Les littératures n’ont point trop de ces livres vrais qui disent la vie et nous montrent à nu la racine de cette plante amère, dont les fleurs ne nous paraissent jamais plus belles que quand une fois elles sont flétries et qu’il n’y a plus à en cueillir.
Déjà plusieurs volumes d’Agrippa d’Aubigné et de Molière ont paru, et voici un André Chénier comme on n’en avait pas trouvé dans les éditions antérieures, tant il est religieusement complet.
Réaume et de Caussade, ont extrait, à force d’efforts, ces pépites… Et si, dans l’ordre interverti des volumes, le troisième a paru avant le second, c’est que dans le troisième se trouvent les vers inédits et absolument inconnus de d’Aubigné, et qu’on a cru intéresser au succès immédiat de l’édition qu’on publie par cet attrait de nouveauté.
elle avait passé le milieu de la vie déjà quand parurent ces poésies, et elle ne nous a donné que quelques pièces de vers après tout, phénix consumé peut-être, et absorbé, en tout cas, par la philosophie, qui n’a jamais rencontré de poète lui appartenant si exclusivement· En donnera-t-elle encore ?
Quand ses Méditations parurent, après les versifications du xviiie siècle et de l’Empire, elles semblèrent tomber du ciel.
Ainsi, encore, la petite croix de tous les cous qu’elle donne à Jean Gigon, et dont la perte le pousse, de chagrin, à ce dernier duel où il est tué par son frère, à ce qu’il paraît, et si on en croit un signe bleu tatoué sur leur tempe à l’un et à l’autre.
… II Il était né riche, à ce qu’il paraît, mais, dit la notice, il devint pauvre de bonne heure.
Pour nous donc, le succès d’Eugène Sue dans ses Mystères de Paris, qui produisirent Les Mystères de Londres, paraît être la circonstance qui précipita l’esprit de M.
Cette bicoque était connue dans le pays sous le nom du Château des Saffras, et de là le titre de Marquis des Saffras que l’on donnait à Espérit. » Ces détails, nous les avons transcrits, au risque de paraître long, tels qu’on les trouve aux premières pages du livre de M. de La Madelène, parce qu’ils ne sont pas, comme on pourrait le croire, les inventions d’une fantaisie, qui ne sait où elle va, mais parce qu’ils ont une raison d’être dans l’idée première de ce roman très-combiné et très-réfléchi.
Il y a déjà sur le front radieux de la belle Éliane, quand elle paraît dans le roman, l’ombre touchante d’une vocation combattue.
III Le véritable Arthur de Gravillon, — celui qui n’est le souvenir de personne, mais l’espérance de tous, l’espérance de tout ce qui aime la littérature et lui souhaite l’aubaine d’originalités inconnues, — le véritable Arthur de Gravillon a paru pour la première fois dans le livre de J’aime les Morts.
Seulement, elle est disséminée dans les différents systèmes philosophiques parus jusqu’à présent. […] En effet, bien des jugements qui nous paraissent nécessaires aujourd’hui ne le semblaient point autrefois. […] Combien de choses paraissaient absurdes à nos pères dont l’évidence s’impose aujourd’hui à nous ! […] Pour cela, il nous fait voir que nous admettons comme vrais des jugements qui jadis ont paru absurdes. […] Rien ne paraît moins démontré.
Il paraît que, si j’étais volé, je ne pourrais appeler mon voleur en justice sans prêter le serment théologique préalable ; sinon, on a vu le juge renvoyer le plaignant, lui refuser justice et l’injurier par-dessus le marché. […] Elle le paraît, elle ne l’est pas. […] D’où vient donc que le second témoignage vous paraît plus croyable que le premier ? […] Cela fait, on voit tout de suite paraître une échelle d’intensité.
