Et, par exemple, on chante encore au Caveau : la lignée de Désaugiers n’est pas morte. […] Voulez-vous, par exemple, une variante de l’Hoc erat in votis d’Horace, de ce vœu de tout poète et de tout sage qui ne demande désormais au ciel que le plus humble bonheur ? […] Le poète a voulu rendre l’impression profonde de cette heure immobile et brûlante sous les climats méridionaux, par exemple dans la Campagne romaine.
On voit par exemple dans le palais que les barberins ont fait bâtir dans la ville de Palestrine, à vingt-cinq milles de Rome, un grand morceau de mosaïque qui peut avoir douze pieds de long sur dix pieds de hauteur, et qui sert de pavé à une espece de grande niche, dont la voute soutient les deux rampes separées, par lesquelles on monte au premier palier du principal escalier de ce bâtiment. […] Quelle injustice, par exemple, ne feroit-on pas à notre siecle, si l’on jugeoit un jour de l’état où la poësie dramatique auroit été de notre tems sur les tragedies de Pradon, ou sur les comedies de Hauteroche ? […] Or nous courerions le risque de prononcer sur la foi d’un de ces ouvrages médiocres, si, par exemple, nous voulions juger de l’état où la peinture étoit à Rome sous Auguste, par les figures qui sont dans la pyramide de Cestius ; quoiqu’il soit très-probable que ces figures peintes à fresque aïent été faites dans le temps même que le mausolée fut elevé, et par consequent sous le regne de cet empereur.
… Nous allons voir ce que Saint-Bonnet a trouvé, lui… Ce qu’il n’a pas trouvé, par exemple, c’est un commentateur comme M. […] Ce ne sont pas des moralistes ordinaires, quel que soit l’extraordinaire de leur talent, ce n’est ni Montaigne, par exemple, ni La Rochefoucauld, ni Vauvenargues, ni Chamfort, ni madame de Staël (la madame de Staël du sombre livre de l’Influence des passions sur le bonheur individuel), ni même le religieux et platonicien Joubert, qui auraient pu écrire ce traité de « la Douleur », tracé d’une main si attendrie, mais si ferme, pour nous la faire comprendre et pour nous la faire accepter… On sent, en le lisant, qu’on n’a plus affaire ici à un moraliste au détail, inspiré par le spectacle isolé de la misère humaine, étudiée peut-être sur son âme, mais à une tête d’ensemble qui a une nette et transcendante conception de la vie et de la destinée, et qui fait rentrer la douleur dans la notion la plus profonde des choses et dans le pian providentiel de la Création. […] — Mais on lit avec goût et avec empressement, par exemple, Hartmann et Schopenhauer, qui ne sont ni beaux ni vrais, mais qui ont le bonheur d’être dans le faux — un faux affreux !
Je n’ai pas grand espace pour citer, mais quand Renan, par exemple, avec la fatuité biographique qui sait le fin du fin de son personnage, nous affirme que la lecture des livres de l’Ancien Testament fit sur Jésus beaucoup d’impression, certainement cela n’a pas grande importance ; mais comment le sait-il ? […] Une des choses les plus honteuses pour le bon sens et l’indépendance des critiques du quart d’heure, qui se sont mis à parler du livre de Renan comme d’une œuvre immense, comme d’un rempart babylonien à escalader, c’est le sérieux avec lequel on a accueilli, dans le pays de Rabelais, ce tas de bourdes sans aplomb, qui n’exagèrent plus, comme font d’ordinaire les bonnes bourdes, mais qui diminuent, exténuent, réduisent tout à rien, et, par exemple, nous expliquent la multiplication des pains dans le désert (p. 199) par la frugalité, par une sobriété extrême ! […] En effet, que le Bullaire d’Alexandre VI, par exemple, soit aussi pur, aussi irréprochable que celui de saint Léon ou de saint Pie V, voilà qui renverse l’esprit humain, et qui s’impose à lui souverainement une fois qu’il est renversé !
