et que l’ampleur de sa mélodie en a pu souffrir. […] — une réfutation plus en règle de ses absurdes croyances !
Il ne vit qu’avec indignation la manière dont il étoit traité, qu’on blessât toutes les règles de la bienséance pour justifier une histoire condamnée par le cri général. […] Est-ce donc un privilège de l’histoire de dispenser de toute règle, & de pouvoir être travestie en ouvrage de fiction & de pur amusement. […] Les règles du calcul différentiel, insérées dans les actes de Léipsig l’an 1684, furent cause de sa dispute avec Newton, ou plutôt avec les partisans zélés de Newton ; car Newton étoit un sage. […] Mon plus grand desir seroit d’observer à la lettre la règle de notre séraphique patriarche ; mais le puis-je ? […] Le général des observantins, établi despote, n’eut souffert qu’une même règle & qu’un même habit.
Ceux-ci, par défiance, par rigidité, avec un instinct de combattants et un prompt regard jeté sur la règle, se replient naturellement sur eux-mêmes, et dans l’enceinte close où ils s’enferment, ils ne sentent plus les sollicitations ni les contradictions de leurs alentours. […] Elles voient qu’elles n’ont point prise sur lui ; sa dignité les effarouche, son orgueil les repousse, ses préoccupations les laissent à l’écart ; elles se sentent subordonnées, négligées pour des intérêts généraux ou pour des curiosités spéculatives, jugées de plus, et d’après une règle inflexible, tout au plus regardées avec condescendance, comme une sorte d’être moins raisonnable et inférieur, exclues de l’égalité qu’elles réclament et de l’amour qui seul pour elles peut compenser la perte de l’égalité. […] » Ce Dieu n’est qu’un maître d’école qui, prévoyant le solécisme de son élève, lui rappelle d’avance la règle de la grammaire, pour avoir le plaisir de le gronder sans discussion. […] Dans son œuvre, on reconnaît deux Angleterres : l’une passionnée pour le beau, livrée aux émotions de la sensibilité effrénée et aux fantasmagories de l’imagination pure, sans autre règle que les sentiments naturels, sans autre religion que les croyances naturelles ; volontiers païenne, souvent immorale ; telle que la montrent Ben Jonson, Beaumont, Fletcher, Shakspeare, Spenser, et toute la superbe moisson de poëtes qui couvrit le sol pendant cinquante ans ; l’autre munie d’une religion pratique, dépourvue d’invention métaphysique, toute politique, ayant le culte de la règle, attachée aux opinions mesurées, sensées, utiles, étroites, louant les vertus de famille, armée et roidie par une moralité rigide, précipitée dans la prose, élevée jusqu’au plus haut degré de puissance, de richesse et de liberté.
Il sera conforme aux règles d’une bonne méthode de n’étudier que les cas bien francs, typiques, c’est-à-dire ceux qui présentent l’un au moins de ces deux caractères : l’intensité, la durée. […] L’attention (nous rappelons encore une fois, pour n’y plus revenir, que nous n’étudions que les cas bien nets) consiste donc dans la substitution d’une unité relative de la conscience à la pluralité d’états, au changement qui est la règle. […] Cette règle est absolue, sans exception. […] A vrai dire, chez tout homme sain, il y a presque toujours une idée dominante qui règle sa conduite : le plaisir, l’argent, l’ambition, le salut de son âme. […] Il gratifie même de voies ferrées les pays qui n’en ont pas, et règle à son gré ce service imaginaire.
En supposant que mon fils ne courbe jamais la règle, mais que, dans certains cas, il la méconnaisse, la brise, la jette loin de lui, est-il ou n’est-il pas ce qu’il veut que l’on soit ? […] Mon esprit, si ennemi de tous les galimatias, respectera toujours celui-ci ; j’aimerai toujours voir l’extrême délicatesse se soumettre à des règles qu’elle ne peut définir, et dont elle ne sait point d’où elles émanent. » Ce roman achevé, duquel je n’ai extrait que la pensée, en négligeant mainte délicatesse de détail, il reste de quoi réfléchir longtemps. […] L’indulgence qu’on a pour les autres, on ne doit point sans doute la porter à l’égard de soi-même ; il faut autant que possible ne se rien passer : mais, enfin, c’est une règle bien essentielle dans la conduite, de ne jamais tirer raison d’une première faute pour en commettre une nouvelle, comme un désespéré qui le sait et qui s’abandonne.
