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1164. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « EUPHORION ou DE L’INJURE DES TEMPS. » pp. 445-455

Jusqu’à présent on avait vu les empires changer, périr, se transférer ; ils ne feront plus que s’étendre pour se confondre graduellement, pacifiquement, en une seule et vaste unité.

1165. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française. IXe et Xe volumes »

Seulement le lieu de la scène a changé, et les orbites des mouvements se sont agrandis.

1166. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre II. Utilité de l’ordre. — Rapport de l’ordre et de l’originalité »

Dans la forme, dans l’empreinte particulière que l’artiste met sur un sujet banal : en d’autres termes, dans la combinaison nouvelle des éléments, dans l’expression de rapports inexprimés jusque-là ; il innove, suivant son tempérament personnel, suivant ses habitudes d’esprit et ses formules d’art, dans la distribution des lumières et des ombres, dans la composition des plans ; il change les proportions des parties, modifie leur valeur : enfin, par un agencement nouveau, il renouvelle une vieille matière.

1167. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre I. Influence de la Révolution sur la littérature »

Malheureusement il semble qu’on ait seulement changé de joug : la délicatesse mondaine était au moins une forme d’esprit nationale, au lieu que l’élégance antique de la littérature du premier empire n’est qu’un froid pastiche, une inintelligente copie de formes étrangères.

1168. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre II. Enfance et jeunesse de Jésus. Ses premières impressions. »

Quant à la forme des maisons, elle est, en Syrie, si simple et si impérieusement commandée par le climat qu’elle n’a jamais dû changer.

1169. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre III. Soubrettes et bonnes à tout faire »

Naguère, en un livre sur les femmes qui écrivent, il me parut juste d’étudier Catulle Mendès, mais certains sexes hésitants troublent le naturaliste ; on reste toujours inquiet, quelque état civil qu’on ait attribué à celui-là : si cette femme n’était qu’un homme qui nous tourne le dos… Donc, quoique j’aie donné sur elle un jugement d’ensemble auquel je n’ai rien à changer, voici que je reviens vers lui.

1170. (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97

Mais l’homme considéré comme ce qu’il est, c’est-à-dire comme être à deux natures, comme point de jonction entre la matière et l’esprit, entre le néant et la Divinité, change à l’instant d’aspect.

1171. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 5, explication de plusieurs endroits du sixiéme chapitre de la poëtique d’Aristote. Du chant des vers latins ou du carmen » pp. 84-102

Voici ce passage suivant la traduction latine de Daniel Heinsius, à laquelle je n’ai changé que deux mots pour la rendre plus conforme au texte.

1172. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 9, de la difference qui étoit entre la déclamation des tragedies et la déclamation des comedies. Des compositeurs de déclamation, reflexions concernant l’art de l’écrire en notes » pp. 136-153

Afin qu’elle pût prendre facilement un ton à l’octave au-dessus de celui sur lequel elle avoit dit ces paroles : nous nous aimions, pour prononcer, seigneur, vous changez de visage.

1173. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIV »

Brunetière, une métaphore qui ne se suit pas, celle-là, mais qui n’est pas moins ridicule : « Si ceux qui ont écrit contre lui avaient eu son galon et en même temps l’honneur et les charges, à coup sûr leur plume aurait changé de direction et, au lieu de distiller du fiel, elle aurait applaudi des deux mains47. »‌ Mais voici d’autres singularités de M. 

1174. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Troisième partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées politiques. » pp. 350-362

Les opinions ont toujours changé parmi les hommes, par des modifications lentes et successives.

1175. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « De Cormenin (Timon) » pp. 179-190

Il est verbeux, mais avec des flots de mots qui sautent et qui tressautent ; car il est pétulant et piétinant, et même monotone dans sa pétulance, parce que son mouvement de phrase, il ne le change pas, mais le répète.

1176. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Swift »

Fait, s’il l’eût voulu, pour devenir un moraliste énorme, il s’est ratatiné jusqu’à n’être qu’un pamphlétaire souvent immoral ; il a écrit enfin sur cette poussière que font les passions, politiques d’une époque, mais la plume dont on écrit là-dessus n’en change pas la nature, fût-elle une plume d’aigle !

