Seule, la femme, forte en orthographe de l’école doctrinaire, pouvait, à propos du mouvement d’imagination généreuse par lequel lord Byron fut emporté vers la Grèce, écrire, sans se déferrer, dans un style d’institutrice anglaise qui a lu Wilberforce, que Byron n’avait ni la foi d’un croisé (merci de me l’apprendre), ni l’ignorante ardeur d’un jeune homme, MAIS le sentiment d’un PHILANTHROPE SAGE et ÉCLAIRÉ !
Michelet l’a pensé comme nous ; Michelet n’a pas toujours feuilleté l’Histoire pour y porter le trouble ou pour l’y trouver… Celle du passé a dû lui apprendre que la France, selon l’heureuse expression d’un moraliste anglais, n’a jamais eu de salique que sa monarchie, et l’histoire du présent a dû ajouter à cette notion vraie que, sur cette vieille terre du Vaudeville et de la Galanterie, la femme continue d’être pour les hommes, malgré l’épaisseur de leurs manières et la gravité de leurs cravates, la première et la plus chère de toutes les préoccupations.
Il a cru que dans le mystère, le mystère profond de la vie, une question d’éducation pouvait toujours résoudre une question de destinée : ce qui rendrait la vie aussi plane en réalité qu’elle est hérissée de complications formidables ; et alors, moraliste appliqué exclusivement à la femme, il est devenu le Chesterfield de mademoiselle sa fille, et il l’a formée pour un mari dans une suite de chapitres où il parle à la seconde personne, et qui ressemblent à des lettres, absolument comme le lord anglais, plus superficiel, formait pour le monde et la politique son gentilhomme de fils qui, je crois, aurait été un assez pauvre diplomate, et, à ce qu’il paraît, a eu toute sa vie assez mauvais ton !
Rien n’y suffirait, ni la décadence littéraire de la France, qui n’avait, au commencement du siècle, de l’ancien esprit français (madame de Staël et Chateaubriand exceptés), que les dernières gouttes qui tombent du toit après la pluie, ni le besoin de nouveauté enfantine qui nous emporte vers toute chose nouvelle avec notre délicieuse frivolité séculaire, ni cette espèce de catinisme intellectuel toujours prêt à se donner au premier venu, — qui nous fit Anglais à la fin du xviiie siècle, comme il nous avait faits Latins Grecs, Italiens et Espagnols, dans les siècles précédents, et qui, pour l’heure, nous faisait Allemands, en attendant que quelque autre littérature nous fît autre chose.
Carlyle, l’Anglais, du pays de Pitt, si bien placé pour juger la Révolution française, y alluma son mysticisme halluciné de puritain.
Une des raisons probantes du génie d’Hoffmann que nous donne Champfleury dans cette introduction, est l’effet produit par les Contes fantastiques sur la mémoire des enfants : « Celui de mes lecteurs qui est assez jeune — dit-il — pour avoir lu Hoffmann étant enfant, doit avoir dans une des cases de son cerveau quelques personnages bizarres, quelque souvenir de maisons étranges », et, pour élever son idée à la majesté d’un axiome et glacer l’objection, qu’il ne glacera pas, il ajoute carrément : « Tout ce qui s’oublie n’est pas né viable », ce qui peut très bien être une fausseté, si ce n’est pas une simplicité, ce que les Anglais appellent un truism.
Est-ce qu’ils se sont jamais plaints, par exemple, de la longueur et du détail, même bête, de la biographie du docteur Johnson, ce lourd pédant anglais attaqué d’éléphantiasis, cet insupportable méchant homme, et quoiqu’elle ait été écrite par cet imbécile de Boswell ?
C’est un procès-verbal immense dans lequel rien n’est oublié, depuis les fails les moins connus, comme ceux, par exemple, du presbytère de Cideville en 1851, que l’auteur rapporte avec les détails d’un témoin qui les a lui-même observés, jusqu’à ceux qui bouleversent en ce moment l’Amérique, où, suivant les paroles d’un journal anglais, « 500, 000 sectateurs entretiennent avec les esprits tout un système de relations, fonctionnant comme une institution nationale ».
Le placer, comme l’a fait Sainte-Beuve, entre Bernardin de Saint-Pierre, le poète anglais Cowper et le lakiste Wordsworth, c’est évidemment l’abaisser.
Le caractère du portrait d’Alfred de Vigny, en ses Œuvres posthumes, est ce que les Anglais appellent : the pensiveness, et que nous, qui n’avons pas la richesse étoffée de leur langue, nous sommes obligés de traduire par un affreux barbarisme : la pensivité… N’étaient-ce pas les soldats du philosophe Catinat qui rappelaient, avec leur tact de soldats : le Père La Pensée ?
