ambrosioeque comoe divinum… etc. ô mon ami, la belle occasion de se fourvoyer et de demander aux poëtes italiens si avec leurs sourcils d’ébène, leurs yeux tendres et bleus, les lys du visage, l’albâtre de la gorge, le corail des lèvres, l’émail éclatant des dents, ces amours nichés en cent endroits d’une figure, on donnera jamais une aussi grande idée de la beauté. […] un amour. du même.
Comme ils ont beaucoup de justesse d’esprit, ils en concluent que ce ne sont pas les vers, en tant que vers, qui font bâiller tant de lecteurs, mais les vers vides de choses et d’idées, qui ne disent rien, qui n’expriment rien, où il n’y a rien ni à retenir, ni à remarquer, où l’on ne trouve, si je puis parler de la sorte, que les haillons usés de la poésie, et Zéphyre et Flore, et les ailes de l’Amour, et la montagne au double sommet, et l’Hippocrène où il faudrait noyer tous les mauvais vers, et peut-être aussi les mauvais poètes. […] Un de ces rimeurs fastidieux, qu’on appelait la Bouquetière, à cause de la ressource que Flore lui fournissait souvent pour ses poésies, avait fait dire de lui, que si on avait coupé les ailes à Zéphyre et à l’Amour, on lui aurait coupé les vivres .
Dans les sciences, il a mis des bornes sévères à la manie de tout expliquer, que l’amour des systèmes avait introduite ; dans les belles-lettres, il a entrepris d’analyser nos plaisirs et de soumettre à l’examen tout ce qui est l’objet du goût. […] Tout ce qui appartient non seulement à notre manière de concevoir, mais encore à notre manière de sentir, est le vrai domaine de la philosophie : il serait aussi déraisonnable de la reléguer dans les cieux et de la restreindre au système du monde, que de vouloir borner la poésie à ne parler que des dieux et de l’amour.
Fournier se fût peut-être naturellement élevé de l’érudition à la critique ; il aurait virilement creusé le roc vif de l’histoire, et, s’il n’en eût pas percé les blocs et sondé les assises, il aurait au moins remué et retourné quelques-unes des pierres dont elle est faite, tandis qu’imitateur d’un vieillard dont les grâces séniles sont perdues, devenu sceptique… comme lui, par amour tremblant de la vérité, il ne nous a donné pour tout résultat que le petit regrattage de choses et de mots historiques qu’il appelle l’Esprit de l’histoire… L’Esprit de l’histoire ! […] Édouard Fournier, qui s’est fait sceptique par amour de la vérité, non de la vérité morale, de la grande vérité d’ensemble et d’effet, mais de la petite vérité matérielle, incertaine et pharisaïque, Édouard Fournier n’a pas même le scepticisme courageux.
On y voit, en effet (page 36), que « la concupiscence de la femme est illimitée ; (page 49) que les plaisirs de l’amour, dès qu’ils ne sont plus légitimes, exposent l’homme et la femme à d’horribles maladies ; (page 36) que la femme infidèle à un homme, par sa nature même n’est plus fidèle à aucun autre homme », ce qui n’est que la moitié du vrai, par parenthèse, car le vrai tout entier c’est que la femme n’est, de nature, fidèle à aucun homme, et ne le peut si Dieu ne l’aide pas ! […] Ainsi la vierge qui se consacre au service des pauvres et se fiance à Dieu n’est pas de son ressort paternel, et ne lui semble pas, comme la femme mariée à un être de son espèce, « la véritable prêtresse de l’amour (encore textuel) ».
Le poète qui, jusque-là, n’avait chanté que l’amour, l’amitié, tous ses sentiments personnels, et qui forçait son génie à tenir archaïquement dans des vers que par le contour, la grâce et la perfection grecque, on pouvait croire du pays de sa mère, devint un prosateur à la phrase carrée du xviie siècle, balancée dans le mouvement, continu et contenu, de l’orateur. […] Oscar de Vallée, qui, par amour pour André Chénier, s’est donné la peine de repêcher, au courant du siècle qui les emporta, des pages dont le destin était de passer comme le siècle, M.
