Homais, la Vérité dit en le voyant : Bravo, le libre penseur est dégagé de l’erreur ! […] Eh bien, je ne vois guère parmi eux que des esprits très libres, très vivants, de très libre allure, très dans le mouvement, pas du tout en us. […] » Il faut que l’on voie bien dans le public qu’il est dégagé de toute tradition d’école, libre de toute doctrine officielle. […] À supposer que quelques-unes ne renonçassent point à l’amour, elles aimeront selon la nature et s’en tiendront aux unions libres. […] Voilà un esprit de prosélytisme bien étrange chez des libres penseuses positivistes.
La ballade écossaise n’a-t-elle pas chanté avec raison « l’air, l’air libre, qui fouette le visage et fait courir le sang » ? […] Le libre espace a lui-même quelque chose d’esthétique, et un prisonnier le sentira bien. […] Jersey rit, terre libre, au sein des sombres mers... […] L’harmonie intérieure n’est qu’une traduction de l’harmonie entre le dedans et le dehors, qui assuré le jeu libre de l’organe. […] « Celui qui aime, court, vole ; il est dans la joie, il est libre et rien ne l’arrête.
L’étude de cette théogonie, l’examen des faits historiques et des institutions, l’analyse sérieuse des mœurs, suffisent à la démonstration d’une vérité admise par tout esprit libre d’idées reçues sans contrôle et de préventions aveugles. […] Aussi l’Antiquité, libre de penser et de se passionner, a-t-elle réalisé et possédé l’idéal que le monde chrétien, soumis à une loi religieuse qui le réduisait à la rêverie, n’a fait que pressentir vaguement. […] Quand les races ont vécu, lutté, souffert, vieilli ; quand elles ont usé leurs angles et leurs aspérités par un long frottement et courbé la tête sous le niveau pesant des civilisations, il arrive encore que de libres esprits, rebelles à l’aplatissement général, passionnément épris de la beauté naturelle des horizons, des montagnes et des vallées natales, des ruines célèbres endormies au bord des fleuves, écoutent et savent comprendre les voix mystérieuses qui montent du passé ou qui murmurent autour d’eux. […] Aussi est-ce une démence inexprimable que de vouloir obstinément transformer les libres créations du génie individuel en une plate série de lieux communs, de maximes, de sentences, de préceptes, ou pis encore, de descriptions enthousiastes de mécaniques.
L’activité impérieuse de ce génie va procéder avec la régularité d’un instinct, et sans être plus libre de se comporter autrement.
Bientôt après, Indiana vint habiter la France avec son mari, et sir Ralph, libre de son côté par la mort de ses parents et celle de sa femme (car il s’était laissé marier également par soumission), les avait rejoints.
XXV De même qu’un arbre pousse inévitablement du côté d’où lui vient la lumière et développe ses branches dans ce sens, de même l’homme, qui a l’illusion de se croire libre, pousse et se porte du côté où il sent que sa faculté secrète peut trouver jour à se développer.
Comme on est empressé, au premier effort d’un beau génie vers un second genre, de lui contester la libre sortie du précédent et de l’y bloquer !
La poésie du Nord convient beaucoup plus que celle du Midi à l’esprit d’un peuple libre.
Au reste c’est l’éternelle antinomie : l’exercice de la vertu suppose l’homme libre, et les doctrines qui marquent le plus haut degré de l’effort moral dans la vie de l’humanité, stoïcisme, calvinisme, jansénisme, sont celles qui théoriquement suppriment la liberté.
Des éléments très contraires s’y mêlent harmonieusement ou dominent en certaines périodes d’une manière presque exclusive ; il a, pour parler par métaphore, un gout double et contradictoire pour les ordonnances symétriques des jardins à la française ^ et pour la beauté romanesque des parcs anglais ; et en réalité, malgré l’élection qu’il fit surtout d’époques antiques ou médiévales, ses vraies parentés, à les résumer en deux noms, seraient, par exemple, Racine et Tennyson ; il hésite presque toujours entre la régularité stricte jusqu’à une sorte d’austérité et la fantaisie plus libre de la pensée et du rythme.
