Cette poésie, pleine de sursauts, nourrie de trouvailles d’expressions, d’observations spécialement physiologiques, éclate parfois en des cris d’humanité pénétrants.
Une maniere d’écrire pleine de noblesse, de chaleur & de sagacité, répand de l’intérêt même sur ceux de ses Ouvrages qui n’ont de rapport qu’à la Médecine.
L’Explication historique des Fables, la Mythologie expliquée par l’Histoire, sont deux Ouvrages pleins d’érudition, de recherches, d’idées neuves, & écrits d’ailleurs avec autant d’élégance & de netteté, que ces sortes de dissertations en peuvent admettre.
Son Commentaire sur les Œuvres de Moliere ne se borne point à des Remarques grammaticales ; il offre encore des observations pleines de goût, de finesse & de solidité sur les mœurs, les usages, les modes ; des anecdotes relatives à chaque Comédie, & des réflexions critiques, très-propres à ramener les esprits aux vrais principes d’un art qui se dénature tous les jours.
Ce style est plein d’ailleurs d’intérêt, de chaleur, & de naturel.
Il y en avait, chaque matin, plein le salon, plein l’antichambre, et jusque dans l’escalier, qui attendaient leur tour. […] Vous verrez qu’il est clair comme eau de roche et plein de choses. […] C’est toute une comédie charmante, pleine de naturel et de vie. […] Il était théâtral et plein d’illusions. […] Et ce ne sont pas de maigres portefeuilles courant l’un après l’autre ; ce sont, dans une vaste bibliothèque si bien disposée pour l’étude qu’on y voudrait vivre et mourir, des manuscrits à pleins cartons, et des cartons à pleines caisses ou à pleins casiers.
Ce n’est pas lui qui se chargera de motiver ou de régulariser les contrastes dont ses œuvres sont pleines. […] Il est triste à dire qu’aujourd’hui on peut faire paraître deux ou trois volumes de vers pleins de mérite et rester parfaitement inconnu. […] C’est une note qu’on n’est plus habitué à entendre et qui vous cause une surprise pleine de charme. […] Pleine mer, plein ciel, la Trompette du jugement dernier, sont en dehors du temps. […] La pièce est bien pleine de l’idée première.
Il écrit des romans vrais dans une langue pleine de saveur. […] Leur intelligence est pleine d’inquiétude et d’audace. […] Notre abbesse avait la tête pleine de légendes fleuries. […] Que notre enseignement soit plein d’idées. […] C’est, de plus, un demi-Anglais, tout plein de Shakespeare.
Tout ce début est plein de grâce et de mélancolie. […] Il donne au jeune poète italien des conseils pleins de sagesse. […] Guizot nous inspire pleine confiance ; nous sentons, en l’écoutant, qu’il ne dit rien au hasard. […] Guizot des réflexions pleines de justesse. […] Guizot sont donc une lecture pleine de profit.
Rodolphe Darzens Il débuta par une plaquette, l’Éternelle chanson (1884), qui contient des triolets d’une jeune et saine gaîté ; puis parurent les Horizontales (1884), recueil de parodies humoristiques ; enfin Pentecôte (1885), poème rustique plein de saveur.
Les connaisseurs aimeront ces vers pleins d’aperçus nouveaux, de tours étranges, d’expressions créées, dans lesquels le bizarre même à sa franchise et son naturel ; ils goûteront ces fruits de forte saveur sous une écorce parfois étrange et rude.
Ses décisions sont souvent conformes aux regles du vrai goût, & sa maniere d’écrire est quelquefois pleine de chaleur & d’énergie.
Blondel, [David] Ministre Protestant, né à Châlons en 1581, mort à Amsterdam en 1655, Auteur de plusieurs Ouvrages pleins de recherches, mais mal écrits.
Son Eloge de la Fontaine offre un grand nombre d’observations littéraires & morales qui annoncent un esprit plein de goût & de sagacité, & est écrit avec cette noble simplicité qui n’exclut ni la force ni l’élégance, & qu’on rencontre si rarement dans les Ouvrages Académiques.
Celui du Belier sur-tout est recommandable par des critiques pleines de finesse, & par un précepte donné, sans air de prétention, aux Gens de Lettres : Belier, mon ami, je t’en prie, commence par le commencement, On lui attribue les Mémoires du Comte de Grammont, qui sont très-bien écrits, & qu’on peut proposer comme un modèle à suivre dans ces sortes de Productions.
L’Histoire de Béarn, qu’il a composée, est pleine d’éclaircissemens utiles sur l’origine des Rois de Navarre, des Ducs de Gascogne, des Comtes de Toulouse, de Carcassonne, &c.
PAYS, [René le] de l’Académie d’Arles, né à Nantes en 1636, mort en 1690 ; Bel-Esprit & Poëte de Province, dont les Vers foibles, mais pleins de gaieté, amuserent quelque temps la Cour & la Capitale.
Celui des Mois a d'ailleurs d'autres défauts ; on y rencontre des longueurs, des Vers parasites, sans harmonie, hérissés de mots barbares ; il est plein d'incorrections, de césures bizarres, d'enjambemens forcés ; le plan en est vague, le but indéterminé, la marche inégale & par bonds, le style sec & décousu.
