Tyrtée qui aurait ajouté à la lyre d’airain la corde sensible, un Rouget de l’Isle qui aurait épousé Mimi Pinson.
Si l’on ajoute qu’elle a fait encore une excellente Traduction des Histoires de la Maison de Tudor & de la Maison de Plantagenet, on conviendra sans peine qu’elle a honoré son sexe par de bonnes études, & rendu service au Public, en lui procurant deux bons Ouvrages Anglois.
J’y ai ajouté quelques citations et à deux ou trois reprises une courte indication qui était dans mes notes et que, pressé par l’heure, ou inattentif, j’avais omise en parlant.
J’ajoute qu’il vient fort à propos. […] » eussent ajouté les vieux trouvères du moyen âge. […] À la vérité, il ajoute tout aussitôt qu’il ne s’en fait pas un mérite. […] J’ajoute que cette retraite de M. […] Ajoutons, par exemple : « inconscient ».
Si nous parvenons à établir ces trois points, nous aurons ainsi défendu l’art et la poésie contre les philosophes et les savants ; ajoutons : contre les artistes et les poètes. […] Par là le caractère esthétique du mouvement, loin d’être diminué, est agrandi, car il s’y ajoute deux éléments nouveaux. […] On ajoute, il est vrai, que cette sensation doit être originale : une sensation originale en présence des choses, tel est, dit lui-même M. […] Ajoutons que, si toute la poésie se réduit à la rime, elle doit pouvoir « s’apprendre », comme disait Th. […] Ajoutons que le principe de la poésie — la sensibilité, avec sa joie et ses peines — semble être aussi le principe premier de toute pensée comme de tout langage.
J’emprunterai leur pénétration pour discerner exactement les principes et leurs conséquences ; et, si j’ai quelques particularités à y ajouter, mes découvertes naîtront des premiers documents que j’en aurai reçus. […] Je ne crois pouvoir rien ajouter à ce qu’il dit sur la véritable cause de la décadence des esprits ; c’est son plus remarquable chapitre. […] Les habitudes, les mœurs, les lois particulières, mieux connues par les auteurs et par les spectateurs, ajoutent à l’intérêt de l’objet représenté. […] Il ajouta même à l’expression du détail, cette qualité si rare chez nos auteurs, la naïveté sans bassesse. […] La durée même du temps que l’auditeur s’imagine être écoulé durant la représentation ajoute en son esprit à la longueur des supplices du héros.
Il est infini, donc il est inflexible. — Ajoutez que le temps n’existe pas pour lui. […] À cela le système s’ajoute, avec sa logique captieuse et tenace, qui tisse et serre le filet, et rive la chaîne. […] Ajoutez que Maurice Scève avait été d’abord l’élève de Marot, puis, changeant complètement de manière, avait passé au camp de Pétrarque. […] Inutile d’ajouter qu’en pareille affaire le caractère est toujours pour beaucoup plus que les circonstances. […] Elle ajoute à cette liste des genres nobles le sonnet, par déférence pour les italiens.
Anonyme Il faut dire que le commandant Bertout est plus philosophe que poète, au sens réel de ce dernier mot ; il faut ajouter qu’il est plus encore un homme d’action qu’un philosophe.
Aujourd’hui, dans cet appendice historique de 1814-1815, qui va former une sorte de second ouvrage ajouté au premier, c’est décidément encore un nouveau régime qui s’inaugure, et M. […] C’est ainsi, lui dirai-je, qu’on parle de ce qu’on aime, et j’ajouterai, de ce qu’il n’est plus permis de regretter qu’à demi, — de ce qu’il ne tient guère qu’à lui de ne plus regretter du tout.
En laissant de côté les préventions naturelles à des princes longtemps proscrits, et qui, malgré ce qu’on a dit, ne se sont jamais réjouis de nos victoires, par la raison toute simple qu’ils ne pouvaient fonder l’espoir de leur retour que sur nos désastres, on concevra comment la vieillesse de Louis XVIII, et ses infirmités, qui ajoutaient à son isolement d’étiquette, nous ont valu les Cent Jours ; et pourquoi le règne de Charles X a fini par un crime, dont la première compensation sera de nous avoir épargné la vieillesse de M. le duc d’Angoulême, vieillesse qui aurait été d’autant plus déplorable qu’il n’a jamais été jeune. […] « A l’apparition des Ordonnances, ajoute-t-il, nous serions-nous portés vers le Parlement comme au temps de la Fronde, pour le supplier d’aller se jeter aux pieds du roi, afin de lui faire entendre la vérité, au moins pour la dernière fois, et de lui porter des propositions de conciliation ?