Vielé-Griffin, je pourrais achever et formuler ainsi : « La Joie c’est la libre expansion.
Il faudrait donc supposer que les Italiens eussent joué cet intermède bien avant leur pièce du Triomphe de la médecine, qu’ils s’en fussent emparé presque aussitôt qu’il parut sur le théâtre de Molière, ce qui serait surprenant sans doute, mais non impossible dans les libres usages de l’époque.
C’est pourquoi l’union libre n’a pas d’existence reconnue et ses conséquences sont presque traitées par le code comme des délits.
Fatale distinction, qui a empoisonné l’existence de tant d’âmes belles et libres, nées pour savourer l’idéal dans toute son infinité, et dont la vie s’est écoulée triste et oppressée sous l’étreinte de l’étau fatal !
Dans nos civilisations affairées, le souvenir de la vie libre de Galilée a été comme le parfum d’un autre monde, comme une « rosée de l’Hermon 504 », qui a empêché la sécheresse et la vulgarité d’envahir entièrement le champ de Dieu.
La République des Lettres est un Etat parfaitement libre, où tous les Citoyens jouissent des mêmes priviléges, s’ils n’y jouissent pas des mêmes honneurs : les plus illustres n’y ont d’autres droits que ceux qui sont appuyés sur le mérite & les talens ; le plus obscur n’excede pas les bornes de son pouvoir, quand il entreprend de les juger : tout dépend d’avoir la justice & les vrais principes pour fondement de ses décisions.
L’auteur a cru sans doute qu’une personne aussi honnête et aussi bien née que Julie, ne devait employer aucune sorte de déguisement ; il n’a pas songé que le lecteur ne pouvait jamais se mettre assez parfaitement à la place de l’amant, pour ne pas blâmer un ton si libre ; c’est peut-être celui du véritable amour ; mais ce ton paraît affaiblir l’amour même dans la bouche d’une femme, dont il faut que l’expression, pour être tendre et vive, ait toujours l’empreinte de la modestie.
Nous, nous n’avons jamais cru beaucoup aux transformations morales et libres de cette grande idiote qu’on appelle l’Asie, de cette hébétée de l’opium, du panthéisme indou et des coups de bâton ; mais en ce moment nous y croyons moins que jamais, et surtout en ce qui touche la Chine, c’est-à-dire l’expression de l’Asie dans sa concentration la plus violente et la plus dure.
La solution vers laquelle ils inclinent manifestement n’est pas la plus vraie, mais c’est la plus saine, la plus utile, surtout à cette heure, où nous sommes trop disposés à accorder plus d’influence aux choses qu’aux hommes, aux circonstances qu’à la volonté, et où nous donnons notre démission d’êtres libres et agissants, en faveur de je ne sais quelle commode et lâche fatalité.
Il ne soupçonne pas que pour comprendre l’Espagne de Philippe II et Philippe II, il faut avoir, au moins, la notion profonde du Catholicisme, et qu’il ne suffit pas pour cela d’être citoyen des États-Unis et libre penseur.
, ces œuvres d’un prix si réduit et d’un format si commode, contiennent l’écrit intitulé : La France libre, Le Discours de la Lanterne aux Parisiens, des Lettres de Camille à son père et à sa femme, et, enfin, ce qui a fixé la gloire d’écrivain de l’auteur, son Vieux Cordelier.
Un professeur n’a pas la recherche libre de la philosophie.
C’est à ce Dieu excessivement peu compliqué du déisme libre qu’il faut revenir.
Il a mis sa main, sa main libre de prêtre, sur les questions du moment, et il a été tout à la fois sacerdotal et politique.
on peut dire qu’instrument de Napoléon il n’était pas plus libre que Napoléon ; mais pourquoi accepter un trône à des conditions impies ?
L’imitation fatale ou libre, mais l’imitation, qui est la débilité de l’esprit poétique, et pourtant une des qualités de sa faiblesse, place ce volume à côté de ceux d’Émile Augier et de Louis Bouilhet, et ce qui l’en sépare n’est que la différence des poètes qu’ils imitent.