Autant qu’il nous est permis d’en juger, ceux de sa profession y reconnoîtront un Militaire versé dans les opérations de la Guerre, & tout le monde un Citoyen plein de respect pour la Religion, d’amour pour son Prince, & de zele pour l’humanité.
Aussi désirai-je que votre nom glorieux aide à la victoire de cette œuvre que je vous dédie, et qui, selon certaines personnes, serait un acte de courage autant qu’une histoire pleine de vérité. […] Ton œuvre murmure, éternelle, Comme une forêt pleine d’ombre ; Et dans ta pensive prunelle, Qui vit les deuils et les désastres, S’épanouit le ciel, plein d’astres. […] Elle est le Beffroi de cette Cité mouvante et multiple, de toute forme et de tout âge, pleine de contrastes : où la Mosquée des Orientales s’arrondit, au milieu des flèches lyriques des Feuilles d’automne et des Voix intérieures, des Rayons et des Ombres, et des Contemplations ; où le Paris des Misérables s’agite autour de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, où le drame est représenté par tout un groupe tragique d’édifices, qui relient Aranjuez à la Tour de Londres, le Burg germanique au Louvre, la Renaissance italienne à la Décadence espagnole ; où le prétoire des Châtiments donne sur les camps et sur les tranchées de l’Année terrible, cette cité fantastique que la mer baigne, que les astres sans cesse interrogés illuminent, que les champs et les forêts envahissent ; où la nature, enfin, projette ses splendeurs et ses ténèbres, ses floraisons et ses éruptions, sur les luttes et les douleurs de l’humanité. […] Une singulière découverte coïncide avec celle de l’esprit nouveau, c’est que la langue française, qui semblait ne plus sembler bonne qu’à rimer des petits vers spirituels ou aimables, se trouva tout à coup vibrante, sonore, pleine d’éclat.
C’est en effet une dépouille arrachée à un corps plein d’embonpoint, pour en affubler une ombre. […] Or Sénèque est plein de ces vérités, sous forme de sentences. […] Deux amants qu’attache l’un à l’autre une passion profonde et légitime, et que va rendre ennemis la loi du devoir filial et de l’honneur domestique ; Rodrigue aimant Chimène, mais forcé de venger l’affront de son père dans le sang du père de sa maîtresse ; Chimène forcée de haïr celui qu’elle aime, et de demander sa mort, qu’elle craint d’obtenir ; Rodrigue, tout plein des grands sentiments qui feront bientôt de lui le héros populaire de l’Espagne ; Chimène, héritière de l’orgueil paternel, fière Castillane, qui veut se battre contre Rodrigue avec l’épée du roi ; ce roi, si plein de sens et d’équité, image de la royauté de Salomon, par sa modération, par sa connaissance des hommes, par sa justice ingénieuse : les deux pères si énergiquement tracés ; le comte, encore dans la force de l’âge, qui a été vaillant à la guerre, mais qui se paie de ses services par le prix qu’il en exige et par les louanges qu’il se donne ; le vieux don Diègue, qui a été autrefois ce qu’est aujourd’hui le comte, mais qui n’en demande pas le prix, et ne s’estime que par l’opinion qu’on a de lui ; le duel de ces deux hommes, si rapide, si funeste, d’où va naître entre les deux amants un autre duel dont les alternatives seront si touchantes ; Rodrigue, après avoir tué le comte, défendant son action devant Chimène, qui n’en peut détester le motif, puisque c’est le même qui l’anime contre Rodrigue ; la piété filiale aux prises avec l’amour ; l’ambition désappointée ; l’idolâtrie de l’honneur domestique ; des épisodes étroitement liés à l’action ; un récit qui nous met sous les yeux le sublime effort de l’Espagne se débarrassant des Maures, d’un pays rejetant ses conquérants : quel sujet ! […] Quelle nouveauté, en effet, même après Malherbe, que ces vers si pleins, si nerveux, où la rime enfonce le sens, et cette propriété, cette force, après la fadeur romanesque des poésies du temps !
On connaissait Chateaubriand ; mais, avec un instinct plus juste que celui des prétendus néo-catholiques, pleins de naïves illusions, ces bons vieux prêtres se défiaient de lui. […] Le Traité des Études de Rollin est un livre plein de vues larges auprès du cercle de pieuse médiocrité où s’enfermaient par devoir ces maîtres exquis. […] Ma seule consolation était de lui écrire des lettres pleines d’un sentiment tendre et tout humides de regrets. […] La maison était pleine de parties défectueuses ; il suppléait à tout. […] Paris y entrait à pleins bords par les portes et les fenêtres, Paris tout entier, moins la corruption, je me hâte de le dire, Paris avec ses petitesses et ses grandeurs, ses hardiesses et ses chiffons, sa force révolutionnaire et ses mollesses flasques.
