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531. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

Aussi chacun répond-il au voisin : “Il pleut des louis”, en sachant ce qu’un rayon de soleil, ce qu’une pluie opportune lui en apporte. […] le père Grandet doit avoir cinq ou six millions. — Vous êtes plus habile que je ne le suis, je n’ai jamais pu savoir le total”, répondaient M.  […] Quand, après une savante conversation, son adversaire lui avait livré le secret de ses prétentions en croyant le tenir, il lui répondait : “Je ne puis rien conclure sans avoir consulté ma femme.” […] « — Peu de drogues, mais beaucoup de soins, répondit le médecin, qui ne put retenir un sourire. « — Enfin, monsieur Bergerin, répondit Grandet, vous êtes un homme d’honneur, pas vrai ?

532. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

« Il est facile de comprendre qu’à un semblable discours, prononcé avec cette grâce, cet air de majesté jointe à la plus pénétrante douceur, et cette amabilité qui étaient particulières à Pie VI, les expressions me manquèrent absolument pour lui répondre. […] Je répondis que je ne négligerais rien pour réussir, et il me congédia après une heure d’audience. […] Consalvi crut nécessaire de lui suggérer que, pour ne pas les augmenter et même pour les diminuer autant que possible, non-seulement il était indispensable de conserver le secret le plus absolu jusqu’à ce que la chose fût ébruitée par les adversaires, mais encore qu’à l’instant où ils la soumettraient aux intéressés, lui, cardinal Braschi, pour témoigner une grande modération et une parfaite indifférence, devait répondre que, ses relations particulières avec le cardinal Chiaramonti pouvant faire arguer qu’en le patronnant auprès de ceux de son parti il cherchait plutôt à satisfaire son amitié et ses goûts qu’à procurer le bien de tous, il entendait renoncer en une certaine façon à l’honneur de chef de parti. […] Après son oraison, il répondit brièvement qu’il se reconnaissait indigne d’une charge si sublime à laquelle auraient dû être élevés de si nombreux et de si méritants sujets qui étaient dans le Sacré-Collège. […] Il répondit qu’en souvenir de gratitude pour son prédécesseur, il prenait celui de Pie VII.

533. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

À cela je lui réponds que la pièce aurait été miraculeusement jouée, que ça aurait été la même chose, qu’il y a eu une combinaison, un amalgame de l’hostilité contre lui, de l’hostilité contre moi, qu’il n’y avait rien à faire, que la pièce est peut-être relevable ailleurs, ne l’est pas aux Menus-Plaisirs. […] — Oui, me répond-il, la verdure ne me comble pas de joie… Nous les gens du Midi, nous aimons les grillades de toutes sortes, et c’est pour nous une stupeur, quand nous arrivons à tout ce vert qui est dans le Nord. […] Elle ne répondait d’abord pas, mais enfin à la troisième, fondant en larmes, elle vous soupirait, dans un rire de folle : « Mais je ne vais pas, puisque je suis morte. » Alors, il était convenu qu’on lui disait : « Oui, oui, vous êtes bien morte… Mais les morts ressuscitent, n’est-ce pas ? […] Loti répond naïvement qu’il se présenterait bien, mais qu’il ne sait pas trop comment ça se fait. […] Là-dessus était arrivée une lettre de Roqueplan, s’excusant de n’avoir pas répondu, parce qu’il était en province et se mettant tout à la disposition de Hugo.

534. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

» lui dit-il. — « Alors jusqu’ici », répondit la dame, eu passant, par un geste rapide, la main à ses genoux. […] répond l’éditeur. — Très bien ! […] Non, mon cher Monsieur, je n’ai pas répondu à ma tante, pour qu’elle répondît pour moi à l’éditeur ! […] Van Engelgom ne répond pas aux éditeurs ! […] D’ailleurs j’ai beaucoup interrogé à Paris, et il m’a beaucoup été répondu.

535. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

— Pourquoi pas, répond-il, puisqu’ils s’aiment ? […] Je ne puis encore vous répondre avec assurance. […] — « Rien ne se perd, monsieur », répond-il. […] Mais, comme je l’ai noté, Antonin ne répond ni sottement, ni méchamment. […] En vérité, je ne sais trop que répondre.

536. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Appendice. »

Son ami, « son parrain, un maître en fait de critique l’a dit lui-même « assez clairement, bien qu’avec cette finesse et cette bonhomie railleuse qui, etc. » Qu’aurais-je à répondre, — et à faire ? […]   » J’ai répondu à cette lettre par le billet suivant : « Mon cher ami, « J’attendais avec impatience cette lettre promise. […] J’avais tout dit ; vous répondez : les lecteurs attentifs jugeront. […] Bernard Chocarne, « des Frères Prêcheurs. » Je me suis empressé de répondre : « Ce 25 janvier 1863. […] Je lui répondis : « Mon cher Monsieur, « Vous me demandez de vous adresser quelques considérations à l’occasion du livre que vous imprimez en ce moment et que vous m’avez permis de lire à l’avance.

537. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Il avait été critiqué dans l’intervalle pour son Illustration par ceux de l’ancienne école, notamment par Charles Fontaine, et, dans une nouvelle Préface, mise en tête du Recueil augmenté, il répondait à ces rhétoriqueurs françois (comme il les appelle) avec une certaine hauteur et d’une façon dégagée qui ne messied pas au poète de race en face des pédants. […] En ces meilleurs passages, il faut bien cependant reconnaître que le sentiment et l’intention sont fort supérieurs à l’exécution et au style ; rarement le sonnet tout entier répond au vœu du poète et du lecteur. […] Il nous rend à merveille le fin mot de cette Cour romaine du xvie  siècle, ce qui la distingue en général des autres Cours par son caractère de douceur, de finesse et de ruse : Marcher d’un grave pas et d’un grave sourcil, Et d’un grave souris à chacun faire fête, Balancer tous ses mots, répondre de la tête, Avec un Messer non, ou bien un Messer si ; Entremêler souvent un petit E cosi, Et d’un son Servitor contrefaire l’honnête, Et comme si l’on eût sa part en la conquête, Discourir sur Florence et sur Naples aussi ; Seigneuriser chacun d’un baisement de main, Et, suivant la façon du courtisan romain, Cacher sa pauvreté d’une brave apparence : Voilà de cette Cour la plus grande vertu, Dont souvent mal monté, mal sain et mal vêtu, Sans barbe et sans argent on s’en retourne en France. […] Elle répond assez bien au livre des Antiquités de Rome qui a pu sortir de là. […] La lettre est du 31 juillet 1559 ; elle répond à de durs reproches du cardinal, dont on lui avait fait part ; en voici les passages les plus significatifs : « … Vous entendrez donc, s’il vous plaît, Monseigneur, qu’étant à votre service à Rome, je passois quelquefois le temps à la poésie latine et françoise, non tant pour plaisir que je prisse que pour un relâchement de mon esprit occupé aux affaires que pouvez juger, et quelquefois passionné selon les occurrences, comme se peut facilement découvrir par la lecture de mes écrits, lesquels je ne faisois lors en intention de les faire publier, ains me contentois de les laisser voir à ceux de votre maison qui m’étoient plus familiers.

538. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »

Créer, pour l’artiste, c’est alors simplement rêver tout éveillé, jouer avec ses perceptions, sans plan, sans organisation préconçue, sans effort, sans que la fin réponde au commencement ni au milieu, sans que la réflexion vienne en rien entraver la spontanéité. […] Lui-même a vu une partie des objections qu’on y peut faire, mais il n’y a pas répondu d’une manière complète ; ou du moins il n’a pas restreint sa théorie suffisamment pour l’empêcher de déborder la vérité. […] Hennequin n’a fait que la part des admirations par reconnaissance de soi-même en autrui, par imitation. « L’admiration, dit-il, est formée en partie par l’adhésion, par la reconnaissance de soi-même en autrui ; or, évidemment on ne peut se reconnaître en deux types, et mieux l’on s’est reconnu en un, moins on peut se reconnaître en d’autres36. » Mais, répondrons-nous, l’admiration comme l’affection se plaît quelquefois aux contrastes ; elle va au nouveau, à ce qui nous sort de nous-mêmes. […] On peut donc en certains cas, de ce qu’une œuvre originale a eu du succès, conclure non qu’elle répondait aux facultés existantes alors dans la masse, mais qu’elle répondait à ses facultés latentes, à ses aspirations et qu’elle a satisfait son goût du nouveau.

539. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

À quoi un père de l’Église vous répond, à la façon antique : — « On s’accoutume ainsi à jouer avec son mal, et non pas à le guérir : Satisfactio morbi non liberatio. » Les païens eux-mêmes, ces grands hommes, insultés naguère dans nos écoles de morale étroite et de rhétorique mesquine, ils recommandaient, et de toutes leurs forces, que l’on ne menât les jeunes gens au théâtre que lorsqu’ils seraient assez forts pour contempler, sans danger pour eux-mêmes, le spectacle de ces désordres : Cùm resfuerint in tuto ! […] Alors on lui répond qu’elle a seize ans à peine, que ce limpide regard n’a jamais été attristé de l’éclat du lustre, et le parterre bat des mains ! […] Enfin, comme toutes les personnes qui avaient l’honneur d’appartenir à Sa Majesté, Molière devait nécessairement être invulnérable ; or, Louis XIV avait été scandalisé des attaques de Boursault contre son poète ; il avait donc ordonné positivement à Molière de répondre, et Molière ne se fit guère prier ; il était naturellement guerroyeur ; il supportait difficilement la piqûre des insectes : — Le mépris des sots, disait-il, est une pilule qu’on peut avaler, mais non pas sans faire la grimace. […] À quoi sa femme lui répond comme une femme frivole et qui n’y voit pas plus loin : — Mais vous, vous savez la pièce, puisque vous l’avez faite. […] Et la femme de répondre : — Grand merci !

540. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre III : Règles relatives à la distinction du normal et du pathologique »

On raisonne sur cette question comme si, dans un organisme sain, chaque détail, pour ainsi dire, avait un rôle utile à jouer ; comme si chaque état interne répondait exactement à quelque condition externe et, par suite, contribuait à assurer, pour sa part, l’équilibre vital et à diminuer les chances de mort. […] Un fait peut ainsi persister dans toute l’étendue d’une espèce, tout en ne répondant plus aux exigences de la situation. […] Nous n’avons pas à traiter ici cette question ex professo; répondons seulement : 1° qu’elle est toute théorique, car, en fait, le type normal, l’état de santé est déjà assez difficile à réaliser et assez rarement atteint pour que nous ne nous travaillions pas l’imagination à chercher quelque chose de mieux ; 2° que ces améliorations, objectivement plus avantageuses, ne sont pas objectivement désirables pour cela ; car si elles ne répondent à aucune tendance latente ou en acte, elles n’ajouteraient rien au bonheur, et si elles répondent à quelque tendance, c’est que le type normal n’est pas réalisé; 3° enfin que, pour améliorer le type normal, il faut le connaître.

541. (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »

Voilà les raisons qui, je crois, répondent à cette petite impertinence amusante de M.  […] » Le meilleur, probablement le mieux instruit, le mieux discipliné, répondit : La Fontaine. » La Fontaine, reprit M.  […] Pour les raisons, sans doute, car je ne réponds de rien, que je viens de vous donner. […] Et l’éléphant répond : « Mais je suis parfait !  […] Deux taureaux se battent, cela amuse le peuple aquatique, mais la grenouille sage gémit, pleure ; on lui demande ce qu’elle a, elle répond : « Oh !

542. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

nous l’arrêterons, et nous lui répondrons : vous pouvez sans doute, vous savant, soutenir cette thèse, comme le métaphysicien la soutient, mais ce n’est plus alors le savant en vous qui parle, c’est le métaphysicien. […] Notre corps, inséré dans le monde matériel, reçoit des excitations auxquelles il doit répondre par des mouvements appropriés ; le cerveau, et d’ailleurs le système cérébro-spinal en général, préparent ces mouvements ; mais la perception est tout autre chose 5. […] Un relâchement de la tension, ou plutôt de l’attention, avec laquelle l’esprit se fixait sur la partie du monde matériel à laquelle il avait affaire, voilà en effet le seul résultat direct du dérangement cérébral — le cerveau étant l’ensemble des dispositifs qui permettent à l’esprit de répondre à l’action des choses par des réactions motrices, effectuées ou simplement naissantes, dont la justesse assure la parfaite insertion de l’esprit dans la réalité. […] C’est dire que l’esprit déborde le cerveau de toutes parts, et que l’activité cérébrale ne répond qu’à une infime partie de l’activité mentale. […] Si vraiment la philosophie n’avait rien à répondre à ces questions d’un intérêt vital, ou si elle était incapable de les élucider progressivement comme on élucide un problème de biologie ou d’histoire, si elle ne pouvait pas les faire bénéficier d’une expérience de plus en plus approfondie, d’une vision de plus en plus aiguë de la réalité, si elle devait se borner à mettre indéfiniment aux prises ceux qui affirment et ceux qui nient l’immortalité pour des raisons tirées de l’essence hypothétique de l’âme ou du corps, ce serait presque le cas de dire, en détournant de son sens le mot de Pascal, que toute la philosophie ne vaut pas une heure de peine.

543. (1890) Dramaturges et romanciers

Nous avons toujours peur qu’il ne nous réponde grossièrement : « Vous moquez-vous de moi ? […] Il n’y a pas de petites œuvres dès qu’elles répondent à toutes les conditions du beau ; toutes les classifications arbitraires n’y feront rien. Les grandes œuvres sont les œuvres qui répondent à ces conditions, quels que soient les sujets qu’elles traitent ; les œuvres inférieures sont les œuvres qui n’y répondent pas ou y répondent mal, quelle que soit la noblesse du sujet ou l’intention élevée de l’artiste. […] Il nous semble qu’à la place de M. de Maurillac nous ne pourrions nous empêcher de répondre : « Une bonne action, mademoiselle ? […] La Jeunesse répondait donc à un sentiment général.

544. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

On lui répond que c’est un soldat. […] — Tu es trop petit de cœur, répondit Schnoudi. […] — Il est vrai que je suis un pécheur, répondit le doux Visa. […] répond Denon, c’est la faute de cet Arabe. […] — Non point, répondit Barthélémy.

545. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

Maigrot ne sçut que répondre. […] Ils répondirent ou crurent répondre à tout, de manière à ne point laisser de replique. […] Cinq ou six ans, lui répondent-ils. […] Pellegrini avoit répondu. […] Il répondit très-succinctement à Santeuil.

546. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

En France, à Paris, parmi les riches bibliothèques alors renommées, y compris celle du Roi, il n’y en avait aucune qui répondît au vœu de Naudé, c’est-à-dire qui fût ouverte à chacun et de facile entrée, et fondée dans le but de n’en dénier jamais la communication au moindre des hommes qui en pourra avoir besoin. […] (je fais grâce des autres), le matois Saint-Ange répond : « Tu m’endors quand tu me parles de tous ces auteurs-là que je ne connois point ; il y avoit l’autre jour un homme bien sensé, chez « Blaise, qui n’y faisoit pas tant de finesse ; car il disoit que la Sagesse de Charron et la République de Bodin étoient les meilleurs livres du monde, et sa raison étoit que le premier enseigne à se bien gouverner soi-même, et le second à bien gouverner les autres… Ce discours, à te dire vrai, me tient lieu de démonstration et me persuade bien davantage que ne font tous les mathématiciens et philosophes ; mais tu as l’esprit si sublime que tu voudrois toujours être avec les auteurs de la première classe. […] Il s’agit de je ne sais quel conseil (page 229) dont Saint-Ange croit que les politiques d’alors pourraient tirer grand profit ; Mascurat répond : « Quand ils le feroient, Saint-Ange, ils ne réussiroient pas mieux au gouvernement des États et empires que les plus doctes médecins font à celui des malades ; car il faut nécessairement que les uns et les autres prennent fin, tantôt d’une façon et tantôt de l’autre : Quotidie aliquid in tam magno orbe mutatur, nova urbium fundamenta jaciuntur, nova gentium nomina, extinctis nominibus prioribus aut in accessionem validioris conversis, oriuntur (chaque jour quelque changement s’opère en ce vaste univers ; on jette les fondations de villes nouvelles ; de nouvelles nations s’élèvent sur la ruine des anciennes dont le nom s’éteint ou va se perdre dans la gloire d’un État plus puissant). […] Naudé eut le tort d’y céder et d’y répondre. […] Ruiné et criblé de dettes, on lui conseillait d’écrire ses Mémoires et de raconter tant de choses curieuses qu’il savait sur la haute société, dans laquelle il avait passé sa vie ; un libraire de Londres lui promettait bien des guinées pour cela ; quelques amis même le pressaient : « Non, c’est impossible, répondit le comte : je ne trahirai jamais des gens avec qui j’ai diné. »  — Le comte d’Orsay et Gabriel Naudé !

547. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

Il l’attendit à la porte de l’église, l’accueillit comme la gloire errante et méconnue de l’Italie, répondit de lui aux gardiens de la ville et le conduisit chez le marquis Philippe d’Este. […] Il lui répond : Ô mon fils, ma famille et mes troupeaux ont toujours été à l’abri des injures et des outrages, et le bruit des combats n’a point encore troublé notre retraite. […] On répondit pour lui ce que Sophocle, accusé par son fils de faiblesse d’esprit à quatre-vingts ans, avait répondu pour lui-même, « Or l’homme capable d’avoir produit les chefs-d’œuvre de génie de son siècle prouvait assez par ses vers l’intégrité de son intelligence. » Toutefois le procès, embarrassé en formalités, subissait d’interminables délais. […] Le silence répondit seul à cette mobilité de sentiment. […] À mon avis, répondit-il, la seconde est due à l’Arioste.

548. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

Il continua, pendant la guerre d’Alexandre en Syrie, en Égypte et en Perse, à recevoir de lui des lettres et à lui répondre. […] Il fait surtout bien parler Alexandre, qui répond à l’accusé avec autant de dignité que de sagesse. […] « Phaléas pourrait ici répondre que c’est là précisément ce qu’il a dit lui-même : car, à ses yeux, les bases de tout État sont l’égalité de fortune et l’égalité d’éducation. […] Ceci même répond à une objection que l’on met en avant et qu’on répète souvent comme fort grave : on demande si, dans le cas que nous avons supposé, le législateur qui veut établir des lois parfaitement justes doit avoir en vue l’intérêt de la multitude ou celui des citoyens distingués. […] Il serait ridicule de tenter de les soumettre à la constitution ; car ils pourraient répondre ce que, suivant Antisthène, les lions répondirent au décret rendu par l’assemblée des lièvres sur l’égalité générale des animaux.

549. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

— Oui, certainement, répondit Goethe. […] répondit Goethe. […] — Voilà qui est tout à fait digne de vous, répondit Goethe. […] — Il y a longtemps qu’elle est perdue, répondis-je. […] — C’est Kant, me répondit-il sans hésiter.

550. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

Je répondrai : Pourquoi vous réduire à ne voir que la poussière vile soulevée par un noble mouvement ? […] Répondons hardiment : oui ! […] — Ils répondent : La quantité n’ajoute et n’enlève rien à la qualité. […] Voilà ce que répondent les poètes et je crois qu’ils ont bien raison. […] L’autre, au contraire, plus sensuel, risque de tomber dans l’excès d’une sorte de matérialisme mystique et répond mal au désir philosophique de l’instant moderne.

551. (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands

Les gens de lettres d’un certain ordre s’avilissent en répondant aux satires. […] En vain m’objectera-t-on les honneurs rendus à Corneille, qui avait, dit-on, sa place au théâtre, et qui était salué dès qu’il se montrait, par toute l’assemblée ; je réponds ou que ce fait est exagéré, ou qu’on faisait acquitter à ce grand homme dans le particulier la préférence que la nation lui accordait en public. […] On aurait pu lui répondre que quand les maladies sont incurables et contagieuses, c’est s’exposer à les gagner que d’entreprendre de les guérir. […] Il en est de même des ouvrages annoncés qu’on attend depuis longtemps ; le public ne vit pas d’espérance ; plus elle a été longue, plus il veut que les effets y répondent, et malheur à qui le vient frustrer de son attente. […] Tu as raison, leur eût répondu Diogène, mais je voudrais te voir seulement un jour à ma place.

552. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

Il était près, assure-t-il, de lui répondre ; il s’est ressouvenu aussitôt de son Histoire, de cette Histoire élégante et froide, où il est tracé « un tableau si odieusement faux de la félicité du monde », à cette écrasante époque de l’établissement romain : Je n’ai jamais pu lire son livre, ajoute-t-il, sans m’étonner qu’il fût écrit en anglais ; à chaque instant j’étais tenté de m’adresser à M.  […] Je ne vous ai point répondu sur M.  […] Deyverdun prend feu et lui répond (10 juin 1783) par l’aperçu d’une vie heureuse faite pour tenter ; il connaît bien son ami, il veut l’arracher à une condition politique qui n’est pas faite pour lui, et où sa nature véritable a dû nécessairement souffrir : « Rappelez-vous, mon cher ami, lui dit-il, que je vis avec peine votre entrée dans le Parlement, et je crois n’avoir été que trop bon prophète : je suis sûr que cette carrière vous a fait éprouver plus de privations que de jouissances, beaucoup plus de peines que de plaisirs. […] Alors seulement la réunion est parfaite, les goûts se communiquent, les sentiments se répondent, les idées deviennent communes, les facultés intellectuelles se modèlent mutuellement ; toute la vie est double, et toute la vie est une prolongation de la jeunesse.

553. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

douce, simple, m’aimant uniquement, crédule sur ma conduite qui était un peu irrégulière, mais dont la crédulité était aidée par le soin extrême que je prenais à l’entretenir, et par l’amitié tendre et véritable que je lui portais. » Mme Du Deffand est très bien traitée dans ces Mémoires, et s’y montre presque sans ombre, sous ses premières et charmantes couleurs ; mais la personne évidemment que le président a le plus aimée est Mme de Castelmoron, « qui a été pendant quarante ans, dit-il, l’objet principal de sa vie. » La page qui lui est consacrée est dictée par le cœur ; il y règne un ton d’affection profonde, et même d’affection pure : « Tout est fini pour moi, écrit le vieillard après nous avoir fait assister à la mort de cette amie ; il ne me reste plus qu’à mourir. » On raconte que dans les derniers instants de la vie du président et lorsqu’il n’avait plus bien sa tête, Mme Du Deffand, qui était dans sa chambre avec quelques amis, lui demanda, pour le tirer de son assoupissement, s’il se souvenait de Mme de Castelmoron : Ce nom réveilla le président, qui répondit qu’il se la rappelait fort bien. […] Je n’oserais répondre qu’un peu d’épicuréisme bien entendu ne s’y soit point glissé à l’origine. […] Le président écrivit donc à Voltaire, et après avoir loué en lui avec effusion le talent sérieux, éloquent, le pathétique auteur d’Adélaïde du Guesclin et de Tancrède, il ajoutait ceci à l’adresse du soi-disant abbé Bazin : Je ne suis point théologien, ainsi je ne m’aviserai pas de lui répondre (à cet abbé Bazin) ; mais je suis homme et je m’intéresse à l’humanité. […] Lorsqu’on aura réparé de si incroyables négligences, ces Mémoires pourront réellement justifier ce qui est dit dans l’avant-propos, être lus avec agrément et profit, et répondre au désir de l’arrière-neveu de l’auteur, qui a été, dit-il, « d’ajouter quelques feuillets aux diverses collections qui enrichissent l’histoire de la société française36. » 33.

554. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

Charles Nodier méditait et rêvait vers ce même temps son Peintre de Saltzbourg ; il ne se peut certes rien de plus éloigné de Sismondi que Charles Nodier, et cependant on croit entendre, de l’un à l’autre, à distance, comme un vague écho qui se répondait. […] Elle lui dit : « Qu’elle avait écrit, il est vrai, qu’il fallait se roidir contre l’opinion publique, mais non pas contre celle de ses parents ; que, d’après ce qu’on lui avait raconté, la demoiselle qu’il recherchait n’ajouterait par sa famille aucun lustre à la sienne, mais au contraire qu’elle ne lui apporterait aucune fortune et le mettrait dans la dépendance ; qu’elle regardait bien toutes ces distinctions de famille à Genève comme très-ridicules et de fort peu de poids ; mais que cependant elles en acquéraient davantage lorsque l’alliance que l’on contractait pouvait ouvrir ou fermer la porte de la meilleure compagnie et faire tourner la balance ; qu’il devait considérer la nature de son attachement et la personne qu’il aimait ; que si elle était telle qu’il crût réellement impossible de la remplacer, pour l’esprit et le caractère, par une autre qui lui fût égale, alors cette considération pouvait devenir la plus puissante de toutes ; mais, que s’il n’avait pas ce sentiment, il fallait peser toutes les autres convenances. » « J’ai répondu, poursuit Sismondi, que je jugeais en amant et que je ne pouvais éviter de voir cet accord parfait. — Elle a répliqué qu’un homme d’esprit, de quelque passion qu’il fût animé, conservait encore un sens interne qui jugeait sa conduite ; que toutes les fois qu’elle avait aimé, elle avait senti en elle deux êtres dont l’un se moquait de l’autre. — J’ai ri, mais j’ai senti que cela était vrai… » C’est là de la bonne foi, et c’est cette entière bonne foi, cette disposition naïve, italienne ou allemande comme on voudra l’appeler, mais à coup sûr peu française, qui, jointe à un grand sens et aux meilleurs sentiments, est faite pour charmer dans le Journal et dans la correspondance de Sismondi. — Et comment finit le roman d’amour ? […] Sismondi, qui peut bien être au fond du même avis, répond en l’excusant (25 juin 1807) : « Sans doute, Madame, moi aussi j’aurais ardemment désiré que Mme de Staël eût assez de fermeté dans le caractère pour renoncer complètement à Paris et ne faire plus aucune démarche pour s’en approcher ; mais elle était attirée vers cette ville, qui est sa patrie, par des liens bien plus forts que ceux de la société. […] Mme d’Albany elle-même le goûtait peu, surtout depuis qu’il eut parlé d’Alfieri et des défauts de sa manière tragique : « J’aime votre vivacité sur Schlegel, lui répondait Sismondi ; c’est, en effet, un pédant présomptueux, et sa manière de porter ses jugements est presque toujours d’une extrême insolence.

555. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.). Guerre des Barbets. — Horreurs. — Iniquités. — Impuissance. »

« — Veuillez nous conseiller vous-mêmes, répondirent-ils. […] — Ce serait une folie, répondaient les prudents et sensés médiateurs, de compter aujourd’hui sur des événements miraculeux. […] »  À la suite de ces paroles, l’assemblée se trouva divisée, et répondit qu’elle ne pourrait s’engager sur un objet aussi grave sans avoir consulté tout le peuple. » Le peuple consulté se divisa à son tour : quelques communes consentaient à l’émigration, d’autres étaient pour la résistance jusqu’à la mort. […] Fénelon, ami de Croisilles, ne put s’empêcher de lui dire que son frère avait un peu trop négligé le style dans sa narration, sur quoi Catinat répondait : « Je l’ai écrite naturellement et currente calamo, ayant été extraordinairement occupé depuis que l’armée a passé en Piémont.

556. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Aloïsius Bertrand »

La province fut bientôt informée du drapeau qui s’arborait à Paris, et, sur une infinité de points à la fois, l’élite de la jeunesse du lieu se hâta de répondre par plus d’un signal et par des accents qui n’étaient pas tous des échos. […] Et moi, barbe blanche, Un pied sur la planche   Du vieux pont, J’écoute, et personne A mon cor qui sonne   Ne répond. […] En répondant à la précédente ballade du Pélerin et en parlant aussi des autres morceaux insérés dans le Provincial, Victor Hugo lui avait écrit qu’il possédait au plus haut point les secrets de la forme et de la facture, et que notre Emile Deschamps lui-même, le maître d’alors en ces gentillesses, s’avouerait égalé. […] Et quel plaisir, la nuit, à l’heure douteuse et pâle qui précède le point du jour, d’entendre mon coq s’égosiller dans le gelinier et le coq d’une ferme lui répondre faiblement, sentinelle lointaine juchée aux avant-postes du village endormi !

557. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158

Je crains qu’il n’ait pas donné à Goethe le temps de lui répondre, ou que celui-ci, en Allemand cérémonieux qu’il était, n’ait eu trop de révérence envers le potentat pour riposter librement. […] Nous sommes aujourd’hui hors d’état de répondre à une telle conjecture ; nous n’avons pour garant de sa propre fidélité que Tacite lui-même. […] Dans cette campagne où tant de mobiles l’animent, Napoléon va être victorieux sur tous les points ; mais, pour la première fois, il ne l’est pas comme il l’aurait voulu ; les résultats ne répondent qu’incomplètement à la science de ses manœuvres. […] L’ennemi, par son peu de consistance et son imprévu, ne répondait pas aux plus savantes manœuvres, ne rendait pas du côté où le grand adversaire s’y serait attendu.

558. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

. — Un moment après, je lui parlai, et elle ne me répondait plus ; elle était oppressée ; elle le fut longtemps, malgré nos paroles et nos caresses, auxquelles elle ne pouvait pas répondre. […] Arrivé sur mes foyers, je me demande s’il n’eût pas autant valu ne jamais les quitter ; et j’ai besoin d’un peu de réflexion pour répondre, tant la situation où nous a placés cette nouvelle Assemblée abat le courage et l’énergie. […] Je dois à la bienveillance de M. le marquis de Jaucourt, ancien ministre d’État, lequel a beaucoup connu Barnave, quelques explications qui répondent à la question que je me suis posée au sujet des rapports du célèbre orateur avec la Reine.

559. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de La Tour-Franqueville et Jean-Jacques Rousseau. » pp. 63-84

Après d’assez longs éloges sur cette Julie inconnue et sur son droit d’entrer en relation avec le grand homme, on indiquait à Rousseau un moyen de répondre. Il répondit, et cette première fois poste pour poste, sans se faire prier. […] » Ce fut là le plus bel instant : Savez-vous bien qu’elle est charmante votre lettre, répond Mme de La Tour, et que, pour ne pas vous trouver trop charmant vous-même, j’ai été obligée de me rappeler de combien de nuages vous avez obscurci les beaux jours que vous m’avez quelquefois procurés ? […] Les philosophes avaient eu beau lui dire qu’il ne serait pas encore arrivé à Calais sans s’être brouillé avec lui, Hume n’en croyait rien ; il le voyait si doux, si poli, si modeste, si naturellement gai et de si agréable humeur dans la conversation : Il a, disait-il, les manières d’un homme du monde plus qu’aucun des lettrés d’ici, excepté M. de Buffon, dont l’air, le port, l’attitude répondent plutôt à l’idée d’un maréchal de France qu’à celle qu’on se fait d’un philosophe.

560. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329

Il y a toute une moitié de la France qui rirait si nous avions la prétention de lui apprendre ce que c’est que Jasmin, et qui nous répondrait en nous récitant de ses vers et en nous racontant mille traits de sa vie poétique ; mais il y a une autre moitié de la France, celle du Nord, qui a besoin, de temps en temps, qu’on lui rappelle ce qui n’est pas sorti de son sein, ce qui n’est pas habituellement sous ses yeux et ce qui n’arrive pas directement à ses oreilles. […] C’est ainsi que Jasmin répondait à la fois comme un enfant de la nature, et comme eût fait un élève de Théocrite et d’Horace. […] » — « Je n’en sais rien », répond Marthe avec une simplicité profonde. […] » — « Il sera vaincu, monseigneur », répondit Jasmin.

561. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »

C’est là que, spectacle majestueux, desservi par tous les talents à la fois, spectacle pathétique, répondant à toutes les passions du cœur et épuisant toutes les misères de la vie, et aussi spectacle rare, extraordinaire, elle appelait, à quelques grands jours seulement, un effort de génie toujours nouveau, et, dans le peuple, une ardeur d’admiration que la satiété n’émoussait pas. […] Les frères d’Eschyle, les deux guerriers dignes de son nom par leur courage, comme son courage à lui-même était digne de son génie, le pressaient un jour d’écrire un hymne à l’honneur d’Apollon ; il leur répondit « que la chose était faite dès longtemps, et pour le mieux, par le poëte Tynnichos ; que si à l’œuvre de celui-ci il opposait maintenant une œuvre nouvelle et sienne, elle aurait même fortune que les statues récentes des dieux, en présence de leurs statues antiques : c’est-à-dire que celles-là, rudes et simples, sont réputées divines, et que les autres, plus jeunes et travaillées avec plus d’art, sont admirées, mais qu’elles ont moins du dieu en elles. » Devant Eschyle, son ancien de si peu d’années, Pindare dut raisonner de même ; et, content de sa gloire lyrique renouvelée sous tant de formes, liée à tant de faits royaux et domestiques, il n’avait pas à essayer cette autre gloire du théâtre élevée si haut dans Athènes. […] Les transfuges répondent : « Une couronne d’olivier. » Ce fut alors que, renouvelant le triste pronostic112 de l’oncle même du roi sur l’entreprise de Xercès, un des Perses s’écria : « Malheur, malheur, ô Mardonius ! […] Quelles acclamations du peuple répondant à l’hymne de triomphe chanté par un des siens !

562. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Il répondait convenablement à ce qu’avaient répandu çà et là de restrictions et de critiques Fontenelle, Voltaire, Marmontel, d’Alembert et Helvétius ; il répondait plus vertement à ce que les littérateurs désordonnés, tels que Mercier et autres, étaient en train de débiter d’impertinences. […] Il mérita le prix, et Napoléon Bonaparte, autre concurrent, et grand philanthrope, comme on sait, aurait eu vraisemblablement l’accessit ; mais les événements de 93 empêchèrent cette distribution publique et se chargèrent en même temps de répondre à la question de l’honnête académie en signes manifestes et foudroyants. […] ; il me répondit que c’était, en effet, fort bien conjuguer le verbe. […] La raison sublime, répondait-il avec Chénier ; mais si un seul des degrés qui, du bon sens, de la raison vulgaire, conduisent jusqu’au haut de l’échelle, se trouvait brisé, il était rétif et ne montait plus. […] « Il ne m’a rien été répondu sur ce second aperçu, et au lieu de me prescrire d’autres dispositions, le ministre décide que l’administration des Archives doit passer en d’autres mains.

563. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Sur l’École française d’Athènes »

L’ancienne Université y tenait pourtant par principes ; lorsque des amateurs instruits, comme Guys dans ses Lettres sur la Grèce, protestaient contre cette routine si pleine de cacophonie, les savants de profession, comme Larcher, s’efforçaient de démontrer que ce n’était pas routine, mais raison, et ils répondaient, sans se déconcerter, aux exemples tirés de la tradition, qu’après la prise de Constantinople par les Turcs, les savants grecs qui s’étaient réfugiés en Italie y avaient porté leur prononciation vicieuse. […] Les chœurs d’Œdipe lus à Colone ; et ceux d’Ion à Delphes ; les odes de Pindare étudiées en présence des lieux célébrés ; un grand historien suivi pied à pied sur le théâtre des guerres qu’il raconte ; l’Arcadie parcourue, Xénophon en main, à la suite d’Épaminondas victorieux, ce seraient là des études parlantes qui résoudraient, j’en réponds, plus d’une difficulté géographique ou autre, née dans le cabinet.

564. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XII. Ambassade de Jean prisonnier vers Jésus  Mort de Jean  Rapports de son école avec celle de Jésus. »

Antipas charmé ayant demandé à la danseuse ce qu’elle désirait, celle-ci répondit, à l’instigation de sa mère : « La tête de Jean sur ce plateau 554. » Antipas fut mécontent ; mais il ne voulut pas refuser. […] Quand les scribes leur faisaient cette objection qu’il ne pouvait encore être question du Messie, puisque Élie n’était pas venu 569, ils répondaient qu’Élie était venu, que Jean était Élie ressuscité 570.

565. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Cela est sans contredit juste et parfaitement écrit ; mais à la suite, quand Agnès déclare à son tuteur qu’un jeune homme, malgré tous les obstacles, a trouvé le moyen de s’introduire près d’elle et de lui plaire, le tuteur se plaint d’avoir perdu tous les soins qu’il a pris pour lui plaire lui-même ; Agnès lui répond : Vraiment, il en sait donc là-dessus plus que vous, Car à se faire aimer il n’a pas eu de peine. Alors il se dit à part : Voyez comme raisonne et répond la vilaine !

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