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1900. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte Gaston de Raousset-Boulbon »

Avait-il peur d’être devancé dans son œuvre par quelque œuvre rivale ?

1901. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Buloz »

Les temps modernes ne sont pas tellement beaux pour la littérature qu’elle ne puisse supporter beaucoup de choses cruelles et qu’elle n’y soit même accoutumée ; mais la condition d’avoir Buloz pour correcteur, — non plus d’épreuves, mais de son style et de sa pensée, — lui sembla cependant trop dure pour la supporter, et on vit en très peu de temps tout ce groupe de talents que je viens de nommer se détacher de la Revue des Deux Mondes 24, s’égrener et complètement disparaître d’un recueil dont la rédaction, pour qui avait le sentiment de sa valeur propre ou de son œuvre, était une douleur, quand ce n’était pas une indignité. […] Veut-on que nous parlions de ce pauvre Jules de la Madelène, cette charmante espérance littéraire, détruite dans sa fleur par le questionnaire qui ne donne pas la torture qu’aux œuvres ?

1902. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Fustel de Coulanges » pp. 15-32

C’est, en effet, la destinée des écrivains plus forts que leur temps, de lui faire retourner la tête vers une œuvre qu’il n’avait pas vue, quoiqu’elle fût sous ses yeux. […] Singulière destinée pour les exécuteurs des hautes œuvres de la Providence !

1903. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Gustave Flaubert » pp. 61-75

Tel est le défaut radical d’un ouvrage qui se recommande par des qualités d’une grande force, mais que la critique devait signaler tout d’abord, avant tout détail et toute analyse, parce que ce défaut affecte l’ensemble et le fond du livre même, — parce que cette indigence de sensibilité, d’imagination, et je dirai plus, de sens moral et poétique, se retrouve à toute page et frappe l’œuvre entière de M.  […] Flaubert a groupées autour de l’officier de santé et de sa femme, nous disons que ce n’est pas peindre au point de vue de l’art une société, que de répercuter sous tous les costumes le même imbécile, et qu’il y a encore là absence de cette puissante variété que les grands romanciers doivent faire abonder dans leurs œuvres.

1904. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « IX » pp. 33-36

… Depuis treize ans que l’École dite romantique est à l’œuvre au théâtre et n’en est plus aux Préfaces, elle a de moins en moins réussi : de là réaction.

1905. (1874) Premiers lundis. Tome II « Achille du Clésieux. L’âme et la solitude. »

Au milieu de ces œuvres pratiques et dans les intervalles solitaires, sa pensée a quelquefois cherché, par instinct, la mélodie.

1906. (1875) Premiers lundis. Tome III « Senac de Meilhan »

M. de Meilhan paraît craindre que l’imprimerie et tout ce qu’elle amène avec elle sous un régime d’entière publicité et de liberté ne serve bien moins à favoriser le génie et les grandes œuvres qu’à exciter le goût de la malignité, de la raillerie, de la chronique satirique, à propager les productions du genre de celles dont il était déjà témoin en 1790, à cette seconde année de la Révolution.

1907. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fontainas, André (1865-1948) »

.), on lui doit une œuvre personnelle offrant dans le domaine du rythme et de la fiction une surprenante originalité.

1908. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Herold, André-Ferdinand (1865-1940) »

On trouvera ces panneaux et ces vitraux dans le recueil intitulé : Chevaleries sentimentales, la plus importante et la plus caractéristique de ses œuvres.

1909. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugues, Clovis (1851-1907) »

R Les trois principales œuvres poétiques de M. 

1910. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Payen, Louis (1875-1927) »

Louis Payen, À l’ombre du Portique, est le gage de belles œuvres à venir.

1911. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 69-73

La voici, afin qu’on puisse la comparer avec celle de Madame Deshoulieres, dont les Œuvres sont entre les mains de tout le monde.

1912. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 364-367

On trouve dans le Recueil des Œuvres de M. de Morand, trois Ballets héroïques, qui n’ont pas été représentés, quoiqu’ils méritassent cet honneur aussi bien que tant d’autres qui reparoissent si souvent.

