Abauzit réunissoit les qualités qui font le bon citoyen, & qu’il n’a jamais prétendu porter atteinte aux loix fondamentales de la Religion.
Cet Auteur employa la métaphysique la plus profonde en faveur de la prémotion physique, c’est-à-dire qu’il travailla beaucoup pour établir un systême dont le moindre défaut est d’être incertain, & dont les conséquences, de l’aveu des meilleurs Théologiens, sont de porter atteinte à la liberté de l’homme.
Ils n’ont fait, en cela, que dévoiler l’inquiétude & la manie qui les portent à adopter ce qui contredit les opinions communes.
Ce temps a laissé dans les esprits une impression si profonde, que le jugement qu’on avait porté sur l’époque précédente en a été profondément modifié. […] Très certainement on ne lui aura pas présenté la carte, et ses compagnons connaissaient trop leur monde pour porter la santé de Delatouche avec de l’eau. […] Il me fallait un monde de fictions, et je n’ai jamais cessé de m’en créer un que je portais partout avec moi ! […] Pour nos compatriotes du temps, nous éprouvons quelque chose de la sympathie que nous portons à ceux qui font avec nous partie de la même cité. […] Il va porter des consolations, il rencontre une leçon.
Espèce de colombe messagère entre les deux amis, Trilby arrive un soir chez le poète, porté sur un rayon du couchant ; et, avant la nuit, il repart avec le message du retour ; surtout il est bien prémuni contre les dangers du voyage : N’erre pas à l’aventure, Car on en veut aux Trilbys. […] Si, dans l’abus de décrire, dont cette ballade offre un exemple, l’auteur a porté de la combinaison et du calcul, le plus ordinairement néanmoins la faute n’appartient qu’à son imagination.
En louant ce livre si récemment publié, on ne fait au reste qu’enregistrer le jugement, déjà établi, qu’en ont porté toutes les personnes compétentes et graves. […] Permettez-moi, Monsieur, d’attacher à quelque chose plus d’importance encore qu’au jugement que vous portez sur la Démocratie américaine, c’est à voir continuer et devenir plus fréquents les rapports qui se sont établis entre nous.
Un grand talent triomphait de toutes ces considérations ; mais il était néanmoins difficile aux femmes de porter noblement la réputation d’auteur, de la concilier avec l’indépendance d’un rang élevé, et de ne perdre rien, par cette réputation, de la dignité, de la grâce, de l’aisance et du naturel qui devaient caractériser leur ton et leurs manières habituelles. […] Une seule chance véritablement malheureuse pourrait résulter de l’éducation cultivée qu’on doit leur donner : ce serait si quelques-unes d’entre elles acquéraient des facultés assez distinguées pour éprouver le besoin de la gloire ; mais ce hasard même ne porterait aucun préjudice à la société, et ne serait funeste qu’au très petit nombre de femmes que la nature dévouerait au tourment d’une importune supériorité.
Voltaire porta au théâtre cette habitude de mettre dans la bouche même des personnages comiques la description vive et brillante du ridicule qui les travaille, et ce grand homme dut être bien surpris de voir que personne ne riait. […] La lecture de Shlegel et de Dennis m’a porté au mépris des critiques français, Laharpe, Geoffroy, Marmontel, et au mépris de tous les critiques.
Tout l’art des auteurs, tout l’intérêt des spectateurs se portent à peu près sur cette unique question : étant donné un sujet tragique, comment les situations tragiques seront-elles ingénieusement esquivées et réduites aux bienséances ? […] Il croyait avoir fait merveille d’avoir porté l’action dramatique hors du monde mythologique gréco-romain, de l’avoir promenée en Asie, en Afrique, en Amérique, de l’avoir ramenée en France, en plein moyen âge féodal et chrétien.
Hanan fut l’acteur principal dans ce drame terrible, et bien plus que Caïphe, bien plus que Pilate, il aurait dû porter le poids des malédictions de l’humanité. […] Je suis porté à supposer que les tombeaux dits de Zacharie et d’Absalom étaient des monuments de ce genre.