. — Dans une deuxième édition (1857) sont ajoutés : Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ; Louison ; On ne saurait penser à tout ; Carmosine ; Bettine. — Nouvelles (1841-1846) : Les Deux Maîtresses ; Emmeline ; Le Fils du Titien ; Frédéric et Bernerette ; Croisilles ; Margot. — Nouvelles, avec M. […] Jules Lemaître Quand on a dit de Musset qu’il est « le poète de l’amour et de la jeunesse », cela paraît court, et pourtant il n’y a pas grand-chose à ajouter.
À Paris, chez Pierre Menard, 1633. » Bruno explique lui-même qu’il y a dans sa pièce trois personnages principaux : Boniface, l’amoureux ridicule, l’alchimiste Bartolomeo, avare sordide, et Mamfurio, le pédant imbécile, « desquels, ajoute-t-il, le premier n’est pas non plus sans ladrerie ni imbécillité, le second n’est pas sans niaiserie ni ridicule, et le troisième n’est pas moins sordide que sot ». […] Nous venons d’indiquer ce que la comédie soutenue ajoute aux types ordinaires de la comédie de l’art telle qu’on la jouait dans les premières années du xviie siècle.
Et elle ajoute : « Faut-il rappeler que Léon Bloy et Léon Cladel restent nos fidèles collaborateurs, que Paul Verlaine, Stéphane, Mallarmé, Jean Moréas, Stuart Merrill, Jean Richepin, Maurice Boucher, Ernest Raynaud, René Ghil et Gabriel Vicaire ne négligeront rien pour charmer les âmes impressionnables ; qu’enfin, Lucien Descaves, Georges Darien, Louis Dumur, Oscar Méténier, J. […] » Il est vrai qu’il ajoutait : « Je n’ai jamais rien lu d’eux », ce qui pouvait passer pour une excuse aux yeux des profanes, ignorant que le philosophe contemplait toutes nos agitations du haut de Sirius.
Qu’on ajoute à cela un ton dogmatique, une diction seche, hachée, toujours uniforme, & l’on sera forcé d’avouer que M. […] Qu’on ajoute « qu’en traitant de l’Agriculture en Vers, il n’est pas possible de n’avoir pas à parler des Vaches & de leur lait, des Porcs, des Veaux, des Cavalles, des Etalons, & qu’auqu’un de ces termes ne peut se souffrir dans les Vers sérieux ; qu’on ne peut y faire entrer les mots d’engaris, de coutre, d’arbre fruitier, de vesse, de choux, de foin, de poids, de chénevieres, de noisette, de tant d’autres choses qui ne peuvent pas plus se passer d’entrer dans un Poëme sur l’Agriculture, que dans le ménage de l’Homme des champs* ».
Qu’on ajoute à cela l’amour naturel des hommes pour le merveilleux, & l’on ne s’étonnera plus que cette opinion ait été générale parmi les chrétiens. […] L’envie eut un prétexte pour le persécuter, pour le dépeindre comme un monstre, pour ajouter mille contes absurdes à quelques accusations bien fondées* On jugea l’auteur, & non son livre, qui est plus favorable que contraire à la religion par les armes qu’il arrache à la superstition.
Nous avons remarqué que les langues différentes ont été affectées de diverses prérogatives ; nous pouvons ajouter, en d’autres termes, qu’elles ont eu la mission de faire entrer dans les trésors de l’esprit humain, où rien ne se perd, différents ordres d’idées. […] Ancillon s’est donc arrêté à une cause seconde sans chercher s’il était possible de remonter à une cause première ; mais ce qui a dû se passer dans son entendement lorsqu’il a été retenu ainsi sur les dernières limites du système de l’invention du langage par l’homme, est un exemple de plus ajouté à tous ceux que j’ai cités et aux autres faits que j’ai présentés pour prouver l’émancipation de la pensée.