Madame de Staël a créé Oswald peut-être en se ressouvenant, ce blondasse anglais, plus mou que ses bottes molles, et dont la misérable infidélité tue Corinne.
Clarisse, n’est-ce pas le type et l’idéal de la prude, et de la prude anglaise ?
Mais ce Spartacus littéraire était-il autre chose, au fond, qu’un poëte russe qui avait lu Byron et qui s’était inoculé l’ironie byronienne, à larges palettes, alors que le poète anglais joue, dans Don Juan et dans ses poésies politiques, au jacobin et au carbonaro.
L’italien ne fut formé que dans le treizième et le quatorzième siècles, par le Dante et Pétrarque ; l’anglais, du temps d’Elisabeth, par Spenser et Shakespeare ; l’allemand demeura longtemps une espèce de jargon tudesque, dont les nationaux mêmes, en écrivant, dédaignaient de se servir.
Voici comme l’Anglais comprend l’amour, et cela à l’époque de sa première manière, dit M. […] * * * L’Alliance littéraire, journal anglo-français, pour ceux qui ne savent ni l’anglais ni le français. […] Sous ce rapport, il faut convenir que nos voisins les Anglais et les Allemands sont plus favorisés que nous. […] Je soupçonne dans le Revenant une imitation de quelque œuvre anglaise ou allemande. […] Ces raffinés du sport n’ont-ils pas introduit une espèce de patois anglais, un langage de jockey, de domestique ?
Frédéric Masson a découvert l’explication : c’est qu’en négociant la paix d’Amiens, le gouvernement anglais, pressé par la nécessité a donné du général à Bonaparte. […] Les Anglais s’étaient fait « des âmes d’émigrés », ce qui est assez plaisant chez les compatriotes de Cromwell. […] Frédéric Masson, est, en somme, un Anglais moyen, normalement imbu des préjugés alors dominants dans son pays. […] Anatole France, d’essayer de démontrer qu’il réduit, par exemple, un peu trop la part effective de Jeanne dans la délivrance du royaume et l’éviction des Anglais. […] De telles questions n’entrent pas dans le programme d’une biographie anglaise.
Il fallait être Grec pour goûter Aristophane ; il faut être Anglais pour goûter les comédies de Shakespeare… Mais au temps de Corneille, et du moment que l’on ne voulait plus de ces gauloiseries qui avaient presque seules défrayé la gaieté de nos pères, les ridicules français ni les mœurs mêmes n’avaient rien encore d’assez caractérisé. […] En anglais, cela veut dire le double. […] Manlius en effet… c’est Manlius : mais c’est aussi la conjuration des Espagnols contre Venise, et le sujet déjà traité par l’Anglais Thomas Otway seize ans auparavant dans sa Venice preserved ; de même qu’Andronic c’est, si l’on veut, une intrigue de la cour de Byzance, mais c’était aussi l’histoire de don Carlos et de Philippe II, et c’est le sujet que Schiller traitera plus tard dans son Don Carlos.
On n’avait même pas besoin d’avoir lu les ouvrages anglais sur Shelley et sur Disraëli, que le collaborateur du Mercure imputait à M. […] Mais la littérature anglaise ! […] Comment Thibaudet peut-il assimiler Taine, cherchant une définition de l’esprit anglais, à Nisard, que celle de l’esprit français préoccupe avant tout ? […] Et c’est pourquoi il décernait la suprématie à la poésie anglaise, fort belle sans doute, mais que la nôtre égale pour qui la possède à fond. […] René Lalou, à la vérité professeur, mais d’anglais, et de M.
Notons seulement qu’il l’est avec des passions anglaises : orgueil indompté, âpre amour de la lutte, folie sombre. […] Taine, du reste, l’a maintenu tel dans les éditions successives de l’Histoire de la littérature anglaise. […] L’Histoire de la littérature anglaise restera un beau livre, quel que soit le sort de la thèse qu’il développe. […] Bien mieux, c’est « un morceau de bois, un squelette qui ne rougit pas plus de sa maigreur qu’une vieille fille anglaise ». […] Histoire de la littérature anglaise, t.