. — Lettre de la comtesse de Boufflers à Gustave III, publiée par Geffroy (Gustave III et la cour de France). « Je charge, quoique avec répugnance, le baron de Cederhielm de vous porter un livre qui vient de paraître : ce sont les infâmes mémoires de Rousseau, intitulés Confessions. Il me paraît que ce peut être celles d’un valet de basse-cour, et même au-dessous de cet état, maussade en tout point, lunatique et vicieux de la manière la plus dégoûtante.
Mais son idiome ne paraît point fixe. […] Vers le vingtième mois paraissent les premières liaisons de mots : « Toto là-bas.
Rousseau, qui le premier protesta et déclama contre cette vie restreinte et factice, parut découvrir la nature, La Fontaine, sans protester ni déclamer, l’avait découverte avant lui. […] Descendons d’un degré ; un nouveau monde paraît, encore plus simple et plus calme, celui des plantes, des pierres, des nuages, des eaux, de toutes les choses qui semblent inanimées.
» On voit, par cette répétition de la même image du sommeil à si peu de distance, combien elle lui avait paru naturelle et expressive à la fois pour figurer sa sécurité en Dieu, et combien il se complaisait à la reproduire presque dans les mêmes termes. […] « Si le pervers ne se repent pas, Jéhovah tend son arc et vise. » Il paraît ici que le poète, justifié et vengé, se complaît à chanter un cantique de reconnaissance, et l’on retrouve, avec quelques images plus suaves, les images grandioses du livre de Job dans cet hymne.
On viendra à son secours : vers 1395 paraît le fameux Dormi secure, recueil de sermons tout rédigés, bons à prêcher. […] Au xve siècle paraît la forme : AB baabA′, abbaA′(A′ étant le premier mot de A).
Le général Foy, sous un luxe d’images dont l’éclat a fané, et sous de grands mouvements dont l’accent paraît ampoulé aujourd’hui, cachait une remarquable force d’esprit, une rare audace d’invention oratoire qui se marquait surtout dans la position des questions : on peut voir, à propos du milliard des émigrés, avec quelle franchise d’attaque il établit son argumentation sur le terrain le plus dangereux. […] Manuel (1773-1827), répondant à Chateaubriand sur la guerre d’Espagne, avait paru faire l’apologie de la condamnation de Louis XVI.
répondrai-je, c’est lui qui est, et tout le reste qui paraît être. […] Le polythéisme ne nous paraît absurde que parce que nous ne le comprenons pas.
Remarquons le motif mi-si-ré qui termine la première phrase : il semble que même dans Beckmesser l’amour, ou ce qui veut paraître tel, doive s’exprimer par ces notes jeunes et ardentes. […] Motif 78 (p. 5, 9, 31, 45, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 59, 60, 61, 62, 65, 66, 67, 68, 69, 72, 73, 78, 132, 137, 143, 169, 170, 192, 234, 235, 258, 264, 269, 276, 300, 301, 302, 348, 352, 375, 382, 395). — Ce motif appartient à l’idée de concours. — Je saurai trouver ce ton propre pour mes vers, dit Walther, et en effet partout où Walther paraît devoir réussir, ce motif est perceptible.
Quelques réflexions bien simples suffiront pour justifier ce qu’une telle qualification paraît d’abord présenter de trop ambitieux. […] La recherche étant une fois réduite à ces termes simples, elle ne paraît pas devoir rester longtemps incertaine ; car il est évident, par toutes sortes de raisons dont j’ai indiqué dans ce discours quelques-unes des principales, que la philosophie positive est seule destinée à prévaloir selon le cours ordinaire des choses.
Gustave Flaubert I9 L’Éducation sentimentale a été un livre fameux, comme Salammbô, avant de paraître ; car, depuis Madame Bovary, on n’a jamais manqué de jouer à l’avance du cornet à bouquin des journaux en l’honneur de Flaubert et de ses œuvres. […] C’était même pour moi d’une curiosité assez piquante, le contraste qu’il y avait entre le héros du livre et l’auteur, entre l’ardente et pieuse individualité d’un Saint à proportions grandioses, et qui paraissent fabuleuses en nos temps rapetissés et amaigris, et l’homme le plus froid de ces temps, le plus matérialiste de talent, le plus indifférent aux choses morales, qui a traité presque pathologiquement, dans le plus célèbre de ses livres, le cas honteux de Madame Bovary.
