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1050. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »

Vous ne pouvez même, d’aucune façon concevable, penser la relation sans imaginer la ligne, quoique vaguement, ou décrire et indiquer les relations sans tracer la ligne. […] Si leurs sensations, relativement très passives, ne provoquent pas d’une façon assez nette des efforts moteurs, il n’en existe pas moins jusque dans ces sensations une certaine part d’activité, et d’activité motrice : on tend l’oreille pour mieux entendre, on meut les narines et on aspire l’odeur pour mieux sentir, on réagit contre une chaleur ou un froid trop vif par des mouvements dans les parties affectées. […] De cette façon, une communication ininterrompue s’établit entre l’organe central et l’extérieur, selon une ligne déterminée.

1051. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

Et elle lui révéla ce secret : qui est de se pincer le cartilage, intérieur du nez d’une certaine façon. […] Le Garçon avait des gestes particuliers qui étaient des gestes d’automate, un rire saccadé et strident à la façon d’un rire de personnage fantastique, une force corporelle énorme. […] lorsqu’on est empoigné de cette façon, lorsqu’on sent ce dramatique vous remuer ainsi dans la tête, et les matériaux de votre œuvre vous faire si frissonnant, combien le petit succès du jour vous est inférieur, et comme ce n’est pas à cela que vous visez, mais bien à réaliser ce que vous avez perçu avec l’âme et les yeux !

1052. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

Boileau, vieux, discourait volontiers à tout propos, un peu abruptement, et parlait seul à la façon d’un Royer-Collard ; mais les sujets étaient circonscrits ; il se renfermait dans la poésie et les Lettres pures. […] A l’occasion d’une édition de Boileau qu’il préparait (1727) : « Des Maizeaux fera pis que des vignettes, écrit Marais ; il fera des Notes de sa façon, qui sont toujours basses et plates, et nous donnera un Despréaux aussi beau que sa Vie 5 ; je sais qu’il s’est adressé à M. de Valincour qui, sur son nom seul, a refusé tout éclaircissement, et moi de même. » Et voilà pourtant l’homme qui est chargé d’introduire dans le monde savant les Lettres de Bayle et d’écrire sa Vie ; on est encore trop heureux de l’avoir, faute de mieux.

1053. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »

Il ne faudrait pas le voir pourtant trop amoureux des âges gaulois, ni trop épris des doctes personnages de la Renaissance ; il était de son siècle et n’enviait guère à ces savants hommes du passé que leur façon de s’exprimer, plus franche que la nôtre : « On avait », dit-il, « l’esprit étrangement fait du temps de Pasquier ; il admirait Ronsard, que nous ne voudrions pas lire à présent… Disons la vérité, tous ces messieurs-là étaient trop graves pour être plaisants ; il n’y a que leur langage ancien que je voudrais qui eût été conservé, et je sais bon gré à M. de Cambrai (Fénelon) d’avoir dit que ce langage se fait regretter, parce qu’il avait je ne sais quoi de court, de naïf, de hardi, de vif et de passionné. […] Il en a de toutes les façons. » C’est dans ce même temps (car un accident ne vient jamais seul) que Jean-Baptiste Rousseau faisait paraître contre lui sa célèbre épigramme, la meilleure qu’il ait faite ; elle est en effet fort jolie : Depuis trente ans, un vieux berger normand Aux beaux esprits s’est donné pour modèle ; Il leur enseigne à traiter galamment Les grands sujets en style de ruelle.

1054. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de la Mennais (suite et fin.)  »

La seule manière de me servir véritablement est de ne s’occuper de moi en aucune façon. […] Je fais tout ce que je puis pour lui rendre un peu de force et d’espérance, mais j’ai des idées et une façon de voir si différentes des siennes, que je m’y prends sans doute fort mal ; et puis on ne calme pas l’eau agitée en y trempant la main.

1055. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

Mais, pour l’aborder plus à l’aise avec ma critique, je la concentrerai d’abord sur Arthur, qui est un roman tout à fait distingué et où il y a fort à louer, tant pour la connaissance morale que pour la façon. […] Arthur lui-même, à part ces cruels moments, est accompli de façons et presque charmant de cœur ; et cependant, le dirai-je ?

1056. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre II. La jeunesse de Voltaire, (1694-1755) »

Bien au contraire, l’intérêt de l’auteur s’est éveillé sur son héros d’une façon assez frivole ; la singularité des aventures, le cliquetis des batailles, l’énormité des desseins, le romanesque d’une vie tapageuse et stérile, voilà ce qui a séduit Voltaire dans l’histoire de Charles XII. […] Comme Newton enterré à Westminster, Molière, Racine, protégés de Louis XIV, feraient voir au public de quelle façon devaient être traités les penseurs, les poètes qui sont l’honneur d’une nation : ce passé jugerait le présent.