Elle s’essaye et elle s’applaudit quand elle parvient à bien ressembler aux Allemands de l’époque de Goethe et de Schiller, aux Anglais de l’époque de Shakspeare, de Byron, de Walter Scott, aux Français de l’époque de Voltaire, ou de l’époque indécise de l’émigration, les deux de Maistre. […] Avec sa taille mince, élancée, sa chevelure blonde, Boris ressemblait à un Anglais. […] Seulement il assaisonnait ses repas d’ingrédients anglais disposés dans d’élégants flacons qu’il payait fort cher. […] Elle vidait à de fréquents intervalles son verre d’une façon assez leste, en remarquant que les Anglais buvaient très bien du vin, et que, dans ce district sévère, on trouvait que, de la part d’une femme, c’était un inconvénient. […] Sophie offrit sa main aux deux amis, pour leur donner le shakehand, à la façon anglaise.
Encore le martyr… : ecce iterum c… je m’étais bien promis de ne plus le lire, mais pouvais-je prévoir qu’il m’exterminerait une deuxième, une troisième fois, et jusqu’à une quatrième, et, à cette quatrième fois en anglais ? […] Et presque sans rougir, dans la préface, heureusement rarissime, qu’il a écrite pour la seconde traduction anglaise de la soirée avec Monsieur Teste : j’étais affecté du mal aigu de la précision, je tendais à l’extrême du désir insensé de comprendre. […] Un humaniste anglais a écrit sur l’ ironie de Sophocle ; Virgile a prévu, a voulu Scarron. […] Si je me suis arrêté plutôt sur quelques lyriques anglais, c’est qu’ils venaient d’eux-mêmes sous ma plume à propos de Baudelaire et de Mallarmé, et je n’aurais pas dû les séparer d’ailleurs de plusieurs philosophes et esthéticiens anglo-saxons dont le principal fut Carlyle. […] (journal " de Hebel (2 février 1841). — cité par Paul Bastier, " l’ésotérisme de Hebbel ", Larose éd., 1910, p. 5.) enfin, l’aube du grand dix-neuvième siècle lyrique aura été saluée par les déclarations simultanées, allemandes, anglaises et françaises, des plus beaux génies de l’Europe.
Pensez-y un moment, mon cher frère, et vous me direz si vous trouvez autant d’avantage à pouvoir verser notre cœur dans le sein d’un ami, à lui découvrir nos fautes et nos alarmes, à recevoir ses avis et ses consolations, qu’il y a d’amertume à pleurer sa mort ou à compatir à ses souffrances… » Et en post-scriptum ajouté après la mort de son frère : « Il m’a fait éprouver celle de ce premier chagrin. » Mlle de Zuylen lisait et parlait l’anglais, et possédait cette littérature. […] Le dix-huitième siècle de cette société anglaise se peint à ravir dans ses lettres, comme il se reflétera ensuite dans ses romans : « Vous seriez étonné de voir de la beauté sans aucune grâce, de belles tailles qui ne font pas une révérence supportable, quelques dames de la première vertu ayant l’air de grisettes, beaucoup de magnificence avec peu de goût. […] Cette histoire toute romanesque a dans le détail une couleur bien anglaise, quelque chose de ce qu’Oswald, plus tard, reproduira un peu moins simplement à l’égard de Corinne ; et cette première Corinne, remarquez-le, esquisse ingénue de la seconde, a elle-même longtemps vécu en Italie.
V Cette toute-puissance de la musique sur les sens et sur l’âme a été célébrée par le poète anglais Dryden dans la plus belle ode, selon Walter Scott, l’historien de Dryden, qui ait jamais été chantée aux hommes depuis Pindare et depuis Horace. […] XII Comblée de soins par son compatriote Grimm, passionnée pour la musique, mais pauvre d’or parce que la dépense du voyage dépasse souvent la recette des concerts, la famille va à Londres, est entendue à la cour, se dégoûte de la froideur des Anglais pour son art, revient en Hollande, repasse par Paris, rentre en Allemagne par la Suisse, est arrêtée à Olmütz par la petite vérole de son fils. […] Glatz, d’Augsbourg, et nous sommes convenus que vous deviez descendre à Augsbourg chez Lamb, dans la rue Sainte-Croix, où vous dînerez à 1 f. par personne, où vous trouverez de belles chambres, et où descendent des personnes fort distinguées, des Anglais, des Français, etc.
La théorie qui est censée former le support de l’Histoire de la littérature anglaise ne rend bien compte que des individus médiocres ; elle n’éclaircit par conséquent que ce qui nous intéresse le moins. […] L’Histoire de la littérature anglaise est un livre splendide ; mais le meilleur en subsisterait, la théorie ôtée ou réduite à d’assez modestes truismes. […] Coppée ressemble à celui des romanciers anglais ou russes, si j’avais besoin, pour goûter nos écrivains à nous, de constater qu’ils ressemblent aux étrangers.