Ce profond rêveur qui est au fond de tout grand poète s’est demandé, en Baudelaire, ce que deviendrait la poésie en passant par une tête organisée, par exemple, comme celle de Caligula ou d’Héliogabale, et Les Fleurs du mal — ces monstrueuses ! […] Prenez les diverses spécialités de sujets que Baudelaire admet à ses expériences, le récit « du littérateur », où vous trouvez, par exemple, des caricatures et des contorsions d’imagination comme celles-ci : « Vous vous sentirez vous évaporant, et vous attribuerez à votre pipe (dans laquelle vous vous sentez accroupi et ramassé comme le tabac), l’étrange faculté de vous fumer » ; prenez le récit de La Dame un peu mûre, et dites si tout cela n’est pas d’un comique dont le haschisch n’est que l’occasion, et d’un comique d’autant plus piquant qu’il est… hypocrite. […] Otez de ce livre de Quincey, que Baudelaire invente et vante, quelques fragments où le traducteur se sent par-dessus le traduit, par exemple : Les Trois NotreDames de tristesse, dont le développement allégorique est très beau et très poignant, et vous n’avez plus dans ce mangeur d’opium, — qui est plus intéressant quand il parle de lui sans opium que quand il s’en bourre des huit mille gouttes, — vous n’avez plus qu’un humouriste, hâve et déformé, du pays des humouristes noirs.
Chez les poètes, par exemple, nous avions Le Vieux Mendiant du Cumberland de Wordsworth, Le Vieux Vagabond de Béranger, sa Chanson des Bohémiens, — et même sa Chanson des Gueux, si maigre, du reste, quand on la compare à celle de M. […] En une foule de pièces, comme, par exemple : Vieille statue, La Flûte, Le Bouc aux enfants, etc., je cherche le ménétrier des gueux et je ne trouve qu’un épicurien, un lettré, un renaissant et même un mythologue, qui croise André Chénier avec Mathurin Régnier et Callot ; Lisez surtout la pièce : Vieille statue : Ô Pan, gardien sacré de cette grotte obscure …………………………………………………… Toi qui ris d’un air bon dans ta barbe de pierre ! […] Lamartine, par exemple, que je viens de nommer, l’a autant quand il est impie que quand il est religieux.
Il prend, par exemple, le groupe de Léda ; il lutte avec le marbre pour la pureté, la blancheur, la rondeur… On doit reconnaître, chez M.
Par exemple, si le nerf est devenu plus excitable, le moindre excitant développe en lui le plus grand jeu, et la sensation est d’une intensité terrible ; tel est le cas des malheureux qui ont une hyperesthésie des nerfs optiques, acoustiques ou tactiles. […] Par exemple, il avale les aliments, les muscles de sa face se contractent encore d’une façon expressive, il articule des sons vocaux, il exécute tous les mouvements respiratoires ; mais il n’est plus capable d’éprouver des sensations proprement dites. […] Par exemple, on suit une idée, tout en marchant ; on suit le chant du morceau que l’on joue, tout en le jouant ; on suit la pensée d’un auteur, tout en le lisant à haute voix. […] Une très petite différence introduite dans la composition chimique ou dans la structure organique d’une cellule suffit pour changer du tout au tout le groupement et les pas de ses danseurs, par suite la vitesse de leur évolution, la forme, la longueur et les combinaisons des lignes qu’ils décrivent : ce sera par exemple le menuet au lieu de la valse. […] En termes physiologiques, cela signifie que deux cellules d’espèce différente, par exemple une cellule acoustique et une cellule optique, se mettent réciproquement et directement en danse.