1057. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. Le théâtre romantique »

Lemercier dans Pinto (1800) avait indiqué une façon assez originale de traiter en comédie les grands événements historiques, en montrant l’envers, les dessous, et comme les coulisses de la politique. […] Vraies ou fausses, invraisemblables ou banales, il prend indifféremment toutes données ; il n’a souci que de les ajuster, de les emboîter, de les lier, de façon qu’à point nommé se décroche la grande scène du III, et que le dénouement s’amène sans frottement.

1058. (1895) La musique et les lettres pp. 1-84

Avec l’ingénuité de notre fonds, ce legs, l’orthographe, des antiques grimoires, isole, en tant que Littérature, spontanément elle, une façon de noter. […] Il importe que dans tout concours de la multitude quelque part vers l’intérêt, l’amusement, ou la commodité, de rares amateurs, respectueux du motif commun en tant que façon d’y montrer de l’indifférence, instituent par cet air à côté, une minorité ; attendu, quelle divergence que creuse le conflit furieux des citoyens, tous, sous l’œil souverain, font une unanimité — d’accord, au moins, que ce à propos de quoi on s’entre-dévore, compte : or, posé le besoin d’exception, comme de sel !

1059. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre troisième »

Quant aux contradicteurs sur la doctrine, on sait de quelle façon Calvin s’en débarrassait. […] C’est là la part du bien, et ce bien a produit ses fruits ; il s’est incorporé en quelque façon à l’esprit français dont il fait partie.

1060. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106

On sait que la plupart des Pamphlets qui ont paru contre la Magistrature, dans le temps de la disgrace des Parlemens, ont été composés par des Ecrivains Philosophes, & que les cinq ou six premiers étoient de la façon de leur auguste Coryphée. […] Helvetius honoroit la personne & les talens, & des louanges outrées de plusieurs Ecrivains médiocres & pleins de morgue, qu’il n’estimoit d’aucune façon. 3.° Cet Ouvrage fourmille de sarcasmes & d’imprécations contre les Princes, les Grands, les Ministres, les Ecclésiastiques ; & ce ton d’emportement & de grossiéreté ne s’accorde point avec la politesse, la modération & la critique délicate qu’on remarque dans le Livre de l’Esprit. 4.° M.

1061. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575

Que prouve cette façon de raisonner, absolument dépourvue de justesse & de vérité ? […] Platon, le divin Platon, n’a été distingué par ce surnom des autres Philosophes, que parce qu’il avoit vu de loin, comme à travers un nuage, quelques-unes de ces vérités, que l’Evangile devoit nous développer d’une façon si lumineuse.

1062. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

À ne juger les choses que littérairement, la façon de Bussy, seul point qui nous intéresse encore, laisse voir, au milieu des incorrections et des négligences, bien de la distinction, de la délicatesse, et se relève d’un tour fin, qui est déjà celui d’Hamilton. […] Pour ce qui est de l’écrit qui nous les suggère, cette délicatesse, encore une fois, n’est que dans la façon du narrateur et dans un certain tour de parole ; car la grossièreté fait le fond de presque tous les personnages qu’il décrit.

1063. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1859 » pp. 265-300

Nous causons photographie et de la façon demoiselle, dont se colorient les figures dans la chambre noire, du contraste complet avec la manière de sentir et de reproduire des peintures. […] Théophile Gautier, torpide à la façon d’un sphinx et d’un poussah, semble résigné à tout ce qui va se passer.

1064. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141

Le Guarini avoit sçu disposer le théâtre de façon, que, sans aucun changement de décoration, on voyoit le temple au-dessus de la montagne, la grotte au pied & le vallon où se passent toutes les scènes. […] Les Espagnols ont, dit-il, des façons de parler qu’on ne me blâmera pas d’avoir changées.

1065. (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30

Il y a mille façons de divaguer : il n’y en a qu’une d’être sage. […] Émile était bon de son temps ; c’était un paradoxe nécessaire, une façon de grossir sa voix pour se faire entendre.