Il y a deux femmes, en effet, dans Guy Livingstone, les deux femmes éternelles qui sont partout, dans toutes les œuvres humaines, quelque nom qu’elles portent ; les deux types primitifs, dont les autres femmes ne sont jamais, plus ou moins, que les divers mélanges ou les dégradations… Il y a la Provocante terrible, le démon charmant, l’Astarté, et en vis-à-vis, pour le combat qui doit la tuer, la Pudeur fière, l’Amour profond, celle qui presque toujours, dans sa lutte contre l’autre, doit mourir… L’auteur de Guy Livingstone n’a pas inventé, en fait de femmes, quelque combinaison nouvelle de caractère ; mais son invention, c’est son intensité. Les deux femmes qui créent, par l’antagonisme de leurs sentiments, le drame de son livre, il en a monté les qualités et les défauts jusqu’à cette note suraiguë qu’il appelle l’outrance, cette outrance que vous retrouvez jusque dans le dénoûment si peu attendu d’un pareil livre, où un colosse de l’énergie et de l’orgueil de Guy Livingstone finit par se transformer jusqu’à subir patiemment et sublimement le plus cruel outrage, sous l’empire des sentiments les plus nobles et les plus doux de la nature humaine : le respect de la parole donnée, le repentir et la fidélité dans l’amour.
Seulement il l’est à sa manière, avec une abondance de notions, une appropriation de connaissances qui prouve à quel point l’enthousiasme touche à la patience et que rien n’est impossible à l’amour ! […] Ce sont les œuvres et les travaux du prêtre qu’il fallait dire, et Floquet les a dits avec une phrase forgée un peu trop peut-être sur la phrase de Bossuet ; car l’amour aime la dépendance.
Les amours historiques dont il a trop, selon nous, enguirlandé sa vieillesse, nous l’ont rendu absolument incapable de toute autre chose que de rabâcher des éditions ! […] Pour ceux qui croient à la philosophie et qui ont l’amour des problèmes qu’elle agite avec plus ou moins de puissance, mais qu’elle ne peut jamais qu’agiter, quelle est réellement la valeur philosophique du livre de Cousin ?
Nous avons fait partie de cette jeune école qui, dans les dix premières années de la Restauration, ramenée à la foi chrétienne par l’étude des de Maistre, des Bonald et des Frayssinous, succédait, non pas à l’école légère et railleuse de Voltaire, morte déjà depuis longtemps, mais à l’école positive et raisonneuse de l’Empire… Pleine d’amour pour la vérité, mais, après tout, fille de son siècle, et pleine aussi d’admiration pour la science, l’école dont nous parlons accueillait avec respect une foi dont elle sentait la grandeur et les bienfaits, mais elle n’en restait pas moins fidèle à la raison, dont elle comprenait l’autorité… La science était déjà venue en aide aux vérités chrétiennes… Cuvier montrait partout les traces du déluge et l’accord parfait des nouvelles découvertes géologiques avec le récit génésiaque. […] L’éclat de rire a toujours troublé sa pensée, son amour, son courage.
Les plus suaves tendresses d’Alfred de Musset, de ce poète de l’Amour et de la Douleur, sont ici, comme dans ses Œuvres, sous le rayon, qui n’éclaire pas, de ces trois opaques et impatientantes étoiles de l’anonyme, que j’espérais voir enfin scintiller ! […] Comme les Élégants d’alors, il salit beaucoup de gants, blancs et jaunes ; mais, moins superficiel que les autres, il livra le meilleur de sa jeunesse en proie aux plaisirs enivrants et aux cruautés de l’amour… L’extraordinaire poésie qui était en lui s’était éveillée dès l’enfance.
Armes du diable, ainsi les définit la Célestine, ce bréviaire d’amour tant de fois imprimé à Séville. […] Elles ne cherchaient plus qu’à mesurer l’amour avec l’aune de l’intérêt.
C’est la fierté des grandes races tombées et qui meurent comme le Gladiateur antique, sur la poussière de tout, mais dans la splendeur de l’attitude ; c’est le dévouement à la famille féodale dans un cœur simple et religieux demeuré fidèle ; c’est l’amour de l’épouse qui résiste à la puissance maternelle en lui demandant pardon de lui résister ; et, par-dessus toutes ces noblesses, qui s’opposent les unes aux autres et par leur collision produisent le mal de la vie, l’innocence de l’enfance, et son charme, venant à bout du stoïcisme le plus altier. […] Elle va sonner la honte à son cousin, chef de la maison désormais, lequel tombe naturellement amoureux de sa cousine, et, après plusieurs virements et revirements de la vanité à l’amour, finit par l’épouser un matin.