Des jeunes gens, ainsi que lui sans renommée alors, ayant comme lui toute leur vie devant eux et sans autre existence que l’avenir, se réunirent, un jour, à l’allemande, au fond d’une vieille maison de la vieille rue du Doyenné, maintenant détruite, dans un but d’amusement, de rêverie, d’art facile et de libre littérature.
Tous ceux qui avaient été étudiants pauvres, déchirés, dérangés, déboutonnés, et c’est à peu près tout le monde à un certain niveau social, furent touchés, du fond de la tenue qu’impose plus tard la vie, de toutes les bêtises qu’ils avaient dites ou faites, et qu’on leur montrait dans cette lanterne magique de leur libre jeunesse, et ils parlèrent de M.
C’est la trente-six millième répétition de celui de toutes les jeunes filles contrariées par leurs parents dans leurs libres inclinations et qui, circonvenues, tourmentées, sacrifiées, épousent enfin, à la place du jeune homme qu’elles aiment, quelque vieil homme riche qu’elles n’aiment pas !
Descamps, la constitution d’« une juridiction volontaire internationale, un Tribunal libre au sein des États indépendants ».
Ainsi, dans la fiction du poëte, paraissait la pensée du citoyen d’un État libre.
Il a l’esprit libre avec le goût des croyances. […] Dire qu’il est libre, c’est dire qu’il y a dans un total plus qu’il n’y a dans les éléments additionnées. […] Mon être ici-bas, pour toi du moins, ne dépend que de la libre volonté. […] Ceux qui ont vu jouer son Duc d’Enghien au Théâtre Libre savent ce que M. […] — Serai-je maître de mon temps et libre de mes mouvements ?
On lui faisait parler souvent un langage plus que libre. […] Peu d’actrices, peut-être, auraient osé se charger de rôles aussi libres et aussi gaillards que ceux-là. […] Ici encore se trouvent des touches familières et naïves, qui maintiennent toujours la variété libre et romantique de la tragi-comédie. […] Mais que n’eussent-ils pas fait l’un et l’autre, s’ils avaient été libres comme Shakespeare ou Guillem de Castro ? […] Rotrou suivit les mêmes errements, aventureux et libres, et, depuis l’âge de dix-neuf ans jusqu’à sa mort, ne laissa guère passer une année sans faire représenter une, deux, trois pièces, quelquefois quatre.
L’esprit de cette congrégation est que chacun y soit libre : on l’a définie un corps où tout le monde obéit & personne ne commande. […] Les oratoriens de Mons appuyèrent sur ce mélange ridicule : « Nous voulons être libres, disoient-ils ; s’il se trouve des régens pour enseigner à ces conditions, qu’ils en usent comme ils l’entendront. […] Ils lui demandèrent l’exercice libre de leur religion dans toute l’étendue de la Chine : ils sollicitèrent un règlement pour qu’ils ne fussent point inquiétés dans leur ministère par les mandarins ni par les gouverneurs. […] Heureusement pour lui, il se trouva libre de l’engagement qu’il avoit pris de recommencer un si long & si critique voyage, l’empereur Camhi étant mort le 20 décembre de la même année. […] Au lieu des sujets libres & plaisans qu’il avoit coutume de traiter, il en choisit de sérieux.
Le libre examen, qui n’épargne pas même les religions et les dieux, ne saurait être interdit à regard des poètes. […] Je suis devenu plus hardi, plus libre avec le temps. […] Les Destinées, moyennant détour, ressaisissent donc leur empire, et il reste douteux que, même sous la loi de grâce, l’homme soit plus libre et plus maître de soi qu’auparavant : Oh !
« La loi qui parle dans la conscience de l’homme et à sa raison, voilà le principe supérieur et surhumain ; la volonté libre qui observe ou qui viole cette loi, voilà le principe humain et subordonné. […] L’homme, en acceptant de sa libre volonté le joug de la loi, s’ennoblit loin de s’abaisser. […] « Une autre conséquence non moins certaine et non moins grave de ce mécanisme divin, c’est que l’homme, se sentant libre d’obéir ou de résister à la loi de la raison, se sent par cela même responsable de ses actes devant l’auteur tout-puissant de cette loi et de sa liberté.