1066. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vi »

Il affirme que le devoir du socialisme international est de déterminer quel est le Gouvernement agresseur, afin de tourner contre lui l’effort de tous les prolétaires de tous les pays pour préserver les peuples du déchaînement ou de la durée de la guerre… »‌ Dans ce congrès encore, il fut affirmé d’une façon irréprochable qu’il y aurait le plus grave danger pour le parti socialiste à se séparer de l’âme française.‌ […] » Vous savez quels soucis ils nous ont créés, quelle peine nous nous sommes donnée, à l’Instituteur français, organe antisyndicaliste, pour ramener au simple bon sens et à la plus élémentaire prudence ces enfants terribles de la grande famille primaire, que rien n’arrêtait, ni leur propre sécurité, ni le tort qu’ils faisaient à l’École et à ses maîtres, natures ardentes, mais, à la vérité, généreuses, ne pouvant supporter d’aucune façon l’arbitraire et l’injustice.‌

1067. (1874) Premiers lundis. Tome II « Loève-Veimars. Le Népenthès, contes, nouvelles et critiques »

Le recueil que voici comprend, outre les morceaux précédemment indiqués et d’autres petits romans à la façon de la vicomtesse de Chamilly, un ensemble d’articles déjà publiés dans le Feuilleton dramatique dont est chargé au Temps M. 

1068. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Note sur les éléments et la formation de l’idée du moi » pp. 465-474

Les objets me paraissaient plats ; quand je causais avec quelqu’un, je le voyais comme une image découpée ; son relief m’échappait ; cette dernière sensation a duré extrêmement longtemps, pendant plusieurs mois d’une façon continue, pendant deux ans d’une manière intermittente.

1069. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre I. Un retardataire : Saint-Simon »

Cette façon d’entendre la religion est ce qu’il y a de plus intelligent en lui.

1070. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre I. Influence de la Révolution sur la littérature »

C’est donc ici qu’il faut rechercher de quelle façon l’étonnant développement de la presse en notre siècle a pu affecter la littérature.

1071. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verhaeren, Émile (1855-1916) »

Georges Polti Si d’autres présentent, toutes les élégances dont la langue française soit capable comme l’expression exacte de leur âme raffinée, et raniment, une fois de plus, la légende wagnérienne, Watteau ou l’antiquité (à la façon du bon Gautier), Verhaeren, — moins symboliste d’ailleurs, n’en déplaise au classement en vogue, que naturaliste, — a crié, dans des strophes dont lui ont appris le rythme les tempêtes, la nouvelle, la paroxysmatique clameur du farouche siècle qui se lève.

1072. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Conclusions » pp. 169-178

D’une façon générale, l’heure est néfaste aux Poètes.

1073. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Corneille, et le cardinal de Richelieu. » pp. 237-252

Dans cette dernière pièce, il y avoit jusqu’à cinq cent vers de sa façon ; mais elle n’est point imprimée.

1074. (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Pajou » pp. 325-330

Il me semble que, quand on a la fantaisie d’occuper de sa personne un art imitatif, il faudrait avoir d’abord la vanité d’examiner ce que cet art en pourra faire, et si j’étais l’artiste et qu’on m’apportât un aussi plat visage, je tournerais tant, que je le ferais entendre, non à la façon du Puget ou de Falconnet, mais à la mienne, et le plat visage parti, je me frotterais les mains d’aise, et je me dirais à moi-même : dieu soit loué !

1075. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92

Ce vers devient nôtre en quelque façon, à cause que l’expression nouvelle que nous avons prêtée à la pensée d’autrui nous appartient.

1076. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 9, de la difference qui étoit entre la déclamation des tragedies et la déclamation des comedies. Des compositeurs de déclamation, reflexions concernant l’art de l’écrire en notes » pp. 136-153

Sur tout la déclamation des cantiques ou monologues qui s’executoit d’une façon très-singuliere, et que nous expliquerons, n’étoit jamais mise en musique par le poëte, mais par des hommes consommez dans la science des arts musicaux, et qui faisoient leur profession de faire representer les pieces dramatiques composées par d’autres.

1077. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Roger de Beauvoir »

Du reste, c’est peut-être vrai comme : Et la collation avecque la musique, de cet autre poète, que Corneille, qui n’y faisait pas tant de façons, appelle le Menteur, dans un titre brutal.

1078. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Th. Gautier. Émaux et Camées »

Théophile Gautier représentait glorieusement l’école volontaire de la poésie travailleuse et, qu’on nous permette le mot, rageuse au travail, qui pose assez insolemment pour soi-même et pour le génie, que la Poésie est le résultat d’une poétique, la langue touchée, de telle ou telle façon, comme un piano, et qui croit simplifier et réaliser tout par des règles.