1177. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « V. Saint-René Taillandier »

Et pour légitimer cette affirmation qui, vous le voyez, se détruit seulement en s’exprimant, et prouver qu’il est de l’essence de la vérité éternelle d’être moins forte que le temps et de changer avec lui, après avoir posé le principe faux du changement nécessaire, il le complète en l’appuyant sur des affirmations historiques d’une égale fausseté.

1178. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIII. P. Enfantin »

Il n’y a que la chair qui change.

1179. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Roger de Beauvoir »

Il y en a quatre à cinq à peine, et encore en celles-là il n’y a pas l’empreinte de cette douleur qui change la face d’un homme et qui la divinise, tout en la dévastant, par l’attouchement de la foudre.

1180. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Th. Gautier. Émaux et Camées »

Gautier, sans rien changer à ses conceptions esthétiques, s’est toujours élevé plus haut dans l’aire de son talent et de son vol pendant que tant d’autres sont si tristement descendus.

1181. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Le Conte de l’Isle. Poëmes antiques. »

Dans un temps où la langue serait forte, la Critique punirait peut-être le poète de cette impiété et de cette profanation, mais nous ne sommes plus au temps du grand Corneille où l’on disait Brute et Cassie, et où ce qui doit changer le moins, même les noms propres, devenaient français sous les plumes fières… À présent nous n’avons plus, il est vrai, cette insolence d’orgueil, et ce n’est pas seulement à l’expression étrangère que nous allons tendre des mains mendiantes, c’est à l’inspiration elle-même !

1182. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Paul Bourget »

Paul Bourget n’en restera pas moins Byronien de religion poétique, il ne changera pas l’âme qu’il a et ne se laissera pas étouffer dans d’ineptes systèmes et des poétiques de perdition.

1183. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « J.-J. Ampère ; A. Regnault ; Édouard Salvador »

Ampère, l’Amérique que nous connaissons, l’Amérique, qui est partout daguerréotypée par tant de mains et tant de livres, éternellement prise par le même côté et dans la même attitude, se précise-t-elle ou change-t-elle d’aspect sous notre regard ?

1184. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Conclusion »

Si au contraire le triomphe de l’égalitarisme s’explique, non plus seulement par l’invention d’une théorie, mais par la constitution même des sociétés qu’il soumet, alors les conditions du combat sont changées : morceler les États, raser les villes, barrer les routes, parquer les hommes en groupes fermés entre lesquels on empêcherait les imitations et à l’intérieur desquels on empêcherait les distinctions individuelles, voilà toutes les révolutions sociales qu’il vous faudrait préalablement achever pour arrêter l’élan démocratique de notre civilisation.

1185. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXII. Des panégyriques latins de Théodose ; d’Ausone, panégyriste de Gratien. »

La religion chrétienne changea ces idées ; elle enchaîna l’homme, qui rentra tout entier dans la dépendance des lois.

1186. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre IV. Conclusion. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses » pp. 376-387

C’est pourquoi les factions les plus obstinées, les guerres civiles les plus acharnées changeront les cités en forêts et les forêts en repaires d’hommes, et les siècles couvriront de la rouille de la barbarie leur ingénieuse malice et leur subtilité perverse.

1187. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Dans les prochains chapitres nous changerons de théâtre. […] ……………………………………………………………………… Que peu de temps suffit pour changer toutes choses ! […] « Leurs culottes sont rouges et ne sont plus blanches, ils en ont changé les boutons. […] — On en aura le droit, Madame, mais cela ne me fera pas changer d’avis. […] Il est facile de crier au scandale vingt ans après, quand le temps a refroidi l’enthousiasme et changé du tout au tout l’esprit public.

1188. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

Celui qui veut me faire changer de religion ne le fait sans doute que parce qu’il ne changerait pas la sienne si on voulait l’y forcer. […] Des Lettres Persanes à l’Esprit des Lois la pensée de Montesquieu relativement aux choses religieuses a un peu changé. […] De ces dogmes à proscrire, l’intolérance est certainement le plus odieux, mais il faut le prendre à sa source ; car les fanatiques les plus sanguinaires changent de langage selon la fortune et ne prêchent que patience et douceur quand ils ne sont pas les plus forts. […] Qui est-ce ce qui l’a changé ?  » Ce qui l’a changé, c’est le rédacteur de ce récit.