1913. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 451-455

Le quatrieme volume des Œuvres de M.

1914. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre IX. Du vague des passions. »

xvi de cette édition des Œuvres complètes.

1915. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XII. Des livres de jurisprudence » pp. 320-324

On trouvera beaucoup de choses relatives au droit canonique dans ses Œuvres posthumes, imprimées en 1759. en quatre vol.

1916. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre VI. La poésie. Tennyson. »

Son talent et son œuvre. —  Ses débuts. —  En quoi il s’opposait aux poëtes précédents. —  En quoi il les continuait. […] Son talent et son œuvre. […] Il fonde des associations, il parle dans les meetings, il surveille des écoles, il rend la justice, il introduit des perfectionnements ; il use de ses lectures, de ses voyages, de ses liaisons, de sa fortune et de son rang pour conduire amicalement ses voisins et ses inférieurs vers quelque œuvre qui leur profite et qui profite au public. […] Si dans ce tumulte de formes mouvantes on cherche quelque œuvre solide qui prépare une assiette aux opinions futures, on ne trouve que les lentes bâtisses des sciences, qui çà et là, obscurément, comme des polypes sous-marins, construisent en coraux imperceptibles la base où s’appuieront les croyances du genre humain. […] Il n’y a au monde qu’une œuvre digne d’un homme, l’enfantement d’une vérité à laquelle on se livre et à laquelle on croit.

1917. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79

Vie et œuvres de Pétrarque I Il y a deux amours : l’amour des sens et l’amour des âmes. […] II Jamais l’œuvre et l’écrivain ne sont plus indissolublement unis que dans les vers de Pétrarque, en sorte qu’il est impossible d’admirer la poésie sans raconter le poète : cela est naturel, car le sujet de Pétrarque c’est lui-même ; ce qu’il chante c’est ce qu’il sent. […] Pétrarque cependant, devenu plus austère dans ses jugements sur lui-même à un autre âge, en parle ainsi avec une certaine ambiguïté de remords ou de justification dans le premier sonnet de ses œuvres après la mort de Laure. […] Sans doute les œuvres latines de Pétrarque, ses confidences écrites et ses lettres familières auraient révélé bien des circonstances de cet amour et bien des détails sur ces deux familles de Noves et de Sades ; mais Pétrarque raconte lui-même qu’il a détruit toutes ces traces de sa passion avant sa mort. […] XVII Sa renommée comme poète, comme amant et comme écrivain consommé dans toutes les œuvres de style s’était tellement répandue hors de sa retraite de Vaucluse, que Rome et Paris, ces deux capitales des lettres, lui offrirent de le couronner roi de la poésie et de la science.

1918. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Ce triple changement fut l’œuvre de Voltaire ; c’est la nouveauté durable de son théâtre. […] Si l’on ne savait que l’auteur a mis vingt ans à l’écrire, et qu’il a survécu vingt ans à son œuvre inachevée, on le devinerait : il sent la lassitude. […] Les œuvres de l’esprit ne demeurent que par le style, et quel drame s’est élevé jusqu’au style ? […] A l’œuvre nous allons juger de la doctrine. […] Mélange d’habileté et d’audace, d’impudence et de discrétion, honnête homme qui ne veut pas l’être jusqu’à la duperie, Figaro est un type, cher à la France, de l’enfant de ses œuvres faisant son chemin parmi ceux « qui n’ont eu que la peine de naître », de l’inférieur qui défend son bien contre le supérieur, de l’esprit qui bat le privilège.