Ce corps eut une enfance, une jeunesse, un âge mûr souvent, une vieillesse parfois ; il fut un homme, lit partie d’une famille, naquit et vécut dans une patrie, eut tels parents, tels amis, tels contemporains ; la carrière de cet être fut mêlée d’infortunes et de joies, de hasards et d’habitudes ; il subit et exerça des influences spirituelles ; il reprit l’œuvre artistique à un point donné et en porta le progrès à tel autre point ; cette entité intellectuelle dont on a désigné d’abord la configuration totale et générale, avec toutes ses acquisitions et toute son innéité, eut une évolution, fut jetée dans le compromis de résistances et d’adaptations qu’est la vie, fut fait d’originalité et d’imitation comme tout individu vivant, mêla sa tâche de redites et de trouvailles. […] Si l’on considère que l’histoire doit être l’évocation complète et la résurrection des générations disparues, de ce qu’elles furent, de ce qu’elles pensèrent et restèrent, ce sera là faire de l’histoire, et les lumières qu’on portera dans cette science par la méthode que nous venons d’exposer, seront aussi nouvelles et précieuses qu’elle est sûre.
Je ne le trouvais pas assez froidi, — ni moi non plus — pour y toucher ; — pour juger impartialement cette époque de malheur et de honte que nous avons là traversée… Ce n’est pas quand nous sommes à moitié pris encore, sans être des Titans, sous la montagne qui nous a écrasés, qu’on peut porter un jugement historique sur des événements et des hommes contre lesquels on doit avoir des ressentiments implacables : les ressentiments du mal qu’ils nous ont fait et des humiliations que nous leur devons ! […] Il n’a pas porté bonheur à Tacite lui-même d’avoir exprimé son immortel mépris sur les hommes et les choses dont il fut le contemporain.
Intérieure vis-à-vis de Dieu qu’elle savait porter et cacher dans son âme, au milieu de ce monde qu’elle n’a cessé de voir. […] Il n’est donc pas étonnant que cette vertu nécessaire et bientôt préférée de la résignation ait porté à Mme Swetchine et à sa pensée le bonheur que porte toujours une vertu à qui la pratique et s’en parfume, et il n’est pas étonnant non plus que la charité de cette adorable femme, ait fait de ce parfum, employé longtemps, un baume sauveur pour les âmes éprouvées comme elle !
Joseph de Maistre et Fréron, c’étaient gens de même race, de même religion, de mêmes principes ; mais Janin, le Janin des Débats, qui fut d’abord le petit Janin et puis après le gros Janin, ce gros petit Janin qui roulait le cerceau de sa fantaisie dans tous les chemins en spirale d’un feuilleton sans direction, — mais qui parfois rencontrait le bon sens, — et que ce fût précisément celui-là qui, comme le rat rongeant le filet du lion, se portât fort, pour Fréron contre cet énorme démon de Voltaire, c’était vraiment là de l’inattendu et du frappant ! […] C’est bien là une figure celtique, avec son front étroit et dur, renflé aux tempes, le profil coupant et recourbé, cette maxillaire en saillie, — l’assise solide d’un visage qui n’exprime que la force, — tout cela porté sur de hautes épaules comme en ont les hommes faits pour la guerre, et vous reconnaissez la race opiniâtre qui ne sait pas reculer, la race héroïque qui va de Beaumanoir, du combat des Trente, jusqu’à ce Georges Cadoudal qui mourut pour avoir voulu le renouveler !
Sans préjugé à cet égard, Weiss les a bravement exposés à sa lumière ; il n’a pas craint que l’esprit qui lira son livre, accoutumé à l’intérêt grandiose et dramatique de l’histoire, ne trouve bien chétifs et parfois bien insignifiants les renseignements personnels à tant de familles qui n’ont d’autre titre à l’attention de l’historien que d’avoir été expulsées de France, où elles travaillaient à quelque industrie qu’elles sont allées porter ailleurs. […] Lui non plus ne nous fait grâce de rien, — ni d’un procédé pour feutrer les chapeaux, ni d’un métier à bas porté à l’étranger par les protestants.