On se rappellera qu’elle le fut, et l’Histoire littéraire ajoutera que sa fille fut son meilleur ouvrage. […] » Et enchantée de cette idée, bonne tout au plus pour une comédie de société, elle ajoute plus bas : « Il n’est pas de grand talent, de grand personnage plus choyé que l’homme ridicule dont la manie doit occuper et divertir une société entière, toute une réunion de moqueurs… » Mais s’il y a d’autres ridicules que des ridicules gais, s’il y en a de tristes, par exemple, sa thèse à l’instant même s’ébrèche sur le bonheur des gens ridicules qui rappelle, du reste, un peu trop un autre livre, le livre de M.
Et si vous ajoutez de plus qu’effective, quand elle l’est, cette action diplomatique est toujours rare ! […] Seulement, ce genre de livres, — qui n’ont pour se recommander que la fonction diplomatique de ceux-là qui les écrivirent, et qui n’ajoutent à ce qu’on sait aucune grande vue nouvelle ou aucun fait important de nature à modifier ou à éclairer puissamment l’histoire, — heureusement !
» Et l’historien en question ajoute, textuellement : « Si des ecclésiastiques ont régi tant d’États militaires, c’est qu’ils étaient plus expérimentés, plus véritablement propres aux affaires, que des généraux et des courtisans. » Raison qui rappelle le mot des médecins de Molière : L’opium fait dormir parce qu’il a une vertu dormitive , et qui fait sourire venant d’un homme d’autant d’esprit que Voltaire ; car c’est Voltaire qui est cet historien ! […] Ximénès est plus grand que Richelieu de toute la grandeur, ajoutée à la sienne, de ceux qui suivaient ses conseils.
Qu’est-ce que toutes les philosophies du monde ont ajouté aux traditions de la vérité primitive et à celle qui les résume toutes, — à la doctrine de Jésus-Christ ? […] et il ajoute, par une opposition qu’il est difficile de comprendre : « La philosophie politique ne vogue pas sans boussole sur cette mer des destinées où Dieu lui apparaît comme pôle et la vraie liberté pour port. » Mais l’utopie aussi a parlé ce langage.
Tout bourgeois — ajoute F. […] Louis Blanc veut remplacer la concurrence d’un petit nombre par la solidarité de toutes les industries, substituer aux fabriques particulières une association universelle des travailleurs réunis dans des ateliers sociaux, où les bénéfices de l’exploitation générale seront également répartis entre les ouvriers, et supprimer de la sorte les successions collatérales, puisqu’au lieu de familles il n’y aura plus dans l’État, selon sa pensée, que divers groupes industriels… » « C’est réfuter de telles doctrines que de les exposer », ajoute F.
Oui, telle est la corde vraiment humble trouvée par M. de Châtillon, et trouvée par le fait d’un naturel charmant, car M. de Châtillon n’est pas religieux, et c’est un reproche à lui faire, à ce sceptique des temps actuels qui a ajouté cette pauvreté à l’autre pauvreté, bien plus intéressante. […] Et c’est difficile, car c’est le poids du siècle, et le génie seul est assez robuste pour pouvoir rejeter ce fardeau… Dans tout poète, il y a deux choses : ce que Dieu y a mis et ce que le monde, dont nous faisons partie, y ajoute.
Ajouter des faits à des faits, ce n’est pas plus de l’imagination que d’ajouter des zéros à des zéros.
Laurent Évrard, à la fin du court avertissement où il justifie son système rythmique, ajoute : « Ce n’est donc pas de la matière sonore ni du nombre métrique que le lecteur pourra se plaindre, mais du poète qui ne sait pas, dans les entraves d’or, marcher d’un pas agile ou boiter comme un dieu. » À quoi d’aucuns objecteraient que le poète eût mieux fait de ne se mettre aux chevilles nulle entrave, même d’or… Ce poète sait voir et exprimer ; il observe la vie latente des eaux, des pierres et des plantes ; l’obscur frisson des choses inertes ne lui a pas échappé.
Il n’est pas d’usage, je crois, d’ajouter à une critique littéraire l’ornement d’une dédicace, car elle se dédie d’elle-même au prosateur ou au poète dont les œuvres en forment l’objet.