Préambule Dans un de ces préambules pleins de grâce que Cicéron aime à placer, comme des portiques, à l’entrée de ses traités d’éloquence et de philosophie, dans un dialogue où les chefs de l’aristocratie romaine, réunis sous les ombrages d’une villa deTusculum, nous laissent entrevoir l’exquise urbanité d’une conversation patricienne et, pour ainsi parler, le grave sourire de ces maîtres du monde antique, l’orateur Crassus, prié de dire son avis sur un sujet littéraire, s’en défend par des paroles fort dédaigneuses pour la critique. […] L’un suppose un esprit juste, méditatif, souvent modeste ; l’autre exige un homme habile, actif, passionné, plein d’audace et de confiance en lui-même. […] Jeunes et pleins de confiance, ils négligèrent l’opinion des penseurs : ils dédaignèrent d’écouter ce qu’on avait dit en Allemagne et peut-être ce qu’on disait en France à leurs côtés. […] De telles révélations sont pleines d’intérêt sans doute, mais nécessairement incomplètes et involontairement partiales. […] En France nous avons des critiques d’une habileté incomparable, pleins de goût pour juger, de talent pour écrire.
La présentation de l’œuvre dada est toujours pleine de goût pour l’œil, qu’il s’agisse des tableaux aux couleurs charmantes, très mode, ou des livres et revues toujours délicieusement mis en pages, selon des ordonnances de catalogues de parfumerie. […] S’ils nient tout à priori il faut malgré cette négation un peu prématurée il me semble, reconnaître qu’ils sont pleins de conviction pour ces ornements dont on fait les enfants et avec lesquels ils font joujou. […] Tout support paraît accidentel et fantastique, tout pilier, plein de gaîté. […] Chesterton nous absorbe plus qu’il ne nous désarme, et c’est moins par la justesse de son argumentation que par cette fraîcheur pleine de charme que contiennent ses idées même les plus surannées. […] Louis de Gonzague Frick (1883-1961), poète français condisciple d’Apollinaire au collège Saint-Charles de Monaco, oscillant, selon Jean Rousselot (Dictionnaire de la poésie française contemporaine, Paris, Larousse, coll. « Les dictionnaires de l’homme du xxe siècle », 1968), entre le « musicisme » de Jean Royère et la « modernité », dans des poèmes à la prosodie raffinée, pleins d’inventions langagières.
Varillas a fait encore quelques autres Ouvrages, dont le plus connu est l'Histoire des Hérésies, très-peu exacte, & que Ménage appeloit avec raison, une Histoire pleine d'Hérésies.
Le Dissertateur y paroît plein de sagacité, & habile Critique.
Rien de plus poétique, rien de plus dramatique, quand on songe que les Rimes maladives d’Alfred Béjot ne sont pas la forme fantaisiste d’une fiction cérébrale, un symbole d’une âme seulement douloureuse, mais qu’elles constituent le testament authentique d’un jeune écrivain mort plein d’avenir, à trente ans.
Et je détache, avec plaisir, des Poèmes de légende et d’amour, ces quelques vers : Et notre barque, aux flots menteurs de l’Avenir, Sous le ciel fastueux connue un dais de parade, Flottera, s’attardant et lente, vers la rade Où s’égrènent les chansons grêles des cigales, Où l’ombre des palmiers frêles, sur l’eau tranquille, Tisse au soir glorieux un manteau de silence Comme un rêve d’amour épandu sur les lies, Plein d’un chant nostalgique et doux de fiancées Dont les ailes du soir ont pris la douceur blanche.
Son vers est plein, robuste, très franc.
Ses Mémoires sur la Langue Celtique sont pleins de recherches, & font auguter avantageusement de la bonté du Dictionnaire Celtique, auquel il travaille depuis plusieurs années ; Ouvrage nécessaire pour débrouiller l’origine de notre Langue, & pour en faire connoître les développemens successifs.
Son Traité des Sens, surtout, est plein d’idées neuves, profondes, & propres à faire sentir qu’il eût pu s’illustrer dans les Lettres, s’il s’y fût uniquement dévoué.
On ne sauroit disconvenir qu’il ne mérite, à beaucoup d’égards, ce succès : il contient des critiques excellentes, des observations pleines de goût, mille traits d’un esprit piquant ; mais il faut avouer aussi qu’avec un style agréable, l’Auteur fatigue souvent son Lecteur, par une profusion & une monotonie de gentillesses qui ne s’accordent pas avec le ton convenable à un Journaliste.
Il ne faut juger de ses talens que par ses Poésies légeres, qui sont pleines de douceur & d’agrément.
Plein de zele pour la Religion & doué du talent d’écrire avec onction, il a publié plusieurs Ouvrages en faveur du Christianisme, contre les attaques multipliées de la nouvelle Philosophie, où, par des raisonnemens solides & à la portée de tous les Esprits, il prouve la vérité, l’utilité & la nécessité de la Religion.
Philippe Gille De beaux vers, bien francs, bien sonnants, pleins de belles idées, voilà ce qu’on trouve dans les Voix de la glèbe, le nouveau livre de M.
Le mot précis, l’épithète imprévue, le refrain piquant, le vers lancé comme à pleine voix, il a tout ce qui fait le charme de ce délicieux poème si français, la ballade.