Il y a deux femmes, en effet, dans Guy Livingstone, les deux femmes éternelles qui sont partout, dans toutes les œuvres humaines, quelque nom qu’elles portent ; les deux types primitifs, dont les autres femmes ne sont jamais, plus ou moins, que les divers mélanges ou les dégradations… Il y a la Provocante terrible, le démon charmant, l’Astarté, et en vis-à-vis, pour le combat qui doit la tuer, la Pudeur fière, l’Amour profond, celle qui presque toujours, dans sa lutte contre l’autre, doit mourir… L’auteur de Guy Livingstone n’a pas inventé, en fait de femmes, quelque combinaison nouvelle de caractère ; mais son invention, c’est son intensité. Les deux femmes qui créent, par l’antagonisme de leurs sentiments, le drame de son livre, il en a monté les qualités et les défauts jusqu’à cette note suraiguë qu’il appelle l’outrance, cette outrance que TOUS retrouvez jusque dans le dénoûment si peu attendu d’un pareil livre, où un colosse de l’énergie et de l’orgueil de Guy Livingstone finit par se transformer jusqu’à subir patiemment et sublimement le plus cruel outrage sous l’empire des sentiments les plus nobles et les plus doux de la nature humaine : le respect de la parole donnée, le repentir et la fidélité dans l’amour.
Ainsi, du rachat de l’Alsace et de l’amour de leur terre natale, les huguenots de France élargissent leur vœu jusqu’au rachat de l’humanité, et, par ces trois motifs de liberté, de justice et de paix, s’élèvent à l’héroïsme guerrier. […] Ils sont nombreux, ces protestants qui, voyant une opposition entre la guerre en soi et la pensée de Dieu… La même opposition entre la loi d’amour et la guerre est sentie, exprimée mille fois, dans les lettres de toutes provenances que j’ai lues.
Dans le suivant, on commença à mieux écrire ; on vit en France saint Bernard, qui par ses talents s’éleva au-dessus de son siècle, et par sa considération fut presque au-dessus des papes et des rois ; et l’amant d’Héloïse, bien plus célèbre aujourd’hui par ses amours et ses malheurs, que par ses ouvrages. […] Son amour pour la gloire était plutôt une coquetterie inquiète, qui tenait à l’esprit, qu’un de ces sentiments profonds qui subjuguent l’âme et la remplissent : aussi obtint-elle plus de célébrité que de gloire.
Ainsi donc l’amour ne serait pas toujours l’amour, parce qu’il se nuance sans cesse ? […] Il existe bien toujours quelque sentiment attaché à l’idée, sentiment qu’elle commence à éveiller et dont elle est même en partie le symbole ; mais la part de la raison est dominante, et nous pouvons même agir sous le sentiment de la rationalité, par amour de la raison. […] Un dernier pas dans la réflexion intérieure nous fait comprendre que la plus haute expansion de notre moi et de sa spontanéité indépendante n’est pas l’égoïsme, mais l’amour universel d’autrui. […] Si, de plus, l’idée de l’opposition possible éveille en nous le désir que nous avons normalement de notre indépendance, c’est-à-dire notre tendance à nous posséder nous-mêmes et à demeurer des êtres raisonnables, si, par conséquent, cette idée réveille l’amour que nous avons naturellement et de notre puissance personnelle et de notre intelligence impersonnelle, comment n’en résulterait-il pas un effet d’inhibition prononcé ?
Les ennuis, moraux des uns, les souffrances physiques des autres, amènent la conversation sur la mort — la mort ou l’amour, chose curieuse, c’est toujours l’entretien de nos après-dîners, — et la conversation continue jusqu’à onze heures, cherchant, parfois à s’en aller de là, mais revenant toujours au noir sujet. […] Le médecin avait la conviction, que toute la rêvasserie de ces longs dimanches, était un travail d’imagination érotique, à la recherche de tout le possible et l’impossible dans la caresse, que peut rêver une ignorante des choses d’amour. […] Il cause de la femme russe et de son curieux dédoublement dans les choses d’amour, où chez elle, un troisième personnage, tout cérébral, semble seulement comme témoin, prendre un extrême plaisir à la physiologie de la chose, et aux expériences ultra-libidineuses. […] Et comme l’on parle d’un monsieur qui a fait sa fortune dans ce salon : « Oui, oui, le monsieur à l’amour contenu ! […] Dimanche 1er octobre L’amour du mari chez l’Américaine diffère de celui de la femme française : « L’Américaine préfère toujours son mari à son enfant, la Française, toujours son enfant à son mari. » Jeudi 12 octobre Je revois Daudet, dans une espèce d’allégresse, de bonheur exalté produit par le travail, et qui ressemble à de la griserie : un état très particulier et que je n’ai constaté que chez lui.
