Si l’on a beaucoup parlé de la relativité de la morale, on l’a presque toujours mal comprise. […] Et je ne parle pas ici des cas, instructifs autrement, dans lesquels les instincts sociaux ont cédé à la poussée des instincts égoïstes.
Il sortait d’une famille de marins ; par son père, il appartient à la race bretonne pure, à cette race triste, douce, inflexible, dont il a si bien parlé dans son Étude sur Lamennais.
Les faits seuls y sont, mais ils parlent ; en mettant à les bien entendre et à les méditer quelque chose de la même attention et de la même patience qui les a amassés et classés si distinctement, on sent naître en soi des réflexions sans nombre.
À une exception près pourtant, je veux parler de ce malencontreux article 2 : « Les ministres ne dépendent que de l’empereur » article qui d’ailleurs a été soigneusement maintenu.
Nous parlons ici des intoxications prises comme matière à description et non considérées pomme excitants propres à fouetter le cerveau.
Je ne parle ici que des succès réels de l’ambition ; il y en a beaucoup d’apparents ; et c’est par eux qu’on devrait commencer l’histoire de ses revers.
Quand naquit son dauphin, la joie de la France fut celle d’une famille, « on s’arrêtait dans les rues, on se parlait sans se connaître, on embrassait tous les gens que l’on connaissait17 ».
C’est par extension qu’on parle d’une quantité infinie.
Les esprits fins, pour parler le langage de Pascal, ont ici l’avantage sur les esprits géométriques.
Ce voluptueux matérialiste parle gravement, dévotement du jansénisme.
Si quelqu’une a fait parler d’elle, il feint de croire que c’est seulement pour ses talents d’écrivain.
Et aussitôt les hommes reconnaissent que cette merveille leur est née : un poète vraiment inspiré, un poète comme ceux des âges antiques, ce « quelque chose de léger, d’ailé et de divin » dont parle
Elle parle aux sens.
. — Si l’on donne au mot antinomie ce sens absolu, on ne peut parler d’antinomie entre l’individu et la société ; car en fait l’individu n’existe jamais et n’a probablement jamais existé à l’état isolé.
Mais la popularité du baptiste s’imposait à eux, et ils n’osaient parler contre lui 300.
Jésus lui-même, dans beaucoup de cas, se sert de manières de parler qui ne rentrent pas du tout dans la théorie apocalyptique.
Les personnes qui, jusqu’au 24 mars 1670, avaient parlé à madame Scarron de l’éducation qu’on voulait lui confier, n’étaient que des parents ou les amis particuliers de madame de Montespan.
Aussitôt qu’on nous parle d’une autre matière que celle-là, il n’y a pas plus de raison de l’appeler matière que de quelque autre nom, — la substance, l’idée, l’esprit ou même Dieu, — et le matérialisme se transforme en idéalisme ou en panthéisme.
Changeons quelques institutions et ne parlons plus de décadence, d’aveulissement ; laissons là toutes ces vilaines choses et réjouissons-nous, puisque la France est toujours la France.
C’est avec Xénophane que la philosophie grecque nous parlé pour la première fois la langue de la poésie.
Je suis au Japon, j’aime le Japon, je parle le japonais et, comme on dit dans les vieux drames : « Profitez, usez de moi… » Docteur Michaut. […] En 1785 Hokousaï publie deux livres jaunes où il n’est pas parlé du texte, et où seulement est annoncé que l’illustration est de Shunrô. […] Enfin, comme dénouement de l’histoire du juge Aoto, on voit une place d’exécution où un bourreau se dispose à trancher la tête à un homme attaché à deux pièces de bois croisées, liées par le haut, quand apparaît providentiellement, dans le fond, le juge auquel une femme parle et innocente le condamné, qui va avoir sa grâce. […] Dans ce second volume, faisant sans doute allusion à des planches de Rembrandt qu’un critique américain l’accusera d’avoir transportées dans le vieux sacro-saint dessin japonais, Hokousaï parle du procédé hollandais de l’eau-forte, du procédé qui consiste à dessiner sur le cuivre recouvert d’un vernis, et annonce qu’il dévoilera ce procédé dans le volume suivant. […] Ainsi dans l’album intitulé Hokousaï Sogwa, Dessins grossiers d’Hokousaï , publié en 1806, et dont la première planche représente le génie fantastique de l’encre de Chine, le préfacier Sakaudô, se faisant l’interprète des conversations du peintre, s’exprime dans ces termes : « Il n’est pas difficile de dessiner des monstres, des revenants, mais, ce qu’il y a de difficile, c’est de dessiner un chien, un cheval, car ce n’est qu’à force d’observer, d’étudier les choses et les êtres qui vous entourent, qu’un peintre représente un oiseau qui a l’air de voler, un homme qui a l’air de parler.
Tantôt enfin l’excitation nerveuse, suivant les nerfs moteurs, se transforme en mouvements des muscles, qui deviennent alors les signes les plus extérieurs et les plus visibles de l’émotion : une brûlure au doigt contracte les traits du visage ; une vive joie ou une vive inquiétude nous fait nous agiter, parler, aller et venir. […] » — « La mimique du Français, ajoute Mantegazza, est excentrique au sens physiologique, c’est-à-dire expansive, rapide et gaie. » Déjà Lavater avait dit que « la physionomie du Français est ouverte, qu’elle annonce tout de suite mille choses agréables. » — « Le Français ne sait pas se taire, ajoute Lavater, et quand sa bouche se ferme, ses yeux et les muscles de son visage continuent de parler.
