/ 2555
710. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 245-247

Puisqu’il s’est rendu ainsi justice à lui-même, on ne doit pas le priver des louanges qu’il mérite, pour les vues profondes, les pensées vives, les critiques justes, & sur-tout pour la maniere nerveuse & précise avec laquelle il y exprime toutes ses idées.

711. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 414-416

L’Ouvrage dans lequel il fournit moins à la critique, est l’Instruction pour se conduire dans le monde, Instruction qu’il fit pour ses enfans, & où il annonce l’homme qui connoît le monde, un esprit qui fait penser sagement, un Philosophe qui apprécie à leur juste valeur les biens & les maux de la vie.

712. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 88-90

Par-là elle se seroit épargné le juste reproche qu’on lui a fait de n’avoir pas été aussi polie que M. de la Mothe, son adversaire ; ce qui fit dire, avec raison, que celui-ci écrivoit comme une femme galante pleine d’esprit, & Madame Dacier comme un Pédant de Collége.

713. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 397-399

Notre intention n’est pas de contredire de justes suffrages, mais de les modérer.

714. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 531-533

Serons-nous encore accusés d’être trop séveres, si nous remarquons que, dans certaines de ses Fables, le naturel n’est pas toujours aussi bien saisi qu’il pourroit l’être ; que ce qu’on appelle les mœurs dans les animaux, n’est pas d’accord avec les idées que nous en avons ; que la moralité vient quelquefois trop brusquement, & n’est ni aussi juste, ni aussi saillante, que le récit le promettoit, & que, parmi ses Historiettes, il y en a plusieurs dont la trivialité du sujet n’est rachetée, ni par la nouveauté des tours, ni par l’agrément du style ?

715. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 235-237

On voit par les Ouvrages de ce Grammairien, que son esprit étoit juste, mais froid ; méthodique, mais lent ; sage, mais peu brillant ; profond, mais peu vif.

716. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 42-44

Si l’on avoit besoin d’exemple pour prouver qu’un esprit juste & un cœur droit ne peuvent long-temps persister dans l’erreur & l’impiété, celui de M. de Ramsay viendroit à l’appui de cette vérité.

717. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 219-221

Le Cardinal du Bois appeloit ses projets les Rêves d'un homme de bien, expression plaisante, qui peut être juste à certains égards ; mais ces Rêves supposent, dans celui qui étoit capable de les avoir, une grande étendue d’idées, l’esprit de combinaison dans les détails, & par-dessus tout un grand amour du bien public.

718. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 253-255

La Scene & les Spectateurs raisonnables rejetteront toujours avec horreur ces caracteres outrés & démoniaques, qu'on ne porte à l'excès, que par l'impossibilité de saisir & de peindre les passions dans le juste point de vue où l'on doit les présenter.

719. (1761) Salon de 1761 « Peinture — Pastorales et paysages de Boucher. » pp. 120-121

Il est fait pour tourner la tête à deux sortes de gens ; son élégance, sa mignardise, sa galanterie romanesque, sa coquetterie, son goût, sa facilité, sa variété, son éclat, ses carnations fardées ; sa débauche, doivent captiver les petits-maîtres, les petites femmes, les jeunes gens, les gens du monde, la foule de ceux qui sont étrangers au vrai goût, à la vérité, aux idées justes, à la sévérité de l’art ; comment résisteraient-ils au saillant, au libertinage, à l’éclat, aux pompons, aux tétons, aux fesses, à l’épigramme de Boucher.

720. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Roslin  » pp. 149-150

Il faut voir la platitude de nos petits pourpoints, de nos hautes chausses qui prennent la cuisse de juste, de nos sachets à cheveux, de nos manches et de nos boutonnières et le ridicule de ces énormes perruques magistrales, et l’ignoble de ces larges faces bourgeoises.

721. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Introduction »

Un heureux concours de circonstances, au premier rang desquelles il est juste de mettre l’acte d’initiative qui a créé en notre faveur un cours régulier de sociologie à la Faculté des lettres de Bordeaux, nous ayant permis de nous consacrer de bonne heure à l’étude de la science sociale et d’en faire même la matière de nos occupations professionnelles, nous avons pu sortir de ces questions trop générales et aborder un certain nombre de problèmes particuliers.

722. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

Son langage est juste, net, franc, grand dans son allure et vigoureux dans ses coups. […] que tu aies été juste ou non, tu as été malheureux ; j’en suis certain, et cela me suffit. — Âme désolée, pauvre âme de dix-huit ans ! […] Le voilà en fureur… Voilà l’homme riche, le spéculateur heureux ; voilà l’égoïste par excellence, le juste selon la loi. […] Je suis juste selon la loi. […] Et la loi est-elle juste selon Dieu ?

723. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

C’est ce juste tempérament qui fait verser des larmes délicieuses. […] Se jetter dans les extrêmes, voilà la règle du poëte, garder en tout un juste milieu, voilà la règle du bonheur. […] Baliveau à cinquante ; c’est tout juste mon âge. […] Tout juste après le siècle du génie et des productions divines. […] Il y a des nuées, mais un ciel qui devient orageux ou qui va cesser de l’être n’en assemble pas davantage ; elles s’étendent ou se ramassent et se meuvent, mais c’est le vrai mouvement l’ondulation réelle qu’elles ont dans l’atmosphère ; elles obscurcissent, mais la mesure de cette obscurité est juste.

724. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « VIII » pp. 30-32

On a redonné hier Judith, qui, je crois, a été mieux : madame de Girardin prend très-bravement et spirituellement ce demi-succès… Soyons juste, même en étant sévère : il y a de beaux vers, n’est-ce pas ?

725. (1823) Racine et Shakspeare « Préface » pp. 5-7

Si, ne consultant qu’une juste défiance de ses forces, l’auteur eût entouré ses observations de l’appareil inattaquable de ces formes dubitatives et élégantes, qui conviennent si bien à tout homme qui a le malheur de ne pas admirer tout ce qu’admirent les gens en possession de l’opinion publique, sans doute alors les intérêts de sa modestie eussent été parfaitement à couvert, mais il eût parlé bien plus longtemps, et par le temps qui court, il faut se presser, surtout lorsqu’il s’agit de bagatelles littéraires.

726. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 249-251

C’est un homme libéral dans l’abondance, magnanime dans les dangers, modeste dans les honneurs, tempérant au milieu du luxe & des plaisirs, grave sans être trop sévere, prudent sans artifice, humain sans foiblesse, d’une élévation tempérée par la douceur & l’honnêteté, juste, sage, vaillant, laborieux, actif, ennemi de l’impiété, protecteur de la Religion, jaloux du maintien des mœurs ; &, pour tout dire en un mot, un homme qui, étant le premier Ministre de Dieu, doit plus approcher que tous les autres hommes de ses perfections infinies, & exerçant son autorité, l’exercer comme lui ».

727. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Parocel » pp. 255-256

Soyez sévères, j’y consens, mais soyez justes.

728. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416

Rousseau semblait préparé par les circonstances, par le temps, par sa nature au rôle de tribun des sentiments justes et des idées fausses qui allaient se livrer dans le monde la lutte révolutionnaire à laquelle nous assistons encore depuis soixante ans. […] Voltaire lui-même, qui, en qualité d’esprit juste, abhorrait Rousseau, l’esprit faux, s’arrête et s’étonne, dans son dénigrement bien naturel, devant cet éclair sorti des ténèbres, et s’écrie : « Ô Rousseau ! tu écris comme un fou et tu agis comme un méchant, mais tu viens de parler comme un sage et comme un juste ! […] Tous ces hommes avaient touché à cette réalité des choses qui contrôle dans des esprits justes l’inanité des théories par la pratique des hommes. […] Voilà ce serviteur infidèle qui suscite, par une si basse conduite, la juste réprobation de toutes ses protectrices et de tous ses protecteurs dans la société opulente de Paris ; qui renonce forcément, par suite de ce soulèvement contre lui, à l’ambition et à la fortune, désormais impossibles, et qui, pour être quelque chose, se fait cynique faute de pouvoir être parvenu !