Les Anglais, que la contagion cartésienne avait moins atteints, furent les premiers à revenir de cet éblouissement. […] Je ne connais point d’autre poète, en notre littérature française d’aujourd’hui, et j’ai vainement cherché hors de France un musicien des mots23 Les nouveaux poètes anglais ne diffèrent des anciens, de Byron et de Swinburne, que parce qu’ils ont un moindre talent. […] — dans les confessions de l’anglais Quincey ; je l’admire surtout dans quelques phrases prestigieuses du comte de Villiers de l’Isle-Adam, magicien des musiques expressives, suggérant, par des liaisons de syllabes, une vivante émotion.
Nous ferons remarquer cependant que, sur cette loi d’association considérée non à tort comme la thèse capitale de l’école anglaise, M. […] Herbert Spencer prend une position à part dans l’école anglaise. […] VII Si l’on veut bien se rappeler maintenant que nous n’avons exposé qu’une très faible partie de l’œuvre de notre philosophe, et si l’on a été frappé, comme on a dû l’être, de la vigueur de sa pensée et de l’originalité de sa méthode, on ne s’étonnera pas d’entendre un contemporain153 se demander « s’il a jamais paru en Angleterre un penseur plus éminent, quoique l’avenir seul puisse déterminer sa place dans l’histoire… » Seul des penseurs anglais, dit M.
C’est que ces caractères particuliers sont ceux qui fixent actuellement l’attention des amateurs anglais. […] Edwards que, chez les Chevaux de race anglaise, la raie dorsale se montre beaucoup plus communément chez les poulains que chez les Chevaux de pleine taille. J’ai obtenu récemment un poulain d’une Jument baie, issue d’un étalon turcoman croisé avec une jument flamande, et d’un Cheval de sang anglais.
Je serais fâché pour les Anglais, que nous affectons de louer par préférence, qu’ils fussent la dupe de ces motifs ; on m’accusera peut-être de leur révéler ici le secret de l’État, mais je ne crois pas faire un grand crime. Quoi qu’il en soit, j’avoue qu’avec tout le cas que je fais de leur personne, j’en fais encore plus de leur nation, et que je suis aussi peu curieux d’un Anglais à Paris que je le serais d’un Français à Londres. […] C’est aux gens de lettres, il faut l’avouer, que la nation anglaise est principalement redevable de la fortune prodigieuse qu’elle a faite parmi nous.
La physique expérimentale des Anglais lui parut devoir être utile à la médecine ; mais il se garda bien de s’occuper d’une science qui ne servait de rien à la philosophie de l’homme, et dont la langue était barbare ». […] Ce dernier n’a extrait que la partie de La Science nouvelle relative à Homère. — Aucun Anglais, aucun Écossais, que je sache, n’a fait mention de Vico, si ce n’est l’auteur d’une brochure récemment publiée sur l’état des études en Allemagne et en Italie. — En France, M. […] Il ne nous reste qu’à donner la liste des principaux auteurs français, anglais et allemands qui ont écrit sur la philosophie de l’histoire.
Il apprit aussi de l’anglais, il lisait de l’italien ; mais ici je tiens à être vrai et à bien marquer chez M. […] Desclozeaux, si en fonds de doctrine, mais déjà absorbé par les affaires et par le palais ; et pour un bon nombre des représentations que donnèrent les acteurs anglais à Paris en 1827-1828, il suffit à cette tâche délicate et neuve de feuilletoniste de Shakespeare : ce fut pour lui une très active et très honorable campagne.
