» Une réflexion cependant se présente, et je la glisse en passant : c’est que, dans le désir qu’il avait de faire sauter les deux d’Argenson, et surtout le second, le maréchal ne réussit que pour le marquis, c’est-à-dire celui qui était déjà condamné : preuve qu’il n’avait nullement cette toute puissance qu’on lui attribue.
C’est sous le premier rapport surtout que l’idée contraire a causé de grands maux.
. — À la vérité, devant le mot arbre, surtout si je lis lentement et avec attention, il s’éveille en moi une image vague, si vague qu’au premier instant je ne puis dire si c’est celle d’un pommier ou d’un sapin.
Car, outre que sa vie voyageuse lui a surtout fait connaître des hommes du peuple, des matelots, la satiété des impressions passionnelles, la misanthropie qui naît de l’excès d’expérience et le sentiment très net, chez un homme qui a vécu en dehors des cités, de ce qu’il y a d’artificiel, de misérable et d’inutile dans nos civilisations, lui font aimer et embrasser avec une ardente sympathie les êtres simples, plus intacts et plus beaux que nous, plus proches de cette terre dont il a parcouru la face et qu’il adore.
Ce qu’il en reproduit le plus heureusement, c’est le tour par lequel on sent surtout que saint Bernard est un Français qui pense avec le tour d’esprit de son pays ; et qui s’exprime dans une langue étrangère.
Mais une idée de vérité le domine : le Symbole, quoique dans les poèmes détachés, les quelques sonnets surtout dernièrement parus et faits spécialement pour l’évidence de cette idée, elle n’apparaisse que comme jeu singulier et un peu puéril et faux.
Je parle surtout ici de la France.
Ce mot de reconnaissance ne peut regarder que madame de Sévigné, et les éloges qu’elle se plaisait à donner aux fables du poète, à mesure qu’elles paraissaient, surtout dans les cercles du duc de La Rochefoucauld, qui en était charme comme elle.
Ces lectures, dans lesquelles devait entrer le moins de critique possible, le strict nécessaire seulement en fait de commentaires, et où l’on devait surtout éviter de paraître professer, avaient pour objet de répandre le goût des choses de l’esprit, de faire connaître par extraits les chefs-d’œuvre de notre littérature, et d’instruire insensiblement les auditeurs en les amusant.
Mais tout ce qu’elle apprenait là en ce moment, remarquez-le bien, elle le rendra tout à l’heure à d’autres ; car, si elle a la passion d’apprendre, elle a surtout la verve d’enseigner.
J’ai été sensible surtout à l’impression qu’a faite sur vous ma défense en cour d’assises.
C’est de celle-ci que je parlerai aujourd’hui, comme ayant surtout laissé d’agréables pages historiques, et ouvert dans notre littérature cette série gracieuse de mémoires de femmes qui désormais ne cessera plus, et que continueront plus tard, en se jouant, les La Fayette et les Caylus.
J’ai hâte d’en venir à son rôle philosophique et social, ce qui nous intéresse surtout aujourd’hui.
Ajoutez à cela que tous ceux qui connaissent la critique historique savent à quel point il faut se défier des anecdotes, surtout dans l’antiquité, combien de traditions n’ont qu’une valeur conventionnelle et légendaire.
Les monstres sont très fréquemment stériles ; de plus chaque être vivant, surtout chez les animaux, est si admirablement adapté à ses conditions d’existence, qu’il semble dès le premier abord improbable que des instruments aussi parfaits aient été soudainement produits dans leur perfection, de même qu’une machine compliquée ne saurait avoir été inventée par un seul homme avec tous ses perfectionnements successifs.
C’est le fouillis d’un tiroir curieux renversé… Et les Portraits littéraires et toutes les séries des Lundis ne sont que la rotation d’un kaléidoscope littéraire, tourné par les caprices, les engouements et surtout par les petites haines de l’auteur.
Son grand besoin est de voir clair ; il veut toujours se rendre compte, et dans la discussion dit quinze fois par heure : « Je n’entends pas. » Un peu sceptique, parfois moqueur, destructeur par occasion, surtout en matière d’illusions poétiques et métaphysiques, il a des habitudes d’algébriste, et a copié de sa main la Langue des calculs.
Voir la langue et surtout la religion primitives.
» C’est que ni la gloire, ni même le travail ou l’invention, ne suffisent à ces âmes véhémentes ; l’amour seul peut les combler, parce qu’avec leurs sens et leur cœur il contente aussi leur cerveau, et que toutes les puissances de l’homme, l’imagination comme le reste, trouvent en lui leur concentration et leur emploi. « L’amour est mon péché204 », disait-il, comme Musset et comme Heine, et dans les Sonnets on démêle encore les traces d’autres passions aussi abandonnées, une surtout qui semble pour une grande dame. […] ses portraits et surtout son buste. […] surtout ses dernières pièces : Tempest, Twelfth night. […] Voyez encore dans Timon, et surtout dans Hotspur, l’exemple parfait de l’imagination véhémente et déraisonnable.