On a remarqué que la plaisanterie d’une nation ressemble (règle générale) à son mets ou à sa boisson favorite. […] Ainsi, à propos de l’Alcoran, dont les paroles, dit Mascurat (page 345), sont très-belles et bonnes, quoique la doctrine en soit fort mauvaise, Saint-Ange se récrie, et Mascurat répond entre autres choses : « … Joint aussi qu’il est hors le pouvoir d’un homme, tant habile qu’il soit, de connoître quelle est la religion des Turcs, soit pour la foi ou les cérémonies, par la seule lecture de l’Alcoran ; tout de même, sans comparaison toutefois, qu’un homme qui n’auroit lu que le Nouveau Testament, ne pourroit jamais connoître le détail de la religion catholique, vu qu’elle consiste en diverses règles, cérémonies, établissements, institutions, traditions et autres choses semblables que les papes et les conciles ont établies de temps en temps, et pièces après autres, conformément à la doctrine contenue implicité ou explicité dans ledit livre. » On a le venin. […] Quand on est sage, règle générale, il ne faut jamais se mettre sans nécessité telles gens à robe noire à ses trousses.
Le comique, c’est à la fois l’extravagance de la volonté sans but et sans règle, qui échoue parce qu’elle vogue à la dérive à travers l’absurde, et la sécurité de l’homme fort, qui, se sentant bardé de fer et cuirassé contre sa propre fortune, brave les contretemps et rit quand son vaisseau sonne contre un écueil. […] Mais, dans la comédie, où l’accidentel et l’arbitraire jouent naturellement un rôle essentiel217, on ne saurait en faire une règle absolue. […] Au lieu d’être simplement l’organe fidèle de l’idée qu’il a conçue, l’humoriste, dans l’ivresse du pouvoir arbitraire et des droits superbes de l’esprit, s’érige en dominateur de l’idéal, change à son gré l’ordre normal des choses, foule aux pieds la nature, la règle et la coutume, efface, éclipse, annule sa propre conception par l’éblouissant éclat de ses caprices, et n’est satisfait que lorsque son tableau, vide d’intérêt, vide de substance, sans vérité comme sans unité, présente à nos regards fatigués et distraits le spectacle à la fois changeant et monotone d’un chaos fantastique, où tout se mêle, s’entrechoque et se détruit.
Dire que le bon goût est rare, qu’il faut réfléchir et s’instruire avant de décider, que les règles de l’art sont tirées de la nature, que l’orgueil, l’ignorance, le préjugé, la partialité, l’envie pervertissent notre jugement, qu’un critique doit être sincère, modeste, poli, bienveillant, toutes ces vérités pouvaient alors être des découvertes, aujourd’hui point. […] Vit-on jamais une plus belle entrée et plus conforme aux règles qui ordonnent de lier les idées, de les rappeler quand on les a déjà développées, de les annoncer quand on ne les a pas développées encore ? […] Ils tenaient à ce style comme à leur habit ; c’était affaire de convenance ou de cérémonie ; il y avait un patron accepté, immuable ; on ne pouvait le changer sans indécence ou ridicule ; écrire en dehors de la règle, surtout en vers, avec effusion et naturel, c’eût été se présenter dans un salon en pantoufles et en robe de chambre.
Comment y a-t-il une grammaire de l’oreille dont les règles, non inventées par l’homme, mais imposées par Dieu, satisfont notre audition quand ces règles sont suivies par la voix ou l’instrument, et blessent l’oreille quand elles sont violées ? […] Les règles mêmes de la composition entraient dans sa frêle intelligence ; avant de comprendre les lettres il lisait les notes et comprenait la grammaire des sons ; à l’âge de quatre ans et quelques mois il jouait du petit violon de poche à la proportion de sa taille, et il étudiait par imitation le doigté de l’orgue sur les genoux de l’organiste ; semblable aux anges du tableau de Raphaël, accoudés aux pieds de sainte Cécile, esprits enfantins qui savent tout sans avoir rien appris.