On en a donné depuis peu une nouvelle édition, à laquelle l’Auteur a ajouté une Epître dédicatoire à Mademoiselle D.
Sa coutume étoit de débiter, sans choix, toutes les Histoires qu’elle pouvoit recueillir, & d’y ajouter des circonstances factices, afin de les rendre plus piquantes.
Thomassin étoit, dit* l'Abbé Lenglet, un homme de passage & non de raisonnemens, qui copioit par lui-même & réfléchissoit par autrui, & qui ne savoit pas sa Langue, auroit-il pu ajouter.
« Je compris facilement, ajoute-t-il, que l’immensité du génie musical de Mozart exigeait un sujet de drame vaste, multiforme, sublime. […] C’est ainsi qu’entre le vin de Tokay, le tabac de Séville, la sonnette sur ma table, et la belle Allemande, semblable à la plus jeune des muses, j’écrivis pour Mozart le drame de Don Juan. » Et nous ajoutons : C’est ainsi que Don Juan devait être écrit, par un aventurier, un amant, un poète, un homme de plaisir et de désordre inspiré du vin, de l’amour et de la gloire, entre les tentations de la débauche et le respect divin pour l’innocence, homme sans scrupule, mais non sans terreur des vengeances du ciel. […] La mort du père de Mozart venait d’ajouter la note suprême de la tristesse sans consolation au clavier de l’âme du compositeur. […] Cette nouvelle perte, ajoutée à celle de son père, fit sur Mozart une impression profonde dont il a consigné le témoignage sur un album, de la manière suivante : “Aujourd’hui, 2 septembre 1787, j’ai eu le malheur de perdre, par une mort imprévue, cet homme honorable, mon meilleur et mon plus cher ami, le sauveur de ma vie. […] “Ma maison est ouverte à tout le monde, ajoute le maître avec l’ostentation d’un grand seigneur, et tout ici invite à la liberté.”
Ces bruits n’ont pas le moindre fondement ; jamais ce travail ne fut plus cher à mon esprit, et, j’ajoute, plus nécessaire à mon existence. […] Que de traits encore il faudrait ajouter pour crayonner en entier la belle doctrine du Chou-king ! […] Il aurait pu ajouter qu’ils en ont écrit encore un plus grand nombre pour les attaquer. […] On a affecté de croire depuis en Europe que les Chinois, frappés de la sublimité de ce livre, avaient divinisé son auteur ; le Père Amyot proteste contre cette fausse idée en ces termes : « Je n’ai rien à ajouter à ce qui concerne Confucius. […] C’est pour moi, ajoute-t-il, une angoisse de conscience de juger selon les lois et de condamner ou de pardonner avec discernement.
Je suis riche, très riche, ajouta-t-il ; regardez, j’ai plus de cent écus dans cette bourse ; j’ai ma pension de poète à toucher incessamment par quartiers ; c’est vous qui êtes pauvre, puisque vous avez employé vingt ans de politique à vous appauvrir, et que vous devez vos jours et vos nuits à vos créanciers, que le travail ne solde pas assez vite. […] Vous n’avez eu qu’un tort, ajouta-t-il, et c’est celui-là. […] — Non, me répondit-il, je pars demain, et je n’ai pas voulu vous laisser ici sans vous dire adieu, et vous souhaiter un doux automne, ainsi qu’à madame de Lamartine et à cette nièce qui s’oublie auprès de vous pour vous faire oublier ce qu’on ne peut oublier, ajouta-t-il en passant le revers de sa large main sur ses yeux. […] l’homme, ajoutait-il en élevant ses deux longs bras au niveau de sa belle tête, c’est bien méchant, cela vit de meurtre ; mais l’enfant, c’est bien plus cruel, puisque cela a tous les instincts méchants de l’homme, toutes ses passions féroces sans avoir encore la raison qui les modère, ou les éclaire. […] on pleure quand on peut dans cette triste vie, ajouta-t-il, je n’avais que cette amie à pleurer : voilà !