Ainsi la raison qui rend effectivement sonores ces vibrations initiales, c’est la possibilité où elles sont de se propager, propriété incluse en elles, et plus générale qu’elles, puisqu’elle se rencontre ailleurs, par exemple dans les vibrations de l’éther lumineux. […] Outre les cas où la raison est une série de raisons, il y a les cas où elle est un groupe de raisons. — Par exemple, la terre décrit telle orbite autour du soleil. […] Là aussi, l’intermédiaire explicatif et démonstratif est un caractère, plus souvent une file de caractères, inclus dans la définition du composé. — Tout le monde sait comment on démontre un théorème de géométrie, par exemple celui qui dit que les côtés opposés d’un parallélogramme sont égaux. […] Par exemple, le maximum de densité ou de rapprochement des molécules de l’eau est à + 4 degrés et non pas au-dessous. […] Au premier aspect, il semble qu’en certains cas le moment et l’emplacement aient de l’influence; par exemple, à la seconde minute, un corps pesant tombe plus vite qu’à la première; le même pendule oscille autrement au fond d’une mine et au sommet de la montagne adjacente.
La couleur bleue, par exemple, est une qualité qui appartient à la fois au ciel serein, au bleuet, à la mer, à certains yeux, à maints uniformes militaires. […] Je vois, par exemple, dans la rue, un passant qui, pour une raison quelconque, est capable d’exciter mon attention. […] Nous y retrouvons même certains détails, par exemple les eaux profondes et tranquilles (…ver per acque nitide e tranquille Non si profonde, che i fondi sien persi…. […] Il est naturel, par exemple, que l’amant qui aspire à sa bien-aimée soit toujours de nouveau hanté, au milieu des autres idées qui s’imposent de temps à autre à lui, par la pensée de cette bien-aimée. […] Nous savons, par exemple, que le siphon de la pholade (pholas dactylus), qui à chaque excitation se contracte plus ou moins énergiquement et rapidement, est sensible à toutes les impressions extérieures, lumière, bruit, contact, odeurs, etc.
Écoutez, par exemple, ce sonnet (d’Arvers), et dites-moi s’il n’est pas dommage que ces choses-là se perdent et disparaissent comme des articles de journaux : Ma vie a son secret, mon âme a son mystère : Un amour éternel en un moment conçu ; Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire, Et celle qui l’a fait n’en a jamais rien su.
Mais l’école ayant en général chez nous un but pédagogique ou pratique, réduire la science à ces étroites proportions, supposer par exemple que la philologie ne vaut quelque chose que parce qu’elle sert à l’enseignement classique, c’est la plus grande humiliation qui se puisse concevoir et le plus absurde contre-bon sens. […] Les Allemands, qui ont étudié notre système d’instruction publique, prétendent que certains cours des lycées, ceux de philosophie, par exemple, rappellent seuls l’enseignement des universités allemandes.
Par cela seul que je reste attaché à cette forme religieuse, c’est que j’y trouve quelque chose que je ne trouverais ni dans une autre religion ni dans une école de philosophie, par exemple un type vivant de piété, de pureté, de charité, qui me sert de modèle pour me conduire ici-bas et d’intermédiaire pour m’élever jusqu’à Dieu. […] Si le spiritualisme, par exemple, consentait à sacrifier quelque chose de ses tendances anthropomorphiques, si le panthéisme consentait à introduire l’élément moral et spirituel dans le principe absolu de l’univers, peut-être y aurait-il lieu à un rapprochement entre des opinions qui se discréditent réciproquement par leurs polémiques perpétuelles ?
III Et d’ailleurs, dans le livre de Fournier, j’ai cherché vainement les scandales non prouvés, les crimes sans authenticité dont il se vante, c’est-à-dire, en définitive, les grandes choses qui changent l’aspect des annales du monde et importent à la morale des nations parce que ces mensonges-là sont des oppressions et des injustices, et à cela près de deux ou trois faits remis sur la pierre du lavoir et sous le battoir, comme, par exemple, l’arquebusade de Charles IX, par cette fenêtre équivoque, le jour de la Saint-Barthélemy, — ce qui ne blanchit pas beaucoup, du reste, la mémoire tachée de sang de cet insensé du fait de sa mère, — je ne vois guères que des faits de très peu d’importance et je comprends mieux le sous-titre de ce livre de l’Esprit dans l’histoire : L’Esprit dans l’histoire, ou recherches et curiosités sur les mots historiques. […] Prenez, par exemple, la lettre d’Henri IV à Crillon, la lettre qui dit : « Pends-toi, brave Crillon, nous avons combattu à Arques, etc. » ; et lisez « Pendez-vous, brave Crillon, de n’avoir pas été ici près de moi, lundi dernier, à la plus belle occasion qui se soit jamais vue, etc. » ; puis un délayage de six lignes qui ne change rien au fond des choses, mais qui emporte cette adorable forme du laconisme et du tutoiement !