1079. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Ranc » pp. 243-254

Radical d’un radicalisme absolu, mais à l’antipode de toutes les idées de celui qui écrit ces lignes et qui est peut-être un radical aussi à sa façon, Ranc a commencé, comme la plupart d’entre nous, par le journalisme, cette improvisation au jour le jour qui est en train de tuer et de remplacer la littérature.

1080. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Deltuf » pp. 203-214

Et cependant, il n’y a pas d’autre façon de l’entendre : les Aventures parisiennes sont à peine des faits extérieurs ; ce sont des sentiments qui rident ou agitent les surfaces de l’existence, puisqu’on en souffre et qu’on en meurt : mais ce sont des sentiments dont l’âme est le théâtre encore plus que la vie, en ces récits qui semblent profonds et qui sont à peine appuyés !

1081. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Mais il suffit de lire trois pages de Rédemption pour reconnaître de quelle façon M.  […] La Fille d’Eschyle parut, et jamais doutes ne furent dissipés d’une façon plus victorieuse ; jamais plus éclatant démenti ne fut donné aux appréhensions de l’amitié. […] Il y a là un délicieux chapitre d’histoire littéraire, où l’hôtel de Rambouillet est apprécié d’une façon magistrale, et comme il doit l’être par les hommes sérieux. […] Seulement, comme il faut que le cœur humain garde ses droits, même au moment où la vérité reprend les siens, ce n’est pas toujours d’une façon absolue et complète que s’opèrent ces rapprochements et ces alliances. […] Nous croyons que les phases de ce procès, l’arrêt de mort et l’exécution, n’ont été racontés par personne d’une façon plus pathétique et plus saisissante que par M. de Beauchesne.

1082. (1923) Nouvelles études et autres figures

Abenarabi avait ainsi montré que l’Ascension du Prophète prêtait à la poésie allégorique et permettait d’exposer d’une façon plus saisissante l’encyclopédie de tout un peuple. […] Éphialte est lié « le bras droit derrière et l’autre devant », de la même façon que les géants islamiques sont enchaînés à Iblis. […] Son cerveau est constitué de telle façon que toutes les images y organisent immédiatement des comédies. […] La vérité morale des personnages n’y perdra rien ; mais nous serons avertis que les choses ne se passent pas de la même façon dans le monde, que le poète exagère à plaisir et qu’il nous emporte en pleine fantaisie. […] Mais la jeune femme prit très mal ses airs de supériorité et sa façon, en la regardant, de rabaisser l’union selon la chair devant l’union selon l’esprit.

1083. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

Les gens du monde ont des façons vraiment particulières de comprendre et de juger les choses qui touchent à la littérature. […] Et ils l’aimaient, « chacun à sa façon », et ils la respectaient comme une sainte idole, bien que grondassent en eux les appels sauvages du rut. […] De lui part, d’une façon victorieuse et définitive, l’affranchissement du livre. […] Le Fin de siècle voudrait bien savoir ce que c’est que la morale, et il demande à ce qu’on la définisse enfin, d’une façon « légale ». […] Et puis, chacun entend le patriotisme à sa façon.

1084. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

C’est reconnaître un caractère, des façons de penser et de sentir, qui ne se rencontrent pas au même degré chez les autres peuples. […] Il s’agit de façons de penser et de sentir, si personnelles à chaque peuple qu’elles se reproduisent, une fois ce peuple formé, à tous les moments importants de son histoire. […] La main qui tenait le pinceau était celle d’un homme vivant qui avait telle ou telle façon de sentir, qui allait et venait dans telle ou telle ambiance. […] Il exagérera la surveillance sur sa parole, pour ne jamais manquer, même de la façon la plus légère, au secret professionnel. […] Un multimillionnaire est, à sa façon, un syndicat vivant.

1085. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

Ce vers de Racine, madame, j’ai reçû des lettres de l’armée, est noble, quoique simple, parce que ce qu’il exprime ne peut être rendu que de la même façon, qui que ce soit qui le dise. […] Le remede à cet inconvénient, c’est d’allier la variété à la simplicité, de maniere qu’on multiplie en quelque façon le même objet, en le présentant sous diverses faces. […] De quelque façon que nous l’entendions, voilà des idées bien bizares. […] Mais, outre cet art trivial qui ne fait que marquer de distance en distance les chemins par où on doit passer, il y en a un autre plus délicat qui regle en quelque façon tous les pas qu’on doit faire, et qui n’abandonne rien aux caprices du génie même. […] Toutes ces idées que je ne dois qu’à mon attention, pour remédier aux défauts qui m’avoient frapé, m’ont donné, en quelque façon, un nouveau sujet ; et je n’ai pû résister à la tentation de le traiter.

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