Je veux dire qu’on ne le comprend pas tout entier ; mais surtout je veux dire que lui-même ne contient pas, dès ce moment, ce qui sera son opulente richesse. […] Et puis, surtout, ce qui change, c’est nous. […] Une telle discipline est indispensable surtout à un écrivain qui, d’autre part, lance loin son audace, à un écrivain qui s’est fait une esthétique de l’exaltation. […] Malgré la famille, et au milieu des camarades surtout, sentiment de destinée éternellement solitaire. » Cependant, note-t-il encore, « goût très vif de la vie et du plaisir ». […] Elle est surtout, et plus que toute autre chose, une grosse bête… » Des femmes, et de toutes les femmes, il écrit : « La femme est le contraire du dandy.
Pourquoi ne pas remonter un peu dans le passé, surtout quand des noms connus et engageants nous y appellent ?
À l’âge que j’avais, cela me flattait de figurer ainsi avec le premier prince du sang, de lui donner à souper, de lui payer le bal de l’Opéra, de le mener dans mon carrosse, de trotter toute la nuit dans son carrosse gris de bonne fortune (ce sien carrosse avait par dehors l’air d’un fiacre et par dedans était magnifique), de nous promener dans le bal bras dessus bras dessous, d’être dans sa confidence : ce que je n’ai pourtant pas bien cultivé dans la suiteh, je ne sais par quel hasard, car je l’ai toujours trouvé honnête homme, et surtout ayant envie de l’être ; mais il est fort borné.
Il en fit surtout lorsque, après vingt-cinq ans de disgrâce, il reparut sous Louis XVI et vint tout glacer et déjouer dans les projets sérieux qui s’agitaient alors, et qu’il eût été si urgent de suivre et d’accomplir avant l’heure de l’assaut populaire.
[NdA] Quand il était au plus bas de ses low spirits, combien de fois Barbey d’Aurevilly surtout n’eût-il pas à le remonter, à faire résonner à son oreille la voix secrète de son démon !
Elle a trop souvent manqué depuis à des écrivains énervés par le désir d’entrer un jour à l’Académie française. » Beyle ne savait pas très exactement l’histoire littéraire, et il n’appréciait pas la qualité essentielle, solide et grave, de la langue sous Louis XIV ; mais là où il ne se trompait pas, c’était sur l’abus qu’on avait fait depuis lors des fausses imitations et des prétendues conformités avec cette langue et surtout avec la poésie racinienne.
Il venait de se signaler par tout un Carême prêché aux Minimes de la Place Royale, où de mémoire d’homme, assure-t-on, il ne s’était vu un tel mouvement de dévots et surtout de dévotes de la haute société.
Mais le duc de Savoie est d’une race guerrière et lui-même un guerrier : il est brave et vaillant ; il a soif aussi de la gloire, ou du moins de cette considération qui, pour un prince, s’acquiert surtout l’épée à la main.
Que ce soit agréable ou non à lire, ce n’est pas la question ; que l’effet de ces nouveaux passages doive être très favorable et ajouter en bien à l’idée qu’on a pu se faire de Mme Roland, surtout pour l’agrément, pour la grâce, je n’en réponds pas du tout ; mais c’est très remarquable et infiniment curieux.
M. de Rémusat, en parlant de Mme de Gasparin48, a été surtout frappé de voir combien ses ouvrages différaient de ses origines, et combien le talent de l’auteur ressemblait peu à ses opinions, à ses croyances premières, toutes calvinistes et genevoises.
Il résultait de là, selon Wolf, que les poëmes d’Homère, tels qu’ils existaient d’abord à l’état homérique primitif, étaient et devaient être tout ce qu’il y a de plus différent des poëmes d’un Apollonius de Rhodes, d’un Virgile, d’un Milton, de tout autre poëte épique destiné à être lu ; qu’ils flottaient épars, comme des membres vivants, dans une atmosphère créatrice et imprégnée de germes de poésie ; mais que, tels que nous les avons et les lisons aujourd’hui, ils ne datent guère que de l’époque de Solon et surtout de Pisistrate, lorsque, le souffle général venant à cesser et l’écriture étant en usage, on sentit le besoin de recueillir cette richesse publique, cet héritage des temps légendaires, d’en faire en quelque sorte l’inventaire total et d’y mettre un ordre, un lien, avant qu’ils eussent couru les chances de se perdre et de se dissiper.
Le vrai sentiment religieux qu’on est en droit de réclamer ici au nom du goût consiste surtout dans le sérieux même de la contemplation et dans le recueillement qu’elle inspire.
Le savant éditeur n’en a peut-être pas saisi le principal caractère et le Irait distinctif, quand il y voit surtout « la candeur d’un belle âme. » Mme de Souza, femme de monde si une et si peut-être qu’on le lui donnât par contraste et opposition avec son amie Mme d’Albany ; elle eût été étonnée à coup sûr qu’on la presque à titre de témoin à décharge sur le compte de cette dernière comme au criminel.
En général, les figures servent à rendre ce qui échappe à la prise brutale et matérielle des mots : on ne s’étonnera donc pas qu’elles servent surtout à traduire ce qui est sentiment ou passion ; les pures idées intellectuelles et les objets du monde réel sont en général directement touchés par les mots et par l’application littérale des lois communes de la grammaire et de la syntaxe.
Gide reproche à un article d’Octave Mirbeau quelque tout petit détail d’une vérité nuancée insuffisamment, quelque toute petite inexactitude, qui est surtout un moyen de grossissement et d’accélération de la pensée.
On applaudit volontiers, au théâtre, ce qui fait un bruit de cravache cinglant quelque chose, — quelques-uns surtout.