Il ne porterait pas pour épigraphe ces mots irréfléchis, tracés par madame d’Alonville elle-même : « Destiné à vivre parmi les hommes, médite ces mots et prends-les pour devise : connaître, tolérer, aimer, servir. » Car la destinée de l’homme est d’habiter un jour le ciel conquis par ses œuvres, et non pas de passer chétivement parmi ses semblables trente-trois ans et demi, en moyenne actuelle. […] Corne a tout dit quand il nous a parlé de la vie sociale sans nous montrer en quoi elle consiste, et du monde, cette notion aplatie entre les deux tempes d’une tête de femme ; car le monde, c’est six mille ans de tradition, d’influences et d’Histoire que nous portons tous plus ou moins sur notre pensée, — c’est cent cinquante générations d’un milliard chaque, et non pas le xixe siècle tout court, et à Paris !
Et cependant tout le temps qu’elle dura, cette incarnation, elle fut rongée par une passion, — une passion honteuse ; et ce lis d’honneur, pour la pureté, porta cette tache au fond de son calice, jusqu’au moment où il tomba dans le sang, versé pour le devoir, mais qui ne l’a pas effacée, car, lorsqu’on est si grand, rien ne s’efface. […] Il s’agit de porter un jugement de penseur sur Nelson, après l’avoir peint en artiste.
Et cependant, tout le temps qu’elle dura, cette incarnation, elle fut rongée par une passion, — une passion honteuse ; et ce lys d’honneur, pour la pureté, porta cette tache au fond de son calice jusqu’au moment où il tomba dans le sang, versé pour le devoir, mais qui ne l’a pas effacée ; car, lorsqu’on est si grand, rien ne s’efface. […] Il s’agit de porter un jugement de penseur sur Nelson, après l’avoir peint en artiste.
de vocation, cette reine des miracles, un érudit sans bibliothèques, sans livres, ou avec peu de livres, au fond du plus modeste presbytère, dans une campagne perdue, et tout en remplissant les devoirs du pasteur qui a charge d’âmes, et qui sait porter son fardeau. […] L’idée que M. l’abbé Gorini était si apte à établir dans la majorité des têtes par un livre autrement tricoté que le sien, l’idée que l’Histoire a été faussée tant de fois et sur tant de questions, par les mains révérées de ceux qui l’ont maniée avec le plus de puissance, parerait au mal actuel de son enseignement… Et je dis actuel, car plus tard, il n’y a point à en douter, la critique de M. l’abbé Gorini portera ses fruits contre ceux qui l’ont suscitée.
Inspiré à son tour par le livre de sa foi et par sa cohabitation de cœur et d’esprit avec les hommes de génie qui ont écrit sur ce livre saint des pages si éclatantes et si profondes, l’abbé Brispot a plusieurs fois montré que cette espèce d’intimité, ce grand voisinage, avait porté bonheur à sa pensée. […] Ces modèles, dus au crayon de Notalis, de Matheus et de Spinx, et qui ont été retrouvés dans une pauvre cabane de paysans à Magny, sont d’une naïveté d’inspiration qui ferait croire qu’ils appartiennent à une époque d’une date plus ancienne que celle qu’ils portent, si on ne savait pas que l’Allemagne, par le fait seul du génie qui lui est personnel, peut, au xviie siècle, équivaloir, en naïveté de touche et en candeur de sentiment, à ce que pouvaient être les autres nations de l’Europe au Moyen Âge.
Eunuque spirituel, même quand il semble posséder le plus de qualités cérébrales, ayant les vaines rages de l’eunuque, le nègre appartient-il à une de ces races déchues comme il en est plusieurs dans la grande famille humaine, et que la Bible, ce livre de toute vérité, a désignées comme devant servir les autres et porter les fardeaux à leur place, ainsi qu’elle s’exprime dans son style imagé et réel ? […] En 1810, le général Lamarre fut tué en défendant le Môle contre Christophe, et Soulouque, qui était déjà devenu quelque chose comme l’aide de camp de son maître, fut chargé de porter son cœur à Pétion.