1919. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

Une pièce amusante, des caractères délicatement étudiés, du fin comique, un habile transport des détails et des aspects de la vie intime sur les planches, et une œuvre ne présentant pas de danger. […] À propos de mon Journal, quelques-uns s’étonnent que cette œuvre ait pu sortir d’un homme, considéré comme un simple gentleman. […] Il me parle de son incertitude dans la bonté de ses œuvres, dans son succès, dans son avenir, comparant ce timide et malheureux état d’âme, à la pleine confiance de Rosny, ne doutant pas un seul moment, avec l’aide de quelques circonstances favorables, de sa pleine réussite future. […] En effet, il n’y a pas dans son œuvre la rudesse primitive de son pays, la rudesse moscovite, la rudesse cosaque, et ses compatriotes dans ses livres, m’ont l’air de Russes, peints par un Russe qui aurait passé la fin de sa vie, à la cour de Louis XIV. […] C’est dans son œuvre, cet adoucissement du caractère de l’humanité de son pays, qui amena un jour entre Flaubert et moi, la plus vive discussion que nous ayons jamais eue, me soutenant que cette rudesse était une exigence de mon imagination, et que les Russes devaient être tels qu’il les avait représentés.

1920. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Édition des œuvres de Molière, cartonnée par ordre dans l’édition posthume. […] Elle ne s’était encore vu confier aucune œuvre nouvelle, ni comique ni tragique. Pour la comédie, elle pouvait varier son répertoire avec les deux pièces de Molière, le théâtre de Scarron que lui avait apporté Jodelet, Le Menteur, Les Visionnaires, et quelques autres œuvres du fonds commun. […] On avait publié en 1663 les œuvres posthumes de M. de Bouillon, dans lesquelles se trouvait une traduction du même morceau de l’Arioste. […] Ce fut le 13 janvier que cette œuvre nouvelle fut donnée, pour la première fois, sur le théâtre du Palais-Royal.

1921. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIIe entretien. Balzac et ses œuvres (3e partie) » pp. 433-527

En quelque discrédit que soit tombé le mot drame par la manière abusive et tortionnaire dont il a été prodigué dans ces temps de douloureuse littérature, il est nécessaire de l’employer ici ; non que cette histoire soit dramatique dans le sens vrai du mot, mais, l’œuvre accomplie, peut-être aura-t-on versé quelques larmes intra muros et extra. […] Le Lys dans la vallée C’est une oasis dans les œuvres de Balzac. […] Ce fut son œuvre capitale, hélas ! […] Les uns, tels que les romanciers du siècle de Louis XIV, Télémaque, les œuvres de Mlle de Scudéry, la Princesse de Clèves, etc., débordent dans le large lit des aventures fabuleuses et des poèmes épiques. […] Parcourez ces cent volumes de ses œuvres jetés avec profusion de sa main jamais lasse, et concluez avec moi qu’un seul homme en France était capable d’exécuter ce qu’il avait conçu, la Comédie humaine, ce poème épique de la vérité !

1922. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

L’ouvrier est fait pour l’œuvre, l’œuvre pour l’ouvrier. […] Et le doute au théâtre, c’est le froid : aussi Mithridate, malgré des scènes sublimes, est-il une œuvre froide. […] Il voulait voir son œuvre à nu, sans ornements, pour en mieux suivre le plan, et pour qu’aucun moyen de métier ne se glissât sous le déguisement de vers heureux. […] Il étudiait les œuvres plutôt qu’il ne subtilisait sur les doctrines. […] Mais dans ces deux poètes divins les nuances sont si justes et l’œuvre entière si harmonieuse, que l’impression dernière est une certaine douceur dont je veux bien qu’on les loue, pourvu que ce ne soit pas aux dépens du reste.

1923. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — France, Anatole (1844-1924) »

Si les premières années de notre ère sont parfois difficiles à percevoir en l’œuvre du poète, 1875 y éclate dans le moindre vers.

1924. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Glatigny, Albert (1839-1873) »

L’œuvre de ce poète a son prix et sa valeur, et la municipalité de Lilleboune a été bien inspirée en honorant la mémoire de son enfant qui fut pauvre et qui, dans sa vie innocente, oublia tous ses maux en chantant des chansons.

1925. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé au nom de l’Académie des inscriptions et belles-lettres aux funérailles de M. .Villemain »

Qu’il soit permis à notre compagnie, gardienne des souvenirs et des œuvres du passé, de montrer les sources où M. 

1926. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 230-234

Il nous a donné l’édition complette des Œuvres de Leibnitz, qui, comme on sait, étoient dispersées dans les Recueils des différentes Académies de l’Europe.