M. de Chateaubriand, dans ses Mémoires, a raconté, de son ancienne et pauvre vie en Angleterre, une attendrissante aventure, qui a pour objet une divine Charlotte, fille d’un ministre de campagne, d’un Révérend très-fort aussi en grec, comme ils le sont tous : le presbytère anglais encadré de ses fleurs, et avec toute sa précieuse netteté, y reluit dans une belle page. […] Coleridge, dans sa jeunesse, a fait d’admirables Poëmes méditatifs, dans lesquels la nature anglaise domestique, si verte, si fleurie, si lustrée, décore à ravir, et avec une inépuisable richesse, des sentiments d’effusion religieuse, conjugale ou fraternelle ; soit que le soir dans son verger, entre le jasmin et le myrte, proche du champ de fèves en fleur, il montre à sa douce Sara l’étoile du soir, et se perde un moment, au son de la harpe éolienne, en des élans métaphysiques et mystiques, qu’il humilie bientôt au pied de la foi ; soit qu’il abandonne ensuite ce frais cottage, de nouveau décrit, mais trop délicieux, trop embaumé à son gré pendant que ses frères souffrent (vers l’année 93), et qu’il se replonge vaillamment dans le monde pour combattre le grand combat non sanglant de la science, de la liberté et de la vérité en Christ ; soit qu’envoyant à son frère, le révérend George Coleridge, un volume de ses œuvres, il y touche ses excentricités, ses erreurs, et le félicite d’être rentré de bonne heure au nid natal ; soit qu’un matin, visité par de chers amis, dans un cottage encore, et s’étant foulé, je crois, le pied, sans pouvoir sortir avec eux, du fond de son bosquet de tilleuls où il est retenu prisonnier, il fasse en idée l’excursion champêtre, accompagne de ses rêves aimables Charles surtout, l’ami préféré, et se félicite devant Dieu d’être ainsi privé d’un bien promis, puisque l’âme y gagne à s’élever et qu’elle contemple ; soit enfin que, dans son verger toujours, une nuit d’avril, entre un ami et une femme qu’il appelle notre sœur, il écoute le rossignol et le proclame le plus gai chanteur, et raconte comme quoi il sait, près d’un château inhabité, un bosquet sauvage tout peuplé de rossignols chantant à volée, en chœur, et entrevus dans le feuillage sous la lune, au milieu des vers luisants : Oh !
On disait à Rome, à cette époque, qu’un mariage secret autorisé par les règles, les traditions de l’Église et l’autorisation du Pape pour les cardinaux diacres, les unissait ; d’autres pensaient que le prince royal et le gouvernement anglais, ne pouvant avoir d’ambassadeur accrédité auprès du souverain pontife, mais très intéressés cependant à s’y faire représenter, avaient choisi pour agent confidentiel la duchesse de Devonshire, pour protéger les intérêts britanniques, par l’intermédiaire d’une Anglaise sincèrement catholique et liée intimement avec le premier ministre de Pie VII.
On les avait ensuite relégués en Russie ; d’autres avaient passé sur les vaisseaux anglais dans la Vendée. […] XII Mais bientôt après, le souvenir cher et brûlant de son époux Bérenger la reprend, et elle lui écrit une lettre où l’amour de sa patrie, ravagée par les Bourguignons et les Anglais, se mêle à l’amour pour Bérenger.
Ainsi, dans Jean de la Roche, cette famille anglaise : le père, un savant, doux, distrait, ayant peur de vouloir ; le fils, un enfant intelligent, débile, égoïste, despote, et la sœur sacrifiée à ce malade, qui est jaloux d’elle, l’empêche de se marier, et confisque sans scrupule toute cette existence : dans le Marquis de Villemer, la peinture d’un amour réciproque qui naît insensiblement, se révèle par de fines nuances jusqu’à devenir une ardente passion : voilà des parties vraies et bien vues. […] Aurore Dupin, arrière-petite-fille du maréchal de Saxe, née en 1804, est élevée en Berry. puis au couvent des Anglaises, d’où elle revient à Nohant, déjà mélancolique, dégoûtée de la vie, au point qu’elle a des velléités de suicide Mariée à M.
C’est une fantaisie étrange que de traiter d’entomologiste l’homme qui a écrit l’introduction de l’Histoire de la littérature anglaise, les chapitres sur Milton et sur Shakespeare, les dernières pages de l’Intelligence ou le parallèle de l’homme antique et de l’homme moderne dans le troisième volume (je crois) des Origines de la France contemporaine. […] Quand le poète nous a dit que cette eau est suave et fortifiante, que tel parfum est discret comme la pudeur, ou léger comme l’espoir, ou chaud comme un baiser, et que les « arbres somptueux » portent des « fruits nouveaux », il est au bout de ses imaginations ; et nous sentons bien que ce ne sont là que des mots et que, moins timoré ou plus franc, il eût simplement transporté dans son Paradis les coulis du café Anglais et les meilleurs produits de la parfumerie moderne, ou qu’il se fût contenté de mettre en vers cet admirable conte de l’Ile des plaisirs, où le candide Fénelon exhorte les enfants à la sobriété en les faisant baver de gourmandise.
La Forêt, le Chant pour Prométhée, les Sonnets, les trois Élégies (page 207 et suivantes de l’édition du Mercure de France) sont à la poésie française, ce que les Odes de Keats sont à la poésie anglaise : d’inestimables trésors. […] Passera-t-on sous silence du Bartas « The divine du Bartas » comme l’appellent les Anglais.