Il l’a tellement que, les faits montrés, il conclut à peine dans l’expression contre les hommes coupables de ces faits, et qu’il épargne à Henri IV, par exemple, ce que certainement un autre catholique, moins terrassé que lui dans son espérance, n’eût jamais voulu lui épargner ! […] Par exemple, maintenant que j’ai lu Segretain, je connais mieux Henri de Guise, cet ambitieux non par lui-même, mais par influence de famille, trop négligemment et fièrement grand pour être ambitieux, s’il n’avait pas eu des parents qui le poussaient vers le pouvoir comme les mauvais Génies de son génie, et qui, pour le faire roi, auraient été forcés de le porter à bras, lui et son cheval, jusqu’au milieu du chœur de la cathédrale de Reims !
Je ne lui reproche pas de nous dire, par exemple, que Jefferson était un impie et de n’oser l’en défendre, mais de le couvrir cependant, en lui attribuant des idées très élevées en morale et très saines (p. 18 du IIe vol.). […] Une étude sévère, approfondie, non des progrès d’une démocratie qui ne progresse point en Amérique, mais d’une aristocratie qui, à chaque moment, y fait éruption par un homme, comme Jackson, par exemple, ou tout autre énergique vaurien, et qui, un jour, — un jour plus prochain qu’on ne croit, — bouleversera la société qu’elle trouble déjà et finira par la tuer.
… J’imagine qu’il serait peu flatté de la chose, et qu’il ressentirait une de ces superbes colères vert-pâle auxquelles il était sujet et comme il en eut une, par exemple, quand les directeurs de Drury-Lane firent le projet de jouer son Marino Faliero : « Je n’ai rien tant à cœur — écrivait-il alors de Ravenne à Murray (c’était en 1821) — que d’empêcher ce drame d’être joué. » Et cependant les directeurs de Drury-Lane ne travestissaient pas l’œuvre du poète ; ils voulaient seulement l’interpréter. […] Par exemple, la petite Leïla, dans Don Juan, et la Yanthé, autre petite, de la divine dédicace du Childe Harold !
Doublet pour appréhender l’idée, comme il dit, par exemple, l’idée de la ligne et de l’étendue, ils consistent dans des généralisations et des abstractions si multipliées, si difficiles et si incertaines, qu’avec un pareil système de recherche, Mathusalem lui-même serait mort sur la moitié du ba, be, bi, bo, bu, et nous ne croyons pas qu’il l’eût apprise. […] Cousin, par exemple, en 1640, et à le métamorphoser en abbé, en théologien et en successeur de Bossuet, — espèce de truc à l’aide duquel il est facile de rencontrer des analogies d’imagination assez drôlettes, — nous dirions, nous, que M.
Je n’ai point oublié, par exemple, l’idée heureuse qui ouvre aux Moines la succession de ces deux grands Trépassés historiques, dont l’un est touchant et l’autre sublime, les Esclaves et les Martyrs. […] S’il y a un de ces traits de peintre qui restent, vivants et tenaces, sur la toile de nos esprits, comme, par exemple, celui de ces « loups affamés qui, de leurs flancs amaigris, faisaient ceinture aux monastères, et, de leurs hurlements, répons aux psaumes chantés par les moines, aux offices de nuit », allez !
Adrien Delondre, par exemple. […] Sans doute, la modération dans les désirs, quand on a le moyen de se modérer, la résignation qui souffre la vie pour moins souffrir de la vie, le calme de l’intelligence qui comprend la nécessité, sont des conditions de santé jusqu’à un certain point, ce qui ne veut absolument rien dire puisque ces conditions sont sans solidité, éternellement menacées par l’imprévu, et peuvent être renversées… par le premier vent-coulis, qui plante un point de côté à Goethe ou à Kant, par exemple, et les emporte, malgré la défense ou le remède de « leurs grandes pensées » !