1927. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 104-107

N’oublions pas d’apprendre à ceux qui l’ignorent, que l’assaut qu’il nous a livré lui a valu de la part de M. de Voltaire, avec le présent d’un nouveau Volume de ses Œuvres, ce qui autrefois eût été d’un grand prix, un brevet d’honneur* dans la Littérature.

1928. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVIII »

Nul ne peut se flatter de produire des œuvres sans défauts.

1929. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

La grâce est ici chose nationale, et vient de cette délicatesse native qui a horreur des disparates : point de chocs violents, leur instinct y répugne ; ils les évitent dans les œuvres de goût comme dans les œuvres de raisonnement ; ils veulent que les sentiments comme les idées se lient et ne se choquent pas. […] Un de leurs meilleurs poëtes, Gower, sur la fin de ses œuvres françaises, s’excuse humblement de n’avoir point « de Français la faconde. —  Pardonnez-moi, dit-il, que de ce je forsvoie ; je suis Anglais. » Après tout cependant, ni la race, ni la langue n’ont péri. […] À côté d’eux, les récits authentiques la montrent à l’œuvre. […] Fortescue va plus loin : il oppose, pied à pied, la loi romaine, héritage des peuples latins, à la loi anglaise, héritage des peuples teutoniques : l’une, œuvre de princes absolus, et toute portée à sacrifier l’individu ; l’autre, œuvre de la volonté commune, et toute portée à protéger la personne. […] Nulle grande œuvre poétique ou religieuse ne les manifeste à la lumière.

1930. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Tous les écrits futurs de Mme de Staël en divers genres, romans, morale, politique, se trouvent d’avance présagés dans cette rapide et harmonieuse louange de ceux de Rousseau, comme une grande œuvre musicale se pose, entière déjà de pensée, dans son ouverture. […] Grimm parle également (mais d’après un manuscrit communiqué), et donne un extrait de l’Eloge de M. de Guibert 1789), imprimé seulement depuis dans l’édition des œuvres complètes. […] Elle est tout à fait sortie, pour l’exécution générale de cette œuvre, de la conversation spirituelle, de l’improvisation écrite, comme elle faisait quelquefois (stans pede in uno) debout, et appuyée à l’angle d’une cheminée. […] Chénier, en tête de ses Œuvres, par M. […] En tête d’une réimpression de Corinne en 1839, nous ajoutions : « A mesure que le temps marche, l’intérêt qui s’attache à ces œuvres une fois reconnues comme subsistantes et durables peut varier, mais n’est pas moins grand.

1931. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

Ainsi, en ces courtes années, les œuvres se pressent. […] La Terreur passée, Fontanes put reparaître, et son nom le désigna aussitôt à d’honorables choix dans l’œuvre de reconstruction sociale qui s’essayait. […] A diverses reprises, avant ses grandeurs, il avait songé à recueillir et à publier ses œuvres éparses ; il s’en était occupé en 89, en 96, et de nouveau en 1800. […] On doit regretter que les œuvres de M. de Fontanes n’aient point pu se recueillir et paraître le lendemain de sa mort : il semble que c’eût été un moment opportun. […] Cette Notice a été écrite en vue de l’édition des Oeuvres.

1932. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Véron.] » pp. 530-531

Après la bataille des Dunes gagnée par Turenne (1658) et la prise de Dunkerque, Mazarin eut une envie prodigieuse de passer pour un grand capitaine, et il mit tout en œuvre pour obtenir de Turenne une lettre qui lui attribuât l’honneur et le plan de cette campagne.