Les philosophes grecs précipitèrent la marche naturelle que devait suivre leur nation ; ils parurent dans la Grèce lorsqu’elle était encore toute barbare, et la firent passer immédiatement à la civilisation la plus raffinée ; en même temps les Grecs conservèrent entières leurs histoires fabuleuses, tant divines qu’héroïques. […] Les philosophes par leurs raisonnements arrivèrent à l’idée d’un droit plus parfait que celui que pratiquaient les Gentils ; mais ils ne parurent que deux mille ans après la fondation des sociétés païennes.
Si l’amour appelé vertueux, l’amour dans l’ordre et le mariage, lui paraissait peu favorable à son cadre de roman, s’il voulait l’amour libre et sans engagements consacrés, eh bien, c’était une conclusion encore satisfaisante et noble, encore digne d’être proposée de nos jours, non-seulement sans scandale, mais même avec fruit, au commun de la jeunesse ; du moins l’art, qui n’est pas si scrupuleux que la morale exacte, y trouvait un but idéal, une terminaison harmonieuse.
Il y a un endroit qui m’a paru un charmant exemple de ce qu’on peut appeler l’euphémisme chrétien : il s’agit de la mort, comme toujours ; mais Rancé évite d’en prononcer le nom, tout en y voulant tourner et comme apprivoiser l’esprit un peu faible de son ami, qui est vieux et, de plus, malade en ce moment.
Mais ce qui me paraît certain, c’est que l’auteur y a outre-passé les conditions de vraisemblance et d’intérêt, parce qu’à ce moment il a perdu de vue ses personnages en eux-mêmes pour s’adresser à la galerie.
Au reste peu importe « qui vous mange, homme ou loup ; toute panse lui paraît une à cet égard. » Il est résigné, sait ce que vaut le roi lion, quelles sont les vertus des courtisans mangeurs de gens », mais croit que les choses iront toujours de même, et qu’il faut s’y accommoder.
Trois sortes de journaux, qui ne paraissaient pas destinés par leur nature à se faire écho l’un à l’autre, se signalent par plus d’acharnement contre ce qui porte mon nom : Un journal d’exagération religieuse, qui donnerait la tentation d’être impie si l’on ne respectait pas la piété jusque dans les aberrations du zèle ; Les revues et les journaux des partis de 1830, qui ne pardonnent pas leurs revers à ceux qui ont préservé la France et eux-mêmes des contrecoups de leur catastrophe ; Enfin un journal de sarcasme spirituel, à qui tout est bon de ce qui fait rire, même ce qui ferait pleurer les anges dans le ciel : la dérision pour ce qui est à terre.
En nous la personnalité originelle résiste à l’autre et le conflit de ces deux forces ennemies paraît insoluble.
Il allait bientôt entreprendre une vertigineuse épopée, l’Évolution de l’être humain, besogne écrasante à laquelle il n’a cessé de se dévouer depuis lors et dont de longs fragments paraissent en volumes, à périodes irrégulières, mais je ne sais si, à force de vouloir empiéter sur le domaine musical, René Ghil n’est pas arrivé à se fourvoyer.
Manie risible, qui n’a pas toujours été aussi innocente qu’elle le paraît !
Mais il considère comme évident que l’observation de nous-mêmes par nous-mêmes ne peut nous apprendre que très peu de choses sur les sentiments et rien au sujet de l’entendement : au fond, ce reploiement de l’esprit sur lui-même lui paraît impossible.
— La loi des nombres gouverne les sentiments et les images et ce qui paraît être l’extérieur est tout bonnement, le dedans. » J’ai cité cette page au hasard.
Elles paraissent avoir une certitude confuse.