Or, parce que Maurice de Guérin a écrit quelquefois des vers qu’on dirait tirés de l’Anthologie grecque, par exemple ceux-ci : Les siècles ont creusé dans la roche vieillie Des creux où vont dormir des gouttes d’eau de pluie ; Et l’oiseau voyageur qui s’y pose le soir Plonge son bec avide en ce pur réservoir. […] III Mais, quoiqu’ils soient moins originaux, moins grandiosement profonds et moins étonnants que ce Centaure, qui n’est ni antique ni moderne, mais quelque chose de tout à fait à part de toutes les productions littéraires connues, et même pour cette raison-là, les autres fragments, et dans ces fragments, par exemple, les paysages, seront-ils plus goûtés du public des livres que Le Centaure, et sera-ce par eux que Guérin fera sa gloire, qui, d’ailleurs, ne sera jamais populaire ?
… Dans une vie comme celle d’Alfred de Musset, par exemple, lequel fut un grand poète, à ses risques et périls, c’est-à-dire un terrible passionné, ayant eu ses jours de faute et d’éclat scandaleux, croyez-vous qu’il soit possible à un frère qui raconte la vie de son frère de tout bravement raconter ? […] Jamais, en effet, l’amer, le sauvage, le strident Byron n’eut, même dans ses œuvres qui voulaient être tendres (comme, par exemple, Parisina et La Fiancée d’Abydos), la tendresse, la pureté, la mélancolie au divin sourire d’Alfred de Musset.
Walter Scott, par exemple, un autre conteur et un autre poète, a parfois aussi une bonhomie charmante… mais c’est parfois, et La Fontaine l’a toujours. […] Vous chercheriez vainement dans tout le monde latin deux figures comme celles de Louis XI, par exemple, — qui eut aussi du terrible quelquefois, — le gaulois et bonhomme Louis XI, et comme celle de Henri IV, ce gaulois mâtiné de gascon.
Les Odes funambulesques ne sont plus dans la sphère de ce lyrisme joyeux qui nous a donné, par exemple, dans Les Occidentales, nombre de poésies belles ou charmantes, interdites, par l’accent qu’elles ont, à tout autre qu’à M. […] Déroulède, par exemple.
— une aurore qui, par exemple, se sera levée un peu tard. […] Par exemple, Les Trois Cavaliers : Les trois cavaliers n’étaient pas très jeunes… et surtout, surtout, cette éblouissante magnificence qui s’intitule : Sur les cheveux, titre modeste pour une telle splendeur, voilée à la fin et s’éteignant dans la plus tendre et la plus triste des rêveries… C’est dans de tels vers et par de tels vers que Laurent Pichat, l’athée et le démocrate, reconquiert son blason de poète.
Du moment, en effet, où, au lieu de mêler la lumière ou le phénomène physiologique aux faits humains pour en éclairer la profondeur — comme Shakespeare, par exemple, avant tout le monde, l’a osé d’une si admirable manière et avec tant de bonheur dans sa fameuse scène de lady Macbeth somnambule, — on va plus loin dans le sens de la physiologie, quand on se circonscrit et qu’on enferme son sujet tout entier dans le phénomène, il faut prendre garde, car le passage est dangereux ! […] Si, par exemple, au lieu d’être un écrivain de talent, mais d’un talent qui n’a pas encore toute sa portée, M.