Elle est une cariatide froncée, écrasée, et bien ennuyée de porter son lourd entablement, et le pis de tout cela, c’est qu’on est de son avis et qu’on partage sa sensation, à cette cariatide ! […] Si cet homme qui dans sa préface a eu, probablement après coup, une idée juste, l’avait abordée dans ses poèmes, s’il portait quelque part l’influence ou l’empreinte des récits bibliques !
Alors le Socialisme, qui avait des doctrinaires, mais qui n’avait pas d’artistes, le prit pour son lauréat, son écrivain et son romancier, et lui jeta au cou cette chaîne d’éloges qu’un homme comme lui a dû impatiemment porter. […] Il donnait à boire à ses gens pour qu’ils fissent tapage et porter haut son nom, et il leur versait le vin qu’eux-mêmes avaient tiré.
Il portait du molleton. […] Il ne traduisit pas seulement, il ne condensa pas seulement l’œuvre de génie sur laquelle il porta cette main coupable, à laquelle les femmes pardonnent tout, quand elle est coupable par trop d’amour… Il fit bien plus.
Cette défiance et cette aversion des jeux patriotiques de la Grèce n’empêchèrent pas Alexandre de porter grand honneur à la poésie sublime et au nom consacré de Pindare. […] Il dut s’élever un Ménandre, pour porter sur la scène, à défaut des peintures de feu et des fantaisies d’Aristophane, l’observation d’Aristote et de ses élèves.
On voit, par cet exemple, quelle attention il faut porter dans sa lecture, pour ne point admettre de fausses idées dans son esprit ; et s’il s’en est glissé plusieurs dans un livre qui entre dans notre éducation, comme un des meilleurs qui aient jamais été faits, qu’on juge de celles que nous recevrons par un grand nombre de livres inférieurs à celui-ci.
Ces anciens Malherbe, pour se distinguer des autres du même nom qui se trouvent en Normandie, s’appelaient Malherbe aux Roses, à cause qu’ils portaient dans leurs armoiries d’hermines à six roses de gueules. […] La gloire des méchants est pareille à cette herbe Qui, sans porter jamais ni javelle ni gerbe, Croît sur le toit pourri d’une vieille maison : On la voit sèche et morte aussitôt qu’elle est née, Et vivre une journée Est réputé pour elle une longue saison. […] II La probité, quoi qu’il en soit, subsiste, même sous les défauts de Malherbe ; son caractère privé, bien qu’étroit, est solide et suffit à porter, sans jamais fléchir, sa grandeur lyrique. […] L’espace d’entre le Rhin et les Pyrénées ne lui semble pas un champ assez grand pour les fleurs de lys ; il veut qu’elles occupent les deux bords de la mer Méditerranée, et que de là elles portent leur odeur aux dernières contrées de l’Orient. […] Il ne disait mot qui ne fût marqué au bon coin et qui ne portât.
« Jamais, dit-il, tant de désirs n’ont enivré mon âme, même le jour où, porté sur mes vaisseaux agiles, je te ravis de la gracieuse Lacédémone, et que dans l’île de Cranaé l’amour et le sommeil nous réunirent. » Il l’entraîne vers la chambre nuptiale, où ils reposent ensemble sur une couche d’or pendant que Ménélas le cherche encore sur la poussière pour l’immoler. […] Elle a couru vers les remparts comme une femme hors de sens, et derrière elle la nourrice portait le petit enfant ! […] Tel un coursier, largement nourri dans une étable, brisant ses entraves et galopant par bonds dans la plaine, s’élance vers le fleuve rapide où, superbe, il a l’habitude de se plonger ; il dresse, en la secouant, sa tête, fait ondoyer sur son encolure une crinière touffue, et, fier de sa beauté, ses membres souples le portent sans fatigue vers les prairies connues où paissent les jeunes cavales ! […] Je t’aimais de toute la tendresse de mon cœur ; aussi jamais tu ne voulais aller dans les festins avec un autre que moi ; jamais tu ne voulus prendre tes repas dans le palais avant que je t’eusse assis sur mes genoux et que j’eusse coupé tes morceaux et porté la coupe à tes lèvres. […] je les jetterai sur la flamme dévorante, puisqu’ils te sont désormais inutiles et que tu ne les porteras plus !