1933. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Riposte à Taxile Delord » pp. 401-403

Jeune homme, qui vous destinez aux lettres et qui en attendez douceur et honneur, écoutez de la bouche de quelqu’un qui les connaît bien et qui les a pratiquées et aimées depuis près de cinquante ans, — écoutez et retenez en votre cœur ces conseils et cette moralité : Soyez appliqué dès votre tendre enfance aux livres et aux études ; passez votre tendre jeunesse dans l’etude encore et dans la mélancolie de rêves à demi-étouffés ; adonnez-vous dans la solitude à exprimer naïvement et hardiment ce que vous ressentez, et ambitionnez, au prix de votre douleur, de doter, s’il se peut, la poésie de votre pays de quelque veine intime, encore inexplorée ; — recherchez les plus nobles amitiés, et portez-y la bienveillance et la sincérité d’une âme ouverte et désireuse avant tout d’admirer ; versez dans la critique, émule et sœur de votre poésie, vos effusions, votre sympathie et le plus pur de votre substance ; louez, servez de votre parole, déjà écoutée, les talents nouveaux, d’abord si combattus, et ne commencez à vous retirer d’eux que du jour où eux-mêmes se retirent de la droite voie et manquent à leurs promesses ; restez alors modéré et réservé envers eux ; mettez une distance convenable, respectueuse, des années entières de réflexion et d’intervalle entre vos jeunes espérances et vos derniers regrets ; — variez sans cesse vos études, cultivez en tous sens votre intelligence, ne la cantonnez ni dans un parti, ni dans une école, ni dans une seule idée ; ouvrez-lui des jours sur tous les horizons ; portez-vous avec une sorte d’inquiétude amicale et généreuse vers tout ce qui est moins connu, vers tout ce qui mérite de l’être, et consacrez-y une curiosité exacte et en même temps émue ; — ayez de la conscience et du sérieux en tout ; évitez la vanterie et jusqu’à l’ombre du charlatanisme ; — devant les grands amours-propres tyranniques et dévorants qui croient que tout leur est dû, gardez constamment la seconde ligne : maintenez votre indépendance et votre humble dignité ; prêtez-vous pour un temps, s’il le faut, mais ne vous aliénez pas ; — n’approchez des personnages le plus en renom et le plus en crédit de votre temps, de ceux qui ont en main le pouvoir, qu’avec une modestie décente et digne ; acceptez peu, ne demandez rien ; tenez-vous à votre place, content d’observer ; mais payez quelquefois par les bonnes grâces de l’esprit ce que la fortune injuste vous a refusé de rendre sous une autre forme plus commode et moins délicate ; — voyez la société et ce qu’on appelle le monde pour en faire profiter les lettres ; cultivez les lettres en vue du monde, et en tâchant de leur donner le tour et l’agrément sans lequel elles ne vivent pas ; cédez parfois, si le cœur vous en dit, si une douce violence vous y oblige, à une complaisance aimable et de bon goût, jamais à l’intérêt ni au grossier trafic des amours-propres ; restez judicieux et clairvoyant jusque dans vos faiblesses, et si vous ne dites pas tout le vrai, n’écrivez jamais le faux ; — que la fatigue n’aille à aucun moment vous saisir ; ne vous croyez jamais arrivé ; à l’âge où d’autres se reposent, redoublez de courage et d’ardeur ; recommencez comme un débutant, courez une seconde et une troisième carrière, renouvelez-vous ; donnez au public, jour par jour, le résultat clair et manifeste de vos lectures, de vos comparaisons amassées, de vos jugements plus mûris et plus vrais ; faites que la vérité elle-même profite de la perte de vos illusions ; ne craignez pas de vous prodiguer ainsi et de livrer la mesure de votre force aux confrères du même métier qui savent le poids continu d’une œuvre fréquente, en apparence si légère… Et tout cela pour qu’approchant du terme, du but final où l’estime publique est la seule couronne, les jours où l’on parlera de vous avec le moins de passion et de haine, et où l’on se croira très clément et indulgent, dans une feuille tirée à des milliers d’exemplaires et qui s’adresse à tout un peuple de lecteurs qui ne vous ont pas lu, qui ne vous liront jamais, qui ne vous connaissent que de nom, vous serviez à défrayer les gaietés et, pour dire le mot, les gamineries d’un loustic libéral appelé Taxile Delord.

1934. (1874) Premiers lundis. Tome II « Sextus. Par Madame H. Allart. »

Il y a plutôt canevas qu’œuvre.

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