En supposant que la Gloire, qui est une capricieuse, veuille se gargariser jamais avec les deux syllabes du nom de Gogol, les Ames mortes, ce long poëme en prose, feront moins d’honneur à leur auteur que tel petit poëme ou telle petite nouvelle, son Tarass-Boulba, par exemple, dont relativement on ne parle pas ! […] Par exemple : « L’étang était couvert de végétations épaisses qui jouaient le tapis de billard… Le jour n’était ni clair ni sombre, mais d’un gris déterminé rappelant la teinte générale de l’uniforme de soldats de garnison. » Et ainsi toujours, pendant les dix-neuf chants de ce poëme accablant d’idées communes, de sentiments communs, de situations communes, et qui prouverait, si Gogol peignait ressemblant et juste, que la Russie est toujours un colosse, — mais le colosse du Béotisme et de la Vulgarité !
Il y a plus ; ce travail intérieur qui scinde aussi la philosophie en sciences particulières, scinde aussi les sciences particulières en sous-sciences, la physique par exemple en thermologie, optique, acoustique ; la biologie en physiologie, histologie, etc... […] i Il serait aisé de continuer cette épreuve sur diverses autres sciences, de montrer que la biologie, par exemple, ne s’inquiète que des manifestations de la vie ; mais qu’elle écarte résolument toutes les théories sur sa nature ou son origine, qu’elle les place en dehors de la connaissance scientifique, que le vitalisme, l’animisme, l’organisme, etc., ne sont pour elle que des systèmes ingénieux qui s’entrevalent parce que rien ne les vérifie. […] La morale, par exemple, ne recherchera pas ce que c’est que le bien en soi. […] Laissez-nous espérer dans les phénomènes de la pensée quelque généralisation qui les rattache, par exemple, à ceux de la vie, que l’histoire nous livre en partie au moins son secret. […] Supposons que par une accumulation d’expériences sûres et variées on en soit venu à constater, par exemple, que telle manière de sentir suppose elle-même telle variété d’imagination, qui suppose elle-même telle façon de juger et de raisonner, qui suppose telle manière de vouloir et d’agir, etc., etc, que cette détermination soit aussi précise que possible, on pourrait à l’aide d’un seul fait reconstituer un caractère, puisque le problème se réduirait à ceci : Etant donné un membre de la série, retrouver la série tout entière.
Qui croyez-vous, par exemple, que fut lord Herbert de Cherbury ? […] Supposez cependant que les deux amants soient morts ensemble ; par exemple, qu’ils aient été surpris par la lionne et déchirés en même temps : croyez-vous que leur légende serait venue jusqu’à nous ? […] Il a fallu par exemple substituer des à-peu-près décents aux plaisanteries populaires de la nourrice, et adoucir les expressions que la colère met dans la bouche du vieux Capulet lorsque Juliette refuse nettement d’épouser le comte Pâris. […] Il invente par exemple un nouveau démon qui s’appelle le démon du tabac, lequel vient de faire son apparition en Angleterre comme député de Lucifer. […] Croirait-on par exemple que dans les lettres à sa Lydia, devenue une grande jeune fille, il pousse l’oubli de toute convenance jusqu’à l’entretenir avec une complaisance extrême des charmes d’âme et de visage de la fameuse Elisa Draper ?
Georges Rodenbach, par exemple, mais à la façon de Ronsard ou de
Ceux qui aiment les « Vers d’un Philosophe » de Guyau et les strophes d’Alfred de Vigny se plairont à lire ce livre, où, malgré quelques prosaïsmes, telles pages, les dernières, par exemple, sont empreintes d’une sobre beauté.
Émile Trolliet Ce Lamartinien, Stéphen Liégard, est en somme moins près de Lamartine ou de Virgile que d’un Victor de Laprade, par exemple.
Le caractère de Phœbus de Châteaupers, par exemple, est un de ceux qui ont dû être altérés ; un autre dénouement a été nécessaire, etc.
Supposons, par exemple, que la Pucelle et le Cid soient traduits en polonois, et qu’un sçavant de Cracovie, après avoir lû ces traductions, juge de ces deux poëmes par voïe d’examen et de discussion.
Sans lui avoir rien emprunté, M. de Joncières a quelque chose de Théophile Gautier, et il est telle pièce, l’Islam, par exemple, qui pourrait, sans désavantage, prendre place dans le charmant petit livre célèbre sous le titre d’Émaux et camées.