Les deux appartements du second étaient occupés, l’un par un vieillard nommé Poiret ; l’autre, par un homme âgé d’environ quarante ans, qui portait une perruque noire, se teignait les favoris, se disait ancien négociant, et s’appelait monsieur Vautrin. […] Mme Vauquer avait admiré dix-huit chemises de demi-hollande, dont la finesse était d’autant plus remarquable que le vermicellier portait sur son jabot dormant deux épingles unies par une chaînette, et dont chacune était montée d’un gros diamant. […] Courtisée pour sa beauté par le comte de Restaud, Anastasie avait des penchants aristocratiques qui la portèrent à quitter la maison paternelle pour s’élancer dans les hautes sphères sociales. […] Quoique l’isolement dût me porter à la rêverie, mon goût pour les contemplations vint d’une aventure qui vous peindra mes premiers malheurs. […] « Tout à Clochegourde portait le cachet d’une propreté vraiment anglaise.
Saint-Simon, qui, je l’avoue, n’a pas flatté le portrait de l’archevêque de Cambrai, en a porté ce jugement, à la fois si vraisemblable et si vrai : « Sa persuasion, dit-il, gâtée par l’habitude, ne voulait point de résistance ; il voulait être cru du premier mot. […] « Si vous en avez, dit-il, les valets de chambre en porteront. » Et, s’étendant sur cet article du luxe, il se plaint, comme d’un prodige, qu’il y ait à Paris plus de carrosses à six chevaux qu’il n’y avait de mules cent ans en deçà, et qu’au lieu d’une seule chambre à plusieurs lits, comme au temps de saint Louis, on ne puisse se passer d’appartements vastes et d’enfilade. […] Par exemple, examinant le prince sur les raisons qui l’auraient porté à éloigner de sa personne les sujets forts et distingués, Fénelon lui demande s’il n’a pas craint « qu’ils ne contredissent ses passions injustes, ses mauvais goûts, ses motifs bas et indécents. » A quel tribunal de la pénitence un roi se vit-il poursuivi de suppositions si violentes ? […] Cette leçon porta ses fruits. […] Cette fiction de l’enfant Amour, que Calypso, pour se soulager de la flamme qui coulait dans son sein, donne à porter à sa suivante Eucharis, n’est qu’un ingénieux expédient pour se dérober à des peintures trop peu compatibles avec le caractère du prêtre.
Il n’y a pas eu de combat bien vif à l’Académie ce jour-là, malgré la présence de tous ces grands rivaux ; on paraissait s’être entendu pour porter d’abord M.
Cette idée de lui faire porter votre poème par son enfant adorée est d’une délicatesse exquise ; il ne peut manquer d’être fort touché.
» Il falloit que toute la progéniture de cet Auteur fût invinciblement dévouée à l’anathême ; car le Public a porté le jugement terrible qu’il redoutoit.
Ses Poésies sont en général pleines d'esprit & de délicatesse, & portent l'empreinte de son caractere libre jusqu'à la licence.
Ils portaient jusque dans leur goût pour les livres l’austère simplicité de leur vie. […] Les hommes plus anciens et plus naïfs portaient à manger et à boire à leurs amis morts. […] C’est lui qui portait à vendre la volaille et les cochons de lait au marché de la ville. […] Saurai-je si, dans ma grange, j’ai porté le bon grain ? […] Plus tard, il porta plus haut qu’aucun poète de son temps l’audace lumineuse de la pensée.
Suivant la mode du temps, il portait des oreilles de chien immenses et qui descendaient jusque sur les épaules. […] Non, pas même ce pauvre grand Rousseau, que sa folie portait à se calomnier lui-même. […] Il porta sa montre et ses habits au Mont-de-Piété, dans le bureau de la rue Richelieu. […] Nous portons nos imaginations comme les arbres portent leurs feuilles et leurs fruits. […] Il faut être disciple pour porter un témoignage minutieux.