Les hommes à vocation native présentent rarement, croyons-nous, un désaccord accusé entre leurs délassements et leurs occupations Les artistes, qui généralement s’adonnent à leur carrière par suite d’un entraînement instinctif, ne parlent que de leur art et ne cherchent de plaisirs intellectuels qu’en lui. […] On la retrouvera dans la correspondance de Flaubert ou de Mallarmé, chez Brunetière, voire dans certains textes théoriques de Zola, sans parler des penseurs spiritualistes.
Je ne m’attendais pas que parler de Léonard pût redevenir une occasion qu’il fallût saisir au passage, un rapide et triste à-propos.
Il n’existe ni religion dominante, ni opinion dominante dans un pays ainsi partagé : les pouvoirs établis se maintiennent par la protection des grandes puissances ; mais l’empire de chaque gouvernement sur ses sujets est extrêmement limité par l’opinion ; et l’on peut parler sur tout, quoiqu’il ne soit possible d’agir sur rien.
Gœthe en parle à Eckermann le 29 novembre 1826.
Il semble, par suite, que l’évolution se résolve en une série de mouvements qui reviennent sur eux-mêmes ; qu’elle soit, dès lors, la négation de tout progrès ; qu’elle aboutisse à ces ricorsi, à ces retours périodiques au même point dont parlait jadis Vico ; qu’elle puisse être figurée par un serpent qui se mord la queue, par un cercle où elle chemine et tourne en repassant incessamment sur la trace de ses propres pas.
Voici pourtant un critique — dont j’ignore la vie extérieure et s’il parle du haut d’une chaire — qui débute quelquefois par de la pensée ; mais il continue toujours par de la prudence et de la naïveté professorales.
Quant à l’activité spontanée dont parle Bain, elle est toute relative : elle désigne de la force emmagasinée, un ensemble de forces de tension, qui demandent nécessairement à se décharger sous les excitations vagues venues des profondeurs de l’organisme.
Je ne veux pas, à mon tour, m’attirer le reproche d’être injuste envers cette partie récente de notre histoire dont nous venons de parler.
L’auteur de la Cathédrale parle quelque part d’un religieux « qui, sortant de sa cellule, au mois de mai, se couvrait la tête de son capuchon pour ne pas voir la campagne et n’être pas ainsi empêché de regarder son âme. » L’erreur de M.
Dès qu’on nous parle d’une histoire de la psychologie française écrite par un philosophe professionnel, nous avons instinctivement l’image d’une série de chapitres non seulement sur Maine De Biran (qui a, celui-là, vraiment avancé l’étude de l’homme), mais sur Jouffroy, qui invoque souvent, et de façon touchante la révélation de la psychologie, et que la psychologie traite comme l’esprit saint fait des prélats dans la chanson de Béranger ; sur Garnier dont le Traité des facultés de l’âme réalisa assez longtemps dans les bibliothèques universitaires une summa psychologica ; ou, plus près de nous, sur Alfred Fouillée, dont la savonneuse Psychologie des idées-forces et ses complémentaires ne contiennent pas plus de sens utile.
I En même temps que le grand travail mental dont on vient de parler, il s’en accomplit un autre aussi involontaire, aussi sourd et aussi fécond en illusions et en connaissances. […] Ainsi parlaient les aveugles de Cheselden et de Home ; ils situaient leur sensation nouvelle selon les habitudes de leur toucher et appliquaient au cas nouveau l’expérience ancienne48. […] » — C’étaient des dames avec des châles rouges. — Il fallait sans cesse lui traduire dans le langage tactile qu’elle entendait la langue inconnue que son œil lui parlait. — Comme, avant l’opération, elle savait dire d’où venait la lumière, elle était probablement déjà capable de diriger à peu près sa tête et ses yeux du côté où apparaissaient les objets éclairés ; mais chez elle cet art était tout à fait rudimentaire.
Parler de l’admiration sincère de ces deux hommes l’un pour l’autre c’est les mal comprendre ou c’est les défigurer. […] J’en ai fait saisir un à Ettenheim, et on me parle aujourd’hui de droit d’asile, de violation de territoire !
Pour cela, il fallait qu’il cachât la supériorité de sa nature, ou pour parler plus exactement, la supériorité à laquelle elle était parvenue ; car là était pour lui la seule garantie, qu’il n’était point un objet de surprise et d’admiration, un être auquel on rend hommage et qu’on adore parce qu’on ne le comprend pas, mais qu’il avait obtenu la seule chose qui pût le délivrer de son isolement : qu’il était aimé et compris par amour. […] Toujours ce défaut général, l’indépendance de la musique par rapport au texte parlé ; elle supprime, en réalité, la valeur de ce texte, dans ces œuvres de chant, mais, surtout dans l’Opéra.
Les entendant un jour s’en plaindre, Villars encore enfant s’écria : « Pour moi, j’en ferai une grande. » Et comme ses parents lui demandaient sur quoi il se fondait pour parler de la sorte, il répondit : « C’est déjà un avantage pour moi que d’être sorti de vous ; et, d’ailleurs, je suis résolu à chercher tellement les occasions, qu’assurément je périrai, ou je parviendrai. » Son mot d’ordre, sa devise en entrant dans la vie aurait pu être : « En avant, et toujours plus haut !