1189. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Je laisse Voltaire s’amuser aux vétilles scolastiques, observer doctement que l’intérêt change : il s’agit bien ici de la poétique ! […] Qui donc l’a pu changer à ce point ? […] Qui donc l’a pu changer ? […] Le luxe augmenta aussi et changea de nature : on préféra des bijoux, des meubles précieux, des curiosités de fantaisie, aux vers et à la prose. […] Comment en un plomb vil l’or pur s’est-il changé ?

1190. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Quand nous analysâmes ce dernier, nous donnâmes l’idée des différences établies dans la poétique d’Aristote, et nos motifs de changer sa classification, pour en substituer une qui comprît les heureuses inventions que les temps ont produites, et qu’il n’a pu connaître. […] Il n’était réservé qu’au sublime Christophe Colomb de conquérir un monde par ses lumières sans y porter la terreur et le carnage, et de changer la face de l’univers connu, sans se souiller personnellement du sang des hommes. […] Ainsi tout finit par le jeu d’une équivoque, qui change ce terrible épisode en puérilité invraisemblable, et nullement nécessaire. […] Je me soumettais, quand un reste de cet amour qu’on a pour ses propres créations me persuada de ne rien changer avant d’avoir reçu l’avis du poète qui nous a traduit l’Énéide. […] « La terre me reçut, et dans mon sein plongée « Leur moisson homicide en arbres s’est changée.

1191. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

», le mot de Sganarelle qui a parlé du cœur à droite et du foie à gauche, à qui l’on fait remarquer que c’est l’inverse et qui répond : « Oui, cela était autrefois ainsi ; mais nous avons changé tout cela » ; le mot du même Sganarelle : « Hippocrate dit que nous nous couvrions — Hippocrate dit cela ? […] Et il ne faut pas manquer de remarquer enfin que Don Juan, en tout cas, n’est pas si illogique et ne change pas du recto au verso, puisque ce langage de la dévotion ; ce n’est pas la première fois qu’il l’emploie : il sa employé dès le premier acte avec Elvire : Je vous ai quittée, dit-il, « non point par les raisons que vous pouvez vous figurer, mais par un pur motif de conscience et pour ne croire pas qu’avec vous davantage je puisse vivre sans péché. […] Ayant des sentiments de cette sorte et qui ne sont presque que des idées, elle en parle avec une merveilleuse tranquillité, placidité et douceur, et elle en change, ou plutôt elle change sur le choix qu’elle fait de ceux à qui ils s’appliquent, avec facilité parfaite et qui s’explique : « J’aime Alceste puisqu’il est digne d’amitié et j’aime Philinte puisqu’il s’en faut qu’il soit indigne d’être aimé et j’épouserai l’un à défaut de l’autre avec une grande bienveillance ».

1192. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

Pour un Français, elle n’est qu’une convention ou une convenance, et le transporte à l’instant dans une antichambre ou un salon ; pour lui, c’est un costume d’ornement et rien qu’un costume ; s’il gêne la prose il l’anoblit ; il impose le respect, non l’enthousiasme et change le style roturier en style titré. […] Et tel était le goût des contemporains : quand Dryden écrivit d’après Shakspeare la Tempête et d’après Milton l’État d’innocence, il corrompit encore une fois les idées de ses maîtres ; il changea Ève et Miranda en courtisanes728 ; il abolit partout, sous les convenances et les indécences, la franchise, la sévérité, la finesse et la grâce de l’invention originale. […] Dès lors une nouvelle carrière s’ouvre : l’homme a le monde entier à repenser ; le changement de sa pensée a changé tous les points de vue, et tous les objets vont prendre une nouvelle forme dans son esprit transformé. […] No cornet need foretell his change drew on Whose corpse might seem a constellation. […] Should mistresses be left, And not provide against a time of change ?