Son caractère étoit d’une trempe romaine ; c’étoit Brutus ressuscité pour réveiller dans le cœur des François l’amour de la liberté & de la patrie. […] Plus pur, plus élégant, plus tendre, Et parlant au cœur de plus près, Nous attachant sans nous surprendre, Et ne se démentant jamais, Racine observe les portraits De Bajazet, de Xypharès De Britannicus, d’Hyppolite ; A peine il distingue leurs traits ; Ils ont tous le même mérite, Tendres, galans, doux & discrets Et l’amour qui marche à leur suite, Les croit des courtisans François. […] Si on peut le blâmer de quelque chose, c’est de n’avoir pas toujours mis dans l’amour toutes les fureurs tragiques dont il est susceptible, & d’avoir été foible dans presque tous ses derniers actes. […] L’amour voluptueux énerve les esprits ainsi que les corps. […] Si l’on peut lui reprocher quelque chose, c’est d’avoir été emporté quelquefois par l’amour de la rime, à l’exactitude de laquelle, il a sacrifié de véritables beautés.
Il employa toutes les ressources de son art pour faire prendre des résolutions vigoureuses contre ce Prince ambitieux ; mais il adressoit la parole à l’amour de la patrie : & cette passion des grandes ames n’échauffoit plus le cœur des Athéniens. […] L’Abbé d’Olivet, à qui nous devons cette version, avoit un amour de préférence pour Ciceron, qu’il regardoit comme le prince de l’Eloquence latine. […] L’amour de Dieu l’embrasoit. […] Dans les Oraisons funèbres du Pere Bourdaloue, du P. de la Rue, & de M. l’Abbé Anselme, on trouve une beauté majestueuse, une douceur forte & pénétrante, un tour noble & insinuant, une grandeur naturelle & à la portée de tout le monde : & si ces Orateurs s’y sont proposés de célébrer dignement la vertu, on sent que leur but a été aussi d’en inspirer l’amour. […] En effet, Normant étoit né avec beaucoup d’élévation d’esprit, un discernement sûr, & un amour sincere du vrai.
De but, il n’y en a pas ; de pensée, il n’y en a pas ; de foi, de croyance, de mission, d’amour, il n’y en a pas. […] En effet, en proie à l’amour du passé, regrettant toujours d’inutiles fadaises, antique, moyen âge, rococo, bonnet rouge, et jamais actuelle, elle assiste au travail émouvant de son siècle en mal de vérité, sans même paraître s’en apercevoir. […] Aussi, nous l’avouons sans pâlir, nous les haïssons de toute la force de notre amour pour les lettres et de notre respect pour les grandeurs de l’esprit humain ! […] Il y a dans le monde des brins d’herbe et des arbres, parmi les algues, parmi les nénuphars, parmi les palmiers, dans tout ce qui est, dans tout ce qui respire, dans tout ce qui s’épanouit sous le soleil, dans toute plante, dans tout métal, dans tout animal, il y a des amours, des antipathies, des passions, des affinités, en un mot, qui méritent qu’on les raconte et qui sont faites pour nous surprendre. […] Ce courage, je ne le puise pas dans un orgueil ridicule, dans une croyance outrecuidante en mon talent que je sais apprécier à sa juste et mince valeur, je le puise dans ma tendresse infinie pour vous et dans mon amour extraordinaire pour les choses sacrées de l’art, et de la pensée.