Beckmesser est savant il connaît les règles des tablatures, et tous les contrepoints ; et, parmi ses collègues de l’Institut de Nuremberg, il préside les jurys d’examen. […] Il croit que Wagner attendait plus d’une France ennemie de l’Allemagne que d’une Allemagne dont le génie germanique est affaibli. — Il découvre le second motif dans le trait essentiel du caractère allemand, lequel est le penchant prononcé pour la critiqué, tandis que l’amour de l’action est plus marqué dans les races latines. « En règle générale, c’est l’Allemagne qui pense, et la France qui réalise la pensée allemande. » — Enfin, M. de Letamendiau a la conviction que chaque race humaine produit des grands hommes de deux catégories opposées : les uns sont la quintessence de leur race, les autres en sont la contradiction absolue. […] Il ne s’agit pas pour le wagnériste d’être un Beckmesser mais un Walter, c’est-à-dire d’inventer la forme nouvelle qui se libérera des règles préétablies, fussent-elles imposées par Wagner lui-même.
Impossible de nier, et tous les chrétiens l’ont toujours reconnu, que la doctrine de Jésus règle en substance la vie des hommes, leur enseigne comment ils doivent vivre en commun (p. 62). […] Ainsi, Wagner et Tolstoï, forcés à des règles détaillées du renoncement, les donnent différentes, suivant la différence de leur race et de leur esprit, et la différence des désirs égarant leurs paroles, dans le vain rêve cruel de la vie égoïste. […] Vivons la vie de Tous, devenons l’Humanité : cette règle Wagnérienne explique, seule, les cinq prétextes moraux que donne Tolstoï aux curieux de la joie.
Indépendamment des exceptions que j’ai mises plus haut à cette règle, quelques considérations particulières obligent encore de la modifier et de la restreindre. […] Je ne nie pas qu’il puisse y avoir des exceptions à cette règle, comme il y en a à tout ; mais ces exceptions seraient une espèce de phénomène. […] Néanmoins cette règle n’est pas entièrement générale.
Mais il ne faut pas cela : il ne faut pas qu’au milieu d’une émouvante lecture en cercle, un auditeur peu disposé, comme il s’en trouve, un jaloux consolé ait droit de faire entendre une remarque discordante et de susciter une discussion sèche ; il ne faut pas que l’oncle, venu là par hasard, l’oncle qui a fait autrefois de bonnes études sous l’Empire, mais qui depuis… a été dans la banque, puisse lancer sa protestation, au nom de la règle violée, à travers cette admiration affectueuse de l’aimable jeunesse ; qu’il ait lieu de jeter, pour ainsi dire, sa poignée de poussière dans cet essaim d’abeilles égayées qui se doraient au plus beau rayon. Aussi, quand, à une seconde édition prochaine, le poëte aura corrigé une douzaine (je n’ai pas compté) d’incorrections, de concessions trop largement faites à la rime et à la mesure, au détriment de la règle ou de l’analogie, il aura fourni une chance de plus à ce succès croissant, pacifique, établi, tout de cœur et non de lutte, que nous voulons à Jocelyn.
Sa religion, c’est Dieu libre et agissant librement dans les âmes ; sa république, c’est la règle de l’ordre moral et politique imposée à tous par tous pour qu’il n’y ait place à aucune tyrannie, pas même à celle du peuple, la pire de toutes, parce qu’elle est sans règle, sans responsabilité et sans vengeur.
» La règle des mœurs était le point sur lequel ces bons prêtres insistaient le plus, et ils en avaient le droit par leur conduite irréprochable. […] À défaut du mariage, on eût dû la faire religieuse : la règle et les austérités l’eussent calmée, mais il est probable que le père n’était pas assez riche pour payer la dot et sa condition ne permettait pas de la faire sœur converse.
J’entends qu’ils subissent les mystérieuses lois de la prosodie non formulée, instinctive, mais ayant cependant ses règles inécrites, laquelle a été tout simplement le secret des maîtres. » — Oui, mais cette prosodie inécrite comprend plus de secrets particuliers que de secrets communs à tous les maîtres. Si un théoricien subtil disait ses règles générales, l’historien littéraire devrait encore distinguer les secrets prosodiques de chaque époque et par quel mystère le vers de la Pléiade n’est point le vers du xve siècle ni celui du xviie .
C’est là une faute contre les règles mêmes du sujet. […] Cette règle posée, cette réserve faite, nous conviendrons volontiers que le nouvel épilogue de la Contagion a paru, dans son ensemble, très supérieur au premier.
A bon entendeur salut, mais, de cette règle si pertinemment démontrée, Raymond n’a retenu que l’exception, madame d’Ange, qu’il persiste à prendre pour la plus noble et la plus immaculée des baronnes. […] Sa vie est une règle de division, qui arrive à la fin de l’an sans erreur.
