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479. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Avant-Propos. » pp. -

On s’est borné à celles que leur singularité a sauvées de cet oubli profond, auquel les écrits polémiques sont d’ordinaire condamnés.

480. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre troisième. »

Ce que je vous dis-là, on le dit à bien d’autres : La Fontaine, avec sa délicatesse ordinaire, indique les traitans d’alors, tourne court bien vite, comme s’il se tirait d’un mauvais pas.

481. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 1, de la necessité d’être occupé pour fuir l’ennui, et de l’attrait que les mouvemens des passions ont pour les hommes » pp. 6-11

Dans les festins les plus delicieux, où l’on n’apporte qu’un appetit ordinaire, on ne sent pas un plaisir aussi vif que celui qu’on ressent en appaisant une faim veritable avec un repas grossier.

482. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 17, s’il est à propos de mettre de l’amour dans les tragedies » pp. 124-131

non ignara mali miseris succurrere disco. il est encore ordinaire de juger des mouvemens naturels du coeur en general, par les mouvemens de son propre coeur.

483. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388

Ce sont quelques-uns de ces dégrez de plus ou de moins, qui font la difference du grand homme et de l’ouvrier ordinaire.

484. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Remarque finale. Le Temps de la Relativité restreinte et l’Espace de la Relativité généralisée »

Elle devait porter sur le Temps et sur les paradoxes, concernant le Temps, qu’on associe d’ordinaire à la théorie de la Relativité.

485. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

On en a vu qui n’en étoient pas humiliés, & ce qu’il y a de plus ordinaire encore, c’est qu’il se trouvoit des gensqualifiés qui les fréquentoient. […] Il nous prouva par des exemples que le vin le plus ordinaire pouvoit devenir excellent par la préparation. […] L’homme le plus ordinaire a droit d’y prétendre, sur-tout s’il a quelque recommandation auprès des gens en place ; & qu’est-ce qui n’en a pas ? […] Le privilege d’une feuille périodique, ne s’accorde, pour l’ordinaire, qu’à des personnes capables de remplir cette tâche. […] Ne vous étonnez pas, si celui-ci marche d’un pas fier, & si la jactance est son langage ordinaire.

486. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Toujours est-il que voici comme Platon parle des Dieux à son ordinaire. […] Mais il n’en est pas moins vrai que, lorsqu’il est excessif, il est la cause ordinaire de toutes nos erreurs. […] Il est bien l’amour avec tous ses caractères ordinaires et qui semblent comme inhérents à lui. […] À en juger par ses objets ordinaires, il est incontestable que rien n’est plus faux. […] Et donc, il fait aux artistes la question ordinaire : À quoi servez-vous ?

487. (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80

Cet entretien aparté se prolongeait un peu plus que la bienséance ordinaire ne l’autorise, le pied sur le seuil entre les deux portes. […] Sa beauté était remarquable, son esprit ordinaire. […] Presque toute cette société était jeune, car le supplice en ce temps avait raccourci la vie des pères ; il manquait un degré ou deux à l’échelle ordinaire des générations : la guillotine avait rajeuni les salons de Paris. […] Le ministre, de même que le roi, ne comprenait rien à mes refus ; il les attribuait sans doute à mon ambition plus exigeante, mobile ordinaire de ces abstentions ; il me demanda une entrevue pour vaincre mes répugnances à force de faveurs politiques.

488. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

C’est qu’en effet, si les événements politiques ne sont pas les plus profonds de ceux qui composent la vie d’un peuple, ils sont d’ordinaire les plus visibles, les plus bruyants, et que pour ce motif ils ont été les premiers à frapper les historiens, par conséquent aussi les premiers dont on ait saisi les rapports avec les autres formes de l’activité sociale. […] Il y a une telle discordance entre le rang ordinaire des personnages et le ton qu’ils prennent, entre leurs fonctions traditionnelles et les rôles qu’ils usurpent, qu’il en résulte une série de scènes burlesques, de contrastes comiques au premier chef. […] Et ce sont, d’ordinaire, d’autres hommes venus plus tard, quand le péril était passé, quand le ciel était rasséréné, qui ont été inspirés, stimulés, élevés au-dessus d’eux-mêmes par la vue lointaine de ce déchaînement gigantesque. […] Aussi le sabre et la pensée, qui ne peut se passer d’indépendance, font-ils d’ordinaire mauvais ménage, et le dressage des futurs soldats est-il calculé, en vue de leur inculquer le respect de la discipline, même en matière intellectuelle.