729. (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159

Pensez-vous être saint et juste impunément ? […] Mais si ce même enfant, à tes ordres docile, Doit être à tes desseins un instrument utile, Fais qu’au juste héritier le sceptre soit remis ! […] Ô mon fils, de ce nom j’ose encor vous nommer, Souffrez cette tendresse, et pardonnez aux larmes Que m’arrachent pour vous de trop justes alarmes. […] Il renonça pour jamais aux vers, juste vengeance d’un temps assez corrompu par le génie enflé des Espagnols, pour ne pas comprendre le génie biblique ! […] Il s’anima sur cette réflexion ; et comme, dans les sujets qui l’animaient, il entrait dans cet enthousiasme dont j’ai parlé, qui lui inspirait une éloquence agréable, il charma madame de Maintenon, qui lui dit que, puisqu’il faisait des observations si justes sur-le-champ, il devait les méditer encore, et les lui donner par écrit, bien assuré que l’écrit ne sortirait pas de ses mains.

730. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Je défie un peintre avec son pinceau de faire rien de plus juste. […] Elle ne rappelle en rien l’art des Grecs, cet art contenu dans les justes bornes, dans les strictes limites. […] Disons cependant que le ton de cette scène du Juste et de l’Injuste est le ton même de la plus haute comédie ! […] Oui, mais le vrai philosophe bat son père au nom du Juste et de l’Injuste ! […] Quant à l’expression — toujours pour une femme, elle peut être juste, elle n’est pas poétique.

731. (1924) Critiques et romanciers

bien, ce n’est pas juste. […] Les deux théories étant justes, Lemaître n’a pas voulu renoncer à l’une d’elles. […] Non qu’elles ne soient extrêmement justes à maints égards. […] Paul Bourget revient souvent à exprimer cette opinion juste, disais-je, et dangereuse. […] Pergaud tient un juste compte de l’analogie et de la singularité.

732. (1904) Zangwill pp. 7-90

Ici, et à cinquante lieues alentour de Paris, la beauté manque, mais l’intelligence brille, non pas la verve pétulante et la gaieté bavarde des méridionaux, mais l’esprit leste, juste, avisé, malin, prompt à l’ironie, qui trouve son amusement dans les mécomptes d’autrui. […] L’effort divin qui est en tout se produit par les justes, les savants, les artistes. […] Dieu existera de plus en plus ; plus il existera, plus il sera juste. […] Tamerlan est plus célèbre que tel juste ignoré. […] L’opinion que la conscience absolue a de lui, le souvenir qu’elle garde de lui, voilà la vraie vie du juste, et cette vie-là est éternelle.

733. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

que ce fut un homme sensible, courageux, probe, juste et pénétrant, en un mot, un vrai philosophe. […] Mon art ne livre à la risée que les justes sujets de blâme et de critique. […] Ou je m’abuse, ou voilà l’esprit de la saine liberté, qui toujours sait garder un juste milieu. […] Le Juste et l’Injuste vinrent contester devant les spectateurs, en avocats subtils et captieux. […] Voilà comme on donne aisément leur juste étendue aux sujets de la comédie.

734. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

« Un trop juste devoir veut que nous l’essayons. […] La plupart ont discouru avec pesanteur de ce qu’il fallait sentir avec transport ; et quand même leurs règles seraient justes, combien peu seraient-elles utiles ? […] L’action reprend son cours et ces détails incidentels n’en distendent point la juste proportion. […] Le retour du héros et sa vengeance deviennent le juste accomplissement des promesses du poète à l’ouverture de sa fable. […] » La remarque est juste, et de ces dispositions naturelles aux deux auteurs, sortent les différences de leur style.

735. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Docquois, Georges (1863-1927) »

Ledrain, assemblera dignement quelques-uns parmi ses plus importants articles, sélection alléchante qui paraîtra sous le titre heureux et juste de : Attitudes de ce temps.

736. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gille, Valère (1867-1950) »

Thomas Braun Il nous en rappelle l’histoire la légende et la mythologie, et ravive en nos âmes l’idée — est-elle juste ou fausse, je l’ignore ? 

737. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Soumet, Alexandre (1788-1845) »

Avec un sentiment plus juste, plus raisonnable de sa vocation, il n’eût pas causé à ceux qui l’ont connu et aimé — c’est presque un pléonasme — le chagrin de le voir, malgré une somme considérable d’efforts, de savoir-faire et de mérite, placé, en fin de compte, au-dessous d’écrivains qui, nés avec moins d’ambition et dans des circonstances plus propices, ont su, quoique très moins doués sous beaucoup de rapports, acquérir des titres plus réels, plus durables à l’estime de la postérité.

738. (1891) [Textes sur l’école romane] (Le Figaro)

» Quant à ceux que j’admets dès aujourd’hui dans mon escorte, ils sont trois tout juste.

739. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 285-288

L’Histoire du nouveau Peuple de Dieu a fourni matiere à de si justes condamnations.

740. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 421-423

Il a publié depuis une espece de Poétique de la Comédie, dont les principes sont justes, les observations fines ; mais où les citations sont trop multipliées, trop abondantes, & le style trop négligé.

741. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 210-213

Le dialogue est juste & concis, le comique des personnages est tiré de la pensée, quelquefois de la situation, & ne consiste point dans des jeux de mots ou de froides saillies, ressources ordinaires des Auteurs médiocres.

742. (1933) De mon temps…

Parfois aussi son instinct critique le faisait tomber juste. […] Ce fut tout juste si son attitude ne m’obligea pas à me retirer, ce que j’eusse fait sans la présence d’Hanotaux. […] Parfois, il revint aux cadences traditionnelles, mais toujours le vers, entre ses mains, est un instrument d’expression forte et juste. […] Sa musicalité aiguë ou sourde se résout en une harmonie toujours juste et pure. […] Chacun de ses traits, si sûr, si juste, y faisait de la vie.

743. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

C’est ainsi que le public, habitué aux romans extravagants dont la scène était infectée à cette époque, ne pouvait goûter l’élégante simplicité, les justes proportions et le vrai sublime d’un ouvrage tel que Britannicus. […] Les voltairiens (s’il m’est permis d’employer ici une façon de parler bien triviale, mais énergique et juste) ne demandent que plaie et bosse. […] N’est-ce pas une juste punition des dieux, que, sortant d’une pareille aventure, il trouve, en rentrant chez lui, sa femme éprise d’un beau jeune homme ? […] Les justes reproches du mari, la confusion et le désespoir de la femme auraient répandu une teinte sombre et lugubre sur la fin d’une comédie très enjouée, sans que l’intérêt fût assez vif pour dédommager de l’absence du comique. […] Je crois qu’il serait juste, quand on annonce la pièce, d’accoler son nom à celui de Quinault.

744. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le cardinal de Bernis. (Fin.) » pp. 44-66

Quand il est touché pourtant d’une manière plus juste, il répond et le fait à ravir. […] Ce n’est pas une pédanterie que je vous demande, ni une capucinade, c’est l’ouvrage d’une âme honnête et d’un esprit juste. […] Ce n’est que depuis, et après connaissance plus ample, qu’il a reconnu qu’il s’était mépris sur ce point, et qu’il est revenu à de plus justes sentiments sur l’homme et sur le pontife.

745. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161

Dans quelle intention précise, et à quel âge au juste l’auteur l’a-t-il composé ? […] Mais à côté de ces remarques justes et si bien rendues, il y a de singulières erreurs de fait, comme lorsque l’auteur suppose qu’on jouit à Venise d’une liberté républicaine complète dans le sens vulgaire du mot, et qu’il méconnaît et ignore le caractère de cette aristocratie mystérieusement constituée. — Le petit traité de La Boétie a, du reste, été fort bien apprécié récemment dans le savant ouvrage que M.  […] Mais je ne sais personne qui en ait mieux parlé dans la pure nuance et la juste mesure qu’un auteur du commencement de ce siècle, que je cite quelquefois, et à qui la France doit un souvenir, puisqu’il est du petit nombre des étrangers aimables qui ont le mieux écrit en Français : Malgré les treize lustres qui pèsent sur ma tête, écrivait M. 

/ 2555