Est-il en passant, nécessaire de remarquer quelle étrange incompréhension de la langue et de sa plus essentielle phonétique, et de son euphonie, a été, de plusieurs, la suppression dans les vers de l’E muet, — en quoi ils se démontrent sourds aux demi-tonalités et de plus délicates nuances encore… Ainsi dit, nous ne voulons même un instant nous arrêter à étudier l’onde multiple et idéale du Rythme, — qui, pour en avertir maintenant, ne peut provenir de la traditionnelle pauvreté de la règle d’équidistances des temps marqués, dont s’est mesuré le vers. […] Instruments percutants les Basses, Alto-viole et Violons Ainsi, si le caractère originel de la parole avait pu n’être pas dénaturé, par, dès primitivement, le naturel instinct de contracter, en moindre attention et pour plus de rapidité de la vie de relation, — et, aux époques de l’Écriture, par l’emploi de plus en plus étendu en signes de mémoire visuelle, des idéogrammes de plus en plus dédaigneux de leurs phonétismes correspondants et que venaient ensuite asservir de mutilations ou d’augments d’empiriques règles de grammaire qui ne se doutent plus, maintenant, du sens primordial des langues : ainsi, le langage eût pu demeurer en organisme intégral, sous la double valeur phonétique et idéographique.
» Mais, de même que l’on peut faire une mauvaise tragédie « dans les règles », ainsi peut-on se tromper en raisonnant parfaitement juste. […] Descartes, Règles pour la direction de l’esprit, Œuvres, t.
Il est une règle dans l’observation du cœur humain et de l’art qui l’exprime ; il est une règle qu’il ne faut jamais perdre de vue.
La conclusion du jeune homme, sa règle de vie, c’est qu’il se créera une situation et une influence locales : Les efforts sociaux, pour être productifs, doivent se localiser sur un point. […] Et je savais — par quelques-uns de ses soldats ou de ses camarades entrevus — que cette règle, comme toutes celles de son admirable vie, il la suivait jusqu’au bout, et que de là venait sa grandissante renommée.
Nous avons dit dans les axiomes, que l’homme ignorant se prenait lui-même pour règle de l’univers ; dans les exemples cités ci-dessus, il se fait de lui-même un univers entier. […] Elle dut être adoptée par une convention libre ; car c’est une règle éternelle que le langage et l’écriture vulgaire sont un droit des peuples.
[NdA] C’est La Bruyère qui a fait cette remarque, au chapitre « Des grands » : « Les princes, dit-il, sans autre science, ni autre règle, ont un goût de comparaison ; ils sont nés et élevés au milieu et comme dans le centre des meilleures choses, à quoi ils rapportent ce qu’ils lisent, ce qu’ils voient, et ce qu’ils entendent.
Ce prédicateur habile a lu l’Astrée, il a volontiers sur sa table l’Art d’aimer traduit par le président Nicole ; en un mot, il sait par principes les règles du jeu, la carte du Tendre, mais surtout il excelle à tout voir finement autour de lui, et à démêler du coin de l’œil les nuances du cœur.
Cependant l’esprit, maudissant la chair et se plaçant hors du monde, proclamait la paix, la charité universelle, la communion des âmes et la règle d’un seul Dieu.
Jugez, par l’application de cette règle, de toutes les parties de notre constitution, et voyez si elles sont dans une dépendance directe de la volonté du peuple… Que tout homme qui combat et qui paie exerce son droit de concourir à l’élection des membres de la législature par un égal et juste suffrage ; soumettez-les, à de courts intervalles, à la réélection ou à la réprobation de leurs commettants : que le magistrat exécutif soit choisi pour le même terme et de la même manière par ceux dont il doit être l’agent. » Or, c’est là que nous tendons évidemment : partout l’élection, partout le contrôle !
Enfin, dans une note de la seconde partie de mon ouvrage, j’essaie d’indiquer quelles sont les règles sévères que l’on doit suivre, relativement à l’adoption des mots nouveaux dans une langue.
Il prend encore « le tour et les lois que jadis les maîtres suivaient eux-mêmes. » Avec leurs règles, il se fait un art.
Tout s’y fait par une chaleur inconsidérée ; et comment accoutumer à la règle, à la solitude, à la discipline, cet âge qui ne se plaît que dans le mouvement et dans le désordre, qui n’est presque jamais dans une action composée, « et qui n’a honte que de la modération et de la pudeur » ?
Ce n’est pas non plus une vérité de La Palisse, car l’histoire a ses procédés, et l’art a des règles tout autres.