489. (1739) Vie de Molière

Au lieu même de donner à son fils naturel un précepteur ordinaire et pris au hasard, comme tant de pères en usent avec un fils légitime qui doit porter leur nom, il engagea le célèbre Gassendi à se charger de l’instruire. […] La troupe de Molière fit doubler pour la première fois le prix ordinaire, qui n’était alors que de dix sous au parterre. […] Les autres petites pièces que Molière ne donnait que comme des farces, ont d’ordinaire un fond plus bouffon et moins agréable. […] On comprit alors qu’il peut y avoir de fort bonnes comédies en prose, et qu’il y a peut-être plus de difficulté à réussir dans ce style ordinaire où l’esprit seul soutient l’auteur, que dans la versification, qui par la rime, la cadence et la mesure, prête des ornements à des idées simples que la prose n’embellirait pas.

490. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — III. (Fin.) » pp. 162-179

Voltaire a fait cette remarque à l’honneur du prince Maurice : « C’est d’ordinaire le parti le plus faible qui désire une trêve, et cependant le prince Maurice ne la voulait pas. […] On dit que celui-ci, malgré sa douleur, prit sur lui de présider le Conseil le jour même de cette mort, comme à l’ordinaire.

491. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — I » pp. 1-17

Sa Majesté a envoyé un ordinaire à Monsieur pour lui mander cette nouvelle. […] Dangeau est trop circonspect et trop poli pour le dire, il vous laisse le plaisir de le deviner. — Quelques jours après, les choses se dessinent ; il devient moins sûr que jamais qu’elle soit du voyage, et on lit à la date du samedi 25 mai : « Mme de Montespan, chez qui le roi était allé au sortir de la messe comme à son ordinaire, s’en alla le soir toute seule à Rambouillet ; elle n’a voulu prendre congé du roi ni de personne. » On aura d’autres nouvelles encore de Mme de Montespan, mais seulement au fur et à mesure et au jour la journée.

492. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145

Il a du bon sens et de l’esprit, assez pour être au-dessus des génies ordinaires ; mais on ne peut pas dire de lui que ce soit un grand génie. […] C’est le goût du pays, et on s’y fait généralement, comme il y a des pays où tous les mets qu’on mange sont apprêtés avec du sucre, et on les y trouve bons… Non seulement leurs discours ordinaires ont quelque chose de flatteur, qui fait de la peine à un homme modeste et sensé, à tout homme qui n’est point fait à ce langage et qui ignore la manière de repousser les louanges, ou d’y répondre en les faisant retomber sur ceux qui les donnent ; mais même leurs discours prémédités sont le plus souvent consacrés à la louange, comme ce qu’il y a de plus conforme au génie de la nationl.

493. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Le curé du lieu est simple et des plus ordinaires. […] Sa brusque et sèche intolérance m’en a rappelé d’autres du même genre, dont j’ai été quelquefois témoin en effet dans le monde de ce temps-ci, dans le même monde que voyait Sibylle ; mais les femmes qui s’y abandonnent ne brillent, en général, ni par la supériorité de l’intelligence, ni par les lumières : ce sont pour l’ordinaire de petits génies qui s’imaginent se grandir en se raidissant.

494. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. »

Il s’agit des belles-lettres : Velléius, à un moment, se met à en discourir, car il ne s’interdit pas les digressions, et c’est une de ses formes ordinaires de dire : « Nequeo temperare mihi… Je ne puis m’empêcher, je ne puis me contenir… » Il vient de parler des colonies romaines établies sous la République, et, passant à un tout autre sujet, il s’adresse à lui-même une question : Pourquoi y a-t-il pour les choses de l’esprit des époques et comme des saisons exclusivement favorables, où tout se rassemble et se groupe, et passé lesquelles on ne retrouve plus le même goût ? […] Ce qu’on savait moins, c’est que de prétendues beautés qui tenaient à des leçons mal lues disparaissent et s’évanouissent (ainsi le passage où il est question d’Horace, vainqueur des Curiaces et meurtrier de sa sœur, mais absous en vue de sa gloire : Et facinus intra gloriam fuit, devient tout simple et ordinaire, si on lit infra).

495. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre. »

« Son œil est plein de feu, mais d’un feu doux, sa conversation riche et abondante, son expression toujours pittoresque, et sa pensée rarement ordinaire. » Rien n’égale à mes yeux le prix des témoignages contemporains quand ils sont donnés avec cette précision, cette justesse, et qu’ils nous arrivent contrôlés par les juges les plus compétents. […] Son Napoléon, tel qu’il l’avait conçu et qu’il l’avait vérifié par une longue étude, était d’un seul jet, et le Consulat, l’Empire, envisagés par lui dans leur continuité, offraient moins de déviations et d’écarts qu’on n’en suppose d’ordinaire.

496. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre III. Inconvénients de la vie de salon. »

En tout cas, si on le veut, c’est à la condition sous-entendue qu’on ne sera pas trop dérangé de son train ordinaire et que les sensations de cette nouvelle vie n’ôteront rien aux jouissances de l’ancienne. […] Les voilà donc qui, déjà abusés par l’étroitesse de leur horizon ordinaire, fortifient encore leur illusion par l’illusion de leurs pareils.

497. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre II. Rapports des fonctions des centres nerveux et des événements moraux » pp. 317-336

. — L’obscurité demeure toujours très grande ; car nous ne pouvons jamais concevoir ces événements que d’après le type des sensations ordinaires, et, entre cette conception et celle d’un mouvement, il reste un abîme. Mais nous savons que la sensation ordinaire est un composé, qu’elle diffère de ses éléments, que ces éléments échappent à la conscience, qu’ils n’en sont pas moins réels et actifs, et, dans cette pénombre inférieure et profonde où naît la sensation, nous trouverons peut-être le lien du monde physique et du monde moral.

498. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356

D’ordinaire, les philosophes lui donnent la place principale et une place tout à fait distincte. « J’éprouve des sensations, disent-ils, j’ai des souvenirs, j’assemble des images et des idées, je perçois et conçois des objets extérieurs. […] Ne prenons ces métaphores que pour ce qu’elles valent, c’est-à-dire pour des locutions qui traduisent en langage ordinaire les faits positifs que nous constatons.

499. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre II. Les tempéraments »

Marot, dans ses Psaumes, ne dépassait guère la strophe de 7 vers : celle de 5, et plus souvent celles de 4 et de 6, étaient les plus ordinaires chez lui : Ronsard y ajoute les strophes de 4, 10 et 12 vers dont il met en lumière la puissance expressive, en les dégageant des étroites contraintes où la ballade les tenait assujetties199. […] L’insuffisance du tempérament éclate dans Belleau201, avec qui la nouvelle école verse dans le descriptif, ressource ordinaire des inspirations épuisées.

500. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « La comtesse Diane »

Le schème ordinaire est celui-ci : « … est à… « ce que… est à… » Il est évident que, dès qu’on a les deux premiers mots, on parvient presque toujours à trouver les deux autres. […] Celui qui arrange un mariage sacrifie d’ordinaire une de ses connaissances à un de ses amis.

501. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les deux Tartuffe. » pp. 338-363

Car enfin on ne voit guère qu’un effet ordinaire de la dévotion soit de détourner les bourgeois opulents du souci de marier richement leurs enfants. » J’oubliais (volontairement ? […] Cela, c’est la langue ordinaire de la galanterie au dix-septième siècle.

502. (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469

Il y a des jeunes gens qui, dans la misère, s’habillent sans cravates sang de bœuf, ne cabossent pas leur chapeau, sont polis, travaillent, et vont discrètement et fièrement chercher leur « ordinaire » à la crémerie pour le manger dans une mansarde ou un atelier où il n’y a pas de poussière ni de désordre. […] Tout s’achète, et l’artiste a toujours cru pouvoir entrer de plain-pied dans les rêves sans en acheter les droits civiques : de là son infirmité, le livrant aux bêtes de la vie ordinaire.

503. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102

C’est dans cette suite de transes, d’énigmes et de cauchemars pénibles que se passèrent pour elle les années et le songe d’ordinaire si léger de l’enfance. […] Elle s’y montre très frappée de la dignité de sa mère qui, aux paroles de diverse sorte qu’on adressait aux nobles captifs, n’opposait le plus souvent que le silence : Ma mère, comme à l’ordinaire, ne dit mot, écrit Madame à propos d’une nouvelle insultante qu’on leur annonçait, et elle n’eut pas même l’air d’entendre ; souvent son calme si méprisant et son maintien si digne en imposèrent : c’était rarement à elle qu’on osait adresser la parole.

504. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321

Un capucin, son confesseur ordinaire, était avec M.  […] Elle le dit devant Monsieur, demandant qu’on regardât à cette eau qu’elle avait bue : J’étais dans la ruelle, auprès de Monsieur, dit Mme de La Fayette, et, quoique je le crusse fort incapable d’un pareil crime, un étonnement ordinaire à la malignité humaine me le fit observer avec attention.

505. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »

N’est-ce pas elle, en effet, qui nous fait paraître si étrange la manière si spéciale dont les conceptions religieuses (qui sont collectives au premier chef) se mêlent ou se séparent, se transforment les unes dans les autres, donnant naissance à des composés contradictoires qui contrastent avec les produits ordinaires de notre pensée privée. […] Ainsi qu’on l’a fait remarquer7, il y a un mot qui, pourvu toutefois qu’on en étende un peu l’acception ordinaire, exprime assez bien cette manière d’être très spéciale : c’est celui d’institution.

506. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVIII » pp. 158-163

En attendant, les journaux du parti légitimiste vont se nourrir à satiété de ces souvenirs et en tirer les conséquences chimériques qui font leur ordinaire pâture.

507. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. de Ségur. Mémoires, souvenirs et anecdotes. Tome II. »

En laissant Berlin, M. de Ségur traversa la Pologne, qui du moins alors, toute démembrée qu’elle était, avait encore un roi de sa nation sinon de son choix, roi gracieux mais faible, tel qu’est d’ordinaire le dernier roi d’un empire.

508. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11

Sans doute, et c’est un malheur fort ordinaire dans la société, au milieu des esprits élégants et délicats que rassemblait l’hôtel de Rambouillet, se trouvèrent des copies chargées et ridicules qui présentaient des affectations mensongères et hypocrites à la place des nobles délicatesses de leurs modèles.

509. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 79-87

Le Savant du pays de Gex étonné, se mit aussi-tôt à crier : Je suis Seigneur de Ferney, Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, & Membre de cent Académies.

510. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 196-203

Dans le même Chapitre, parlant des bonnes qualités de Scipion, qui le rendirent suspect aux Romains, il dit, que dans le temps qu'on l'accusoit, il pouvoit répondre & se justifier ; « mais, ajoute-t-il, il y a une innocence héroïque aussi-bien qu'une valeur, si on peut parler de la sotte ; la sienne négligea les formes où sont assujettis les innocens ordinaires ; & au lieu de répondre à ses Accusateurs : Allons , dit-il, rendre graces aux Dieux de mes victoires : & tout le monde le suivit au Capitole ».

511. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « La course à la mort » pp. 214-219

Il oscille et hésite ; il est des heures où les dernières ondes de son sang, les regards profonds de celle qui passe dans sa vie, lui font pressentir l’éclosion d’une forte et douloureuse passion ; puis ce qui tressaille en lui s’apaise, il se dissèque, il analyse en lui les derniers frémissements de son âme et la voit se calmer sous son introspection ; puis des paroles ordinaires de Cécile N…, un geste disgracieux le repoussent et, se souvenant de l’ancienne théorie de Schopenhauer sur l’amour, il pénètre à cette vue profonde et clairement conçue que c’est l’hostilité et non l’attrait qui règne entre les sexes.

512. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 25, des personnages et des actions allegoriques, par rapport à la poësie » pp. 213-220

Ainsi une action et des personnages allegoriques étoient plus propres à son dessein, que des personnages et une action à l’ordinaire.

513. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Le procédé ordinaire de M.  […] J’en écarterai tout ce qui appartient aux étiquettes et aux classifications ordinaires de M.  […] Un Français laisse d’ordinaire aux médiévistes ce qui est antérieur à Villon ou même à Ronsard. […] Les pages ordinaires de M.  […] Estaunié semble avoir été halluciné par cette idée que la solitude est le visage le plus ordinaire de la souffrance.

514. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Les visions de souvenir sont d’ordinaire discontinues ; on dirait que la mémoire ne sait bien prendre que des instantanés. […] Cette poésie, d’ordinaire, ne se dégage que lentement. […] Je vois seulement quelques poètes, quelques écrivains qui ont affecté l’impassibilité, d’ordinaire avec une exagération voulue, comme s’ils craignaient qu’on ne s’y trompât. […] L’auteur ne sait d’avance où il va ; il s’engage dans des impasses ; d’ordinaire il commence bien, parce que l’inspiration est encore fraîche et vive ; puis tout se gâte. […] De là d’ordinaire la grâce et l’aisance de son style.

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