Il y ajoute le mouvement de translation, soit que le corps se déplace dans l’espace et change de lieu, soit qu’il fasse une révolution sur lui-même et reste en place. […] Aristote ajoute sur le moteur premier deux autres considérations non moins profondes et non moins vraies, par lesquelles il achève sa Physique, ou plutôt la théorie du mouvement. […] J’ajoute que la Mécanique céleste a donné son nom à toute une science qui date véritablement de Laplace, non pas qu’il en soit absolument le père, mais parce qu’il en est le premier et le plus sûr législateur. […] À considérer les analyses qu’a faites Aristote de ces idées essentielles, je n’hésite pas à lui donner la préférence ; et j’ajoute même que, dans toute l’histoire de la philosophie, je n’aperçois rien d’égal. […] On peut même ajouter que ces théories sont en parfait accord avec les croyances instinctives du genre humain, et que les religions les plus éclairées les sanctionnent, en même temps que la philosophie les démontre.
Le dentiste répand la nouvelle, et l’on ajoute si peu de croyance à ses paroles, qu’on crée pour lui le proverbe en question. […] Elle veut, la France, qu’à la rémunération tarifée du travail ou du service, il s’ajoute pour le mercenaire, un peu de joie, un peu de bon temps, un peu d’ivresse. […] Ajoutez l’indication “troisième mille”. […] » Et elle ajoute après un silence : « Car, on a beau dire, à Versailles est toute l’histoire de France… » Tholozan, médecin du shah de Perse, depuis vingt-neuf ans, nous faisait une curieuse révélation : « Les Persans disent aux Européens : Vous avez, vous autres, des horlogers, des mécaniciens, des ouvriers dans les arts mécaniques, supérieurs aux nôtres, mais nous vous sommes bien supérieurs en tout, — et ils demandent, si nous avons des littérateurs, des poètes ! […] Il ajoutait encore que ces psychologues, bon gré, mal gré, étaient plus faits pour les descriptions de l’extériorité que pour des phénomènes intérieurs, que par leur éducation de l’heure présente, ils étaient capables de décrire très bien un geste, et assez mal un mouvement de l’âme.
Ajoutons ceci, qu’abandonner les phénomènes à la crédulité, c’est faire une trahison à la raison humaine. […] Ces noms que nous venons de dire, et ceux que nous aurions pu ajouter, redites-les. […] Ajoutez à cela une merveilleuse intuition des faits intimes de l’esprit et une philosophie inépuisable en aspects qui semble posséder une carte nouvelle et complète du cœur humain. […] Ce que les ténèbres ont pris ajoute l’inconnu à cette grandeur. […] L’auteur de Tout y ajoute un nom quand les besoins du progrès l’exigent.
Mettons notre pensée au point de vue du fidèle serviteur de Henri IV, sans rien y ajouter ni retrancher. […] Que si l’on obtenait des femmes par souhait, afin de ne me repentir point d’un si hasardeux marché, ajoute-t-il, j’en aurais une, laquelle aurait, entre autres bonnes parties, sept conditions principales, à savoir : beauté en la personne, pudicité en la vie, complaisance en l’humeur, habileté en esprit, fécondité en génération, éminence en extraction, et grands États en possession. […] Mais je vois bien où vous en voulez venir en faisant ainsi le niais et l’ignorant, c’est en intention de me la faire nommer, et je le ferai. » Et il nomme sa maîtresse Gabrielle comme réunissant évidemment les trois conditions : « Non que pour cela, ajoute-t-il un peu honteusement et en faisant retraite à demi, non que je veuille dire que j’aie pensé à l’épouser, mais seulement pour savoir ce que vous en diriez, si, faute d’autre, cela me venait quelque jour en fantaisie. » On voit quelle vive et vraie conversation il s’est tenu entre le roi et Sully dans ce jardin à Rennes ; il n’y a manqué pour faire une excellente scène de comédie historique que d’avoir été racontée par les secrétaires un peu plus légèrement.
À tout cela ajoutez ces moments cruels où la passion moins vive nous laisse le loisir de retomber sur nous-même et de sentir toute l’indignité de notre état ; ces moments où le cœur, né pour des plaisirs plus solides, se lasse de ses propres idoles et trouve son supplice dans ses dégoûts et dans sa propre inconstance. […] Ajoutez que, dans la pratique et dans l’usage de la vie, cette même vertu n’avait rien d’entêté ni de farouche : il y avait de l’Atticus chez Massillon. […] Voir la note ajoutée à la fin du portrait.