1193. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

L’expérience de 1870 l’a bien montré ; l’annonce de la guerre fut accueillie avec consternation ; les sottes rodomontades des journaux, les criailleries des gamins sur le boulevard sont des faits dont l’histoire n’aura de compte à tenir que pour montrer à quel point une bande d’étourdis peut donner le change sur les vrais sentiments d’un pays. […] Les organisations militaires sont comme les outillages industriels ; un outillage vieillit vite, et il est rare que l’industriel réforme de lui-même l’outillage qui est en sa possession ; cet outillage, en effet, représente un immense capital d’établissement ; on veut le garder ; on ne le change que si la concurrence vous y force. […] Ou les choses humaines vont changer leur marche, ou ce qui est le meilleur aujourd’hui ne le sera pas demain. Les aptitudes militaires changent d’une génération à l’autre. […] On ne change pas le caractère d’une nation.

1194. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

Avec son système, il affirme tuer, et l’affirmation me semble juste, deux partis sur trois dans l’opposition : les journaux légitimistes sombrant dans le nombre des feuilles paraissant, et l’orléanisme mourant de ce qu’il n’a plus rien à demander ; — l’orléanisme auquel il porte par là-dessus un coup tout à fait mortel, en faisant racheter par le gouvernement les charges de notaires, d’avoués, d’agents de change, et de toutes ces fonctions privilégiées, faisant des charges libres et accessibles à toute la jeunesse, qui est le grand appoint du parti. […] Arrive au comptoir un petit bonhomme, qui pose des piles de sous et se les fait changer en argent blanc : un petit bonhomme ayant quelque chose d’un nain, à l’épaisse tignasse frisée dans laquelle, à tout moment, il enfonce des doigts qui grattent, aux yeux effrontés, au nez rouge dans une figure toute pâle, sortant de la loque d’un foulard de l’Inde à ramages jaunes jouant le cache-nez, à la petite toux sèche, à la respiration essoufflée d’un phtisique, — et les pieds dans d’immenses souliers, blancs de la boue de huit jours. […] Vous allez me parler de tous mes camarades qui sont devenus agents de change, ce dont je me f… Vous émettrez sur la littérature des idées d’homme pratique qui me blesseront. […] » Pierre lui parla alors de changer de vie, quand il serait sur ses pattes et qu’il faudrait aller à ces pays de soleil dont il revenait : « Nous parlerons de cela, je ne te dis pas le contraire. » Ce fut son dernier mot.

1195. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

Changer fictivement de milieu est pour elle sujet de distraction et de sensations nouvelles. […] D’ailleurs, ce qui confirme ce jugement, c’est que le sujet mis à l’étude est la nature, et que la nature ne change point. […] Il sait aussi que la nature interrogée à faux peut répondre de même qu’il faut répéter les expériences, en changer les procédés pour acquérir seulement des probabilités. […] Vingt ans de corruption impériale n’ont pu changer ni même affaiblir les caractères élevés de notre race.

1196. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Lélia (1833) »

Nous aurions souhaité au livre un ton plus apaisé, des conclusions plus consolantes, plus de conduite et de tempérance, en quelque sorte ; mais n’eût-ce pas été en changer la nature et y retrancher une portion notable des qualités ou défauts extraordinaires ? 

1197. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Virgile et Constantin le Grand par M. J.-P. Rossignol. »

Rossignol, que depuis la majestueuse épopée jusqu’à la vive épigramme aiguisée en un simple distique, chaque poëme eut son style et son harmonie, ses mots, ses locutions, son dialecte propre, son rhythme particulier ; et quoique la limite qui séparait deux genres fût quelquefois légère et peu sensible, il n’en fallait pas moins la respecter, sous peine d’encourir l’anathème d’un goût difficile et ombrageux. » L’auteur donne ici de piquants exemples tirés de la métrique des anciens ; le déplacement d’un seul pied suffisait pour changer tout à fait le caractère et l’effet d’un chant.

1198. (1874) Premiers lundis. Tome I « J. Fiévée : Causes et conséquences des événements du mois de Juillet 1830 »

«  La grande journée de juillet a prouvé le besoin de changer notre langue politique, et de renoncer enfin à d’antiques expressions qui depuis longtemps n’ont plus de rapports avec notre ordre social.

1199. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »

L’auteur a été habile, il a fait accepter au public sa substitution, dirai-je sa rallonge dramatique : on a pris le change, il a donc eu raison.

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