On y remarquera surtout ce qu’il y dit de Tristan et Yseult : « Entre tous les grands poèmes de l’humanité, — et je n’hésite pas à le placer à côté d’eux, — Tristan est le poème de l’amour… Ce que chante le poème celtique, c’est l’amour délivré de tout lien, de toute contrainte, de tout devoir autre que lui-même, l’amour fatal, passionné, illégitime, vainqueur de tout, des obstacles, des dangers, et de l’honneur même… Cette inspiration n’a cessé de se faire sentir, et l’amour tel qu’il est compris dans les romans de la Table-Ronde est resté depuis lors le sujet favori et presque unique de notre littérature d’imagination. » Si l’on doit surtout prendre plaisir, en critique, à faire honneur aux autres de ce qu’ils nous apprennent, nous nous tenons pour particulièrement obligés à M. […] Car, si nous ne prenons pas d’intérêt aux amours de Roxane ou de Phèdre, quelles raisons aurions-nous d’en prendre à celles d’une reine d’Angleterre ou d’Espagne ? […] D’autres ont mieux chanté l’amour, comme Lamartine ; ou la passion, comme Musset ; ou la nature et la joie de vivre. […] Paul Verlaine, sa Sagesse et son Amour ; j’appréciais l’Hérodiade et l’Après-midi d’un faune de M. […] Paul Verlaine (Amour).
Celui-ci l’aime d’un véritable amour ; il a adopté sa vision délicate de la vie réelle et du monde mystique ; il porte un peu, à son chapeau, la cocarde du maître.
Frédéric Loliée C’est l’amour qui remplit les Poèmes vécus de M.
Après ce début, l’amour, le vin & les plaisirs furent les objets de ses Chants, sur lesquels une imagination gaie, une touche fine & délicate, un génie agréable & facile, répandent un coloris que les regles austeres du Parnasse n’avoueront pas toujours, mais qui n’en paroît que plus original.
Il fut l’Eleve de Varillas, dont il prit le style, le goût, & sur-tout l’amour du merveilleux.
Ces lettres d’amour données et rendues, et autres pareils incidents ne sont pas mal imaginés.
Il prend l’amour comme un passe-temps, non comme une ivresse. […] Ils n’appellent pas les choses par leur nom, surtout en matière d’amour ; ils vous les laissent deviner : ils vous jugent aussi éveillé et avisé qu’eux-mêmes94. […] — Je crois qu’il m’est venu du ciel. — Mon amour a quitté toutes les autres femmes — et s’est posé sur Alison. » — « Avec ton amour, dit un autre, ma douce bien-aimée, tu ferais mon bonheur, — un doux baiser de ta bouche serait ma guérison119. » N’est-ce point là la vive et chaude imagination du Midi ? Ils parlent du printemps et de l’amour, « du temps beau et joli » comme des trouvères, même comme des troubadours. […] Sa femme Philippa servait de modèle aux artistes pour leurs madones ; elle paraissait sur les champs de bataille, écoutait Froissart qui la fournissait de moralités, d’amours, et « de beaux dires » ; à la fois déesse, héroïne et lettrée, et tout cela agréablement, n’est-ce point là la vraie souveraine de la chevalerie polie ?
. — Les Chercheurs d’amour, scènes de la vie romanesque (1856). — Le Cousin du Roi, comédie en vers, avec Théodore de Banville (1867). — Les Deux Saisons, poésies (1867).
— Le Septénaire de notre amour (1896). — Fables (1897). — Aventures (1897). — Renaissance (1898). — Le Chemin des ombres heureuses (1899). — Merveilles et moralités (1900).
Victor Delaporte C’est une guirlande de quarante-cinq poèmes qui répondent bien au double titre : Rêves et combats, inspiré par le double amour des lettres et de la France ; avant de chanter les combats de son pays, il en défendit avec vigueur les intérêts comme orateur et député de la Moselle.
L’Elégie commençoit ainsi : Maison, qui renfermez l’objet de mon amour.
On sent qu’il n’étoit pas encore parvenu à ce point de maturité que demande la perfection de l’art : mais quand on se rappelle les obstacles que la fortune la plus cruelle n’a cessé d’opposer à son amour pour la gloire littéraire, on a lieu d’être étonné du parti qu’il a tiré de ses talens naturels.
Celui où il représente un essaim d'Abeilles distillant du miel dans le carquois de l'Amour, offre une des plus jolies allégories qu'on puisse opposer aux Anciens.
Cette émulation a produit le Siége de Calais, le Comte de Comminges, & les malheurs de l'Amour, trois Romans, dont le premier est, sans contredit, celui qu'on lit avec le plus de plaisir.
Réservons notre fouet pour les méchants, les fous dangereux, les ingrats, les hypocrites, les concussionnaires, les tyrans, les fanatiques et les autres fléaux du genre humain ; mais que notre amour pour les arts et les lettres, et pour ceux qui les cultivent, soit vrai et aussi inaltérable que notre amitié.